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    Sous toi, la ville
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    2,8
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    8 critiques spectateurs

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    chrischambers86
    chrischambers86

    11 968 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 décembre 2012
    Manipulation, pouvoir et passion se mêlent froidement mais avec talent dans cet ètonnant film de Christoph Hochhäusler. "Sous toi, la ville", un titre ènigmatique comme le film, racontant l'histoire d'un banquier qui tombe amoureux d'une femme de son subalterne! Mais tomber amoureux, ce n'est pas aussi simple que ça car ici la narration nous laisse toutes les interprètations ouvertes! Quand on cherche de raconter une histoire, on cherche de saisir le mystère, de tout expliquer! Ce mètrage se voit sur plusieurs angles: une description froide, du machiavèlisme financier, l'impatience du dèsir charnel, un suspense hitchcockien, l'adaptation d'un rècit biblique...Choisissez votre angle! Troublant, c'est un film à voir, vraiment! Ne serait-ce pour la prestation de Nicolette Krebitz, aussi belle que mystèrieuse face à l'insaisissable Robert Hunger-Buhler! Avec même une jolie rèplique pleine de romantisme entre les deux: "Elle est ou ta chambre ? Tout au bout du couloir! Alors, on va faire un petit bout de chemin ensemble". Ici, il n’y a pas de grands buildings de verre comme aux Etats-Unis mais une impression constante d'ètouffement avec des constructions très europèennes qui donnent une curieuse sensation de vertige au spectateur! Quant à la fin, elle nous vrille d’une sourde angoisse...
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    83 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2011
    Si le thème de la puissance mise au service d’un objectif personnel allant jusqu’à la destruction de celui-ci n’est pas neuf (puisqu’il apparaît dans les textes religieux juifs), son implantation dans la société moderne des milieux de la haute finance et de l’art contemporain – dont on peut raisonnablement penser que le premier cornaque ou phagocyte le second - apporte un angle de vision inédit et donne tout son prix à ce film pour le moins glacial, faisant froid dans le dos. L’instrumentalisation et la manipulation tant à des fins privées qu’au service de transactions internationales règnent en maîtresses dans le quartier central de la ville allemande la plus américanisée, jonchée de gratte-ciels cathédrales de verre et de métal. Néanmoins, la quatrième place boursière européenne est également un important pôle scientifique et culturel, avec ses universités, opéras, théâtres et musées. Christoph Hochhãusler réussit la parfaite fusion des deux mondes dans un film idéalement mis en scène, nous faisant pénétrer dans des univers où le cynisme et l’absence totale de principes constituent des modus vivendi coutumiers et partagés. Fonctionnant pour l’essentiel sur la verticalité, utilisant à merveille les ressources du décor des tours francfortoises, Sous toi, la ville se singularise par l’élégance de sa mise en scène, la complexité d’une construction scénaristique jouissive, même si les étapes des négociations de rachat et de fusion resteront hermétiques aux non-initiés. La fréquentation d’hommes d’affaires austères et calculateurs, se jouant du destin même potentiellement funeste de leurs subalternes, contient en elle son parfum capiteux et vénéneux qui en fait la toile de fond idéale pour un film oscillant entre drame passionnel et thriller financier. Christoph Hochhãusler se sert avec bonheur de palettes chromatiques qui alternent le bleu et le gris des bureaux futuristes de Francfort avec les tons nettement plus chaleureux des appartements luxueux des banquiers ou des chambres d’hôtels abritant les ébats clandestins.
    Très abouti dans son esthétique et dans ses choix tranchés de mise en scène – on trouve ici un emploi renouvelé du travelling latéral, aussi bien surplombant un lit dévasté après l’amour qu’un espace de bureaux -, conjuguant avec brio l’étrangeté à l’ancrage on ne peut plus réel pour le coup dans le monde capitalistique actuel, Sous toi, la ville confirme à la fois le talent du cinéaste comme authentique formaliste, malgré un excès de rigueur et de désir parfois affecté de vouloir trop bien faire, et la vitalité du mouvement auquel il appartient.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    151 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2011
    Un film mystérieux et froid (c'est un compliment) où deux acteurs magistraux se désirent, se repoussent, s'observent, se touchent. La mise en scène est à l'image de l'architecture de ses buildings modernes : lumière blanche, plans frontaux, jeu de transparence et de reflet. Les inventions stylistiques sont constantes et souvent très belles. Le cinéaste sait prendre le temps de faire de longs plans qui ne servent pas l'histoire mais participent de la psychologie des personnages ou de l'atmosphère du film. La fin est très intrigante. Donc un film pour ceux qui, au-delà des clichés, savent apprécier l'esprit allemand contemporain (que l'on peut apprécier en parcourant les rues de Bonn, Berlin, Francfort ou Cologne).
    stillpop
    stillpop

    74 abonnés 1 444 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 janvier 2011
    Une photo magnifique, un sujet adulte et très bien écrit, une fin certes râtée, mais ce n'est pas grave, à voir de toute urgence.
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 décembre 2011
    Sous toi, la ville ou le Miroir des circonstances... L'expérience est indescriptible, visuellement superbe et ambitieuse, loin d'être abordable car fort peu explicative mais totalement délectable pour qui aura eu la chance d'y pénétrer... Ce fut bien entendu mon cas, subjugué par cette photograhie complexe, construite par couches, aérée sans être délitée, quasiment vertigineuse dans ses instants de miroitement. La lumière de Sous toi, la ville est un ravissement, porte d'entrée idéale pour pénétrer l'oeuvre absconse du réalisateur allemand. La mise en scène est également renversante, jamais prévisible, nous présentant des figures sociales a priori désincarnées mais finalement bien en chair, agissant dans l'ennui ou la cruauté. On ne comprend pas grand-chose, à peine une affaire trouble d'expatriation criminelle, mais la tension magnétique va crescendo au fur et à mesure que le regard impartial du cinéaste se pose sur les Sujets filmées. Beaucoup d'humour aussi, semblant de sarcasmes et de dérision... Bref j'ai encore un peu de mal à m'en remettre, avouant avoir davantage ressenti des choses que saisi le sens de ce sidérant long métrage. Voilà au moins du ciné-bégueule qui a de la gueule, qui rince l'oeil par sa sophistication formelle. J'ai adoré.
    philippe_quandalle
    philippe_quandalle

    30 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 décembre 2010
    Plutôt déçu.
    Je suis resté sur ma faim avec beaucoup d'interrogations. J'aimerais avoir le mode d'emploi.
    ffred
    ffred

    1 499 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 décembre 2010
    Que voilà un film singulier et hermétique à la fois. On ne voit pas vraiment où le metteur en scène veut en venir. Les personnages ne sont pas du tout sympathiques. On ne comprend pas du tout ce qui les motive. Des faits et gestes incompréhensibles dont on a jamais les explications. Sans parler de cette fin totalement bizarre qui n'a, apparemment, rien à voir avec le reste de l'histoire. Tout le monde court dans tous les sens et l'héroïne dit "Voilà ça a commencé", écran noir, fin. Ou alors il manque une bobine. Si quelqu'un a vu et peut m'expliquer le rapport avec le reste. Le tout baigne dans le monde de la haute finance allemande dans un univers déshumanisé de béton et de verre. Peut être n'y a-t-il rien à comprendre... Formellement cela frôle l'exercice de style surtout au début. Les acteurs et les scènes sont filmés du dessus, puis ça s'arrête. Bref, même si je ne peux pas dire que je me suis ennuyé, ce film est une énigme.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 octobre 2011
    Sous toi la ville ne peut se penser qu'à partir du plan qui le conclut : il est impossible, à mon avis, d'en parler sans partir de la fin. Hochhäusler semble dénoncer cette espèce de vision étriquée qui suinte, de manière intemporelle, des films, donc du cinéma. Le réalisateur semble en effet, au terme d'une heure quarante-cinq de films, se retourner audacieusement sur le propre classicisme néoréaliste au sein duquel il a tété dès son premier film (pour rappel, Hochhäusler est un des fondateurs ou du moins un des piliers de l’École de Berlin, alias la Nouvelle Nouvelle Vague allemande). Il ne s'agit pas pour autant de renier ce qui s'est fait en plus d'un siècle de cinéma, le reste du film tend à le démontrer, il filme un sujet que d'autres ont déjà traité, parfois même mieux (Flandres de Bruno Dumont, Brothers de Susanne Bier, etc.). D'ailleurs, il s'écarte du sujet central qu'est la guerre, il ne filme que l'arrière, jamais il ne tombe dans la facilité d'aller sur le front. A y réfléchir rétrospectivement, le film se pose en fait dès son début contre les conventions et les ficelles les plus faciles du cinéma, il semble vouloir regarder ailleurs que là où beaucoup d'autres avant lui ont déjà regardé. Hochhäusler dépeint en effet assez vite une espèce de caricature de tout ce qui s'est hâtivement auto-estampillé "néoréalisme" (Nouvelle Vague, Free Cinema, Dogme...) en proposant une lumière et des couleurs d'une fadeur plutôt confondante (comme si la pellicule même avait eu un souci pour contenir les couleurs ou pâti d'un problème de conservation ou je ne sais quoi), pour en effet rebondir, de nuit, en intérieur, sur un plan extérieur, une véritable fuite en avant. Volontaire ou non, Hochhäusler semble adopter un point de vue que je qualifierais, volontairement abusivement, de réactionnaire, voire de pamphlétaire (c'est du moins sur ce terrain que je veux tirer le propos du film) : à force de nous concentrer de manière lamentablement ethnocentré et littéralement fétichiste (le cinéma n'est plus qu'un objet de flatterie pour l'homme, à la limite de la sublimation fasciste du corps en action : l'affiche de Sous toi, la ville joue avec ce fétichisme en menant notre regard vers une vulgaire paire de lunettes, repoussant le couple hors-champ [mais tout de même présent] pour concentrer de manière très intense, dans cette paire de lunettes, à la fois la question du regard caché, donc du voyeurisme, et celle de l'objet comme idole objet de culte au cœur de notre civilisation occidentale contemporaine, le corps restant bien évidemment lié à l'objet mais occupant une place moindre) sur un individu ou sur une très mince poignée de personnages (ici, un couple : pas toujours le même homme, mais couple quand même), nous ne savons plus voir les horreurs qui arrivent au monde. Il convient donc de savoir ou d'apprendre à ouvrir les yeux sur ce qui se passe autour de nous, d'entendre (écouter et comprendre) le monde non d'un point de vue pauvrement individualiste mais comme causalité à très grande échelle. En bref, un film à la narration classique et à la mise en scène (éclairages, montage, musique, etc.) assez caricaturaux, mais le dernier plan du film semble abonder dans ce sens, pour une noble cause. En ce sens, Sous toi, la ville dépasse de loin les précédents films de Hochhäusler, à savoir les deux films diffusés en France, L'Imposteur et Le Bois lacté, dont le discours cinématographique était, au final, bien moins prononcé que dans ce nouveau long métrage, incontournable pour qui s'intéresse au scénario, évidemment, mais aussi, pourquoi pas, pour qui s'intéresse dans la remise en question qui peut s'opérer face à l'héritage devenu un peu aveugle de tout ce qui s'est voulu néoréaliste.
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