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    The Revenant
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    2 139 critiques spectateurs

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    ConFucAmuS
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    474 abonnés 920 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2016
    Alejandro González Iñárritu semble obsédé par l'idée de saisir la réalité d'une époque par le prisme d'un destin singulier. Sauf que depuis deux films, il y mêle une volonté d'expérience sensorielle de premier ordre. Avec Birdman, la remise en question d'un acteur has-been désireux de se refaire une santé à Broadway devenait une parabole acide sur le monde du spectacle et d'une société obnubilée par le superficiel au détriment de l'essentiel. Cette fois, avec The Revenant, Iñárritu remonte le temps et propose un instantané de la conquête de l'Ouest. Même si on passe les 2h30 entouré de paysages tous plus sublimes les uns que les autres, le cinéaste entend bien montrer au grand jour l'horreur d'une Amérique naissant dans le sang, le profit et l'individualisme. Le voyage du trappeur Hugh Glass, abandonné mourant à la suite d'une attaque de grizzli, et bien décidé à retrouver l'homme qui l'a trahi (John Fitzgerald), est une occasion rêvée pour Iñárritu. D'une part, elle lui permet de dégommer les mythes entourant cette période et signer un survival d'une férocité inouïe. Alternant longues séquences sauvages et visions oniriques, The Revenant évoque successivement Peckinpah et Malick. L'exercice de style est brillant, même s'il se montre parfois redondant (les flashbacks). On ne peut cependant qu'apprécier le parallèle établi par le cinéaste mexicain entre Glass et les tribus indiennes. La vengeance du trappeur, esquinté et spolié, devient celle d'une nation assujettie et dépossédée de ses richesses. Face à lui, Fitzgerald est lui le reflet d'une société désireuse de s'en attribuer la récompense quel que soit le prix à payer. Cet affrontement verra l'un apprendre à communier avec la nature tandis que l'autre va progressivement subir la sienne. Il permet également à Leonardo DiCaprio d'ajouter une nouvelle jolie performance à sa carrière, entre mutisme et primitivisme. Retrouvant l'acteur après Inception, Tom Hardy se montre aussi convaincant dans le rôle d'un Fitzgerald plus complexe qu'on pourrait le penser.
    Iñárritu, bien aidé par son directeur de la photo Emmanuel Lubezki, signe un film visuellement grandiose, à la fois enflammé et glacial, à la fois sordide et somptueux. Une œuvre dont certaines scènes marqueront à coup sûr l'année 2016 (cf l'attaque des Arikaras, le combat contre le grizzli,...) tout en offrant un éclairage des plus pertinents sur une période historique des moins reluisantes.
    MediaShow
    MediaShow

    125 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mars 2016
    The Revenant trouve un juste équilibre sur sa réalisation et son casting. Visuellement exceptionnel avec un magnifique décor et des scènes incroyables, sa lenteur et son manque de dialogues accentuera malheureusement la banalité du scénario et le manque de développement des personnages. Ce long métrage fera un succès pour son casting et son aspect visuel, mais ne plaira pas à tout public.

    La critique entière sur notre site mediashowbydk !
    Jmartine
    Jmartine

    149 abonnés 652 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 mars 2016
    Terriblement déçu de ce film pourtant porté aux nues par la critique, film interminablement long, dont plus de la moitié consacrée aux terribles épreuves de ce pauvre Léonardo Dicaprio, parcours du combattant ou manuel de survie ponctué par d’incessants râles de douleurs qui finissent par fatiguer…il échappe à une pluie de flèches indiennes où la troupe de trappeurs qu’il conduit perdra les deux tiers de son effectif, affronte une mère grizzli, moins vraie que nature….sort d’une tombe où on l’avait enterré, fait une plongée vertigineuse dans les rapides…trouve le réconfort dans les entrailles d’un cheval qui vient de mourir…Léonardo Dicaprio a juré qu’il n’est pas prêt à retourner de telles scènes…A quelle époque est sensé se passer ce film ? L’armement de ces rappeurs semble antédiluvien, et comme dans tout bon western, les révolvers tirent sans avoir besoin d’être recharger…autre invraisemblance, quand Léonardo Dicaprio plonge nu dans les entrailles du cheval, ses plaies semblent avoir mystérieusement disparues…certaines critiques le présentent comme un western christique…moins je l’ai vécu comme très lourd, comme une succession d’épreuves devant lesquelles Koh Lanta serait une promenade de santé…et on cherche à chaque fois le trucage sous-jacent…heureusement qu’il y a de splendides échappées sur la nature, mais ces mouvements de caméra qui s’élance vers la cimes des arbres et qui regarde le ciel…on finit là aussi par s’en lasser…quant à la scène finale digne du plus saignant des Tarantino, j’ai détourné les yeux…et cette dernière réplique « Laissons la vengeance entre les main de Dieu » c’est d’une lourdeur mystique….Bref c’est tout autant grotesque que grandiose…
    Pauline_R
    Pauline_R

    172 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 février 2016
    Je suis sortie assez mitigée de ce film certes splendide visuellement parlant mais bien trop démonstratif et long. J'avais l'impression d'assister à un grand show qui se regarde beaucoup et cherche à tout prix à envoyer du lourd, à impressionner, un peu genre "regardez comme la photo est belle, les acteurs sont fous, les scènes spectaculaires". On en prend plein la vue mais c'est quand même too much, à tel point que j'ai parfois ri nerveusement. Le ne peux pas dire que je me suis ennuyée, loin de là, mais le film m'a un peu laissée à distance. Reste les images et les paysages, superbes, et la performance des acteurs, Léonoardo Di Caprio en tête, qui a dû en ch... bien comme il faut.
    elbandito
    elbandito

    315 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 février 2016
    Film d’aventure épique réalisé dans des conditions extrêmes, qui ont déjà beaucoup fait parler, "The revenant" est surtout un film sensitif à vivre sur grand écran, une immersion totale et dans la vie, ou plutôt la survie d’un trappeur, trahi puis laissé pour mort par ses compagnons. Fasciné par l’endurance et la résilience de l’esprit humain, Alejandro Gonzalez Iñarritu, dont la filmographie est intimement liée à la mort et aux grands espaces, réalise ni plus ni moins que son chef d’œuvre ultime, digne de Malick, Kubrick ou Tarkovski. Mais "The Revenant" a son identité propre car il s'agit bien d'une expérience nouvelle. La caméra grand angle permet au spectateur de vivre intensément cette épopée sauvage qui ne laissera personne indemne. A la fois spirituelle et onirique, cette œuvre rugueuse est passionnante et dévorante. Leonardo DiCaprio reçoit logiquement son premier Oscar ce soir !
    yohanaltec
    yohanaltec

    88 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 avril 2016
    Un chef d'oeuvre. Les scènes tournés en lumières naturelles sont absolument sublimes et uniques en leurs genres. DiCaprio tient "la" performance de sa carrière, il est tout simplement exceptionnel.
    tony-76
    tony-76

    1 011 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 février 2016
    Après avoir réussi l'envol dans Birdman, le cinéaste Alejandro González Iñárritu s'inspire d'une histoire vraie, celle de l'exploit accompli en 1823 par le trappeur Hugh Glass. H. Glass sert d'éclaireur à un groupe d'Américains en se cachant dans la forêt pour chasser. Quand Glass est attaqué par un ours, ses confrères soignent ses blessures, mais réalisent rapidement qu'ils ne pourront pas transporter son corps bien longtemps... Ces derniers, guidés par un malhonnête, abandonnent Glass à son sort avant spoiler: d'éliminer son fils !
    Encore vivant, Hugh Glass affronte l'hiver et les nombreux ennemis qui peuplent la forêt dans l'espoir spoiler: d'assouvir sa vengeance envers celui qui l'a trahi.
    The Revenant se résume à un seul mot : Intense !!! C'est ce mot qu'il faut retenir. Iñárritu et Leonardo DiCaprio arrivent à maintenir une tension extrême du début à la fin. Jamais nos yeux ne quittent l'écran tellement que l'émotion est à son comble. DiCaprio remportera très certainement son Oscar cette année avec cette performance à couper le souffle. L'acteur fait preuve de force, de profondeur et de ténacité impressionnante. Tom Hardy est également incroyable dans le rôle de l'un des hommes les plus ignobles. Son jeu est incroyable, il faut le souligner !! Hardy nous étonne de plus en plus et possède une filmographie brillante. Egalement, on peut mentionner les étonnantes interprétations de Will Poulter et Domhnall Gleeson. La caméra de Iñárritu est oppressante et saisissante. spoiler: Mention spéciale pour la scène de l'attaque du grizzli qui est d'un réalisme et d'une violence frappante !
    Avec ses gros plans, le réalisateur - très récemment oscarisé pour son film Birdman or (the Unexpected Virtue of Ignorance) - nous plonge dans une expérience cinématographique complète. Le cinéaste est parvenu à faire de The Revenant une oeuvre qui va obséder le cinéphile pendant des années... Une maîtrise exemplaire ! Alejandro González Iñárritu est définitivement l'un des plus grands réalisateurs du moment à Hollywood et il nous le prouve encore avec cette production d'une belle intensité. De toute façon, le film a reçu 3 Golden Globes, dans les catégories meilleur film dramatique, meilleur réalisateur et meilleur acteur dont DiCaprio, entièrement mérité et The Revenant est nominé pour 12 Oscars cette année ! La trame sonore habite le film, omniprésente en tout point. Les décors et les costumes sont admirables. La beauté rude des paysages permet de ressentir, avec violence, le désespoir, la foi, la haine et cette union avec la nature spoiler: qui ont permis à Glass de survivre.
    Le seul bémol est sa durée légèrement trop longue de ce film qui nous détourne de la quête du héros. Mais, mise à part cette faiblesse narrative, The Revenant est stupéfiant et hypnotisant. Son intensité nous marquera pendant longtemps !! À la fin de la projection, le cinéphile a vécu une odyssée noire, cruelle mais belle. A voir absolument dans les salles les plus obscures qui soit ! Coup de cœur de l'année 2016.
    Yetcha
    Yetcha

    745 abonnés 4 292 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 janvier 2016
    Un très bon film qui remet au goût du jour la survie en milieu hostile au travers d'affrontements ethniques, de colonisations, de spoiliations. Des scènes d'une violence rare, les attaques indiennes, la scène de combat avec l'ours... On en ressort bouleversé mais plus fort qu'avant en ayant lutté avec le héros. Di Caprio est parfait et Tom Hardy aussi. Un ensemble majestueux, qui nous donne froid mais qui nous fait chaud au coeur.
    Benito G
    Benito G

    583 abonnés 3 159 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 mars 2016
    Comment parler de cette oeuvre sans évoquer les deux choses qui font son immense force : son visuel et sa thématique. Depuis le tourbillon des premières scènes, de très longs plans, qui courent au travers de l'action, qui nous plongent dans le film comme rarement et dans cette sauvagerie dont on va reparler, jusqu'à des scènes qui resteront à jamais gravées dans notre mémoire (sans vouloir spoilers ; vous vous en souviendrez en le visionnant).De plus toute l'oeuvre est illuminée (d'une lumière naturelle) et renversante, d'une beauté unique : à la fois celle de la nature et sa mise en avant par le travail incroyable effectué par le directeur de la photo pour exposer cet environnement d'exception. Je perd mes mots à vouloir décrire ces images et n'ai pas assez de connaissance en peinture pour pouvoir comparer ce que j'ai vu avec quoi que ce soit d'existant. Un chef-d'oeuvre visuel entièrement dédié à la gloire d'un Far West cru et cruel autant que d'un réalisme mémorable. Beauté formelle de chaque instant, magnificence qui ne nous lâchera jamais tout au long du film même pendants les moments plus calmes (ou presque seule, la "musique" et l'image parle): si bien que l'envie me prend de le regarder sans le son. Ce qui serait vraiment dommage étant donné que la musique et ses violons conviennent parfaitement à notre immersion dans cette sauvagerie et la bande son est telle que j'intime tous les futurs spectateurs à y être particulièrement attentifs.
    Puis vient le thème de la violence pour survivre, violence vengeresque, violence animale. Un film extraordinairement puissant, allant au rythme de la nature (l'eau des ruisseaux, plan qui ouvre et ferme le film, représente clairement le temps qui passe ; dans l'une des dernières images, l'homme passe dans le temps...). C'est un survival movie extrême (les conditions climatiques, l'environnement naturel et humain hautement hostile, l'état physique du héros et sa situation psychologique), une film d'aventure à l'état pure. Une oeuvre à la gloire de la nature toute puissante -nature et nature humaine-, pas forcément novatrice dans le fond, pas forcément très surprenante, pas tellement émouvante, mais formellement parfaite, et par ailleurs portée par un L. Di Caprio (pas dans mon top five pourtant^^) et un T. Hardy au sommet de leur art. Une oeuvre à la puissance inouïe, impressionnante comme trop rarement le sont les oeuvres de cinéma. Et qui est à découvrir dans les salles pour sa beauté et sa représentation de la vie.
    Anonymous :)
    Anonymous :)

    57 abonnés 532 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 janvier 2016
    Tout juste un an après avoir été auréolé de l'oscar du meilleur réalisateur pour "Birdman", Alejandro González Iñárritu récidive en s'intéressant cette fois-ci au western froid teinté d'aventure. Avec son tournage laborieux lié au perfectionnisme du réalisateur, et qui s'étala su près de 9 mois au lieu de 80 jours, "The Revenant" est une claque visuelle qui confirme le génie de son réalisateur. Le film raconte l'histoire d'un trappeur, qui, après avoir été laissé pour mort par un ex-compagnon d'armes, n'aura pour seul objectif que de retrouver ce dernier afin de se venger. Cette histoire, en apparence banale et anecdotique, sera pourtant le meilleur prétexte pour mettre en image un survival dont la mise en scène, grandiloquente au possible, s'avère être porteuse d'une ambition démesurée. Adapté du roman de Michael Punke, et narrant les exploits du trappeur Hugh Glass, "The Revenant" est une véritable prouesse technique à la réalisation parfaite. L'intrigue minimaliste, et aux dialogues assez rares, permet donc d'accentuer le sentiment de solitude du protagoniste et de rendre le périple plus épique. Nous avons donc droit à un duel d'acteurs au sommet, entre un Léonardo DiCaprio dont le talent et l'engagement sont à saluer, et un Tom Hardy fort convaincant en tant que crapule inhumaine. La photographie est hallucinante, la nature n'a jamais été aussi bien filmée et la mise en scène est bluffante. L'impression de réalisme est incroyable et on se demande comment certaines scènes ont pu être filmées. Tourné intégralement à la lumière du jour, rien que ça, les paysages enneigés, la nature hostile, le froid et l'immensité du Dakota du Sud sont admirablement bien rendus. Agrémenté de scènes de batailles impressionnantes, et notamment lors de la scène d'ouverture, terrain d'affrontement entre les Indiens et les Trappeurs, "The Revenant" est donc un film à la classe visuelle inégalée. Les prises de vue, les travellings avec la camera, le jeu des acteurs, la photographie, la bande sonore et même les plans séquences sont orchestrés d'une main de maître. La lâcheté humaine est mise en avant à travers des relations basées sur des conflits d'intérêts et sur la nécessité de survivre dans un environnement hostile. Cru, brutal, glacial et sublime, "The Revenant" est sans aucun doute le meilleur film d'Iñárritu,en lice pour décrocher une pluie de récompenses.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    The Revenant est un film incroyable, il est tout simplement bluffant de réalisme. Leonardo DiCaprio réalise une excellente performance, tout comme Tom Hardy qui est surprenant dans son interprétation. Les scènes tournées en extérieur avec la lumière naturelle sont sublimes et d'une violence maîtrisé, un parti-pris payant pour le réalisateur.

    Alejandro G. Inarritu revient avec une œuvre haletante et dans un exercice de style qu'il maîtrise à la perfection. Gros coup de cœur pour la scène d'ouverture tournée en plan séquence dans laquelle des éléments nouveaux de l’histoire sont apportés à chaque déplacement de caméra.

    Une véritable expérience cinématographique que je conseille de vivre à tous.
    alexandre75
    alexandre75

    13 abonnés 121 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 mars 2016
    Décidément, malgré les critiques dithyrambiques, je n'ai pas aimé ce film ambitieux, long, avec des scènes d'une violence gratuite inutile... limite ridicules pour certaines. Certes la photo est superbe et les paysages somptueux, mais cela ne suffit pas à faire un grand film. Il y a du Terence Malik ds Inaritu et Di Caprio dans son rôle quasi muet est bon, mais pas exceptionnel non plus... Quel battage pour un tel résultat !
    Roger Cola
    Roger Cola

    28 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 janvier 2017
    D'un point de vue esthétique, Inarritu démontre encore une fois son savoir-faire, le film est magnifique (hormis la scène du combat avec l'ours qui ne bénéficie pas d'une CGI des plus brillantes, en plus d'être assez mal amenée) et peut-être un peu pompeux. Les deux acteur principaux, DiCaprio et Tom Hardy, sont bons. Mais là où le bât blesse, c'est sur l'écriture, maladroite et pas toujours convaincante (la relation entre Hugh et son fils), et même si quelques moments sont à saluer, on ne se sent pas vraiment impliqué dans cette quête de vengeance. En revanche (sans mauvais jeu de mot), l'aspect survival est bien retranscrit à l'écran. Même s'il est un peu longuet, The Revenant est très satisfaisant.
    the_fan_of_inception
    the_fan_of_inception

    20 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 février 2016
    On pensait qu'après le succès de l'ultra oscarisé Birdman, Innaritu allait se mettre au vert, voire se reposer sur ses lauriers. Mais c'est bien mal connaître le réalisateur mexicain qui revient, douze petits mois plus tard, avec un projet très ambitieux (qui a déjà vu passer vainement Park Chan-wook, Christian Bale ou Sean Penn) à savoir l'adaptation d'un roman basé sur l'histoire vraie d'un trappeur, laissé pour mort après avoir subi une attaque de grizzly qui parvint à rejoindre son camp seulement muni d'un fusil, distant de 300 kilomètres durant un des hivers les plus rudes. Malheureusement, aussi réussi soit-il, The Revenant n'est pas assuré de rencontrer un véritable succès public : déjà parce qu'il s'agit d'un western (genre quelque peu boudé par le grand public), ensuite puisque le film a coûté la modique somme de 130 millions de $ et qu'il ne peut pas être vendu que sur la performance potentiellement oscarisable du bankable Leonardo DiCaprio, mais surtout parce qu'une copie pirate du film (de bonne qualité) a fuité sur le net mi-décembre. Pourtant, il serait dommage de se priver d'une vision sur grand écran d'une des premières claques cinématographiques de 2016. D'abord parce que le travail d'Innaritu est encore une fois remarquable et prouve tout l'étendu de son talent (l'introduction, bien qu'il nous refasse le coup du plan-séquence, est une brillante entrée en matière) mais surtout pour ne pas rater l'énorme qualité de sa photo signé Emannuel Lubizki (Sleepy Hollow, Gravity, les derniers Malick) qui offre une vision à la fois splendide et crue d'un univers à la fois familier et hostile. Tourné en prises de vues naturelle au Canada, The Revenant marque par la brutalité crue avec laquelle le sujet est traîtée sans que jamais elle ne soit magnifiée par de pompeux artifices. Ainsi, la scène clé du film (l'attaque de l'ours) est traité avec un tel réalisme qu'elle nous brutalise autant qu'elle nous interpelle par sa longueur insoutenable. Sorte de relecture hardcore du Jeremiah Johnson de Pollack, auquel Innaritu restitue ses plus belles lettres de noblesses, The Revenant est plus que le survival que nous vend la bande-annonce. C'est un véritable western existentiel, sur la condition de l'homme, l'Histoire américaine et l'ironie du colonialisme sauvage. A la fois recherche de l'humanité, d'une cellule familiale ou de retrouver ses racines, le film s'avère une gigantesque claque cinématographiques que l'on avait pas vu venir accentué par les performances hallucinés (et donc hallucinantes) de DiCaprio et de Tom Hardy qui devrait tous deux être logiquement récompensés.
    Rainfall_Shadow
    Rainfall_Shadow

    36 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 février 2016
    après Birdman, le meme réalisateur signe
    un nouveau chef d'oeuvre sur fond de conquête de l'ouest sauvage et de guerre indiens-colons blancs... on respire les personnages et les paysages qui subliment une histoire dont l'intensité monte progressivement jusqu'à la fin. l'année 2016 commence décidément fort!
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