Avis sur Carlos

Difficile de ne pas voir comment cette histoire,qui a l'origine prévus, pour une série télé durant plus de 5h.A été montée et par la même raccourcis pour le cinéma.Cette version donnant plus l'impression de survoler le personnage Carlos,car seul les actions les plus marquant du terroriste sont mises en avant ici.Il manque pas mal d’éléments essentiels a la compréhension du personnage.Et notamment sur son engagement politique ou son attirance pour l'argent.La question n'est approché qu'a un seul moment,celui de la prise d'otage des membres de l'opep.L’implication des états dans le terrorisme par le financement de celui-ci reste bien traité.Ces terroristes aux idéaux anticapitalistes restent toujours a la solde d’intérêt capitaliste.Enfin sur le sujet,le documentaire l'avocat de la terreur reste bien meilleur.
La fin de Carlos reste plutôt sommaire.Peut être par manque d’éléments,possible!Assayas conclut son film mollement et sans plus d'intérêt, que ça pour son sujet.La réalisation reste soigné,même si parfois il y a quelques erreurs dans le casting.

Remarquable biopic romancé : concision et élégance de la mise en scène (constance chez Assayas), excellence de l'interprétation, pertinence et originalité de la B.O. (Wire, Pistols). Bref, un des meilleurs films du cinéaste, même si moins personnel que d'autres.

Yé mapelé Carlos ! dit il avec cet accent improbable que me fait encore hurler de rire!
l'acteur est sympa, justement il l'est trop ! il me fait penser a Alexandre Astier ! et Alexandre Astier n'est pas un terroriste ?
Déjà ......Ensuite raconter l'histoire d'un salaud un peu médiocre ambitieux mais nul méchant mais pas pris au sérieux, entouré de crapule qui se foutent de lui et espérer que je vais resté scotché pendant 6 heures?
reste la réalisation très soignée
mais bon on se fait quand même super ch.....ER!

Très difficile de résumer le parcours de ce personnage aux multiples vies, le film dure pourtant 2h45 mais de nombreuses étapes très importantes ont dû être coupées. Cela reste néanmoins un excellent biopic, jamais ennuyeux, où un acteur inconnu Édgar Ramírez crève l'écran.

Le meilleur film, voire le seul bon film de Assayas, qui évite les pièges du biopic pour filmer un polar politique percutant. De séquences de bravoure (la prise d’otages à Vienne) resteront gravées dans les mémoires.

N'ayant hélas pas encore eu l'occasion de découvrir la « série- événement » dont ce « Carlos » est une sorte de version écourtée afin de le rendre plus accessible au grand public, il est tout à fait possible que mon appréciation soit quelque peu erronée quant à la valeur et l'intérêt « réel » de l' entreprise. A partir de là, je dois avouer que malgré quelques baisses de rythme de-ci de-là, il est tout de même bien séduisant ce « biopic » mélangeant habilement film d'action et d'espionnage tout en réussissant à nous offrir un vrai contexte géopolitique (apparemment encore plus réussi dans la série d'ailleurs), le tout gonflé par des scènes d'actions rondement menées (la prise d'otages à l'OPEP en tête) et par des personnages globalement bien exploités, le ton neutre et sobre pour lequel a opté Olivier Assayas s'avérant en définitive des plus convaincants. Belle épopée en tout cas sur un terroriste réussissant à se faire aussi fascinant à certains moments que pathétique à d'autres. Peut-être pas de quoi crier au génie, mais du bon cinéma, alerte et intelligent : on en redemande.

Jamais on n'aurait pu croire Olivier Assayas,issu du cinéma d'auteur,s'essayer au biopic intime et spectaculaire,avec une mise en scène ample et contrôlée."Carlos" est centré sur la figure d'un terroriste international,aux idées révolutionnaires,et à la personnalité très contrastée.Je précise que j'ai vu la mini-série de 3 parties,plutôt que le film,qui parait-il souffre d'importantes ellipses.Et 5h30 ne sont pas de trop pour aborder Carlos sous toutes ses facettes,présenter les différents membres de son groupe,et développer les imbroglio politico-terroristes.Assayas parvient à retranscrire avec précision les faits d'armes les plus impressionnants de Carlos,comme cette fameuse prise d'otage à Vienne en 1975.Et il réussit également à laisser beaucoup de place à l'ambiguïté de cette figure,au début activiste pour le FPLP,avant de devenir leader gauchiste aux actions radicales,puis embourgeoisé par sa réussite médiatique,et enfin traqué au fin fond du Soudan.Passionnant,surtout avec un acteur de la trempe d'Edgar Ramirez,pépite vénézuelienne,rageur,narcissique et insaisissable.La complexité du récit est admirablement dénouée,et on peut vivre en direct la chute du bloc socialiste,face au capitalisme pragmatique.Les relations entre les protagonistes sont très fouillées,alors qu'il n'y a à redire au niveau reconstitution historique.Un boulot impeccable.

Si l'on ne connait pas Ilitch Ramirez Sanchez dit "Carlos", ce nouveau film de Olivier Assayas qui sort un peu de ce qu'il fait habituellement nous fait connaitre ce personnage historique. Assayas parvient à le mystifier mais nous montre également son aspect tyrannique, parfois égocentrique cherchant la gloire.
La mise en scène est bonne, la réalisation également mais il y a un manque de rythme frappant, bien que le sujet soit très intéressant et fasse intervenir des personnages historiques ou des institutions internationales comme l'OPEP. Il faut dire que 2h45 c'est long mais le temps passe plus vite qu'on ne pourrait le penser !
Les acteurs sont bons surtout Edgar Ramirez qui avait un rôle dans...Che (1 & 2) !
Les choix musicaux sont bon et donnent un coté rock, il sont néanmoins peut être pas assez nombreux.
En définitive, c'est donc plutôt une réussite.

Passionnante d'un bout à l'autre, la vie de Carlos est racontée de façon neutre et précise. Il est le reflet d'une époque où le terrorisme se définissait par des convictions avant tout politiques. 2h45 quasi exhaustives, sur les plus de 5h du film TV. Les coupes se sentent souvent, notamment sur la fin, mais de façon générale tout est cohérent et largement compréhensible. Les éléments livrés éclairent un bout de l'histoire contemporaine, une démarche pas si fréquente dans le cinéma français. Edgar Ramirez incarne Carlos avec brio. Excellent.

Carlos est un grand film dans tous les sens du terme. La mise en scène dynamique et l'interprétation font qu'on ne décroche pas pendant les 2h30 de film.

Même réduit de moitié par rapport à son format télévisuel, Carlos reste d'une puissance de frappe incroyable, au-delà de ce qu'on attendait/espérait d'Olivier Assayas, décidémment un brillant cinéaste tous terrains. Fascinant, le portrait de ce terroriste international, avec de multitudes zones d'ombre ; remarquable, la reconstitution d'une époque, celle d'avant la chute du Mur, avec ses connexions moyen-orientales clairement expliquées. S'il n'était que film d'action, ce qui n'est pas le cas, Carlos serait déjà largement au-dessus du lot, avec en point d'orgue la célèbre prise d'otages des membres de l'OPEP à Vienne, qui nous vaut des passages saturés d'adrénaline, jusqu'à l'insoutenable. La réduction du film à 2 heures 45 nous prive sans doute d'éléments nécessaires pour saisir le personnage de Carlos dans toute sa complexité. Il reste comme une furieuse envie de découvrir l'intégralité de cette oeuvre majeure.

Un excellent film d'Olivier Assayas . Edgar Ramirez incarne un terrorsite venezulien. Un très bon biopic qui nous plonge dans le monde du terrorisme et ses motivations.

Le célèbre terroriste traverse les continents en servant un idéal révolutionnaire ou peut être plus son intérêt personnel. De soutien à la Palestine, au montage de son propre groupe terroriste à sa fin au Soudan ; le parcours de ce terroriste hors norme colle à son époque : ultra révolutionnaire, ultra violent, ultra egocentrique,… Les causes qu’il dit servir ne sont que prétexte à servir son goût du combat et de la mort.
Parti pour le film Tv fleuve de 5h, j’ai eu le plus grand mal à aller jusqu’où bout. Après avoir vu « Mesrine » (révolutionnaire français des 70’s), « Romanzo criminale » (sur les brigades rouges dans les 70’s en Italie), « La bande à Baader » (sur les factions armée rouges allemandes dans les 70’s) ; ce film n’a guère attiré mon attention. On suit le parcours de manière très chronologique d’un révolutionnaire dans les 70’s. Alors que Carlos est certainement plus complexe qu’un Mesrine, on a l’impression de finir le tour de la visite des grands groupuscules d’extrême gauche européenne des 70’s avec celui-ci. Comme Assayas n’offre pas un angle d’attaque différent de celui de ces prédécesseurs européens cités ci-dessus, ce film ne se démarque pas de ses homologues. Déçu par ce film, peut être aurais je dû opter pour la version courte : 2h35.
Le film est tout de même sympa… si on a pas vu les autres, le sentiments de répétitions agira moins sur vous que sur moi

Carlos flirte avec le néant, comment admirer un tel personnage? Je ne sais pas. Je trouve qu'Assayas (réalisateur du raté "d'Irma Vep") passe à côté de son sujet, en n'expliquant rien, en ne faisant ni un docu informatif, ni un film/tv film divertissant.Par contre beaucoup de blabla: "je suis pour la cause palestinienne...blablabla...pour le Tiers Monde...blablabla...contre l'impérialisme...blablabla" répété encore et encore. Ca finit par être lassant. Sans parler des terroristes qui ont 2 mains gauches. Risible. Et raté.

Pour n'avoir aimé aucun des films (ceux que j'ai vu) du réalisateur, j'ai au contraire trouvé Carlos intéressant pour avoir précisé d'emblée que tout était romancé, et avoir présenté la majeure partie des personnes impliquées dans le terrorisme international de tout une époque comme des cas sociaux névropathes et cupides de pouvoir quand ce n'est pas d'argent, des tyrans domestiques à des postes clefs de pays à la place de cogner leur femme, des caïds de quartiers avec une ambition égotiste publicitaire à grande échelle à la place de racketter des faibles, des suicidaires qui veulent emmener des gens avec eux en croyant en quelque chose à la place de se jeter sous un rer. Carlos traverse des décennies de changements majeurs sociaux et culturels (fin de la guerre froide, libération féminine etc...) en les accompagnant dans la marge jusqu'à ce qu'elle se termine, sans jamais en sortir. A son arrestation que ce soit effectué par tel ou tel pays ou faction lui importe, mais ses barreaux seront un peu les mêmes partout. Portrait d'un intégral looser qui pourtant s'infiltra dans les failles et magouilles des relations internationales pour faire couler beaucoup de sang, car sa morale y était suffisamment soluble. Un point de vue donc intéressant qui parvient à faire durer les 2H45 sans que notre fessier fourmille sur le siège de la salle de ciné.