Avis : Kirikou et la sorcière - Page 5

J’avoue être le premier surpris d’avoir apprécié ce film. Certes, il y a ce charme particulier de l’animation, mais surtout, il y a cette intrigue à des lieues des conventions bien-pensantes des productions de masse qui revigore clairement le champ des possibles et du rêve…

Attention chef d'oeuvre de l'animation française. Les dessins sont beaux et chatoyants. L'histoire est formidable et on en rêve encore longtemps après l'avoir vu.

Un très beau conte africain, d'une esthétique délicate, gorgé de poésie et de finesse. Une authentique oeuvre d'art. Eh oui, même nous les français savons faire d'aussi beaux dessins animés que ceux des américains.

C'est l'histoire de la métamorphose d'un nain intrépide, héros à contre-courant demandant au méchant de l'histoire pourquoi il s'obstine à camper cette position. Né par sa propre volonté et détenant déjà l'usage de la parole, le petit, tout petit Kirikou, est insatisfait des réponses évasives que lui concèdent des aînés radoteurs. Sans souffrir de leurs idées, donc pas encore résolu à leurs évidences, il démolit par sa soif du Monde ces raisons infondées prétendant décrypter ce qui fait de Karaba une sorcière malveillante.

Lorsqu'on lui a offert de réaliser son premier long-métrage, Michel Ocelot savait déjà quel serait son sujet. Il a puisé dans ses souvenirs d'enfance et la culture africaine qu'il connaît pour avoir séjourné très jeune en Guinée. Le récit de Kirikou & la Sorcière est globalement issu d'un conte traditionnel, auquel l'animateur a greffé un voyage initiatique absent du support évoqué ; dans celui-ci, Kirikou tuait celle qui terrorisait et asservissait son village. L'approche proposée par le film est même tout à fait antagonique, car si le comportement de l'enfant-prodige est salutaire pour les siens, il est ici motivé par la lucidité et la compassion : d'ailleurs il va au-devant des épreuves, peu enclin à se laisser impressionner par des barrières qui n'ont de dangereuses que les affabulations qu'elles génèrent. Curieux d'un univers dont il aspire à repousser les limites, Kirikou est le seul à humaniser et donc à rationaliser Karaba ; paradoxalement, il est sensible à l'aura que dégage la Sorcière.

On devine à quel endroit le film pourra heurter : alors, prêche-t-il par naiveté en donnant une raison à ceux qui accomplissent le Mal ? Car dans Kirikou rien ni personne n'est irrécupérable, rien n'est dû au hasard : le film invite le jeune public à prendre conscience que le monde qui se prête à leurs yeux est mouvant et surtout que ceux qui le font ne sont jamais complètement définissables. La démarche n'est pas simplement pédagogue, elle est surtout édifiante [au sens premier, celui de l'ouverture à la vertu] ; alors que les films qui leur sont destinés ne leurs offrent que des gadgets paisibles et souriants ou au contraire agités et mesquins, Kirikou & la Sorcière propose au jeune auditoire des personnages tous ambigus, parfois contradictoires, jamais entièrement défendables ou condamnables [cela va sans dire, les adultes et adolescents aimeront, d'autant qu'ils percevront autrement la richesse du film et quelques nuances trop âpres à élucider pour les enfants].

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Remettant en cause les croyances populaires obscur(antiste)s, c'est notamment une fable politique, sur une Afrique engluée par des oeillères complaisantes, sinon résignée : dans Kirikou, les hommes savent qu'ils seront ''dévorés'', ou au moins qu'en allant affronter Karaba, ils n'en reviendront pas : pourtant, tous franchissent le pas, comme dépendants d'un mythe auquel se souscrire est une fin en soi, celle qui atteste d'une existence. C'est plus encore la métaphore d'un certain passage à l'âge adulte, Kirikou devenant un homme une fois en surmontant ses préjugés et surtout un certain désenchantement [regarder le prétendu ''Mal'' et le fracturer], en d'autres termes en s'affirmant pleinement libre et maître de soi.


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Cela fait très longtemps que je n'ai pas vu ce dessin-animé mais j'en garde un souvenir mémorable.
C'est une perle de l'animation européenne, voir mondiale. Les graphismes sont très beaux, comme le plan de la plante-paon ou le village de Kirikou. On suit facilement les aventures de ce petit être combattant la non moins fascinante Karaba. La musique restera gravée longtemps dans vos mémoires
A voir absolument au moins une fois.

un tres beau dessin animé, tres particulier, plein de magie et de poesie avec des personnages tres attirants, et toute la merveilles des histoires qu'on raconte aux enfants, un vrai conte dans les regles de l'art, vraiment magnifique. Avec une animation vraiment tres originale, vraiment tres bien !

« Kirikou et la sorcière » narre les aventures d’un petit garçon précoce qui va changer les choses en s’attaquant à la sorcière Karaba qui terrorise un petit village d’Afrique. Véritable ode à la différence, ce film d’animation français est un conte africain singulier aux couleurs chamarrées avec un héros hors normes qui s’élève tout seul mais « élève » aussi les autres à son contact tant il est perspicace ! Sa curiosité et son altruisme auront tôt fait de conquérir tout le monde et le public également ! Ce n’est donc par pour rien qu’il a été bardé de récompenses à travers le monde !

encore un incontournable! Que dire de ? on est tout simplement transporté en pleine Afrique! C'est là l'avantage de regarder les films de Ocelot, on voyage à travers le temps et l'espace, ce film nous conte les merveilles de l'Afrique, à voir pour votre enrichissement, c'est divinement mieux que ce qui sort à la télé c'est tps ci...

Le premier bijou de Michel Ocelot. Vif, pur, magique, merveilleux, ce film nous fait du bien...

Un petit dessin animé assez culte par son histoire tiré du folklore africain.

La critique de l'adulte: En plus d'un film pour enfants sans stéréotypes ni politiquement correct, cette histoire es pleine de second degré qu'on se fait un plaisir de découvrir à chaque vision.

L'avis du principal concerné (mon fils, 6 ans): "chupi guay (sic)", autrement dit: génial.

j'y suis aller à reculons mais une fois le film commencé que du bonheur, sincèrement pour un film d'animation il est vraiement d'une suprerbe qualité à lafois pour les grphisme, le décors et l'histoire. vraiment ue petite merveille ce film pour les enfants et pour les adultes.
Bravo aux auteurs de ce film

Premier long métrage de Miche Ocelot, Kirikou est un petit enfant noir, intelligent, qui court aussi vite que la souris Speedy Gonzales et qui rend bien des services a son village. Je m'attendais quand même a ce que ce Kirikou soit plus enivrant, mon malaise bien que j'ai passé un bon petit moment vient du fait que le tout est limite conception à la Dora l'exploratrice. C'est très enfantin, heureusement que la poésie arrive de temps en temps à absorber cela et le rendre un peu plus mature donc accessible aussi pour un adulte. Malaise aussi sur la musique bien tristounette et cul cul, écrite, composée et réalisée par Youssou N'Dour. Je n'ai apprécié que celle du générique de fin.

Nous embarquant dans les vastes plaines africaines, Kirikou et la sorcière est un film d'animation simple et accessible aux plus petits. Les images sont très épurées, le scénario plein de vie et d'espoir, la magie occupant une place prédominante. Et pourtant, le film ne s'envole à aucun moment. Il reste mignon, mais semble limité par cette simplicité -autant visuel que scénarisitque- ce qui ne lui permet pas de rivaliser avec d'autres grands dessins animés. C'est d'autant plus dommage que ce film permet à tous de découvrir une partie de la culture africaine, où la musique et les croyances prédominent. Mention spéciale à la scène avec les écureuils, étonnamment touchante.

Kirikou est une réalisation moyennement éfficace, qui stipule cependant un savoir-faire certain, sans pour autant défrayer la chronique. Une réalisation finalement simpliste, qui ne puisse pas de réserves en son scénario.