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Nicolas L.
66 abonnés
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3,5
Publiée le 19 février 2018
Très bonne surprise. Je l'ai regardé un peu à reculons avec ma fille et pourtant j'ai été pris par ce jolie conte plein de symboles et de messages. Kirikou : il est petit mais vaillant !!
La plupart des dessins animés, qu'ils soient de Pixar, Disney ou Dreamworks, ne méritent pas 4/4. Kirikou ne déroge pas à la règle. Cependant, il s'en approche dangereusement : des dessins à la main superbes, très colorés et qui rappellent immédiatement ce beau pays qu'est l'Afrique, un conte réussi, avec un message fort, un petit héros franchement très attachant et enfin, une aventure pleine de rencontres fabuleuses et de poésie. Je n'ai simplement pas aimé la fin, où un couple totalement improbable se forme (je ne vous en dis pas plus) : J'ai trouvé ça quelque peu ridicule. Kirikou : un dessin animé très beau visuellement, au théme fort, dont on ne se lasse pas.
Magnifique petite oeuvre aux ingrédients connus et pourtant toujours aussi réjouissants : musique superbe, personnages attachants, bon esprit, esthétique ravissante. Si joli !
C'est grâce à l'adaptation de ce conte africain que Ocelot s'est fait connaître du grand public. Ce film raconte les aventures de Kirikou, jeune garçon tout petit mais très téméraire. Ce dernier va tenter de sauver son village face à la menace perpétuelle d'une sorcière. Doté d'un très joli dessin mais d'une animation hasardeuse, la technique est bien en deça d'une production Disney ou Dreamworks. Le scénario est quant à lui réservé aux plus jeunes tout comme des discours qui agaceront les plus grands. Cependant, une poésie parvient à se dégager de cet univers.
Un style graphique atypique, novateur et absolument somptueux que le réalisateur Michel Ocelot continuera de développer admirablement dans la suite de son oeuvre... Ce conte africain aux forts accents traditionnels et baigné de pur fantastique est un film d'animation vraiment dépaysants, radicalement différent de l'ensemble des productions habituelles. Ici, la crédibilité et l'esprit cartésien n'est pas prioritaire, on lui préfère largement la poésie et l'enchantement, et cet esthétisme si particulier va dans le même sens. Un pur bonheur...
Kirikou et la Sorcière est un film d'enfance. Avec de très bons souvenirs, je m'attendais à apprécier de nouveau le charme africain de cette fable d'un enfant qui décide de combattre une sorcière qui assoiffe son village. Du côté de la technique, c'est irréprochable : les couleurs chaudes, l'ambiance musicale et acoustique de cette oeuvre nous permet d'obtenir un mélange de saveur visuel et auditif sympathique offrant le luxe d'un voyage dans une Afrique lointaine. La 2D (dont la scène où Kirikou décide de passer sous la hutte de la Sorcière) est efficace et assez novatrice. Pour ce qui est du scénario, tirés de légendes diverses d'Afrique, le tout s'enchaîne assez classiquement mais avec beaucoup de sympathie. L'humour est camouflé, l'histoire intrigante (assez violente finalement pour des enfants) permettant d'aborder des sujets graves : la guerre civile, les problèmes d'approvisionnement en eau, les milices ... En revanche, je suis assez circonspect de la fin spoiler: où Kirikou, libéré de sa taille d'enfant, décide de se marier avec la Sorcière devenue gentille... étrange tant par son dénouement malsain que par sa rapidité d'exécution. Cela reste tout de même agréable et nostalgique.
Kirkou n'est pas grand, mais il est vaillant ! Et aussi très futé ! Contrairement aux villageois qui sont peureux et ingrats même lorsque Kirikou les sauve ou remet la source d'eau en fonctionnement. Et il a raison de demander pourquoi la sorcière est aussi méchante, parce qu'elle a une raison. Il y a beaucoup de symboles et de belles valeurs dans ce joli dessin animé. Sagesse, solidarité, humilité, compassion, courage et, à la fin, le pardon ! Très beau film aussi bien pour adultes que pour enfants.
Kirikou incarne ce refus de céder aux superstitions et au silence qui les entoure ; c’est dire qu’il suit un parcours en sens inverse du cheminement éducatif traditionnel, celui qui voit un jeune candide se former par sa confrontation directe à l’existence. Ici c’est le monde qui apprend du nouveau-né, source vive de sagesse dans laquelle Michel Ocelot place toute sa poésie graphique et sonore. Sa franchise, ses questions dérangent et remuent l’ordre établi, raniment dans le cœur des hommes les épines qu’ils pensaient à jamais enfouies en eux. Sur une subtile métaphore du viol se construit le personnage démoniaque de Karaba, sorcière nourrie par la peur et les fictions qu’elle engendre. Nous retrouvons d’ailleurs l’appellation sorcière employée pour désigner à la fois une puissance maléfique, mais également une femme bannie de la société de ses pairs et contrainte de vivre retirée, persécutée par sa propre solitude alors qu’elle passe son temps à persécuter autrui. Dans cette violence cyclique et sans fin, Kirikou apparaît tel un coup de poignard qui viendrait mettre à nu les corps et leurs maux, les guérissant par le seul fait de les déshabiller par la force de sa parole pure. Se tiennent donc, dans le film de Michel Ocelot, non seulement un vibrant hommage aux pouvoirs de la fiction, mais aussi une mise en garde contre l’aveuglement éventuel que pourrait susciter la fiction auprès de son public. Cette seconde dimension étant incarnée par le retournement de situation final qui vient heurter, pour un temps, la zone de confort du spectateur : on y voit le village tout entier se liguer contre les deux amants, ce qui renverse subitement la polarité jusqu’alors adoptée entre bien et mal. Les frontières sont poreuses entre l’un et l’autre, et le long-métrage l’illustre à la perfection. Kirikou et la Sorcière constitue donc un magnifique acte de foi dans l’enfant, seul à même de révéler aux adultes leurs erreurs, de faire choir leurs idoles pour les raccorder à leur humanité fondamentale.
Beaucoup de poésie, un peu de philosophie, de jolis dessins tout mignons, une grande simplicité, un héros trop craquant, voilà quelques-uns des ingrédients de cet excellent "Kirikou et la Sorcière". Michel Ocelot nous conte une histoire, certes un peu courte, mais tellement rythmée et intelligente (pas caricaturale pour un bijou de Karaba) qu'il y a de quoi ressortir comblé de cette aventure. Et puis il y a tous ces chants à la gloire de Kirikou qui donnent le sourire ! D'ailleurs, le public ne s'y est pas trompé en plébiscitant ce film d'animation français. Universel.
Un très joli conte initiatique pour enfants, intelligemment et poétiquement conçu. Sur le plan visuel, le dessin explose en mille couleurs, dans un style naïf mais avec des techniques d'animation modernes. L'histoire est simple pour mieux désarçonner les préjugés du bien et du mal. Ce film plein de charme et de sagesse a obtenu le Grand Prix du festival d'Annecy 1999.