Le pire, c’est qu’en regardant ce film, je savais à quoi il fallait m’attendre… Mais j’y croyais ! C’est qu’au fond de moi sommeille une petite fille qui aime les spectacles totalement nounouillés et qui attend qu’on lui claque des chorégraphies de folie. Mais bon, j’ai beau avoir l’esprit ouvert, trop c’est trop. Quand je vois ce film, j’ai l’impression de voir un porno à la Disney. On navigue dans un monde eugéniste où les seuls qui ont le droit de survivre sont les Ken épilés et les Barbie (certainement épilées elles aussi), et ils vivent dans un monde merveilleux où n’existent pas le sexe, la cigarette, l’alcool, la violence, le sang, les gros mots, la pauvreté, la différence et… les poils (franchement, une analyse sociologique sur le cinéma américain formaté pour ado est clairement à mener). Alors avec tout ces interdits, on se retrouve avec une intrigue aussi pourri qu’un « Santa Barbara » où la fille du méchant riche va tomber amoureuse du gentil pauvre pour transformer son père en gentil riche. Et la danse dans tout ça ? Bah, comme je vous disais tout à l’heure : comme un porno ! Ça débarque à instants réguliers parce que, après tout, on est venu pour ça et l’histoire on s’en fout. Alors après, certes, c’est pas dégueu : les chorégraphies sont jolies et la réalisation clipesque est soignée. Mais bon… Comme un porno, t’as vu la première scène de danse, tu as vu tout le film. Après c’est répétition sur répétition et on en vient à se demander comment ils ont pu imaginer faire un film de ça. Alors après, les gamines de collège se satisferont surement de cette usine à fantasme formaté validé par leurs parents conservateurs. Pour les autres, on est très loin d’un petit spectacle gentil et frais à la « Dirty Dancing »…