Avis : Qui a envie d'être aimé ? - Page 3

Ecrasé par le nombre de sorties cette semaine, cette comédie française au titre et à l'affiche peu accrocheurs va certainement passer inaperçu... Le script n'a rien de spécialement alléchant sur le papier non plus ; Un père de famille est convié à une séance de catéchèse par le professeur de son fils, y allant au départ par politesse, il va y trouver son compte et se construire un nouveau rapport à la religion. On était en droit de craindre un prosélytisme appuyé, mais le film d'Anne Giafferi est assez intelligent et juxtapose au portrait de son personnage principal, un regard extérieur appréciable (avec un soupçon d'ironie). Trouvant un équilibre incroyable entre comédie et drame, le film brille pour sa sincérité et son intelligence. Plus qu'un film sur la religion qui constitue souvent la toîle de fond, c'est une chronique familiale touchante, sur la relation au père notamment (à mettre en lien avec le Christ). L'ensemble du casting sert très bien le propos, Eric Caravaca est convaincant, Valérie Bonneton géniale (comme à son habitude!), les seconds rôles tiennent la route... Soignée, la mise en scène n'a rien d'exceptionnelle et on peut remarquer quelques problèmes de doublage (des dialogues ont certainement changé au dernier moment). Qu'importe, il est difficile de bouder ce joli film finement écrit, une comédie dramatique française de qualité supérieure. Une bonne surprise.

La crise de la quarantaine existe, Antoine, le héros de Qui a envie d'être aimé ?, l'a rencontrée. Mais ce n'est pas ce que vous croyez, lui, c'est un lent cheminement vers la foi qui va brouiller tous ses repères. Adapté d'un livre de Thierry Bizot, Catholique anonyme, le film d'Anne Giafferi n'a rien de bien excitant sur le papier. Un homme et un dieu? Comme le dit la soeur d'Antoine : "catholique, ce n'est pas très sexy." Du coup, le film est "vendu" comme une comédie, ce qu'il n'est certainement pas. Les voies du marketing sont impénétrables ! Non, Qui a envie d'être aimé ? a pour principale qualité son humilité, dans le sens où il n'est absolument pas prosélyte et se contente de raconter la chronique d'un homme qui a tout, soit surtout des certitudes, et qui se remet soudain en question. Cette humilité, assez touchante dans l'ensemble, a sa contrepartie, une tiédeur globale que la mise en scène, pas vraiment touchée par la grâce, n'arrange pas. Et un certain angélisme quand aux réactions des proches d'Antoine, au moment de sa "conversion." L'interprétation est globalement d'un excellent niveau, avec une mention particulière pour Valérie Bonneton. Quant au personnage central, Jesus Christ et le Caravaca passe. Il passe même très bien, Eric Caravaca, dans un rôle pas si facile, qu'il maîtrise avec une évidence sereine.

"Qui a envie d'être aimé ?" est un film français sentimental, qui parle de tous les sujets de la vie d'un homme normal. La vie de famille, la vie au travail, mais surtout la religion sont les thèmes principaux, souvent caricaturés par la réalisatrice, Anne Giafferi. Le film reste proche de la réalité, c'est frai et ce n'est pas trop long. Le scénario suit son chemin lentement mais surement. Éric Caravana réussit impeccablement son rôle de père de famille surpassé par les évènements qui se tourne vers la foi pour résoudre ses problèmes. Benjamin Biolay et Valérie Bonneton sont aussi très impliqués dans leur rôle respectif. Rien fait que ce film se démarque des autres, il n'en est pas moins bon pour autant.

Surprenant ce film sur la foi chrétienne car au final c'est bien de cela qu'il est question même si c'est amené avec des pincettes et très progressivement. Même si cela a un peu une allure catholique il n'y a que fort peu de références vraiment catholiques et il est question de l'amour de Dieu, de Jésus et de la relation à Jésus. L'acteur principal tient le film par sa sensibilité et pour cela est assez convaincant dans son jeu et ses attitudes. C'est un milieu bourgeois et l'on a vu des milliers de film avec des acteurs semblables qui déclinaient moultes affaires familiales, conjugales et sociétales souvent assez criardes et vulgaires même en ayant un fond de morale héritée de siècles de christianisme. Celui-ci a un peu ce point de vue mais s'oriente différemment, il y a des criailleries et des comportements de névrosés mais ce n'est pas le propos principal, c'est un substrat réaliste. La foi vue comme une maladie, une anomalie ou un accessoire, s'il en est question clairement il n'y a pas de porte ouverte à cela et ceux qui le voient ainsi sont justes des réfractaires qui ont reconnus un bon nombre de leur codes mais n'ont pas bien ouvert les yeux et les oreilles pour ce film.

Drôle, fort, émouvant avec un thème qui ne m'intéresse pas vraiment : la religion. Heureux hasard de tombé sur ce film. Sa force : les acteurs très performants, la façon de filmer et les scènes très réussies et le fait que malgré le thème, le film a su rester très moderne ce qui lui donne son charme.

Une comédie sympathique et pas trop lourde quand elle aborde la thématique de la religion. Les acteurs sont bons, surtout Valérie Bonneton qu’on retrouve avec plaisir au côté d’Eric Caravaca lui aussi convainquant. Mais malgré les secrets, les tensions de famille, on retombe au final dans la banalité des bonnes comédies françaises. A voir quand même !

film très intéressent, assez poétique, émouvant, un film sur le sens de la vie, les choses importantes dans la vie, la difficulté de dire à l'entourage le bouleversement qu'il surgit quand Dieu entre dans la vie de certaine personnes ! De très bons acteurs

Ce film prends tout son sens apres le visionnage du making off

Bon casting et comediens tous tres bien.Un film doux amere avec de bonnes questions sur les relations familiales pere -fils , freres -soeurs , couple ou travail et vie quotidienne.Mais un peu gache par ce cote religieux.

Un film émouvant sur quel sens donner à notre vie, j'ai été touchée par les relations entre le fils et le père, le père et le grand-père ... Mention spéciale pour Eric Caravaca et Benjamin Biolay, Valérie Bonneton toujours aussi juste !

C'est un sujet difficile et délicat (peut on trouver du réconfort dans la foi ?) qu'ose aborder ce film qui court le risque d'être taxé de prosélytisme par certains et sera considéré comme bienveillant par d'autres....L'histoire nous confronte à un homme (Eric Caravaca) qui à tout dans la vie, un foyer, une situation d'avocat (ne vous fiez pas à la première scène du film, ce n'est absolument pas une comédie). Malheureusement (ou heureusement) pour lui , son fils l'observe, sa femme l'observe et il va devoir se remettre en question, du moins s'ouvrir au regard extérieur... Confronté au doute, c'est à dire au regard de l'autre il va suivre la catéchèse (le prêtre chaleureux et ouvert d'esprit est interprété par Philippe Duquesne( un ancien Deschiens)) et s'acheter une bible , se pencher sur la religion pour s'affranchir de ses incertitudes....C'est finement joué, absolument pas mijoré ni ringard et le film prône avant tout un message d'ouverture et de tolérance (même à l'égard de la religion où certains verront un danger)... A noter la très belle composition de Benjamin Biolay en frère ignoble et violent.....C'est un film de société qui aurait plus facilement été abordé en Italie ou en Corée...Espérons que le public français soit aussi tolérant....A vous de voir....

Difficile de noter un tel film car il touche à la religion et la croyance personnelle que l'on ne peut juger.
Film un peu long parfois mais les personnalités sont bien décrites et sont crédibles.

Avec « Qui a envie d’être aimé ? », Anne Giafferi réussit un premier film accompli et sincère. A 40 ans, Antoine, avocat de profession, a tout pour être heureux et semble éloigné de tout problème matériel. Il est entouré d’une épouse aimante qui travaille dans un hôpital, et de deux jeunes enfants. Il entretient cependant des rapports difficiles et souvent conflictuels avec son père et son frère cadet. Sa participation à une catéchèse à laquelle il a été convié va bouleverser ses certitudes et révéler ses failles et ses faiblesses. A travers ce groupe de parole autour de la foi chrétienne, Antoine trouve également une source d’apaisement spirituel qui va lui occuper l’esprit en permanence, au grand désarroi de son épouse. La réalisatrice nous épargne le discours mystico-religieux que l’on pouvait craindre à l’énoncé du résumé de ce film. Elle aborde ce récit de façon simple avec une réelle authenticité et y apporte des touches d’humour bienvenues qui alternent avec des moments plus graves. Eric Caravaca, acteur à mon avis sous estimé, hérite du rôle d’Antoine et livre une excellente interprétation. Il incarne parfaitement cet individu ébranlé par une révélation spirituelle inattendue. Autour de lui, la qualité de la distribution est à souligner, avec notamment Valérie Bonneton et Benjamin Biolay. « Qui a envie d’être aimé ? » est donc un film à recommander autant pour son sujet traité avec finesse que pour sa galerie de personnages attachants et sensibles.

beau film émouvant et porté par éric caravaca. on sent que la réalisatrice a bien connu le sujet

Parfois, je reproche à certains films d’être survolés, celui-ci pourrait rejoindre mes reproches, seulement, la réalisatrice a certainement voulu ne pas trop « nous embrigader » en gardant une certaine distance avec ses personnages, lesquels manquent un peu d’épaisseur. Je craignais le film tendancieux. Je me suis laissé guider en m’efforçant de ne pas avoir d’à priori. Puis, je me suis mis à hauteur de son héros, Antoine. Comme lui, je suis resté au fond de la salle, prudent, curieux de voir comment allait évoluer l’histoire, comment allait évoluer Antoine. Oui, nous avons tous des préjugés envers les religions si nous n’y adhérons pas ; oui, ceux qui croient ont des préjugés envers ceux qui n’ont pas d’opinion religieuse. Et je dois avouer, que la réalisatrice a réussi avec tact et distance à proposer son sujet. Le danger aurait été de nous asséner de messages évangéliques et bibliques. Puis, comme son épouse, j’ai été rassuré sur le comportement de son mari. Après tout, il n’y a pas de mal à croire en Dieu à la condition de ne pas en avoir honte comme je l’ai décelé chez Antoine, et à la condition de ne pas forcer son entourage, ses proches au point d’en bouleverser leur vie ; à la condition d’être dénué de zèle ; à la condition de ne pas être un illuminé. Le film a réussi à nous illustrer un contre point qui ne venait pas que de l’épouse mais des curieux, déçus.

La principale originalité de ce sujet éculé est le retour à la foi d'Antoine. Il a été élevé religieusement et sa sœur se souvient comment ils priaient quand ils étaient petits : "tu étais au bord des larmes après et je te prendrais dans mes bras et consolez-vous ". Que cet homme qui a tout (son père le lui dit) cherche le sens de sa vie est tout à fait légitime. Cependant sa ligne de pensée n'est pas vraiment convaincante "maintenant j'ai conscience de ma faiblesse" dit-il mais il l'a ressenti depuis le début (à l'exception de la première séquence). Devant ses proches il se sentait nu sans sa robe bien avant d'être inspiré, gêné et ne savait pas comment communiquer avec eux. Les scènes de l'école du dimanche restent superficielles et rappellent celles des alcooliques anonymes. C'était un sujet très intéressant mais il n'est qu'écumé. Dans le genre essayez plutôt Europa 51 de Roberto Rossellini 1952...