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    Inherent Vice
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    S M.
    S M.

    30 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mars 2015
    Paul Thomas Anderson accouche d'un véritable OVNI cinématographique. Un polar barré, féroce, délirant, original. Un trip vertigineux façon seventies, sous drogues, totalement excitant, aguicheur et accrocheur. La photographie est soignée. Les acteurs jouent juste. Les musiques collent parfaitement bien à l'ambiance. Perso, je n'ai pas vu passer les 2h30. Une oeuvre qui ne plaira pas à tout le monde et c'est bien dommage mais.. Qui fait un bien fou au cinéma!
    traversay1
    traversay1

    3 160 abonnés 4 640 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 mars 2015
    La première bonne nouvelle concernant Inherent Vice (la seule ?) est que Joaquin Phoenix est bien meilleur que dans le condensé offert par une BA inquiétante par ses excès. Il est même prodigieux en privé à rouflaquettes, un Bogart qui se doperait à la marijuana. Comme son aîné, dans Le faucon maltais, il joue dans une intrigue assez brumeuse, pour employer un euphémisme, qui se veut témoignage d'une époque, le début des seventies à L.A, sur fond de transactions immobilières douteuses. Que sauver du film ? Quelques scènes burlesques et donc Phoenix. Et pas grand chose d'autre. Même en ne cherchant pas à comprendre le fin mot de l'histoire, le film parait bien pataud et cette fois la mise en scène de PTA ne peut pallier les manques d'un scénario qui se regarde le nombril, fût-il psychédélique. Au passage, on est content d'entendre ce bon vieux Neil Young sur la B.O laquelle est plutôt engageante, parvenant, en de rares moments à créer un semblant d'atmosphère. Mais 2H30 pour dérouler un récit aussi filandreux, c'est sacrément long. Après The Master, déjà insatisfaisant, c'est à se demander vraiment si ce surdoué de Paul Thomas Anderson sera un jour capable de retrouver le très haut niveau de ses films précédents.
    Joe D.
    Joe D.

    47 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mars 2015
    Inherent Vice, le 7ème film du grand Paul Thomas Anderson (PTA), adapté du livre "Vice Caché" de Thomas Pychon, fait beaucoup parlé de lui depuis sa sortie en salles sur le sol Français.

    En effet, ce dernier fait du cinéma en hommage à ses réalisateurs préférés, tels Martin Scorsese, Robert Altman, Hal Ashby ou encore George Stevens. Il a su réalisé des oeuvres cinématographique de renom dans le cinéma indépendant à l'image de ses mentors en réalisant des films magistraux et puissants comme BOOGIE NIGHTS, MAGNOLIA, THERE WILL BE BLOOD ou encore PUNCH-DRUNK LOVE, en reprenant les figures de ses maîtres pour les intégrer dans sa propre forme. Mais au fur et à mesure qu’il a évolué dans sa carrière, Anderson a également compris l’intérêt de ne pas forcément se mettre en avant par rapport aux sujets qu’il traite, pas seulement pour favoriser l’immersion dans des époques et des univers rarement représentés à l’écran, mais aussi pour permettre à la critique hollywoodienne de s’accrocher à des repères reconnaissables et rassurants, même s’ils ne sont plus employés aujourd’hui.

    INHERENT VICE ne ressemble en rien aux autres œuvres récentes d'Anderson, la cinématographie magnifiquement composée, et à couper le souffle qui remplit THERE WILL BE BLOOD et THE MASTER est remplacé par un aspect granuleux serré qui se concentre davantage sur les gros plans avec des plans fixes et des longs dialogues de la part des protagonistes du film.

    Il est ainsi, fascinant de voir un peu à l'image de THE MASTER, comment Paul Thomas Anderson, rend un hommage à son réalisateur fétiche et mentor, le grand Robert Altman et notamment son incursion dans le film noir revu et corrigé avec le film de ce dernier "LE PRIVÉ". Anderson reprend la forme du film d’Altman à son compte et achève de transformer INHERENT VICE en objet culturel reconnaissable, car marqué de bout en bout par ses influences facilement identifiables. il y a quelque chose de profondément littéraire dans INHERENT VICE, car PTA retranscrit des passages entiers du roman dans son film, ce qui n’a rien d’étonnant puisque sa méthode de travail a consisté à recopier le roman à la lettre, puis à écrire le scénario sur cette base en y apportant des petites touches personnels.

    Intrigue embrouillée, personnages louches et dangereux, femmes fatales et humour pince-sans-rire : tous les éléments du genre répondent à l’appel, même si l’exercice de style consiste à les plonger dans un contexte radicalement différent, celui de l’Amérique des 70s, paranoïaque et contestataire.

    Le film se déroule en 1970, lorsque le mouvement hippie a été ralenti et quasiment mis à l'arrêt quand le président des Etats-Unis Richard Nixon et sa «majorité silencieuse» se sont emparés du pays.

    Dans ce contexte, Joaquin Phoenix se glisse dans la peau de Larry Doc Sportello, un détective privé hippie, forcément exécré des autorités locales, qui a son bureau dans un hôpital.et qui fume de la marijuana à Los Angeles, au début des années 1970. Une ex-petite amie, du nom de Shasta Fay Hepworth (interprêté par Katherine Watherston) vient briser sa routine en lui racontant entretenir une relation cachée avec un riche promoteur immobilier. L’épouse de ce dernier aurait proposé à Shasta de les aider, elle et son amant, à se débarrasser du mari, en le faisant enfermer dans un hôpital psychiatrique, afin de se partager le pactole.

    Attention spoiler de l'histoire :
    spoiler: Se mettant sur la piste, Doc découvre rapidement que le promoteur immobilier Michael Z. Wolfmann (interprêté par Eric Roberts) et sa maîtresse Shasta ont mystérieusement disparus. Le dernier à les avoir vus est un dénommé Glenn Charlock, mais Doc finit par tomber dans un coup monté, se réveillant à côté du cadavre de ce dernier, après avoir été assomé par une batte de baseball. Evidemment, lorsqu'il se réveille les flics sont présents et tout le monde a disparu, Doc se retrouve souspconné du meurtre de Charlock. Un pas derrière lui se trouve le lieutenant Christian «Bigfoot» Bjornsen (interpêté par l'excellent Josh Brolin) des forces policières de Los Angeles, qui rêve de devenir un enquêteur vedette, mais qui vient de passer à côté de la plaque dans l’affaire de meurtres reliés à Charles Manson. Bigfoot en veut énormément à Sportello, car il méprise les hippies, et cherche par conséquent, tous les moyens pour emprisonner Sportello, fumeur actif de joints. Faisant appel à l'aide de son ami avocat, Sauncho Smilax, Esq (Benicio Del Toro), qui finit par l'informer que Shasta aurait disparu sur "Croc d'or" un bateau de plaisance, où elle serait partie, Sportello découvre presque accidentellement que "Crocs d'or" est un réseau de trafic d’héroïne dont les tentacules s’étirent jusque dans des milieux des plus improbables. Demandant de l'aide à son amie, la Vice- procureur de district Penny Kimball (Reese Whitherspoon), Sportello se rend vite compte que cette dernière profite de la situation, et le balance au FBI. Ces derniers recherchent un de leurs informateurs Coy Harlingen (Owen Wilson), qui serait la dernière personne à avoir vu la fameuse Shasta. Se rendant au domicile de ce dernier, Sportello ne trouve que sa femme Hope Harlingen (la sublime Jena Malone Finissant par retrouver Coy Harlingen, celui-ci lui explique qu'il ne peut pas rejoindre sa femme étant un indic, et impliqué dans une sorte de secte dirigé par des nazis et des dentistes, il se ferait tuer. Après plusieurs péripéties, dont la visite chez le Dr. Rudy Blatnoyd (Martin Shot) dentiste obsédé sexuel, qui abusera de la jeune Japonica Fenway (Sasha Pieterse) une ancienne connaissance du Doc, une dépressive qu'il a aidé par le passé. Il apprend de Blatnoyd où se trouve le centre psychiatrique où était prévu d'être enfermé Wolfmann, espérant retrouver Shasta. Résolu, bien que complètement défoncé, et constamment dans les vapes du fait de sa grande consommation de drogues douces. Doc retrouve la trace de Wolfmann. Malheureusement; il comprend que ce dernier est de son plein gré dans un hôpital psychiatrique, qui masque en réalité une secte, tout ceci n'étant qu'un jeu de dupes, il retrouve Coy Harlingen, et prouve à Bigfoot que ce dernier est vivant. Saxophoniste ratée, Harlingen exprime à Doc son désir de pouvoir enfin partir, et de ne plus être tributaires ni des traficants de drogue (la secte), ni du FBi. Doc décide de se joindre à Bigfoot, afin de se venger de celui qui aurait tout manigancé, du faux enlèvement de Wolfmann, à l'implication du FBI et de la secte pour faire passer ce traffic de drogue, dans l'espoir de retrouver Shasta. Puck Beaverton nazi rencontré à la secte et Adrian Prussia, deux dangereux psychopathes ayant tout manigancer avec Wolfmann, seraient selon Penny Kimball les personnes recherchées. Mais le Doc se retrouve piéger, enchainé, et s'en sort in extrémis, pendant que Bigfoot vole toute la cocaïne du réseau, et laisse tout à Sportello, histoire de lui faire porter le chapeau, espérant qu'il se fera tuer. Heureusement Sportello est sauvé par le père de Japonica, dont on apprend qu'il est en quelque sorte, le barron de ce réseau, et accepte de libérer enfin Harlingen à la demande de Doc, en échange de la livraison complète de la came. Harlingen retrouve sa femme et son fils, Doc retourne chez lui pensant être tranquille lorsque débarque Bigfoot absolument dégouté de cet échec, face au Doc. Il pète un plomb et mange toute l'herbe encore non coupée de Doc. Le symbolisme qu'il a laché prise lui aussi après une désillusion du système pour lequel il se battait, malgré avoir toujours été un faible. N'ayant pu venger son collègue face à ce système paranoïaque qui s'instaure, il devient à l'image de Doc déphasé. Shasta refait comme par miracle surface, expliquant qu'elle a quitté Wolfmann, un salaud qui l'utilisait comme une fille de joie, la traitant comme une chienne, durant trois jours sur ce mystérieux bâteau qu'est le "Croc d'or". Sauncho Smilax se débrouille pour que le bâteau soit racheté au nom de la propriété de l'Etat, l'argent sale de Wolfmann étant dévoilé. Au final, qu'en est il de Doc Sporello, il a retrouvé sa Shasta, qui ne veut pas se réengager avec lui dans une relation, mais qui laisse l'ambiguité planer. Sporello a été comme qui dirait le dindon de la farce, et a subi tout ce jeu d'apparences, de manigances et de mensonges.


    Tout ça pour ça me direz vous ? Eh bien non, car certes le film subit malheureusement quelques longueurs mais le pari est réussi pour Paul Thomas Anderson.

    D'abord, niveau performance des acteurs, on se laisse surprendre par l’humour jusqu’alors indétectable de Phoenix. La performance de l’acteur apporte ce qu’il faut de subtilité au personnage de Doc qui aurait pu très vite devenir caricatural s’il avait été interprété par un autre. Le rôle du privé Doc Sportello, n'avait jamais été aussi léger, drôle et émouvant qu'ici, dans le rôle de ce détective complètement à l'ouest.

    Josh Brolin, en nouveau venu dans son univers déjanté, fait une composition jouissive de flic brutal, aux comportements plus qu'ambigus, ou Owen Wilson à total contre-emploi. Dans des seconds rôles, on retrouve des acteurs disparus de la circulation, venus ici pour revenir à nos mémoires, parfois juste le temps d'une scène : Martin Short, l'ex-star du Saturday Live, vu dans L'Aventure intérieure, méconnaissable en dentiste obsédé sexuel, ou bien l'acteur fétiche de Hal Hartley, Martin Donovan, ventripotent et tout-puissant. Sans parler d'Eric Roberts, dans un cameo inoubliable. Et de la myriade de naïades californiennes qui entourent Joaquin Phoenix, Jena Malone et Katherine Waterston en tête.

    La vraie comédie dans le film provient du fait que Sportello est pris dans un complot qu'il peut à peine comprendre, et encore moins résoudre.

    Tout s’embrume au fur et à mesure du nombre de joints que Doc s’envoie. L’onirisme prend le dessus, l’enquête avance d’elle-même sans que Doc n’intervienne vraiment.
    Tout concorde et se rejoint, à tel point que Doc se note même en pense-bête sur son carnet : « Ne pas devenir parano ». Au fur et à mesure que l’enquête évolue, Doc enchaine les entretiens où chaque personnage finit par mentionner Shasta, l’ex qui le hante soudainement disparue en même temps que son amant. On pourrait même se demander si tous ces personnages ne seraient pas des matérialisations de la dualité de Doc, de ses questionnements quant à sa relation avec Shasta. Ces personnages seraient alors des représentations de son lui intérieur et antérieur. À tel point que l’indispensable voix-off féminine n’apparaît pas tant comme celle de l’une des petites amies de « Doc », mais bel et bien comme celle de sa conscience sereine.

    La photographie (l'excellent travail de Robert Elswit) dépeint à merveille l’ambiance doucement psychédélique de l’époque, et les personnages, tous plus improbables les uns que les autres, sont interprétés avec brio (Joaquin Phoenix et Josh Brolin en tête).

    Comme si l'esthéthisme du film noir ne suffisait pas, il ya même une scène d'ombre dans un endroit sombre, ruelle sommaire pour vraiment montrer que la séance ouija, leur a permis de se retrouver eux même, au delà de tout l'esbrouffe de cette époque Flower Power.

    L’humour du film, qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui des frères Coen, est juste malgré l’énormité des situations, et passe tantôt par les dialogues, par les rencontres hautes en couleurs, mais également par des détails visuels subtils. On se régale de ce détournement du film policier où Doc le hippie qui se défonce, est le héros pas commun d’une histoire pas commune.

    De manière plus générale, Inherent Vice dresse également un portrait de l'Amérique post-hippies sur un mode ironique et désenchanté, le même que livrait live Robert Altman dans Le Privé. Biker nazis, militants Black Panthers, centre de désintox pour fils à papa, affairiste immobillier véreux, jeunes rebelles fugueurs, loin du temps du flower power et des illusions de 1968.
    L'adoption du style hippie par des personnalités comme Charles Manson et sa « famille » de criminels, condamnés pour meurtres (dont celui de Sharon Tate) dans la région de Los Angeles, la défaite des armées américaines au VietNam, le COINTELPRO (programme de contre-espionnage du FBI sous la direction de John Edgar Hoover qui enquête sur les organisations politiques dissidentes aux Etats-Unis), l'arrivée de Richard Nixon au pouvoir et l'affaire du Watergate portèrent un coup fatal au « Peace and Love » du mouvement hippie. Le thème majeur de ce film étant la vision paranoïaque et contestataire du monde. Doc Sportello en est le symbolisme accompli d'une désillusion perdue dans un monde, où les codes ont changé et où il ne s'identifie plus.

    C'est tout le prix du film de réactiver une époque dans ses moindres détails, avec un talent incroyable, au niveau de la lumière et des costumes notamment. Auquel contribue significativement le score de Jonny Greenwood, le guitariste de Radiohead, désormais compositeur attitré de Paul Thomas Anderson, pour sa 3e collaboration d'affilée. Et qui contient des morceaux de Can, Neil Young ou Minnie Riperton.

    Inherent Vice reste pour moi, un très bon film bien retranscrit sur les maux de cette période post-hippie, filmé avec virtuosité, et nous amenant à nous poser des questions d'ordre métaphysique, mais je conçois qu'il est difficile de "lâcher prise" pour bien comprendre la pertinence du propos. Par ailleurs, le film souffre d'un rythme avec malheureusement des longueurs sans réelles importances, car 2h30 cela peut décourager beaucoup de spectateurs. Au final, je dirais que ce n'est pas le meilleur film de Paul Thomas Anderson, il n'en reste pas moins l'un des plus aboutis esthétiquement parlant.
    L?c!s_H00d
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    166 abonnés 391 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2020
    Nouveau film de Paul Thomas Anderson après "The Master", "Inherent Vice" est une adaptation du livre de Thomas Pynchon : soit un trip halluciné mélangeant polar et comédie, le tout baignant dans un univers kitsch. Un mélange d'ailleurs très réussi. Le scénario de ce long-métrage psychédélique est narrée par une quasi-constante voix-off. C'est avec celle-ci que l'on va rencontrer le protagoniste principal de cette aventure déjanté : Larry "Doc" Sportello, un détective privé à la coiffure décapante et qui flirte avec la marijuana et autour de lui, des personnages aux multiples particularités et aux caractères extravagants. La distribution des rôles est tout simplement fantasque ! A commencer par Joaquin Phoenix très convaincant dans son interprétation ; puis vinrent Josh Brolin, Owen Wilson, Benicio del Toro, Jena Malone, Katherine Waterston, Reese Witherspoon, Martin Short, Hong Chau, Eric Roberts,... Tous ces comédiens interprètent brillamment leurs personnages, les rendant parfois attachants et sortent des répliques percutantes et qui font rire. L'enquête que mène Joaquin Phoenix est très bien ficelé mais malheureusement, il manque un peu de fluidité dans l'histoire et d'un brin excentrique de folie. En effet, bien que psychédélique, "Inherent Vice" reste très sage à mon grand regret. La bande-annonce me montrait un polar halluciné, drôle avec un rythme efficace et rapide ainsi qu'une atmosphère rock'n'roll mais ce n'est pas vraiment le cas quand on se plonge dedans. C'est assez dommage. Mais heureusement, la déception ne fut intense. J'ai su trouvé satisfaction dans cette œuvre déséquilibrée scénaristiquement. Cette lourde et lente fresque Américaine des années 70 se perd un peu dans les enquêtes et les sous-enquêtes que mènent les protagonistes. L'histoire reste néanmoins passionnante avec une ambiance pesante et burlesque shootée à l'humour noir. Cependant, un manque de promptitude nous perturbe et atténue l'effet de ce film. Cette œuvre romantique et bavarde est porté par une mélancolique et lancinante musique, qui s'acclimate bien dans l'époque et l'univers de ce long-métrage américain. La réalisation de Paul T. Anderson est magnifique, sublimé par la très belle photographie de Robert Elswitt aux couleurs très prononcées. La virtuose caméra du réalisateur nous offre des plans de toutes beautés à maintes reprises. Ne connaissant pas grandement les autres œuvres du réalisateur, je ne peux donc "classer" ce film dans sa filmographie. En tout cas moi je le trouve plutôt bon et beau esthétiquement.
    Même s'il est loin du chef d'œuvre que j'attendais, "Inherent Vice" reste un très bon film mélancolique, plaisant, servi par d'excellents comédiens et magnifique visuellement.
    Mondocine
    Mondocine

    71 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 janvier 2015
    Semi-réussite et semi-échec qui laisse un dubitatif, "Inherent Vice" est comme une immense forêt inaccessible, informe et touffue dans sa globalité, magnifique quand on fait l’effort suprême de pénétrer dans son antre où se dévoile sa nature profonde mais aussi dangereuse et truffée de pièges où l'on trébuche. Hermétique et nombriliste pour les uns, vénéneuse et magistrale pour les autres, Inherent Vice n’a pas fini de déchaîner les passions entre les addict et les réfractaires à son « bordélisme » souverain, son exubérance sensorielle et son romantisme étrange (au sens littéraire du terme). Un OFNI fiévreux, taré, sexy et rock n’ roll mais aussi fatiguant, redondant et désordonné, dont on n'appréciera les qualités qu'un fois passé le moment où l'on accepte le fait que l'on n'y comprendra rien.

    La critique complète sur Mondociné
    colombe P.
    colombe P.

    125 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 mars 2015
    Télérama a émis deux critiques : une bonne et une très mauvaise.
    Je rejoins tout à fait la très mauvaise critique qui dit que ce film est terriblement ennuyeux, complexe, amorphe, incompréhensible et trop long.
    En plus il y a une voix off détestable tout le long du film.
    Seul point positif : on voit Los Angeles et encore très peu... car les scènes se passent pratiquement tout le temps en intérieur et que ça bavarde inutilement !
    spoiler: De plus l'intrigue, une fois qu'on connaît la fin, est complètement inintéressante, tout ça pour ça....
    Flaw 70
    Flaw 70

    254 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mars 2015
    Attention Spoilers !
    Paul Thomas Anderson est un cinéaste américain que j'apprécie beaucoup, un des derniers à représenter ce qu'était le Nouvel Hollywood même si il n'y a pas participé. C'est un véritable auteur qui a su se composer une filmographie cohérente d'une richesse incroyable offrant par la même occasion un florilège de films cultes. Mais il n'est pas aussi du genre à se reposer sur ses lauriers et avec There Will Be Blood, son chef d'oeuvre absolu, il opère une mutation dans sa carrière avec l'instauration d'une trilogie poursuivie par The Master et maintenant Inherent Vice. Et il est assez clair qu'à partir de là, la filmographie d'Anderson risque de prendre un tournant décisif s'éloignant pour de bon de ce qu'il avait fait dans son début de carrière. Les films représente une trilogie sur leurs propos, leurs thématiques et leurs contextes. Les trois se placent dans une époque en plein changement, en pleine évolution avec pour There Will Be Blood, la fin de l'Ouest américain pour le début de l'air industrielle, pour The Master, l'après guerre qui représente un pays qui se voit devenir la première puissance économique mondiale dont les hommes encore traumatisés doivent se réinsérer dans une société en évolution qu'ils ne comprennent plus et maintenant avec Inherent Vice il représente la fin de l'ère hippies. Au final le véritable propos du film est là, pas de cette intrigue nébuleuse et alambiqué dont on ne saisira pas tout les tenants et aboutissants mais bien dans la représentation de la fin d'une époque et dans l'histoire d'un pays qui cherche encore son identité. Car le cinéma de Anderson a pour thématiques celle de l'identité, de la place que l'on doit trouver dans le monde mais au lieu d'étendre cela à un personnage il étant cela à un pays, un pays qui à connu beaucoup de mutations au cours de son histoire. En ça Anderson adapte brillamment le roman de Thomas Pynchon en étant fidèle à son style tout en se réappropriant cette histoire pour qu'elle corresponde à ses thématiques. On retrouve donc l'aspect digressif du roman avec ses multiples sous intrigues qui s'entrechocs et qui trouble la compréhension du spectateur, mais la compréhension de l'intrigue n'est pas nécessaire, elle n'est d'ailleurs pas souhaitable car cette incompréhension a pour but de servir le propos du film. On est comme le personnage perdu dans toute cette histoire car fumant joint sur joint, ses idées ne sont pas claire et on plonge dans son monde ce qu'il fait que l'on adoptera sa vision de choses donc on sera aussi shootés que lui dans une sorte de trip hallucinogène où parfois les frontières du réel sont troubles comme lors de l'excursion dans l'asile ou encore la dernière confrontation entre Bigfoot et Doc qui offrent d'autres pistes de lectures à l'histoire. Mais si le personnage ne saisit pas tout c'est aussi parce qu'il ne comprend pas les changements qui s'opère dans le monde qui était le sien, entre manipulation gouvernementale, expansionnisme industrielle, corruption policière, la complexité du nouveau monde envahit le sien qui avait pour habitude d'être simple, beau et aux valeurs fortes. Le monde hippies était la célébration de la vie dans ce que ça avait de plus purs et de plus simples mais avec la montée des sectes à cette époque notamment avec le cas Manson, ce sont eux qui ont fait les frais de tout cela et qui se sont vus qualifier de rebuts de la société. On retrouve donc cette thématique qui à émergé chez Anderson depuis There Will be Blood, cette idéologie de groupe poussé à l'extrême qui en devient même sectaire et qui change la perception d'un monde en apparence simple. Et c'est véritablement cette idée qui prédomine ici, la complexité qui envahit la simplicité et qui la pervertie comme cette scène très symbolique qui ouvre le film où Doc ne comprend plus les expressions faciales de Shasta, elle qui avait pour habitude de montrer une moue simple et joyeuse se retrouve aujourd'hui à être une femme qu'elle c'était promis de ne jamais devenir arborant ainsi des expressions complexes et difficilement déchiffrable pour Doc, les deux personnages ayant pris des chemins différents. Et c'est là que l'on constate toute la densité du film et l'aspect tentaculaire du récit, on est face à un polar noir nébuleux et stylisé, un film romantique avec une histoire d'amour touchante et mélancolique, une étude de comportement ainsi que l'étude d'un pays et d'une époque en voie de disparition. Le film interrogeant aussi la place de la femme dans cette nouvelle société en pleine libération sexuelle mais qui sont pour autant toujours esclave d'une certaine manière. Shasta laissant la place de cette femme libérée qu'elle était à une femme objet que l'on exhibe, on lui dit comme s'habiller, on lui dit comme se comporter et on ne lui fait plus l'amour, ce précepte propre aux hippies, on la baise, rapidement et brutalement et elle est contrainte d'aimer ça. Cette évolution de la société soumet encore une fois les femmes à des codes, elles ne sont pas libres malgré ce que la société peut dire, et elles non jamais été aussi objet que maintenant, des modèles d'expositions que l'on ornent sur les cravates, que l'on possède que l'on montre. Pourtant elles trouvent une certaine forme de pouvoir en cela, en manipulant le faible, Shasta se servant de Doc et le poussant même à devenir comme ses hommes brutaux et rapides et on trouve un propos assez intéressant sur la notion du dominant-dominé car on peut être les deux. Il suffit juste de trouver plus crédule que soi et c'est ce qu'est Doc, il se fait mener en bateau par quasiment tous les personnages du récit mais il n'en oublie pas ses valeurs, préférant sauver une vie plutôt que de démêler ce sac de nœuds ou faire preuve de cupidité. Et Anderson signe une belle déclaration d'admiration à l'encontre de ce personnage et de ce qu'il représente, les valeurs, l'intégrité et la pureté qui est mis face à un monde qui pousse à la manipulation, à la soumission et à l'individualise, les personnages pensant plus à leurs propres intérêts plutôt que celui des autres. D'ailleurs tous les personnages sont incroyablement bien écrit avec une densité psychologique incroyable tout en représentant un aspect de l'époque dans laquelle ils vivent, en ça le personnage de Bigfoot et de Doc sont les plus réussis et les plus fascinants du récit, l'un représente une institution policière mourante en pleine mutation et qui se voie compromise et corrompu tandis que l'autre est l'idéologie hippie personnifié et leur relation est incroyablement juste, ils ne s'apprécient pas mais ce respect d'une certaine façon car au final ils ont besoin l'un de l'autre et ils sont tous les deux en voie de disparition. Car une époque meurt et une autre s'ouvre et en ça prend tout son sens cette voix-off si particulière, elle n'est pas une représentation mentale de l'esprit enfumé de Doc, Sortilège est l'époque dans laquelle ils vivent, c'est le mouvement hippie. C'est pour cela que ça narration est parfois peu viable car elle est comme cette époque, décontractée, psychédélique et nébuleuse. D'ailleurs lors du dialogue finale Doc et Shaste parle d'elle au passé car ils ont conscience que cette époque est révolue, elle fut un sortilège, un rêve éveillé à la fois douce et mélancolique, elle fut leur entremetteuse car c'est cette époque qui a permis à Doc et Shasta de s'aimer. La scène finale est d'ailleurs incroyablement bien pensé, on ne voit pas le décor qui les entourent car leur monde s'est évaporé, ils sont les deux sur la route et ne savent pas où ils vont et Doc regarde dans le rétro d'où provient une lumière et avec un regard nostalgique il pousse un petit rire ironique. Cette scène est forte en symbolique, il regarde son passé et se rend compte que c'était mieux avant, que de là provenait la lumière, il n'est pas intéressé de savoir où il va mais de où il vient et l'aspect paranoïaque du personnage sert la métaphore, c'est quelqu'un qui regarde toujours en arrière et qui n'est suivi que par son passé. On retrouve cette importance des racines assez présent dans la filmographie d'Anderson même si ici il occulte l'aspect familial pour opérer une mutation dans ses thématiques. Et ce final est donc d'une tristesse mélancolique assez touchante, un faux happy end où même si le couple est enfin réuni ils seront obligés de vivre dans un monde qu'ils ne comprennent pas et dont ils ne veulent pas, étant condamnés au changement et aux regrets. Et cette fin est aussi symbolique pour ce qu'elle représente dans l'oeuvre d'Anderson, lui aussi est regarde son glorieux passé mais va de l'avant, ce qui montre bien le changement qui s'opère dans son cinéma. Le casting quant à lui est impérial, tous les acteurs sont sensationnels même si certains grands noms héritent de petits rôles, ils donnent néanmoins le meilleur d'eux mêmes pour être totalement au service du film comme Owen Wilson, Reese Witherspoon et Benicio Del Toro. On notera aussi un Josh Brolin excellent et quelques peu à contre emploi tandis que Katherine Waterston s'impose comme la révélation du film par la justesse de son jeu et son charisme assez fascinant, elle se montre solaire et charmante, un vrai coup de cœur. Sinon Joaquin Phoenix est clairement l'acteur le plus fascinant de sa génération est démontre un talent comique très dépressif et mélancolique, il est à la fois un clown triste mais aussi l'acteur qui symbolise le mieux le cinéma d'Anderson et ici il est absolument parfait. Pour la réalisation, celle-ci est techniquement parfaite, avec une photographie somptueuse, une bande son absolument géniale, Anderson savant manier l'image et le son à la perfection, et le montage se montre classique mais maîtrisé. D'ailleurs c'est comme ça que l'on peut qualifier la mise en scène de Paul Thomas Anderson, elle est classique mais incroyablement bien maîtrisé avec un savant sens du cadrage, des travellings impeccables et une excellente gestion du champ/contre-champ. Elle se montre bien pensé et parfois symbolique accompagnant le récit à merveille. En conclusion Inherent Vice est un petit chef d'oeuvre même si il est clair qu'il divisera car il faut bien reconnaître que le film souffre de quelques longueurs et qu'il aurait gagné à avoir 20 minutes en moins même si personnellement cela ne m'a pas dérangé. C'est un de ses films brillants qui s'amuse à perdre le spectateur dans un récit alambiqué mais pour raconter au final une histoire qui va au delà de ça, une histoire intelligente et universelle qui parle de la mélancolie d'un monde qui change. Alors le film n'est sans doute pas un chef d'oeuvre absolu mais c'est une oeuvre cohérente et quasi-parfaite qui finit d'opérer cette mutation dans le cinéma d'Anderson venant clôturer la trilogie entamée par There Will Be Blood. C'est un film paradoxal qui est ce que le cinéma à offert de plus libre tout en étant du maîtrise incroyable, presque maladive. C'est un film frais, original et qui redéfinie certains codes de cinéma tout en étant une oeuvre d'art poétique et mélancolique qui sous ses airs de comédie décomplexée cache une tragédie humaine juste et touchante qui distille une atmosphère dépressive durable et délectable. C'est aussi assurément le film le plus personnel de Anderson qui parle ici directement avec son cœur, qui regarde ce qu'il a accomplit avec nostalgie et prépare déjà l'avenir signant ici un de ses meilleurs films. Un film à la fois précieux et instantanément culte.
    rachel690
    rachel690

    10 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 mars 2015
    Je préfère lire un livre, mise en scène inexistante, verbiage incessant, scénario vide et creux et omniprésence de Joachim Phoenix... Deux heures trente d ennui mortel !
    Sébastien D
    Sébastien D

    94 abonnés 541 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 mars 2015
    Synopsis alléchant, affiches canons, casting intéressant, ce film laissait présager le meilleur. Mais comme quoi... Il est écrit que ce film est une comédie et un thriller. Mais ou ? Je n'ai pas rit. Personne dans la salle n'a rit. Et le thriller, mais repassons. Y a aucun suspens, aucune attente, l'enquête est mal menée, inintéressante, on l'oublie même. Ce film, c'est 2h30 (mon Dieu que c'est long) de pur ennui. J'ai voulu m'enfuir tellement c'était horrible, mauvais et interminable. Y a trop de personnages, on est perdu dans des noms, des mensonges, des événements lassants. L'intrigue principal est mal racontée, on se fout de savoir ce qu'il va se passer. Même la fin est mal faite. A éviter, mais vraiment.
    ffred
    ffred

    1 524 abonnés 3 972 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 mars 2015
    Jusqu'ici Paul Thomas Anderson ne m'avait jamais déçu. J'attendais donc ce nouveau film avec impatience. Comme d'habitude pour mes plus grandes attentes, pas de bande-annonce, pas de promo, ni rien d'autre. La déception est à la hauteur de cette attente, immense. La seule chose qui domine ici c'est l'ennui. Qui est là dès les premières minutes et qui ne me lâchera plus jusqu'à la dernière. Très vite l'ensemble devient brumeux. Un nouveau personnage arrive toutes les cinq minutes, provoquant une nouvelle sous-intrigue qui se dilue dans l'intrigue principale dont on se retrouve (depuis un bon moment déjà de toute façon) complètement largué. On est alors laissé au bord de la route dans un flot de blabla incessant, incompréhensible et ennuyeux qui va durer 2h30. Le scénario est donc pour le moins confus. La mise en scène de PTA est pour la première fois un peu mollassonne, bien loin de la maitrise et de la virtuosité de tous ses autres films. Certes, formellement c'est plutôt réussi. La reconstitution de la fin de 60's et du contexte historique est de qualité, mais cela ne sauve rien. L'interprétation non plus. Tous les acteurs ont été meilleurs ailleurs. Même si Joaquin Phoenix en fait peut être moins que d'habitude et est un peu plus sobre. Le reste du casting, Josh Brolin, Owen Wilson, Benicio del Toro, entre autres, s'en sort bien sans plus, avec un petit avantage à Reese Witherspoon. Bref, je n'ai pas du tout adhéré, décrochant très vite pour ne plus jamais rentrer dedans. Première déception donc de la part de Paul Thomas Anderson. Pour ma part, c'est complètement raté. Espérons que cela ne soit qu'un accident...
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 6 mars 2015
    Inherent Vice est un objet cinématographique intriguant. Ce film est shooté à l’héroïne comme son personnage principale et Anderson nous entraîne dans ce labyrinthe brumeux. En fait, le scénario rocambolesque n'est que le prétexte pour décrire la mélancolie de cet homme et raconté une époque révolue de l'Amérique, celle des hippies. Un film mélancolique donc mais parsemé d'éclairs de sexe et d'humour noir. Joaquin Phoenix est encore une fois méconnaissable et il réussit surtout la prouesse au-delà de sa transformation physique à se fondre à la perfection dans la peau de ce personnage si particulier. Un film à voir même s'il faut accepter de se laisser emporter pendant 2h30 dans des délires particuliers et de ne pas tout comprendre aux dialogues et au scénario. Un film qui laisse un goût d'incompréhension et d'insatisfaction !
    islander29
    islander29

    778 abonnés 2 284 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mars 2015
    PTA a changé son fusil d'épaule, finis les brillants travellings aux musiques fracassantes (Punch Drunk Love, Magnolia, etc.....)........Après Master, il retrouve Joaquin Phénix, pour encore un très grand rôle d'acteur, celui d'une espèce de détective hippie qui recherche les tenants et les aboutissants d'une disparition......Je suis partagé quant à mon jugement.......D'un côté force est de constater que les années 70 sont transcrites avec conviction et justesse, que les second rôles impressionnent, notamment Big Foot (Josh Broslin, le flic droit dans ses pompes) ou Patrick Owen (?) le hippie politique, que la critique sociale est fine et caricaturale et que les scènes sont variées dans leur fond......Malheureusement, d'un autre côté, le film manque de surprises, le scénario traine en longueur, et les dialogues par moments se prennent trop au sérieux au détriment du réalisme tout simplement.....Et puis la patte du metteur en scène devient presqu'académique, ou en tout cas formatée par le cinéma de ses contemporains, effilochant l'homogénéité du tout......C'est ainsi , vous allez peut être en rire, qu'à in moment, il imite Tarentino, à une autre et c'est cocasse, on sent Woodie Allen, et enfin de manière un peu sirupeuse à la fin, voila qu'il nous pompe Terence Mallick.....Peu de scènes marquantes en définitive, mis à part une scène sexuelle très suggestive et fantasmée.....Pour le reste il manque carrément l'action , le film aligne les dialogues et les gros plans sur les visages pendant deux heures et demie.....Monotonie du fon et de la forme, peut être plus que dans Master encore.....Reste qu'à la fin du film, on a l'impression d'avoir pénétré un univers original et assez déjanté.....Cette sensation évasive, ne doit pas faire oublier que le réalisateur doit retrouver une énergie stylistique plus mature et personnelle, celle qui a fait sa réputation.....
    Top of the World
    Top of the World

    55 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 mars 2015
    Californie, 1970. Larry "Doc" Sportello se retrouve embarqué par Shasta, son ex-petite amie, dans une intrigue dont la complexité démesurée, loin d'être un frein à l'attention du spectateur, va permettre à celui-ci de ne plus s'intéresser qu'à l'atmosphère, aux situations et aux personnages. Ces derniers rivalisent d'excentricité et s'avèrent drôles et imprévisibles mais aussi bizarrement attachants, à l'image du héros, détective improbable et hippie archétypal (incarné par un Joaquin Phoenix en état de grâce, parfait de candeur et d'incrédulité). Celui-ci s'avère d'emblée touchant par sa fidélité à Shasta, et son enquête, qui prend progressivement l'allure d'un voyage intérieur, lui permettra de comprendre ses sentiments pour elle. Le moment me semble venu de préciser que l'ex du Doc est interprétée par Katherine Waterston, actrice méconnue au charme et à la sensualité magnétiques, filmée avec un désir magnifique par PTA. Le cinéaste, plus libre que jamais, prend tout son temps pour mieux nous immerger dans l'époque et le lieu, reconstitués d'une manière suave et irréelle. Il parvient surtout à faire s'entrechoquer différentes tonalités et registres: son film est ainsi foutraque et maîtrisé, sensuel et chaste, bavard mais accordant une place importante aux non-dits. Il en résulte une oeuvre unique, au charme indéfinissable et obsédant, parfois hilarante mais où, surprise, la poésie et l'émotion, pourtant souterraines, l'emportent. Un coup de maître !
    tixou0
    tixou0

    642 abonnés 1 974 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 mars 2015
    Le "vice consubstantiel" ("Inherent Vice") de ce nouveau film de Paul Thomas Anderson, c'est que c'est bien du Paul Thomas Anderson.... Celui de "Magnolia" et de "The Master"... Seul "There will be Blood", qui racontait quelque chose d'identifiable clairement, est, pour moi, à sauver dans sa filmo. Les 5 à 10 premières minutes ici font naître l'espoir que la forme ne sera pas la seule fin ("fin" dans le sens de "but") du propos. Las ! Cela part très vite non pas dans le mystère, l'intrigue, mais dans le fumeux le plus total ! Les personnages sont malmenés, entrant et sortant sans aucune cohérence, souvent abandonnés dès qu'apparus... L'histoire (ou plutôt les histoires) sont embrouillées. Tout en étant inconsistantes. Je mets cependant 1 "étoile", quand je n'en mettais qu'une demie à "The Master". Joaquin Phoenix (Larry "Doc" Sportello) fait superbement le "PI" "stone", dans un environnement "seventies", très psychédélique. Ceux qui partagent l'affiche avec lui s'en tirant à la portion congrue, eux, de la performance cinématographique - et pourtant il y a du "beau linge" (Josh Brolin, Benicio del Toro, Owen Wilson..). 2 h 29 d'un ennui majuscule et d'une suffisance "auteuriste" sans bornes...
    poet75
    poet75

    259 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 mars 2015
    Ayant entrepris plusieurs fois de lire l'oeuvre de Thomas Pynchon et n'ayant jamais réussi à lire un seul de ses romans jusqu'au bout tant ils m'ennuyaient, je craignais le pire en allant voir ce film. Dans ce sens, je n'ai pas été déçu. J'y suis allé quand même car j'ai apprécié jusqu'ici les films du réalisateur Paul Thomas Anderson. Mais "Inherent vice" est bien à l'image des romans de Pynchon: confus, emberlificoté, barbant! Et le jeu limité (pour une fois) de Joaquin Phoenix ne fait qu'amplifier encore cette désastreuse impression! 4/10
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