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    Inherent Vice
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    3,0
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    188 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 297 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mars 2015
    "Inherent Vice" laisse pour le coup une impression mitigée...
    On part en effet très confiant à la vue des premières images dont la photographie est franchement très belle et originale avec des plans à couper le souffle, et on est même enthousiaste face à l'esprit très fumeux et alangui de ce film plutôt fort déjanté à l'intrigue qui l'est tout autant !
    Et il y a bien sûr Joachim Phoenix et ses yeux !!! Et quels yeux, quel regard dont le réalisateur a le grand talent de saisir tout le langage qu'il exprime à lui seul !
    Même si l'histoire passe au second plan, tant la personnalité des personnages est forte et que le rapport entre eux est pour le moins particulier et étonnant, on essaie quand même de se cramponner à l'intrigue qui rebondit avec des effets de diversion pas toujours bienvenus, pour mieux repartir (ou moins bien ?), mais il faut s'accrocher pour de bon quand même !
    À travers cette histoire tirée du livre de Thomas Pychon, Paul Thomas Anderson part dans un délire bien personnel dans lequel on entre complètement ou pas du tout..
    En effet, rarement, j'ai pu ressentir cette ambiance ouatée, baignée de vapeur, de chaleur, le tout parmi des décors aux lumières et couleurs belles et surprenantes.
    Certains moments sont de plus d'un humour féroce, et encore une fois la manière de mettre en scène les personnages et leur façon de d'observer, y est pour beaucoup !
    Et là, la brochette de personnages aussi farfelus les uns que les autres est à la hauteur vraiment et sans fausses notes, que ce soit de Doc à Bigfoot (Josh Brolin), sans compter le reste de la troupe !
    Maintenant, à force de rebondir par ci par là, de nous perdre à qui mieux mieux, de s'étendre et de s'étirer aussi longtemps ce film finit par installer une sorte de lassitude par le fait que tout semble sur le même registre du début à la fin avec une tendance nette qui se renforce petit à petit liée à cette impression d'autosatisfaction du genre "Je fais du bon boulot et je le sais..." et ceci en s'en contentant simplement et du coup, en mettant le spectateur de côté !
    Tout cela un peu comme ces impros de jazz, très plaisantes au début puis beaucoup moins agréables ensuite...
    Alors, certes ce film aux qualités certaines pourra séduire et même emballer, mais un rythme avec quelques vrais rebondissements pertinents, nous auraient certainement tenus en haleine pour être en osmose complète avec cet univers étrange venu d'ailleurs, dont on aurait aimé s'imprégner jusqu'au bout avec bien plus de plaisir...
    MC4815162342
    MC4815162342

    359 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2015
    Et voilà que pour son nouveau film le génie Paul Thomas Anderson adapte le livre dérangé de Thomas Pynchon, c'est le genre de bouquin qui d'après certains semble inadaptable, que voilà justement un défi pour ce bon vieux... enfin pas tant que ça, Anderson.

    Pas mal critiqué et même traité de pire film du réalisateur Inherent Vice est loin de valoir ces mots, certes ce n'est peut être pas la plus importante des œuvres du monsieur mais ça reste du très bon niveau tout de même. Réputé également fouillis voir brouillon certains n'ont pas du apprécier le fait de se perdre dans ce sac de nœuds psychédélique. Sachant que le film serait lent et loin de l'ambiance groovy de la bande annonce je n'ai pas reçu de coup de massue à ce niveau. Je ne trouve pas non plus l'histoire aussi imbitable et mal foutue qu'on le dit, par moment on se perd dans ces histoires qui se croisent et se mélangent mais au final on décèle très bien les liens entres toutes ces fameuses histoires.
    Pour résumer le film à son image, nous suivons donc Larry Sportello surnommé "Doc", un détective privé hippie et accro à la fumette qui est chargé de retrouver le riche Michael Z. Wolfmann disparu avec son ex copine Shasta, rien de bien compliqué jusqu'à ce que les rencontres et connaissances de Doc surgissent, et là, la question est: "Peut-on aller pisser pendant le film sans mettre pause ?", à cette question je répondrais: "Même en mettant pause, tu auras du mal à t'y retrouver !". Même si je n'ai peut être pas tout saisi, bien que j'ai compris une bonne grosse partie, je ne me suis pas ennuyé comme certains apparemment, je suis resté si concentré sur l'histoire pour ne pas perdre le fil que je n'ai pas franchement eu le temps de m'ennuyer.

    Anderson pose sa caméra au sein d'une ambiance seventies superbement retranscrite, il adapte ses cadrages à l'ambiance et au style du film, au début je me demandais même si j'étais bien devant du PTA tellement les cadres sont nouveaux. La bande son qui est toujours un point essentiel chez Anderson et elle aussi en total accord avec l'époque, les costumes quant à eux sont top fun, chaque personnage à bien un style différent, et le plus classe est évidement celui de Doc alias Joaquin Phoenix.
    Phoenix qui se retrouve une fois de plus après "The Master" devant la caméra de Paul, il y est formidable, même sans parler, il a une telle présence, une présence ringarde, mais c'est bien sur voulu, ces rouflaquettes, cette tignasse, ces lunettes, ces yeux de "je comprend rien", ces pieds sales et ce chapeau de paille, tout est réuni pour donner à ce personnage le look hippie parfait. A ses cotés on retrouve bon nombres de noms comme Josh Brolin alias Bigfoot qui aime les bananes au chocolat, Owen Wilson en une sorte de Judas, et également Katherine Waterston, Reese Witherspoon, Benicio Del Toro, Jena Malone, Martin Short, Michael K. Williams ou encore Eric Roberts, par contre cette fois ci pas de Philip Seymour Hoffman malheureusement, il aurait été parfait en hippie, R.I.P. mon vieux.

    En bref, sans être son film le plus remarquable, il reste bien au dessus de ce que les critiques en disent, c'est un film drôle, bien écrit, soigné, barré bien sur, avec de nombreux plans séquences classes, une BO délicieuse, un casting au top, et voilà. Seule petite chose dommageable c'est qu'après avoir revu la bande annonce je me rend bien compte que certaines scènes barrées présentes dedans n'étaient pas dans le film, je me doute qu'il a fallu couper des choses et que le film fait déjà 2h30 mais c'est un petit regret tout de même.
    cylon86
    cylon86

    2 220 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2015
    Après "The Master", Paul Thomas Anderson retrouve Joaquin Phoenix, cette fois-ci pour un polar un brin déjanté se déroulant dans les 70's et qui fleure bon la marijuana. Adaptation d'un roman de Thomas Pynchon, "Inherent Vice" repose sur des personnages hauts en couleur (un promoteur immobilier qui aime avoir des femmes nues sur ses cravates, un saxophoniste qui se fait passer pour mort, un dentiste pervers, un flic qui déteste les hippies) et sur une intrigue nébuleuse dont il est quasiment impossible de comprendre tous les tenants et les aboutissants. En cela, le film ressemble au "Grand Sommeil" sauf qu'ici l'époque n'est plus la même, Charles Manson a tué Sharon Tate et la parano commence à régner à Los Angeles. Portrait d'une époque plus que véritable polar, le film se voit comme un trip et s'avère assez difficile d'accès, comptant quelques longueurs et plusieurs questions sans réponses. Il ne reste plus qu'au spectateur de décider s'il veut se laisser emporter mais le jeu en vaut certainement la chandelle puisque la mise en scène est impeccable et un casting de seconds rôles solides (Josh Brolin, Owen Wilson, Benicio Del Toro) gravite autour de Joaquin Phoenix, parfait dans le rôle du détective privé au grand cœur aux rouflaquettes et à l'esprit embrumé.
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    58 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mars 2015
    Depuis The Master, Paul Thomas Anderson semble assumer radicalement ses exigences dans l'accès complexe d'une fascinante aura cinématographique. Inherent Vice emprunte de plein pied ce sentier, vaporeuse paranoïa éclatée dans lequel le spectateur doit totalement se laisser aller pour l'apprécier telle qu'elle est. Épousant l'esprit paumé de Doc, idole Lebowskienne en devenir et interprété par un Joaquin Phoenix effroyablement illuminé, le film nous enferme dans une intrigue décousue qui part en fumée pour mieux nous contaminer de ses volutes capiteuses, dispositif faussement expiatoire d'un trip subconscient du désenchantement où s'enchaînent finalement les douleurs ambigües de l'amour. Repaire d'ennuis éphémères où les figures désaxées s'échangent 2h30 durant quelques herbes follettes, Inherent Vice subjugue autant qu'il perturbe, sur-développement et laxisme éthéré empêchant d'apprécier pleinement l'absurdité fabuleuse de sa traversée... jusqu'à ce que l'ultime plan révèle alors toutes ses poussées mélancoliques, simple regard en arrière sur d'inépuisables illusions.
    Prad12
    Prad12

    73 abonnés 1 085 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 décembre 2015
    A-tro-ce.... 2h30 d'un pseudo délire alambiqué et tortueux à défaut d'être clair où Joaquim Phoenix nous joue avec brio un détective looser, cool et fortement envapé qui se débat dans un récit dont il ne comprend pas lui même les aboutissants..... Faut aimer les romans de Pynchon et l'adage, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?...... en gros et en bref, c'est l'histoire d'un complot où se mêle drogue, hippies, nazis, sexe, vice et corruption policière et immobilière à Los Angeles.... mais pourquoi à chaque fois que les écrivains ou cinéastes américains veulent dénoncer la corruption, ils choisissent de le faire de manière si tarabiscoté ?... c'est confus et abscons.....
    dominique P.
    dominique P.

    779 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 mars 2015
    Je n'ai pas du tout aimé ce film.
    Qu'est-ce-que je me suis ennuyée tout le long ! Je regrette vraiment de l'avoir vu.
    C'est un film pénible, très confus, barbant, pas sympa du tout, on s'embête vraiment et pour couronner le tout il dure 2 h 30.
    Il y avait seulement une trentaine de personnes dans la salle et 4 sont quand même parties.
    Une vraie perte de temps et d'argent.
    A éviter tout simplement.
    tony-76
    tony-76

    1 000 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 avril 2015
    Comme c'est le cas pour ma part, plusieurs cinéphiles risquent de désenchanter devant Inherent Vice !! Le cinéaste Paul Thomas Anderson, a pris des risques énormes en se cassant la gueule ici et là. En effet, le principal défaut de ce long-métrage est sans aucun doute le rythme de l'intrigue. C'est très, voir trop long (2h29), et il est souvent relâché. Avec Inherent Vice, spoiler: il faut oublier que l'histoire est au centre de tout. Elle n'est qu'une partie intégrante d'un ensemble.
    Le scénario s'étiole vite... Cela implique un détective privé, un policier tenace, un docteur énigmatique, une disparition mystérieuse et beaucoup de drogue. Notre héros passe son temps à fumer de la marijuana et rapidement, il devient impossible de départager la réalité de ses hallucinations. Le climat de mélancolie où se déroule l'intrigue - le début des années 70 - prend racine dans un Los Angeles rêveur. PTA a reconstitué cette époque de façon admirable. Une vision pessimiste et absurde concoctée à la base par Thomas Pynchon, l'auteur du livre éponyme jugé inadaptable. Paul Thomas Anderson prend à entretenir un certain mystère. L'humour est à prendre au second, au troisième et même au quatrième degré. Mais quelques situations mémorables sont à la clé au sein de cette oeuvre. Une formidable distribution d'acteurs (Reese Witherspoon, Owen Wilson, Benicio del Toro, Martin Short) qui sont tous à contre-emploi. Devant un Joaquin Phoenix parfait en détective privé se trouve l'hilarant Josh Brolin qui lui vole constamment la vedette en policier qui le suit comme son ombre. Souvent, les dialogues sont interminables. Et sa photographie est vraiment très belle avec une mise en scène maîtrisée. Beaucoup de couleurs et de costumes dynamiques et stylisées en somme. Par contre, la bande son est assez neutre, aussi la voix off est très envahissante. En conclusion, Inherent Vice est à découvrir au moins une fois, on tiendra en compte la performance des acteurs, tous fascinants mais le rythme et le récit sont vraiment décevants. Un polar mitigée, donc. À ne pas prendre trop au sérieux...
    Zoé B.
    Zoé B.

    438 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mars 2015
    Pour qui a lu, et aimé, le livre de Thomas Pynchon, il y a comme une évidence : le " Inherent Vice" de Paul Thomas Anderson est une sacrée belle adaptation. D’ailleurs, à ma connaissance, c’est la première fois que quelqu’un se risque à transposer à l’écran une oeuvre de l’écrivain, à se frotter à sa prose aussi touffue que les histoires qu’il invente. Ultra respectueux de l’auteur (les dialogues sont les siens, tout comme ces bribes de voix-off qu’Anderson a choisi de confier à une narratrice), très fidèle à l’esprit du roman et capable pourtant d’élaguer beaucoup (si, si, je vous jure !) dans la matière labyrinthique de ses 350 pages, le cinéaste reste cependant captif de l’objet de son emballement : Le film ressemble au livre, eh oui ! Il est long (2h20), lent, bavard, truffé de sous-intrigues, plein d’embardées et de fulgurances, et en ça, apparemment, il déçoit. Il déçoit parce qu’on attendait le truc parfait, irréfutable, la grosse claque que n’avait pas été "The Master". Alors voilà, Anderson livre un équivalent cinématographique presque idéal du bouquin de Pynchon, et son "Inherent Vice" laisse pourtant ce sentiment d’inabouti. Voire même, à lire certains ici, de vrai ratage. Mais faudrait pas quand même pas exagérer, hein : Il y a plus de cinéma dans ce drôle d’objet que dans la plupart des films dont on se satisfait - mais ont-il jamais suscité une pareille attente ? L’image d’abord, belle à tomber - c’est quand au juste la dernière fois qu’on a vu une photographie aussi somptueuse ? Et cette science de la hauteur de cadre, cette justesse de placement, capable aussi bien de choper l’altération d’un regard que d’exalter la perfection d’un cul. Et cet usage prodigieux de la musique. Et ce sens inouï du burlesque, qui travaille le corps de l’acteur en d’irrestibles pantomimes (la visite du LAPD, la tentative d’évasion…) Et surtout cette faculté à produire des séquences d’une entétante beauté (le départ en voiture de Shasta, la course sous la pluie, la scène de sexe finale…) Autant de moments inoubliables qui ont déjà rejoint ma petite cinémathèque mentale. Doc, Shasta et Bigfoot y vivent désormais, en bonne compagnie.
    elbandito
    elbandito

    307 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 avril 2016
    Qualifié par certains de trip cinématographique hallucinant, je trouve ce film particulièrement ennuyeux et prétentieux, je n’ai pas dû prendre les bons produits avant de le découvrir. Seule la voix off m’a horripilé. Il ne suffit pas de recréer une atmosphère vintage pour étirer une intrigue si peu captivante sur deux heures et demies. Même si ce type de rôle lui va comme un gant, on a sacrément envie de secouer Joaquin Phoenix, à mille lieues d’un Big Lebowski jouissif !
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    97 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 11 mars 2015
    Cinéaste autrefois virtuose, Paul Thomas Anderson se perd dans cette enquête à tiroirs dont on ne démêle jamais vraiment les fils tant ils sont rapidement absorbés par le trip paranoïaque des personnages. (...) Reprendre les codes du film noir et les détourner, ok. Mais pourquoi infliger au spectateur 2h30 de divagations fumeuses, sans queue ni tête, avec quelques trop rares fulgurances comiques (affrontement entre le privé hippie et le flic). Prétentieux et ampoulé, ce film est d'un ennui incommensurable.

    LA SUITE :
     Kurosawa
    Kurosawa

    498 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 mars 2015
    Paul Thomas Anderson nous emmène dans l'Amérique psychédélique du début des 70' avec "Inherent Vice", polar décalé à l'atmosphère vaporeuse. Si d'emblée cet univers interpelle et envoûte, il devient vite lassant. C'est au moment où il n'est plus possible de se raccrocher aux personnages, à ce qu'ils disent et à l'histoire que le film devient subitement très lent, très long et donc un calvaire prétentieux où domine la vacuité et un perfectionnisme formel asphyxiant. Il ne reste plus que des grimaces d'acteurs en roue libre (je sauve Josh Brolin assez drôle) et des décors clinquants à souhait qui soulignent l’autosatisfaction d'un cinéaste pas très inspiré. Après "There Will Be Blood" et "The Master", films un rien étouffants à cause d'une réalisation trop imposante mais qui impressionnaient par l’osmose entre la mise en scène et le sujet abordé, PTA est ici incapable de rendre fascinante l'étrangeté ambiante et de sortir le spectateur de sa torpeur. Une énorme déception.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    356 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 mars 2015
    Ce film était sans doute une de mes plus grosses attentes de 2015, Paul Thomas Anderson restait sur un semi échec avec un "The Master" décevant et j’espérais de mille vœux qu’il retrouve enfin un second souffle pour mettre tout le monde d’accord. Ce projet il m’excitait, bien que n’ayant pas pris le temps de lire le bouquin de Thomas Pynchon, j’en savais donc très peu (et ça n’était pas plus mal) mais je voyais déjà le taux de délire atteindre les sommets, un retour à son univers cool et virevoltant de "Boogie Nights", un parallèle plus ou moins évident au "Big Lebowski" des Coen et pourquoi pas des trips hallucinatoires mode "Las Vegas Parano" de Gilliam … je suis tombé de bien haut.

    Car en effet "Inherent Vice" est dans la totale lignée de "The Master", PTA insiste avec cette atmosphère pesante et ce rythme lancinant dans un scénario profondément alambiqué, nous suivons le détective privé baba-cool Doc Sportello qui suite à la visite impromptue de son ex-copine Shasta, se lance à la recherche du riche amant de cette dernière pour une enquête qui le mènera aux quatre coins d’un Los Angeles autant spartiate que nébuleux.
    Il semble quasi certain que l’assimilation se fait totalement à partir du personnage principal interprété par Joaquin Phoenix, omniprésent à l’écran, nous invitant aux confins de son esprit embrumé par les vapeurs de marijuana, nous nous perdons, comme lui, au fil de cette investigation et je pense qu’il faut accepter de s’y perdre, de se laisser aller et d’adhérer au trip … Mais le problème c’est que le film dure 2h30 et que l’exercice de style fatigue assez vite, personnellement j’ai commencé à être agacé au bout d’une demi heure, les séquences de dialogues entre quatre yeux s’enchainent entre Doc et un éventail de personnages secondaires, on est dans l’obligation de digérer des tonnes de palabres parfois indigestes, désordonnés ou absurdes, l’intrigue a un mal de chien a captiver et c’est embêtant, j’ai prié pendant toute la première partie pour que le rythme décolle enfin, qu’une situation vienne remuer tout ça, mais ça n’arrive jamais … apparemment c’est le but, mais ça a du mal à passer.

    Enfin il faut bien avouer que le décalage de la mise en scène de Anderson garde ses instants savoureux saupoudrés d’un humour tordu voir impertinent, c’est sans doute ce qui marche le mieux, Phoenix donne tout ce qu’il a, et même si on pourrait lui reprocher un léger excès de cabotinage il endosse parfaitement le rôle de ce type haut en couleur rappelant inéluctablement le Dude et Serpico; à ses côtés divers acteurs lui donnent tour à tour la réplique, de Josh Brolin en flic bourru à l’avocat Benicio Del Torro en passant par la délicieuse Katherine Waterston incarnant son amour passé. Le romantisme mélancolique est présent de part cette période de la fin des sixties et de ses idéaux hippies ainsi que la love story Doc-Shasta où tout est résumé en une séquence (à mon sens la meilleure) : celle du flashback du jeu de ouija où par cette journée pluvieuse le couple heureux laisse place à un retour au présent résolument terne réimplanté d’un paysage évolutif et expansif, la cité des anges déchus, le début des seventies (Anderson semble aimer ce passage digressif d’une décennie à une autre, propos déjà présent dans "Boogie Nights" pour celui des 70s aux 80s). Et c’est bien souvent à travers ce sentiment de paranoïa ambiant qui parcourt le Doc que le mystère tente de s’éclaircir alors que tout reste inéluctablement dans le brouillard, au final l’enquête ne fait que piétiner, comme nous, on slalome entre les pistes en se bouffant les portes.

    La bande son est une nouvelle fois assurée par le génie multi-instrumentiste Jonny Greenwood du groupe Radiohead, faisant corps avec les bribes d’ambiance et les changements de tons tout en respectant la mise en scène résolument pragmatique de PTA, on note aussi les vieilles ballades mélancoliques de Neil Young pour mettre en valeur le côté désenchanté de cette période, car contrairement aux idées reçues ce film est tout sauf rock 'n' roll, dans le sens le plus "péchu" du terme naturellement, c’est avant tout un film brumeux et labyrinthique sur la recrudescence et la réminiscence. La dernière partie est pour le coup plutôt réussie dans ce sens, où la subtilité du propos fonctionne tout à fait, spoiler: le passage où Big Foot bouffe entièrement l’assiette d’herbe de Sportello, en pleurs, est clairement l’allégorie de cette parenthèse dorée du flower-power qui se clos par la force des institutions républicaines de l’ère Nixon. La fin quant à elle laisse porte ouverte à l’interprétation de la destinée de cette histoire d’amour qui ne se résume paradoxalement (par rapport à l’aspect boursouflé du contenu global) qu’à un simple choix : la fatalité ou le renouveau, Doc nous invitant dans un ultime regard malicieux à y répondre, ou pas.


    "Inherent Vice" reste une déception compte tenu de la proportion de mon attente, à défaut de constater un retour à l’univers "Boogie Nights" j’aurais au moins eu la confirmation que Paul Thomas Anderson a bien amorcé un virage décisif dans sa filmographie avec "The Master" et qu’il est dans cette continuité. Le film garde un fond par moment intéressant mais une forme et un scénario un peu trop bourratif voir ennuyeux, ce qui en dérangera plus d'un. Reverrais-je un jour le réalisateur qui m’a tellement impressionné et enthousiasmé par le passé ? Malheureusement j’ai bien peur que sa destinée dépasse sa fiction, c’est peut être déjà la fin des grandes heures de son cinéma, il rejoindrait tout de même Cronenberg au rayon de mes virtuoses désarçonnés, une place de choix.
    Benjamin A
    Benjamin A

    632 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 mars 2015
    "Inherent Vice" signait le retour de Paul Thomas Anderson deux après le mitigé "The Master" et par la même occasion, l'une de mes plus grosses attentes de l'année. Voir le metteur en scène du génial Magnolia se frotter au film noir en adaptant le roman homonyme de Thomas Pynchon en nous faisant suivre un détective dans le Los Angeles des années 1970 était plus que prometteur.

    Et pourtant, tout commence de la meilleure des manières avec un Paul Thomas Anderson nous immergeant au cœur d'un Los Angeles transformé en jungle urbaine où l'on assiste d'abord à un défilé de personnages hauts en couleur souvent louches (un dentiste pervers, un flic qui déteste les hippies...) et surtout drogué. Il s'arrête surtout sur un détective régulièrement défoncé qui va peu à peu se retrouver au cœur d'une mystérieuse disparition et là, il met en place une intrigue de plus en plus complexe, sombre et ambiguë.

    Mais malheureusement je ne suis que trop rarement rentré dans le trip et excepté lors de certaines séquences rehaussant l'intérêt, c'est clairement d'un ennui mortel. Peu à peu le film devient incompréhensible et on assiste à un défilé de personnages peu approfondis et surtout totalement inintéressants. PTA multiplie les sous-intrigues mais oublie clairement de les rendre passionnante et surtout ne créé que trop rarement une atmosphère folle et prenante, qui aurait été adéquate au détective. Mais non, il préfère prendre longuement son temps avec quelques fulgurances, quelques moments drôles, parfois hallucinants et bien sentis mais qui dans l'ensemble m'a clairement laissé sur le côté.

    Avant de le voir je pensais un peu au génial "The Long Goodbye" de Robert Altman, où ce dernier magnifiait un Los Angeles corrompu jusqu'à la moelle mais ici il n'en est rien, et je ne retrouve pas le Paul Thomas Anderson qui signait de si magnifiques plans et était capable de me renverser à l'aide d'un seul plan-séquence dans des films comme Boogie Night ou Magnolia. Les acteurs défilent, arrivent aussi vite qu'ils repartent sans grande cohérence et de façon assez bordélique avec l'impression que, excepté un Phoenix génial en privé à rouflaquette drogué, chacun vient faire son petit numéro sans vraiment apporter quelque chose.

    Quelle déception ! Pourtant tout était réuni pour avoir un grand film mais au lieu de ça, Paul Thomas Anderson livre une oeuvre plate, très et trop longue, sans grand intérêt et dont les quelques bonnes idées sont plombées par un ennui mortel et l'impression d'avoir été largué sur le bord de la route au bout d'une demi-heure...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 7 mars 2015
    On pourrait débattre longtemps pour jauger "Inherent Vice" qui avait tout pour plaire sur le papier et qui est une réelle souffrance d'ennui, d'incompréhension, de stéréotypes convenus enroulés dans une bouillie faussement esthétisée. Un film dont on se demande si il n'a pas été totalement improvisé au tournage et qui ne va nulle part (à part gacher la soirée des spectateurs) le film le plus interminable d'entre tous ! C'est la premiere fois de ma vie que je regarde ma montre au cinema et n'espérant qu'une chose, que cette mascarade hippy mal faite cesse au plus vite. Palme d'or du film en bois ! Joaquim totalement rincé dans un style sous parodiant avec peine Jeff Lebowsky.... Scénario improvisé qui ne va nulle part, on a l'impression de voir la meme séquence 40 fois de suite jonchée de scenes répétitives mixé à du burlesque "jointé". Intrigue totalement inintéressante et qui dure des heures et des heures... Au MK2 Bastille hier , je n'ai jamais vu autant de gens fuir un film en cours de route. Mon seul regret est d'etre resté jusq'ua la fin. 0/20
    Jack K.
    Jack K.

    11 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 mars 2015
    Des acteurs talentueux, un budget conséquent et un pitch psychédélique ne peuvent pas faire un mauvais film.
    Paul Thomas Anderson nous prouve le contraire, une fois n'est pas coutume. Le polar barré façon fumette n'a pas fait rire les spectateurs dans la salle qui s'est quasiment vidée en cours de projection.
    C'est long, chiant, lent et abscon. A éviter. Il y a plein de bons films à voir ailleurs.
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