Avis : La Vie d'une autre - Page 3

Actrice rare à l’écran, Juliette Binoche revient deux fois coup sur coup. Il faut en profiter. Malheureusement après le très moyen Elles la semaine dernière, La vie d’une autre n’est guère plus convaincant. Et même bien moins. Ce premier (et dernier ?) film de Sylvie Testud derrière la caméra m’a profondément ennuyé. Le fait que cela soit totalement invraisemblable n’est pas, à priori, un défaut (cela passe bien pour d’autres films) mais ni la réalisation ni le scénario ne font quelque chose pour nous intéresser à l’histoire de cette femme. Il y avait pourtant matière à une belle réflexion sur le couple et/ou la destinée. Mais ce n’est qu’enfilade de clichés, de beaux plans sur un bel appartement et sur un Paris très bobo...
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Sylvie Testud fait mouche avec cette comédie romantique qui nous met face au quotidien et de tout ce qu'on laisse passer, jusqu'à en oublier sa famille, ses amis et soi-même! Une très belle histoire incarnée par une très bonne Juliette Binoche.

Pourtant pas fan des comédies romantique. L'histoire pourquoi possible m'a laissé tenter. Et puis j'en suis ressorti pas en le classant chef d'oeuvre ultime mais un bon petit divertissement, surtout pour un premier film. Juliette B. excèle dans son rôle et son jeu parait réellement sincère (et pourtant je ne l'apprécie pas des masses, mais je sais reconnaitre quant un personnage joue bien et mettre mes "jugements" de coté. Après le manque de péripéties et clairement visible et même si Juliette B. arrive un peu à faire tenir le film. Lui même ne "s'envole" vraiment que sur la toute fin (alors que l'on aurait aimer que cela soit tout le long^^). Mais pour les amateurs d'émotions, d'histoire romanesque et compagnie (avec quelques touches d'humour et quelques situations cocasses qui font plutôt plaisir à voir^^), y trouveront un film sympathique qui se laisse visionner sans prise de tête.

Ce coup d'essai de Sylvie Testud dans la réalisation n'est vraiment pas un coup de maître: A partir d'un scénario plutôt original, avec des acteurs de qualité, le film échoue dans toutes ses dimensions dramatiques ou artistiques. Avec une caméra pataude, un montage lourdaud (que de répétitions!), des scènes peu finaudes (les colères de la chef d'entreprise!), "La Vie d'une autre" commence à nous ennuyer dès la première demi-heure et finit par nous abrutir, dans un incroyable manque de crédibilité des scènes les plus simples (le déjeuner amoureux sur un bateau-mouche ou le comité de direction). Dommage pour le trop rare Mathieu Kassovitz cantonné ici à un rôle de demeuré et pour la si gracieuse Juliette Binoche réduite à jouer une Martienne débarquant sur la lune.

Une femme se réveille un matin en oubliant 15 ans de sa vie. Une réalisation maîtrisée de la part de Sylvie Testud. Un magnifique appartement sur Paris qui vaut le détour , des dialogues à la hauteur. Seul bémol, on ne peut croire au fait qu'une personne se couche un soir et se réveille le matin en oubliant tout sans raison apparente, c'est trop facile. Pour le reste on passe un bon moment.3étoiles.

Dans un élan proche du masochisme, je m'en suis allé voir "La vie d'une autre", le premier film de la comédienne Sylvie Testud. Je parle de masochisme car j'avais lu il y a quelque temps le livre dont est tiré cette oeuvre, roman sans aucun intérêt. Je pouvais espérer que le passage sur grand écran donnerait du lustre et de l'éclat à quelque chose qui, à l'écrit, n'était que platitudes. Je pensais mal car, bien que sérieusement remaniée, l'intrigue reste la même mais avec, ô ironie, encore plus de maladresses et de grosses ficelles.
Le film débute par la rencontre de l'héroïne, Marie (Juliette Binoche) avec Paul (Mathieu Kassovitz), scènes ratées où les acteurs sont censés avoir une petite vingtaine d'années. Qu'importe la crédibilité! Ils s'aiment et passent la nuit ensemble et, c'est là que se situe l'astuce du scénario, Marie se réveille quinze ans plus tard, la mémoire vide.
Vous imaginez l'étonnement de Marie/Juliette Binoche (sourires, mine triste, yeux qui roulent) mais par contre vous ne pouvez deviner les dialogues hilarants :
-Quoi, c'est moi ça ! dit-elle devant une glace, horrifiée.
Bon voir le visage de Juliette Binoche, même à quarante ans, dans sa glace, je ne pense pas que ce soit traumatisant.
La suite est du même acabit. Elle ne reconnait bien sûr personne, se comporte comme si elle avait 20 ans sans pour cela susciter des questions de son entourage, qui se contente de prendre des airs étonnés ou surpris. Là, le film hésite entre comédie et drame, sans jamais trancher.
Marie s'aperçoit très vite qu'elle est, entre autre, très riche, la numéro 1 bis d'une multinationale et qu'elle est en train de divorcer de son mari, le Paul du début que, les 15 années effacées, elle aime toujours. Vous suivez? Parce que dans le film c'est ça, plus des affaires de famille, d'amant supposé et de maîtresse du mari.
Dans ce qui est un enfer quotidien, Marie n'a vite plus qu'un seul but : reconquérir son Paul de mari avant que le divorce ne soit prononcé. Ca, c'est le pitch de la pub, histoire de faire penser à un suspens romantique à souhait. Quand arrive cette partie du film, il y a longtemps que le spectateur est partagé entre le fou rire et l'incrédulité. Il est comme Mathieu Kassovitz, dubitatif. L'acteur à l'air de se demander ce qu'il fait là et si son cachet suffira à payer quelques traites.(Bon, moi, je n'ai pas été payé pour voir ce film et je ne me demande pas si je vais être remboursé pour cause de désastre.)
Reste la seule chose qui pourrait donner la seule bonne raison de voir "La vie d'une autre" : Juliette Binoche !
La fin sur le blog :
http://sansconnivence.blogspot.com/2012/02/la-vie-dune-autre-de-sylvie-testud.html

Dans le genre comédie romantique pas si bête, "La vie d'une autre" en est l'exemple parfait. Réalisé aux Etats-Unis avec stars botoxées, et le film aurait eu une autre allure. On pense d'ailleurs parfois à "L'amour à tout prix" (1995), de façon très lointaine ou à "A propos d'Henry' où Harrison Ford s'apercevait qu'il était un connard après une perte de mémoire. Mais là, avec l'excellent triumvirat Testud-Binoche-Kassovitz tout à une saveur particulière. On accepte plus facilement de croire à cette histoire, aux idéaux des personnages, à leur volonté d'introspection mélodramatique, et le charme agit assez simplement. Rien de transcendant bien sûr, mais un moment agréable au final.

La comédienne Sylvie Testud avait déjà réalisé un court-métrage en 1998, Je veux descendre, dans lequel elle dirigeait Elodie Bouchez. Il aura donc fallu plus de douze ans pour qu'elle signe son premier long-métrage, La Vie d'une autre, adapté du roman de Frédérique Deghelt. Malheureusement, si le postulat de départ était attractif, rien ne fonctionne du début à la fin, autant dans la comédie que dans la partie dramatique. Juliette Binoche a rarement été aussi mauvaise et irritante que dans La Vie d'une autre, abuse de son « rire de cinéma », se montre bien trop hystérique et il faut véritablement attendre le monologue final pour retrouver ne serait-ce qu'une légère étincelle de son talent. A ses côtés Mathieu Kassovitz assure le minimum syndical, fait acte de présence et n'a rien à défendre. Mais le plus gros point noir demeure les dialogues insipides, le scénario bancal, le montage qui enchaine les séquences sans jamais insuffler une âme quelconque. Les thèmes abordés « on est responsable de ce qu’on fait de sa vie, on ne la subit pas », « il n'est jamais trop tard pour réparer ses erreurs », « comment rattraper le temps perdu » ont déjà été abordés de manière plus fine et imaginative dans le cinéma français, à l'instar de L'Age de raison de Yann Samuell. Reste la photo de Thierry Arbogast qui emballe joliment l'histoire mais cela ne suffit pas à sauver ce premier long-métrage très maladroit.

à première vue, le film me disais bien qu'il allait être sympa et ben quel fut pas ma grande surprise quand je l'ai visionné au ciné en me disant mince alors bof pas terrible, je l'ai trouvé sans plus bizarre, ambigue et assez ennuyeux dommage. donc à voir franchement chez soit tranquillement en attendant la sortie du dvd,en gros comme un petit téléfilm du dimanche soir vlà.

Même si le comportement du personnage principal peut dérouter au début, c'est finalement l'adhésion qui l'emporte, cette femme paumée qui se cherche une identité étant plutôt attachante. Et malgré de grosses incohérences dans le scénario (la plus importante étant qu'elle n'est pas du tout déroutée par son travail) ca fonctionne dans les grandes lignes et on passe un moment agréable, à condition de ne pas espérer une explication finale. On pourra par contre reprocher au film de rester trop en surface en s'amusant de la situation (la crise de la quarantaine étant ici relativement originale), sans vraiment chercher à creuser ces thèmes de l’identifié, de la remise en question et de la seconde chance. Sympathique mais très superficiel.

Très jolie premier film.
Un très beau duo d'acteurs.
A voir

Voila un film qui me donne une impression mitigée. J'ai l'impression qu'il aurait pu être un très grand film. En effet le sujet est vraiment intéressant et Juliette Binoche est une remarquable comédienne. Malheureusement le sujet est trop peu développé, l'histoire d'amour est sous exploité et surtout les personnages sont trop peu analysé. Le personnage de Kassovitz par exemple ne dégage aucune empathie, tout comme la plupart des autres personnage. On a l'impression de survolé leur vie de très loin, C'est dommage. Il reste donc la très belle interprétation de Juliette Binoche et la belle complicité qui l'unit à son fils. C'est trop peu.

Dès lors que l’on adhère au postulat de départ -l'opposé de celui de QUARTIER LOINTAIN- de cette fantaisie improbable, on entre avec plaisir dans le délire de cette fable pleine d’humour et d’émotions. Ce que Sylvie Testud a fait de cette histoire est toutefois plein de maladresses tant en matière de mise en scène, puisqu’elle manque terriblement d’originalité, que de direction d’acteurs, au point de faire perdre de la crédibilité à ses principaux personnages. Malgré tout, on décèle dans cette première réalisation une recherche évidente de spontanéité et de créativité narrative qui parviennent, au final, à rendre son film aussi distrayant que bancal.

Olala, décidément je tombe sur des cas en ce moment. Un peu vu par hasard (c'était ça ou "Voyage au centre de la Terre" mais j'avais la flemme de dépenser 1 euro pour les lunettes...), j'ai été très surpris de voir que c'était la première réalisation de Sylvie Testud. On va dire que c'est par nos erreurs qu'on apprend car j'ai l'impression qu'elle s'est totalement plantée sur ce coup là. L'histoire, déjà, bien qu'adaptée d'un roman (donc ce n'est pas entièrement sa faute), est tirée par les cheveux : une femme se réveille un matin en ayant oublié les 15 dernières années de sa vie. Un esprit de 25 ans dans un corps de 40, ça laisse forcément des traces... Le concept est sympa et peut faire penser au délire scénaristique à la "Freaky Friday", sauf qu'ici on a aucune explication sur la raison d'un tel trou noir. Même le final pleureur ne nous réserve auncun indices sur ce phénomène grotesque. Surtout que le propos est développé sous une forme comique très souvent exagéré par Juliette Binoche que je connais peu. Le choix de la comédienne m'a aussi gêné car j'ai pas l'impression qu'elle colle vraiment pas au rôle et s'épuise à nous montrer sa surprise et son désarroi face à une telle situation ; c'est pas drôle même si la musique tente de nous tirer vers le "Mais si rigole, c'est drôle!". Et la plupart de ses réactions sont faussées par des faux-semblants très théâtral (par exemple, quand elle éclate de rire). Mathieu Kassovitz, à ses côtés, fait potiche et reste totalement transparent dans cette mise en scène maladroite. Le gros point qui m'a semblé incohérent et qui m'a du coup perturbé dans le jeu de l'actrice (désolé, il faut faire un peu de maths pour sembler claire), c'est qu'elle a 40 ans, bon. Elle perd la mémoire comme si elle n'avait que 25 ans, elle a donc 15 ans de retard avec le présent. Pourquoi Juliette Binoche joue-t-elle comme si elle était une gamine écervelée de 15 ans? Même au tout début du film, son jeu m'a parût très immature et approximatif pour l'âge qu'elle donne (d'où le choix de l'actrice qui me parait faux). La mise en scène porte tout son parti-prix sur ce décalage et sur la désorientation du personnage principal sauf que le calcul est faux. Donc, la sauce prend pas et s’essouffle très souvent dans des dialogues aux répliques inutiles et dans l'exagération de Juliette Binoche qui m'a énervé. La preuve, dans la scène de l'affiche, on dirait qu'elle s'est piquée avant de jouer la scène. Bref, incohérent.

Platement filmé, plutôt mal écrit, inégalement joué, souvent raté même... Et pourtant ce premier film dégage quelque chose de si fragile, de si fou, de si aimable qu'on en sort tout à fait chose. Pariant énormément sur la reconnaissance du spectateur en ses personnages Sylvie Testud signe un film maladroit mais aussi très émouvant, mélodrame inabouti évoquant le plutôt mauvais - mais très efficace - Family Man de Brett Ratner : flux et reflux de remords et de regrets en tous genres, futurs hypothétiques et mondes parallèles à l'appui ou simple et totale amnésie de l'héroïne jouée par Binoche ? La Vie d'une Autre est peut-être à prendre de manière très simple, comme une bluette tragi-comique qui se prendrait pour un rêve interminable... Loin d'être un miracle de cinéma ce premier long métrage a le mérite de divertir pleinement, de nous plonger dans un monde évasif qui respire l'amour et la jeunesse et de réussir à nous faire oublier que nous sommes là, devant l'écran, à gratter le temps dans une salle obscure. Cliché, emprunté mais aussi poignant et souvent efficace dans sa superficie...