Derniers Avis : God Bless America - Page 2

Dieu bénisse l'Amérique!! Enfin une comédie qui ose le non-conformisme!! Bien que considérer ce film de comédie soit un tantinet déplacé. Qui n'a jamais rêvé de massacrer son voisin bruyant, les starlettes débiles de téléréalité, les beaufs qui prennent volontairement deux places de parking, ou encore les irrespectueux qui braillent dans les salles de ciné? Qui n'en à jamais rêvé. En réalité, les parasites sont partout. Ils encrassent notre société, la pervertissent. La télévision est là pour ça, rendre plus crétin ce qui ne l'est déjà en exhibant la bêtise aux yeux de tous et en attisant le malheur de certains comme un amusement. Cautionner la bêtise est un crime, plus encore que le bizutage ou l’égoïsme primaire. Ce film m'a retourné les tripes. Pour la simple et bonne raison qu'il dévoile ouvertement ce que beaucoup n'ont pas le cran d'affirmer de vive voix. Toutes ces émissions grotesques qui travestissent la réalité, et où de pauvres malheureux se ridiculisent est un des aspects de notre époque. La génération smartphone, YouTube, pourrie gâtée, celle de la médiatisation à tout prix. Le personnage central est à lui-seul une victime personnifiée du monde moderne. Divorcé, licencié, déclaré mourant, incompris, remplacé, bafoué... Une raison comme une autre de presser la détente, là où d'autres se jetteraient sur la drogue ou l'alcool. Sauf que lui retrouve une raison de vivre en purifiant le monde de certains parasites notoires: présentateurs télé odieux, extrémistes religieux, et autres machines à fric méprisables. Ce genre de message soulève évidemment une part de révolte. Il suscite autant la haine que le désespoir, puisqu'on ne changera pas le monde en abattant quelques brebis galeuses. Un message à prendre avec des pincettes et aussi beaucoup de recule. Il incite à se questionner sur le monde dans sa globalité, et non uniquement la culture américaine. Il n'est donc pas question de jeter la pierre à telle ou telle communauté, mais bel et bien se remettre en question sans une once de manichéisme, simplement notre aspect le plus humain, celui qui nous unis sans aucune raison pécuniaire et sans préjugés. Ce duo à la Bonnie and Clyde des temps modernes fait des étincelles. Leur odyssée vengeresse en devient presque jubilatoire. Une satire acerbe sur les dérives du monde moderne, crument narrée sous forme de défouloir auto-dérisoire, avec une violence tristement d'actualité. Excellente réalisation. 4/5

Entre brûlot et constat glaçant sur l'Amérique moderne, Bobcat Goldthwait n'y va pas avec le dos de la cuillère pour cette réalisation décapante. On ne peut s'empêcher de prendre un plaisir coupable une fois le désir vengeur réveillé chez notre bon samaritain de protagoniste. On part de constat simples et insupportables qui font malheureusement partie du paysage donc pourquoi pas bazarder tout ça? Après tout c'est notre condition d'humain civilisé qui nous empêche de le faire. Franck lui est passé outre. Il se sait condamné alors n'a plus rien à perdre, et c'est juste galvanisant, ce qu'il faut. Le film regroupe sans peine ce qui se fait de pire aux États-Unis et dresse un constat alarmant de déshumanisation, quoi que datant de 2012, les réseaux sociaux et la stupidité humaine mise en ligne a tellement encore pris de l'ampleur que l'on se demande s'il aurait pas été encore mieux inspiré aujourd'hui. Disons que la bêtise elle n'a pas changée elle est toujours là, c'est juste sa mise en avant qui est plus simple et rageante. On finit presque par l'encenser. Là-dessus le film joue carte sur table quitte à parfois faire dans la lourdeur du propos trop catégorique, heureusement les américains ne sont pas que ça et n'ont pas que ça à offrir, même si c'est ce qui fait le plus vendre et parler. Le duo improbable parfaitement interprété est franchement fendart, on est vite attaché à leurs présences à l'écran même si la mise en scène est relativement simple. Le propos présenté avec entrain suffit à combler le reste. Même si je trouve que la démarche atteint un peu ses limites, elle a au moins le mérite d'être jusqu’au-boutiste et très plaisante. On se paye même le luxe de critiquer Juno, que je n'ai pas apprécié pour les mêmes raisons qu'énoncé (et ce al contrario de l'avis général). Un film dont je rêvais un peu, il la fait. Chapeau.

Un excellent film. Ca n'est pas juste un défouloir avec de la fusillade de mecs débiles pendant tout le film ; il y a aussi pas mal de moments plus intimistes où l'on voit la relation entre l'homme mûr et la jeune teen-ager qui l'accompagne. Franchement, leur épopée se suit vraiment sans une minute d'ennui, que ce soit dans l'action ou dans les scènes plus calmes, tendres ou humoristiques. Les acteurs sont également très justes, et la mise en scène sait se montrer inventive par moments.

J'ai particulièrement aimé ce film qui critique la société américaine sans retenue. Passé la première partie, où il descend aux enfers, toutes les options sont ouvertes, et la fin est amenée inexorablement en maintenant le spectateur en haleine vers quelque chose de "logique".

Si vous aimez ce film, vous aimerez ou avez aimé "Idiocracy" également, bien que ce film ne soit pas "une grosse farce" mais un bon gros pétage de plombs en règle.

Du point de vue de la réalisation, c'est extrêmement mauvais, genre le mec qui récite son sermon à son collègue en plan fixe pendant plus de 5 minutes. Et parlons-en de ses certitudes, c'est quoi ce message ? Parler de la fonction abrutissante des médias c'est bien mais pourquoi ce manichéisme fourre-tout, pourquoi y mêler Nabokov, Woody Allen et la porno, pourquoi ce puritanisme coincé, et surtout pourquoi ce nihilisme destructeur ? Ah oui c'est vrai c'est une comédie ? Et vous trouvez ça drôle ? C'est avec des raisonnements comme ça qu'on fait des "Action directe, des "brigades rouges" ou des "bande à Baader" ! Quand ceux qui veulent faire changer le monde deviennent aussi crétins que ceux qu'ils combattent on est mal barré.

J'ai adoré, film à petit budget mais très bien filmé. Emouvant et drôle, et bien sûr déjanté et sanglant comme il faut. Un bon moment et une belle satire des USA !!!

Je suis très mécontent que ce film soit classé dans la catégorie "Comédie" partout sur Internet!! Je mets au défi quiconque de trouver un seul moment où l'on rit de bon coeur devant "God bless America"! Oui, j'ai souri, j'ai ri quelque fois mais rien de plus que de nerveux rictus tant ce film est triste selon moi. Le duo est extrêmement attachant, émouvant et le choc de génération entre un adulte et une adolescente est impayable. Mais si on nous distille quelques éléments comiques par ci par là, vous avez vraiment envie de rire à la fin du film? Je n'ai pas pu m'empêcher de pouvoir le rapprocher de "Un monde parfait" de Clint Eastwood tant les duos des deux films sont touchants. Ainsi spoiler: la descente aux enfers
que nous propose "GbA" m'a beaucoup marqué, préoccupé, voire même mis mal à l'aise tant on serait tenté de rejoindre Frank et Roxi dans leur road trip meurtrier. En quelques mots, ce film est mémorable et (encore une fois!!) n'a rien d'une bonne vieille comédie américaine!
PS : une mention spéciale au monologue de Frank au début du film qui est criant de vérité et tellement profond qu'il en devient lui aussi inoubliable.

En 2012, Bobcat Goldthwait écrit un réalise un long-métrage au titre hautement évocateur :"God bless America". Nouvelle démythification du rêve américain, le film se présente comme une critique acerbe du pays au XXIe siècle. Et beaucoup de choses y passent : la téléréalité, les conservateurs, les enfants gâtés. Après un monologue fantastique au tout début du film, le grand Joel Murray, aussi délirant que son frère Bill, décide d'y remédier par la plus radicale des solutions : les armes. Sans être parfait ou même culte, le résultat est forcément audacieux, distillant un curieux mélange de Quentin Tarantino et Woody Allen ! Mais, de façon surprenante, on aurait aimé que le film aille encore plus loin que son idée folle de départ. C'est comme si Goldthwait, contenté par son pitch, n'aurait pas daigné le développer davantage et rajouter un petit quelque chose (une bande originale digne de ce nom par exemple) qui l'aurait rendu culte. En témoigne la dernière partie, dont rythme finit par s'essouffler. Il n'en demeure pas moins un bon essai à découvrir !

"God Bless America" est drôle, cela va sans dire, mais c'est surtout un film intelligent, très intelligent même, qui dénonce à la chaîne. Le regarder fut une expérience formidable. Bravo. Et MERCI.

Superbe film. Ne pas croire qu'il s'agit d'une comédie. Ce film est plut^t profond et aborde plusieurs thèmes comme la bêtise humaine, l'amitié ou encore l'intégrité.

God Bless America démarre en trombe. Un homme au bout du rouleau, épuisé et résigné entre son ex-femme, sa fille et son travail. Heureusement, il lui reste la santé. Heureusement !
Impuissant face à une société du divertissement qu'il ne comprend plus, face à des médias de masses abrutissants, il franchira la ligne qui l'amènera à dessouder tous ceux qu'il juge responsable de cette décrépitude. Le film se limite à la télé, à cet objet qui est passé du reflet de notre société à son triste maître penseur, donnant les modes, façonnant les avis, dictant les décisions. Un constat qui ne peut que rallier à sa cause ceux qui trouvent dans les propos de notre héros Frank une navrante vérité. Un fond donc, une morale, une envie d'ouvrir les yeux à ceux qui gobent sans réfléchir et aussi d'être face à quelqu'un qui nous comprend.
Oui mais voilà, ce qui va nous différencier de Frank et de son acolyte Roxy est à la fois ce qui rend ce film intéressant et ce qui le dessert. Tuez tout ceux qui vous afflige. Une idée déjà traitée. Je pense au livre "Mort aux cons" où à l'excellent film Argentin, "Les nouveaux sauvages", deux réussites. Malheureusement, God Bless America n'en est pas une.
Tout démarrait pourtant très bien mais sur la longueur, malgré quelques bonnes réparties, le message s'estompe au profit d'une chasse à l'homme sans saveurs. Les personnages ne nous touchent pas et l'exagération ne passe pas la première moitié du film. On suit alors un périple assez pompeux, rarement drôle, qui trouvera un second souffle dans sa conclusion très défaitiste. Dommage car on reste finalement très en surface et le côté trash ne suffit pas à tenir le film qui aurait peut être gagné à lorgner du côté d'un humour plus caustique et fin.
Bref, God Bless America aurait surement fait un excellent court métrage. Un film comme on aimerait en voir plus, mais en mieux.

Voilà un de ces films qui traite de la connerie humaine!!! Ce que ça fait du bien!!!!!!!! Le réalisateur Coldthwait joue avec la vie endoctriné de la société actuel. Ce film met enfin des personnes qui en ont marre de ces modes de consommations ou tout est dû,où l'enfant roi y règne, en passant par de la publicité mensongère, l'individualisme, le conformisme, du narcissisme .... Un film autant triste que drôle voir même parfois avec pas mal d'humour noir.
Alors si vous avez passé une sale journée que vous auriez bien envie de descendre le chien de vos voisins trop bruyant ou les mecs de la secret story et au passage 4 ou 5 de vos collègues.... détendez vous..... respirez un bon coups ils s'en chargeront pour vous....

Le réalisateur aurait pu plus jouer sur l’intérêt principal du film à savoir la dichotomie sur laquelle repose ce film: un homme lassé et révolté, pseudo-justicier d'une morale dont il viole tous les principes et toutes les limites. La musique légère et humoristique n'aide pas à ce que ce puissant message passe correctement. Dommage.

L'histoire m'intriguait je l'ai donc regardé hier.
Au début, il m'emballait par son histoire originale et par sa vérité.
Le début jusqu'à la moitié du film j'ai pas mal aimé, malgré que ce soit assez bizarre.
Mais j'ai commencé à me désintéressé par la suite, c'est répétitif, sans vraiment d'intérêt ni de conséquences réelles. C'est dommage car l'idée était bonne et tellement vrai, mais il n'y a pas de fond dans ce film, ça n'a pas été creusé. Trop parodié à mon goût.

Ce film est jubilatoire car sans concessions sur la société américaine actuelle, égoïste, égocentrique, mal élevée, âpre au gain et humiliante. Ce film est un électrochoc pour que les américains se ressaisissent. Il adopte volontairement le ton de la farce et du grand guignol et c’est tellement jouissif et politiquement incorrect ! Le personnage principal, Frank, décide de supprimer tous les mal-comprenants (vaste programme !). Il est rejoint par une adolescente en révolte qui a assisté à son vrai premier assassinat.