Il faut que je le dise, quitte à me faire traiter de tous les noms d'oiseaux possibles par ceux qui aiment ce film, et d’après ce que j’ai pu voir, il y en a pas mal: j’ai beaucoup rigolé devant « Bowling ». Non pas parce que le film est drôle volontairement, mais parce qu’il est drôle involontairement. En gros, c’est la définition du nanar. Et je peux vous assurer, qu’à mon goût, « Bowling » en est un beau, un très beau même. Il y a des scènes tellement stupides, qu’on ne peut pas s’empêcher de se poiler. Personnellement, j’ai pas pu faire autrement. Le pompon étant atteint lors d'une partie improvisée d'Un, Deux, Trois Soleil ! D’ailleurs, ça m’a rappelé un truc: je me souviens d'une manifestation à Limoges il y a de cela 3 ans je crois et ceux qui manifestaient n’avaient rien trouvé de mieux à faire que de faire des grillades et de lancer leurs chaussures devant le parvis de l’hôtel de ville ! Bref, si je continue, je vais m’emporter et occulter le sujet de départ. Alors, le sujet de départ, inspiré de faits réels: nous sommes en Bretagne et la maternité de Carhaix est menacée de fermeture suite à des pertes financières importantes. Et à partir de là, c’est plus que le personnel qui va se mobiliser, c’est toute la ville, toute une région même ! Réalisé par Marion-Castille Mention-Shaar (c’est pire que Jean-Jacques Servan-Schreiber ce nom là), à qui l’on doit le magnifique et émouvant (ironie bien sûr) « Ma première fois », « Bowling », loupe tout, et je dis bien tout ce qu’il entreprend. Contestation sociale? Zéro pointé. Les personnages sont de vrais clichés sur pattes. Faire honneur à la Bretagne? Mes fesses, ce film fait limite honte aux Bretons ! Bon d’un côté, j’devrais en avoir rien à cirer étant donné que j’suis Auvergnat, mais y a quand même des limites, faut pas déconner ! Le scénar? C’est de la viande avariée en boite de conserve. Plus politiquement correct, niais, dégoulinant de bons sentiments et facile, tu fais pas ! Tu devines tout ce qu’il va se passer. La DRH avec un balais enfoncé jusque là, qui va se décoincer d’un coup et patin couffin. Acteurs et actrices? Pour pas éclater de rire, j’irai à l’essentiel. La miss Seigner, toujours pareille, c’est-à-dire bidon. Firmine Richard, à baffer. Je serai plus cool envers Laurence Arné, ben ouais j’ai pas pu résister à son charme. Quant à Catherine Frot, on se demande ce qu’elle fait là. J’ai eu l’impression de voir une débutante. Alors que ça fait longtemps que c’est plus une débutante. Les dialogues? Cherchez pas plus loin, par instants c’est du même niveau que « Salut les musclés » ou « Hélène et les garçons ». Décidemment, la bonne vieille télé-dépotoir des années 90 fait encore des ravages. Et un petit mot rapide sur la fin: juste à mourir de rire et à la fois énervante. A mourir de rire, regardez le film vous pigerez pourquoi. Pourquoi énervante? Parce que c’est à ce moment là, que le foutage de gueule se ressent le plus. MCMS nous dit, il faut être fier d’être breton. J’ai rien contre les bretons, bien au contraire (j’aime bien les caramels au beurre salé), mais le film se serait passé en Auvergne, en Alsace ou au Pays-Basque, le discours de fin serait le même. Vu le score du film au box office, on peut se dire que finalement, le public ne s'est pas laissé piéger.