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    Terraferma
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    3,5
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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 13 février 2012
    Encore une fois le cinéma italien nous offre un film particulièrement réussi.
    Dans la veine de "La bella gente", "Terraferma" aborde un sujet actuel avec beaucoup de mesure et d'humanité.
    Le nouveau film de Emanuele Crialese, réalisateur de "Respiro", évite tous les écueils liés à son sujet et est porté par des acteurs extrêmement justes et une esthétique sublime.
    Il nous pose la question: et vous, que feriez-vous?
    A noter: prix spécial du jury de la dernière Mostra de Venise.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 10 janvier 2012
    Lors de sa sortie dans les salles italiennes, il est possible que Terraferma connaisse un sort similaire à celui de Welcome en France, si ce n'est encore plus poussé: celui de susciter le débat politique et national quant à l'accueil des immigrés. Les similarités entre les films sont fortes, et dans le fond, les deux semblent prôner par delà une histoire familiale centrale, la désobéissance civile. Filippo et sa famille sont pêcheurs depuis des générations sur l'île de Sicile -petit bout de caillou qu'on n'a même pas pris la peine de représenter sur la mappemonde. Mais les poissons ne mordent plus, ou alors seulement les touristes d'eau-douce, que Filippo et les siens sont contraints d'accueillir chez eux pour l'été pour rentrer dans leur frais, avant de devoir, à la fin de la saison, revendre pour pièces le bateau patrimonial.

    Terraferma aurait pu être un film autarcique. Se contenter de présenter un famille dont les liens se distendent par l'invasion de corps étrangers: d'abord ces touristes qui pervertissent la tradition locale, transformant le digne travail de toujours en attrape-nigaud pour touristes de la métropole. Puis il y a l'arrivée de ces boats people d'afrique de l'est qui débarquent par radeaux bondés, et que les insulaires sont sommés de dénoncer. Mais le grand-père, au ferme et digne entêtement ne l'entend pas ainsi, il obéit à la loi de la mer qui stipule que nul ne peut laisser se noyer quiconque, et décide de recueillir une éthiopienne enceinte, contrainte de donner naissance dans le garage. En récompense, la police des frontières, moribonde, lui confisque son bateau et seul instrument de travail, dans un pays où la délation serait du devoir même du citoyen. Pendant ce temps, Filippo est chargé d'éloigner les touristes de la maison, dont la charmante milanaise, Maura, sur qui il semble avoir craqué.

    Après une présentation un peu longue, on est donc confronté, qu'on le veuille ou non, aux affres de la mondialisation, à la misère du tiers-monde et à l'instauration d'un couperet à limite de la collaboration. Dans ces conditions, Filippo finit même par commettre l'irréparable, pris de panique, en laissant à la mer, ces êtres de chairs et de sang qui ont bravé les dangers de l'océan. Tels des zombis, ils affluent de toute part, jusqu'à risquer de faire chavirer sa modeste embarcation. On est pris de panique, non pas comme devant un film d'horreur, à l'angoisse souvent aussi superficielle qu'insignifiante, de par la réalité de cette sordide situation. Dès lors, ce film qui s'annonçait comme relativement léger, finit par nous faire porter le lourd poids de la culpabilité: il met en image le sourd l'enfer dont seuls les chiffres viennent habituellement rendre compte. Celui-ci de millions de personnes prêtes à risquer un mort certaine pour quelques miettes. Dès lors, il sera question de rédemption: comment vivre avec ce poids sur la conscience? Plutôt que d'avoir rompu les liens familiaux, ces épreuves auront finalement renforcé ces personnages, plus sûrs de leur fait et plus à même de participer aux affaires du monde.

    Si il est un film éprouvant, Terraferma, qu'on a cru comprendre être destiné à être présenté aux oscars, est avant tout un manifeste citoyen qui refuse de fermer les yeux sur la détresse humaine. Espérons que le film impacte les mentalités et transcendent le spectateur autant que le fût Filippo, sommé de rejoindre, à la nage et à contre-courant, la terre ferme.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 décembre 2011
    Prix du jury aux 24èmes Rencontres Cinématographiques de Cannes 2011 (un peu le Festival de Cannes d'hiver). Prix amplement mérité. Ça fait plaisir de voir le cinéma Italien retrouver de cette manière ses lettres de NOBLESSE. Ce film est un bijou de cinéma.
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