Avis sur Swordsmen

Un film asiatique très soigné qui mélange intelligemment les genres : policier, arts martiaux et comédie. Une réalisation peu conventionnelle et haletante, à l’histoire originale et intéressante, qui surprend par sa beauté esthétique, prenant parfois des allures de tableaux, et par sa magnifique narration. Un très bon film chinois qui mêle, avec goût, tradition et modernisme !

J'ai vu un film... qui contre toute attente -on sait comment c'est les films d'arts martiaux- est un véritable chef d’œuvre... Tant au niveau du scénario, que de la réalisation, que de la BO, que de la chorégraphie et tout et tout, est absolument parfait... L'image est de toute beauté. Le suspens intense et ce qui fait la réussite de ce film, c'est le total -non pas mélange des genres-, mais le mix, les couches de mille-feuilles qui se superposent pour donner une œuvre à l'équilibre parfait.... Les dialogues sont réussis et la confrontation entre les 2 protagonistes principaux est vraiment intéressante. Il ne fait pas bouder son plaisir face à un tel film qui déborde de générosité et d'idées originales (notamment l'exploitation de l'acupuncture et la vision traditionnelle de la médecine chinoise abordée avec l'imagerie 3D du corps humain, vu de l'intérieur... A voir absolument.

Pour son quatorzième film sorti en 2011 "Wu Xia", Peter Chan nous emmène en 1917 en Chine sous la dynastie Quing et plus précisément dans un petit village de campagnes où un fabriquant de papier, Tang Long, qui mène une vie paisible jusqu'à ce qu'il tue accidentellement deux voleurs alors qu'il se défendait et un inspecteur va venir enquêter et notamment sur son passé et peu à peu, il va le soupçonner d'être l'un des hommes les plus dangereux du pays. Ici, Peter Chan s'inspire de "History Of Violence" de David Cronenberg et il nous livre un récit brillant, et ce de tout point de vue. D'abord par une richesse d'écriture, il aborde différents thèmes tels que l'application de la loi, notamment par rapport au sentiment humain, l’utilisation de son corps, notamment à travers les arts martiaux ou encore une étude sociale de la vie en Chine dans ses années là. Le déroulement de l'histoire est convaincant, le suspense tient de bout en bout et les dialogues sont tout aussi bon. Mais "Swordsmen" est aussi brillant par sa maitrise technique et sa mise en scène, les plans sont inventifs et superbe et Peter Chan utilise à merveille les magnifiques décors naturels, tout comme il utilise bien la musique qui sert parfaitement l'ambiance. Les combats sont très bien captés, c'est vraiment du grand art. Les interprétations sont excellentes, que ce soit les rôles majeurs ou mineurs. Une très bon film que nous livre Peter Chan et finalement on se demande comment se fait-il que ce genre de films ne sortent qu'en "direct to dvd" sans aucune promotion et à côté on a une surdose de grosses productions type Marvel ou des comédies Française qui se ressemblent toutes...

Un film magnifique, aussi bien tourné qu'interprété, doté d'un scénario intéressant et de scènes de combats très bien mises en scène. Génial.

Swordsmen se divise en deux parties, l'enquête du détective concernant l'étrange prouesse de Donnie Yen à utiliser des techniques secrètes de combat et la révélation du secret sur ses origines et sur son maître. Toute l'efficacité du film repose que sur la première partie, la seconde est décevante. Mi-figue, mi-raison, faites votre avis.

Très déçu... Je n'en attendais pas forcément grand chose et j'ai malgré tout été déçu... En gros je m'attendais à un bon film où des chinois se bastonnent à l'épée... j'adore les Wu Xia Pian... Et forcément quand un film s'appelle Wu Xia, ça donne envie... Sauf que voilà, si le début début prend à contrepied ce qu'on pouvait attendre en mettant une enquête, un peu molle, faut bien l'admettre, malgré un détective charismatique joué par Takeshi Kaneshiro (je si je l'ai bien reconnu derrière ses lunettes) et quelques bonnes idées, mais forcément originales, comme le détective qui "rejoue" la scène du crime en étant présent, en analysant les moindres détails.

Puis la seconde partie du film est un peu plus punchy, mais je n'aime pas les combats, je ne sens pas réellement la viscéralité du truc, trop de ralentis pas forcément très bien maîtrisés, des tentatives d'effets de style... et tout ça pour des enjeux vus et revus, pas forcément bien traités non plus... Enfin je regarde ça, ça m'ennuie un peu sans que ça soit une catastrophe totale non plus...

On a fait bien mieux...

Alors je ne suis pas fan non plus des seigneurs de la guerre, seul autre film que j'ai vu réalisateur... dont j'ai peu de souvenirs, de la même façon ce film ne me marquera pas, je l'aurai bien vite oublié. C'est dommage parce que l'histoire si elle n'est pas originale n'est pas inintéressante non plus sur le papier, mais je pense qu'il y a un réel problème de traitement, d'audace dans la mise en scène... les petits trucs en plus qui auraient pu rendre le film réellement original, virer cette impression gênante de déjà-vu...

En gros c'est banal et mou avec néanmoins quelques petites bonnes idées qui sauvent un peu le truc... mais pas assez pour que ça me fasse oublier à quel point je me contrefous de ce qui se passe à l'écran...

Un film très juste situé dans la chine de l'époque. Tout est réussi du scénario au scène de combat (en particulier la première scène). Un vrai film avec la satisfaction de voir Donnie Yen dans ce registre.

Excellent film !! Le personnage du détective est à la limite du "Sherlock Holmes" (de Robert Downey Jr). Et bien sur Donnie Yen toujours a sa place de maître. Très beau film et beau mélange de genre.

"Swordsmen" s'inscrit dans la tradition du wu xia pian", style cinématographique créé à la fin des années 20, puis abandonné, puis remis au goût du jour dans les 50' puis re-abandonné, puis... Entretemps, on aura eu droit à diverses formes de films à base de kung-fu, avec des degrés divers niveau réussite, ainsi que son lot d'acteurs et de réalisateurs plus ou moins talentueux. Ce genre précis de films d'arts martiaux que l'on pourrait comparer dans la catégorie "action" aux films de cape et d'épée occidentaux allant - pour prendre des extrêmes - de Robin des bois à Zorro, semblait moribond, pour ne pas dire disparu jusqu'à ce que Peter Ho-Sun Chan, réalisateur pourtant peu connu pour son influence sur le ciné asiatique en dehors des "Seigneurs de la guerre" (2007), relève le défi. Pour un coup d'essai, c'est un coup de maitre, tant l'intrigue, les rebondissements, les touches d'humour et de fantasy en passant par l'esthétisme, une maitrise de l'image hallucinante, la photographie et une bande-son somptueuse font de ce film une sorte de référence dans le renouveau de ce genre pointu de films chinois alliant tradition et baston. Un peu comme "300 rise of an empire" pour le péplum (nan: là j'déconne!) et se présentant comme l'antithèse de "47 ronin" pour le film de samouraï. Malgré tout, la fin un peu trop brutale, le film aurait mérité dix/quinze minutes supplémentaires pour une descente "en douceur" et un retour à des activités normales pour le spectateur, me feront noter la mort dans l'âme ce quasi-chef d'œuvre d'un: 4,5/5

Excellent film qui allie sens de la mise en scène et du montage et un scénario ingénieux. Cela se passe au XVIIe ou XVIIIe siècle (sous la dynastie Qing), dans le Yunnan où un fabricant de papier devient le héros de son village en tuant 2 malfaiteurs. Un policier, émule de Sherlock Holmes (bien avant sa création !) mène l’enquête car il a des doutes sur les origines et le passé du héros spoiler: (c’est, en fait, le fils d’un maitre expert en arts martiaux et qui a du sang sur les mains)
. On sent l’influence des séries américaines comme « Dr House », « N.C.I.S. » ou « Bones » dans l’introduction d’explications scientifiques des phénomènes observés (notamment l’autopsie des 2 malfrats).

Un film qui débute parfaitement bien avec vingt premières minutes très agréables et annonciatrices de bons moments. Et puis tout s'écroule et nous voilà embarqué dans une histoire de rédemption un peu minable, sans rythme, sans vie, composée de beaucoup de bavardages. Les bonnes idées entrevues auparavant se sont envolées et on s'ennuie, on décroche, on attend la fin. Un final à l'image du film, c'est-à-dire très médiocre et peu passionnant !!

Pas mal mais le rythme stagne vers le milieu du film, pourtant c'est dommage il commençait bien. Et surtout trop peu d'action, trop de bla bla inutile.

Non seulement curieux, le titre de ce film de Peter Chan est aussi un contresens. « Swordsmen » porterait le spectateur à croire qu’il s’agit d’un film de bretteurs, où les duels de sabres se succèderaient, pour culminer en une ultime joute de lames, où le héros sortirait vainqueur. Rien de tout cela! Le scénario tourne autour d’un héros, qui presque tout au long de l’intrigue, tente et parvient à cacher sa véritable identité, et ses multiples talents, dont celui de bretteur, qui n’est qu’accessoire. De plus, l’adversaire dont il doit déjouer les attaques, n’est lui non plus, pas un bretteur, un swordsman. C’est un rusé compère, dont la plus redoutable des armes n’a rien d’une lame. Si, l’intrigue patine quelques temps, l’ennuie ne s’installe jamais, car fort bien ficelée, elle est ,plusieurs fois, ponctuée de rebondissements imprévisibles, avec des scènes de baston astucieusement bien filmées, avec des éléments culturels intelligemment bien utilisés, et surtout avec des prises de vue extérieures absolument éblouissantes. Donnie Yen joue fort bien, mais les tous les autres acteurs, même les tout petits rôles, rivalisent d’excellence. Un satisfécit est à donner toutefois, à Jimmy Wang Yu, pour sa prestation quasi diabolique, et qui, en une seule fois, fait oublier toutes ses performances passées de gentil.

il s'agit sans aucun doute de l'actuel meilleur artiste martial à HK et pour ça, D. Yen peut se permettre de faire ce qu'il veut. Ici, il se retrouve donc en pauvre paysan au passé trouble qui va voir débarquer 2 assassins confirmés, qu'il va éliminer, sauf qu'un enquêteur retors va percer à jour le type et déclencher une suite d’événements dramatiques. Donc au début, le film installe son atmosphère puis vire au film de détective, teinté d'acupuncture, avant de s'assumer enfin comme un film de baston pur et dur. Réalisé par le très moyen P. Chan, très doué plastiquement mais qui gâche souvent ses combats spectaculaires par un montage trop rapide, le film se suit sans problème avec son intrigue linéaire, ses persos torturés et des scènes de fights très bien faites. Un bon film du genre, violent et sombre. D'autres critiques sur

Un film qui mélange plusieurs genres, l'art martial est très présent et le schéma classique. Des détails originaux viennent enrichir l'histoire et rendre le tout divertissant et intriguant. Notamment le personnage de l'inspecteur qui fait office de point de vue extérieur à la trame qui se joue entre le personnage principal et ses adversaires. La mise en scène léchée est au service de l'action, la musique étrange arrive rarement à tenir la cadence, les interprétations sont correctes, le film lui-même se regarde aisément grâce à un rythme efficace. J'aurais préféré une meilleure gestion du suspens en général et une cohérence dans les différents destins qui nous sont proposés ici. Visuellement, il n'y a vraiment rien à jeter.