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    Guilty of romance
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    3,3
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    53 critiques spectateurs

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    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 083 abonnés 4 212 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 décembre 2018
    Guilty of Romance est un film très spécial, évidemment vivement déconseillé aux âmes sensibles, à la fois pour l’aspect franchement craspec, et pour les scènes érotiques très directes.
    Pour ma part, je partais sans savoir vraiment dans quoi je me lançais, ne connaissant ni le réalisateur, ni les acteurs, et n’étant pas spécialement sensible au cinéma asiatique de genre. Mais là, c’est plutôt une bonne découverte.
    D’abord, point positif, il n’y a pas trop de surjeu des acteurs. Problème que j’estime récurrent dans le cinéma venu d’Asie, ici, en dehors de quelques seconds rôles, pas de souci majeur, et si certains personnages principaux en font des caisses, c’est dans des scènes précises et c’est généralement justifié par le caractère excessif des personnages. Il y a quand même des moments un poil saoulant délivré par Makoto Togashi. Cependant l’héroïne est très convaincante. Megumi Kagurazaka impressionne dans un rôle très complexe, et elle permet vraiment d’oublier les petites errances environnantes, sachant malgré tout que l’interprétation générale est à la hauteur, compte tenu de la difficulté des rôles.
    Ensuite, le film dispose d’une esthétique impeccable. La mise en scène est parfaite. La séquence d’ouverture est excellente, et le réalisateur maitrise son sujet. Scènes d’horreur, scènes de sexe, lassitude d’une femme au foyer, lassitude d’un auteur blasé, folie… le réalisateur filme tout avec brio, et c’est la force de ce film élégant, minutieux dans les détails, et techniquement peu critiquable. La photographie est superbe, avec une ambiance des bas-fonds de Tokyo tout à fait remarquable. Les décors sont des plus attrayants et les scènes horrifiques sont d’une horrible beauté ! Pour moi, visuellement c’est sans défaut. La bande son en revanche est un peu lancinante et oubliable. Dommage, même si je comprends l’intention, et le contraste fonctionne d’ailleurs parfois.
    Le bémol de Guilty of Romance se situe pour moi au niveau du scénario. Le film se veut « film d’auteur », et j’ai moyennement adhéré à l’aspect métaphorique de l’histoire, mêlant Kafka, inceste et consort. Pour moi, le glissement de l’héroïne, l’exploration du Tokyo interlope, les relations avec son mari, tout cela forme l’aspect le plus appréciable du film. L’imprégnation quasi-mystique des scènes avec Mitsuko m’ont paru parfois d’un symbolisme lourd et pontifiant, qui aurait pu apparaître, pourquoi pas, mais de façon mieux dosée, surtout dans la dernière partie. Soyons honnête, la fin n’est pas tout à fait à la hauteur du début prometteur, surtout qu’on s’y attend assez vite.
    A mon avis, Guilty of Romance partait sur de vraies bases scénaristiques, puis a viré à l’exercice de style brillant mais un peu superficiel et désordonné. Peut-être car désireux d’introduire trop de choses et surtout de compenser le crasseux de l’ambiance par une sorte de réflexion élitiste en empruntant à Kafka, le film se disperse et parfois fait ressentir sa durée de presque 2 heures. Reste une actrice principale excellente, un travail formel qui vaut le coup d’œil et il y a tout de même de bonnes choses sur le plan de l’histoire. Si vous êtes prêt à une descente aux enfers vénéneuse et très graphique, le film mérite le détour. 3.5
    Obligeance française
    Obligeance française

    3 abonnés 200 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 août 2013
    Ce film est coupable de m'avoir ennuyé comme jamais. Le scénario est pitoyable, je ne comprends pas où ce dernier veut nous emmener... Sans intérêt.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 février 2013
    Surprenant de bout en bout, avec son ambitieux mélange de genres (thriller policier, drame psychologique, commentaire social sous-jacent), Guilty of Romance manipule les émotions et les nerfs du spectateur avec une aisance incroyable. Sion Sono tisse un film hypnotique (l'hallucinante utilisation des couleurs chatoyantes et de lumières vives, voire violentes ironise avec une bande-son occupée de discrètes interprétations d’œuvres classiques) où chaque nouveau plan porte en son sein un potentiel de basculement menaçant, paralysant.
    Le scénario, d'une écriture déjà virtuose de maîtrise en soi, se réfère tour à tour à Kafka, Sade ou à Bataille sans le moindre accroc. Mention spéciale aux comédiennes principales qu'on sent engagées jusqu'à la moelle dans leur interprétation de personnages fragiles et au bord de la schizophrénie.
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    152 abonnés 2 752 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 février 2022
    Un univers qui divisera à coup sûr. Variation de thèmes autour du roman Belle de Jour, Guilty Of Romance attire l'attention, déstabilise, ébranle et nous perd dans sa conclusion, comme si la fin du roman avait les pages arrachées. Sion Sono fait un cinéma voyeur, intellectuel par convenance et kitch pour d'autres; Définitivement rustre dans ses arrangements finaux, n'hésitant pas à décrire l'émancipation comme un non-épanouissement voir un total avilissement.
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 août 2012
    Une oeuvre profonde, dense et surpuissante, véritable incursion dans la perversité et ses chemins tortueux. Beaucoup de qualificatifs viennent à l'esprit au regard de ce somptueux Guilty of Romance... Le voyage est avant tout poétique et transgressif, totalement fou visuellement et parfaitement accompli. Si Sono Sion réalise un chef d'oeuvre c'est dans sa manière de pousser le baroque dans ses derniers retranchements tout en installant de multiples questionnements sur l'impureté, la docilité, l'émancipation et la déviance... A boire et à manger donc, dans cette l'expérience proposée par le cinéaste, festival de couleurs, de ruptures et de continuité. Pourtant clairement constitué de cinq chapitres Guilty of Romance s'affranchit de toute narration prémâchée, jouant constamment sur l'arythmie - et l'eurythmie ! Hormis ce bref éloge plutôt succinct je dois avouer que les mots ne sont pas à la hauteur de mon ressenti. Comme tous les films extrêmes celui de Sono Sion divisera, dérangera mais ne laissera personne indifférent. L'un des plus beaux films de l'année 2012. Tout simplement.
    Hotinhere
    Hotinhere

    416 abonnés 4 736 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 août 2012
    Variation sans intérêt à la sauce nipponne de "Belle de jour" sur la fascination pour le malsain et le bizarre.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 006 abonnés 4 090 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 avril 2013
    Sino Sion est un cinéaste japonais dont l'oeuvre réputée trash est méconnue, "Guilty of romance" est son premier film distribué en France. Sono attaque fort avec la découverte dans le quartier des love hotels à Tokyo de deux cadavres atrocement mutilés dont certaines parties du corps ont été mélangées avec celles d'un mannequin selon une composition digne du serial killer psychopathe du "Silence des agneaux". Mais le thriller horrifique qui nous semble promis ne constituera que le sous-texte du film, Sono concentrant son propos sur la toute jeune Izumi mariée à un écrivain célèbre auprès de qui elle joue un rôle de soubrette consentante. Les journées sont rythmées par les entrées et sorties du maître de maison ironiquement illustrées par le ballet des pantoufles orchestré par Izumi. Pourtant sexy à souhait Izumi ne semble susciter aucune attirance chez son époux qui lui consent malgré tout en de rares occasions le divin plaisir de toucher furtivement son pénis. Même très dévouée et heureuse de son sort matériel , Izumi finit par trouver le temps long et commence à sortir du nid pour enfin découvrir la vie et le sexe. Par le truchement d'un travail de démonstratrice pour une marque de saucisses la jeune femme va se faire remarquer par une recruteuse qui la fera poser pour des photos de charme. C'est le premier pas vers la libération et la tournée des love hotels où Izumi rencontre la faune de l'univers glauque du sexe tarifé. Le pas jusquà la prostituion est dès lors facile à franchir sous la férule de Kazuko une démoniaque professeure de littérature, disciple du "château" de Kafka et prostituée à ses heures perdues. A regarder le parcours d'Izumi qui sort d'un enfermement pour entrer dans un autre on peut s'interroger sur la place de la femme dans la société japonaise contemporaine vue par Sino Sion. L'épanouissement sexuel lui semble interdit en dehors de la soumission à l'homme que ce soit à travers la domesticité conjuguale ou la prostitution. Cette impossibilité à l'épanouissement au sein du couple est encore réaffirmée via le personnage de la femme flic chargée de l'enquête qui elle aussi fréquente les love hotels. La bravache Kazuko adepte du sado-masochisme croit s'être libérée définitivement de cette gangue en faisant exploser toutes les conventions (la scène de présentation d'Izumi à la mère de Kazuko est à ce propos d'une violence psychologique rarement atteinte) , mais elle sera tragiquement rattrapée par le poids des traditions. La longue descente de la jeune et innocente Izumi vers les désillusions de la vie adulte est souvent bouleversante grâce à la caméra de Sono qui détecte admirablement l'ambivalence d'Izumi au visage encore enfantin mais au corps à la sensualité charnelle provocante. Sono n'évite pas quelques facilités comme le rappel à peine assumé à "Orange mécanique" mais dans l'ensemble son film souvent empreint de dérision fait mouche et demeure captivant durant les quelques 2h30 de la version longue proposée avec le DVD.
    Kaori92
    Kaori92

    7 abonnés 97 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 décembre 2013
    Vraiment nul, j'ai pas du tout adhéré.
    On nous apâte au début avec cette histoire de mannequins/cadavres (violence donc).
    Ensuite, pour le reste du film, ils ont tout misé sur le corps de Megumi...
    Le film est vraiment pourri, j'ai pas du tout adhéré.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 167 abonnés 7 228 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 août 2012
    Sion Sono, cinéaste japonais que peu de spectateurs français doivent connaître et pour cause, malgré ses 8 films à son actif, Guilty of romance (2011) n’est que le premier à bénéficier d’une exploitation en France. Si le point de départ s’avérait intéressant (on suit l’émancipation d’une femme, une épouse soumise qui ne vit que pour son maris. Elle va découvrir une toute autre facette de sa personnalité, ainsi que le plaisir et donc la jouissance en se livrant à des séances de photos hot. Mais son goût pour la luxure va l’emmener à tourner des films érotique et pire, se lancer dans la prostitution). On serait tenté de dire que Sion Sono nous plonge en plein cœur dans la descente aux enfers d’une riche épouse. Elle avait une vie misérable, son mari ne lui accordait aucune considération, elle était un véritable larbin dévoué à son époux. L’ennui avec son film, c’est qu’il en fait des tonnes, tout en prenant soin d’alterner entre le polar, le thriller, l’érotisme et le burlesque (mention spéciale "au chapitre #3" avec la séquence du repas avec la grand-mère), à trop vouloir s’éparpiller, pour ne pas dire s’égarer, on finit par lâcher prise, ne parvenant pas à y trouver un quelconque intérêt, tout en devant supporter une musique répétitive et fatigante en guise de fond sonore.
    selenie
    selenie

    5 429 abonnés 6 015 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 août 2012
    Sono Sion se refait un film "Roman porno" alors à la mode dans les ciné X du Japon dans les années 70. A l'instar du duo Tarantino-Rodriguez qui réinvente le Grindhouse avec "Boulevard de la mort-Planète terreur" Sion Sono remet au goût du jour le genre avec ce film, genre thriller X dont la noirceur contraste avec les couleurs vives du film. En parallèle d'une enquête sur une série de crimes affreux à caractères sexuels on suit la descente dans les enfers lubriques d'une petite bourgeoise coincée (au début !). Le problème c'est que le réalisateur a de l'idée mais que l'idée ; tout est bancal et incohérent. La mise en scène et les actrices offrents quelques moments de grâces (toujours hors sexe, le sexe étant souvent risible et hystérique) il y a aussi des scènes gratuites et inutiles (dernier chapitre notamment). Mais le plus grave reste un scénario aux trous béants... Comment croire à ce dévergondage d'une femme mariée à priori coincée avec des scènes de menace quasi inexistante ?! Elle panique pour un oui ou un non, il suffit de demander pour qu'elle fasse... Bref c'est peu vraisemblable, comme un simple film X donc. L'enquête porte sur plusieurs meurtres mais la fin se focalise (et se finit !) sur un seul meurtre ! Ensuite le drame familial qui semble à l'origine reste trop flou. Lorsque le film se termine on se demande pourquoi l'histoire de l'épouse adultère prend le pas sur l'autre intrigue à la base de l'enquête. Bref si Sion Sono a voulu faire un porno de luxe c'est le cas, bienvenue au rayon adéquate des vidéos clubs. Si c'est un hommage au genre des années 70 il lui manque quand même l'envergure d'un réalisateur qui transcende le genre, avec notamment un scénario qui tient plus la route. Dommage car le potentiel évident et quelques scènes superbes prouvent que ce film aurait pu être une oeuvre majeure.
    ffred
    ffred

    1 497 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 août 2012
    Dans cet été à la programmation tristounette, on m'a conseillé de voir ce film susceptible de bousculer un peu. Le conseil s'est avéré utile car voici sans doute l'un des films les plus dérangeants de l'année. Dans la même lignée, mais dans un style différent, que Kill list par exemple. Après une scène d'ouverture un peu gore, cela prend un rythme de croisière plutôt lent. La jeune épouse d'un célèbre romancier s'ennuie dans sa vie de bourgeoise. Une première partie assez classique sans rythme mais installant une ambiance particulière assez intrigante. Plus servante que femme, elle va peu à peu laisser parler son désir et ses fantasmes pour tomber dans une spirale infernale...
    La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-guilty-of-romance-108824462.html
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    93 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2015
    Le coupable c’est Sono Sion ! Ce réalisateur incroyable capable de nous sortir les histoires les plus folles mais toujours mises en image de la plus belle des façons. Il s’intéresse ici aux « love hotel » et à la superbe Megumi Kagurazaka qu’il va filmer et entrainer depuis son morne foyer ennuyeux dans une descente aux enfers, passant par la pornographie et finir dans la prostitution. On peut le dire, Sono Sion n’y va jamais avec le dos de la cuillère dans ses films. Il pousse toujours ses thèmes et son imagination aux limites du soutenable pour provoquer en nous des émotions nouvelles. Mais c’est merveilleusement bien réalisé que ce soit l’image ou le son, tout est en symbiose, souvent poétique et se risquant même dans le bizarre comme ici avec ces séquences de bataille de peinture rose dont vous seul pourrez en tirer une signification. Je recommande la version courte, la version longue n’apportant pas grand chose à cette extraordinaire expérience de cinéma…
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 septembre 2011
    le crime originel, la tendresse, joue ici, en cinq chapitre baroquement orchestrés, le rôle du trou noir autour duquel gravitent les galaxies de la baise. la jouissance interdite -le Château de K-, celle où les mots gisent sans corps éternellement, et, le désir impossible -ceux émergeant de la prostitution-, celui où les mots sont des corps débordant de liquides, tissent la masse noire de l'univers de la féminité. entre les extrêmes patriarcapitalistes et hystérico-misandre, se secouent les aventures burlesques et cyniques de ces femmes explorant sexualité épanouie et complicité alambiquée... météores jubilatoires aux corps généreux, elles passent par une myriade d'hommes aux faiblesses irradiantes, tous un peu ridiculisés, mais certains charmants en leurs failles effectives. à elles, l'ancien monde, celui des poupées et des mariages, résiste désespérément, en un sursaut agonistique, comme des étoiles qui, en mourrant, rendent explicites l'énergie sombre de la matière, gratuite : rires, excitations, frissons, vagues hallucinantes nous submergeant au gré des fluides dispersés à l'écran, nous transportent, anarchiquement, comme ce camion de poubelle, vers les méandres magnifiquement marécageux de nos sens, donnant chair aux mots émus. soupirs halètements cr soup h h h cris soupirs ahanements org souffle s s s sueurs orgasmiques p p poésie pissante c c concupiscente où les f femmes font le feu des folies déhanchées ! film vivement vivifiant, violemment joyeux, incandescent car indécent.
    traversay1
    traversay1

    3 088 abonnés 4 622 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 juillet 2012
    Premier mérite de Guilty of Romance, nous faire découvrir l'univers de Sion Siono, un petit maître japonais, qui en est déjà à son huitième film. Avec ses deux héroïnes, l'une devenant peu ou prou disciple de l'autre, dans la perversité et la débauche sexuelles, nous voici entre Masoch et Sade, quoique le réalisateur préfère citer Kafka ad libitum. C'est dans l'ensemble assez troublant, socialement fascinant (l'une des femmes est prof à l'université, l'autre épouse dévouée à la maison), on peut même parler de discours féministe, passant par un avilissement érotique contre balancé par l'échange financier. Filmé de façon très kitsch, Guilty of Romance ne lésine pas sur les situations explicites, le voyeurisme se taillant la part du lion. Dans un sens, ce n'est pas si nouveau dans le cinéma nippon. Les Oshima, Imamura et Masamura ont déjà posé quelques pierres à l'édifice dans les années 60, Siono continue la tradition avec un certain talent, une bonne dose de cruauté et un goût immodéré pour le grand guignol. Le cocktail ne manque pas d'épices, il est cependant à réserver à des estomacs solides.
    Kiwi98
    Kiwi98

    242 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 juin 2015
    « Guilty of Romance », ou le film qui a majoritairement aidé le prolifique Sono Sion à se faire connaître en Europe après une sortie en catimini, et dans une version courte qui empreinte une petite demi-heure au film original. Achevant également la trilogie de la haine que le réalisateur avait mise en chantier avec le magnifique « Love Exposure » et « Coldfish ».

    Racontant la descente aux enfers d’une jeune femme dans un Japon miné, « Guilty of Romance » sonne comme un film sur la prostitution totalement stylisé et esthétique. Le film fait déjà pâlir d’angoisse dès son ouverture, quand deux mannequins sont découverts, gisant sous une pluie des plus battantes, avec en leur intérieur des restes de femmes. C’est là que l’on apprend que le film est divisé en plusieurs chapitres, montrant la singulière maitrise du cinéaste Japonais le plus original du moment.

    Suivant un traitement incroyablement glauque et en permanence sous une tension sexuelle qui ne fait que s’accroitre, « Guilty of Romance » met la lumière face aux ténèbres pour affronter une société Japonaise vue comme une peste qui entraine en enfer. Face à un déluge de sexe et d’audace que le réalisateur emploi à merveille, façonnant autant son film de tension érotique que d’angoisse, n’hésitant pas à passer pour un pervers.

    « Guilty of Romance » est une spirale totalement infernale, qui peut même devenir insupportable, mais sans jamais enlever un certain charme, splendide et destructeur qui s’élève à la hauteur de l’horreur que provoquent certaines séquences. Infiniment glauque, le film plonge dans une psychologie incompréhensible et pourtant regardable, sombrant dans une vulgarité qui n’a d’égale que cette héroïne sans vie, mais dans une esthétique dominatrice. Et en plus de sa tension évidente et totale, le film excelle dans son schéma narratif, narguant les codes et démontrant la foi totale du réalisateur en son art. Traitant avec intelligence certain sujet, la redondance du quotidien, le simple fait de retourner les souliers étant une métaphore de l’avenir du personnage.

    Il est en revanche évident que le film tourne plus ou moins en rond pour finir dans un bordel repoussant et franchement lassant, laissant s’échapper une certaine laideur ainsi que des arguments poussifs et incorrectement amenés, notamment dans cette scène finale glaciale qui s'égare. Le version courte délaisse également de nombreuse choses, notamment le personnage de policière qui prend une place de figuration alors qu'elle semble pourtant nécessaire à l'intrigue...

    Entre la brutalité, la vulgarité et la beauté « Guilty of Romance » devient une petite déception, sachant qu’il s’agit bel et bien de Sono Sion. Après il faut l’avouer, l’actrice principale et mignonne…

    PS : ayant vu le film dans sa version courte, qui délaisse littéralement le personnage de la policière, la note ne peut être objective…
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