Mon compte
    Violette
    Note moyenne
    3,2
    623 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Violette ?

    110 critiques spectateurs

    5
    19 critiques
    4
    41 critiques
    3
    28 critiques
    2
    12 critiques
    1
    6 critiques
    0
    4 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Hastur64
    Hastur64

    196 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 décembre 2014
    Portrait d’une femme écrivain qui durant toute sa vie ne trouva de réconfort que dans l’écriture, “Violette” pourrait avoir pour sous-titre “La femme qui ne s’aimait pas”. On suit donc Violette Leduc fille illégitime, femme mal mariée, amoureuse malheureuse et écrivain sans succès. Le film, qui ne s'abîme pas dans une
    biographie exhaustive et fidèle, retrace le portrait d’une femme qui, mal partie dans la vie, incarnera, et c’est là toute la raison du soutient sans faille de Simone de Beauvoir à son encontre, une modernité dans sa volonté de vivre sa vie et notamment sa vie amoureuse libérée des conventions que la société imposait aux femmes. Le film qui débute au milieu de la Seconde Guerre Mondiale, accompagne cette femme dès le début de son aventure littéraire et autobiographique : ses premiers écrits sous l’impulsion de Maurice Sachs, sa rencontre avec Simone de Beauvoir, son amitié avec Jean Genet (qui comme elle fait place à son homosexualité dans son oeuvre littéraire). Le film mets surtout en lumière les rapports ambiguës entre Violette et Simone de Beauvoir pour qui la première ressent une passion jalouse et quasi obsessionnelle et qui va pour lui plaire autant que pour réaliser son rêve de succès littéraire suivre ses conseils et se raconter dans ces romans. Le personnage de Violette n'apparaît pas pour autant sympathique tant son envie d’être aimé lui fait commettre des absurdités, dont les moins graves sont de s’enticher d’hommes homosexuels, et qui vont lui aliéner nombre de proches et rendre difficiles ces rapports avec l’auteur du “Deuxième Sexe”. Le film très bien reconstitué peine tout de même à passionner, la faute à une héroïne trop névrosée et trop peu connue hors des cercles d’amoureux des livres qui peine à toucher un spectateur rapidement agacé par ses obsessions personnelles et professionnelles. L’interprétation d’Emannuelle Devos est parfaite, mais elle ne peut rien à la désaffection rapide du public pour son personnage. Elle soutenue dans cette aventure par une Sandrine Kiberlain plus vraie que nature en Simone de Beauvoir. Un film intéressant pour ceux qui s’intéressent à cette écrivain ou à la littérature en général, mais qui laissera ennuyé le reste du public, malgré une interprétation solide.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 septembre 2015
    Je ne peux pas être partiale, car Violette Leduc est mon écrivaine préférée. Je l'ai découverte quand j'avais 16 ans et elle a changé le cours de ma vie. J'avais un peu peur du film mais il est excellent les deux actrices parfaites autant Emanuelle Devos en V.Leduc que (qui l'aurait cru) que S.Kimberlain en S. De beauvoir.
    Le film est long mais pas trop juste ce qu'il faut, merci au metteur en scène de Séraphine (que j'avais adoré) de parler de Violette Leduc une écrivaine presque dans l'oubli alors que même Beauvoir la considérait comme meilleure qu'elle et une des plus grande du 20 eme siècle..
    Découvrez la littérature de Violette Leduc vous ne le regrettez pas.
    lancelo25
    lancelo25

    30 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2013
    Je pensais aller voir un gentil petit film, un énième « biopic » sur une artiste mais c’est un film intense et universel que j’ai pris comme un train en marche et qui m’a emmené dans les méandres de l’âme humaine et de sa douleur de vivre, de la nécessité de la création comme exutoire, de la quête d’amour de ceux qui ne l’ont jamais connu, de l’amour de l’autre et du désir qu’il engendre, de la frustration de vouloir vivre mais sans savoir comment, de l’intégration dans un monde normé d’âmes hors normes, de la sublimation de la souffrance dans la création, de la question des sexes quand on est en mal d’amour, d’un monde où les femmes et les homosexuels devaient être soumis ou cachés.
    Emmanuelle Devos méritera son César, Sandrine Kiberlain est dans la justesse parfaite d’une Simone de Beauvoir que l’on imagine ainsi, pleine de compassion retenue et Olivier Gourmet est à couper le souffle en homme bon, empathique, sensible et respectueux.
    C’est un film humain et universel sur la construction de soi avec des acteurs qui se dépassent…
    Maryane75
    Maryane75

    17 abonnés 438 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mars 2014
    C’est un film attendrissant de par l’attention portée à Violette Leduc et j’adhère totalement sans rechigner.
    Merci à Martin Provost d’avoir rendu ce bel hommage à l’écrivaine de talent convoitée aujourd’hui par la lumière de ses sunlights. Elle aurait tellement adoré cela !!
    al111
    al111

    19 abonnés 348 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 novembre 2013
    Un peu trop long, un peu trop classique dans sa narration, dans la façon de présenter les différents personnages, parfois anecdotique (aïe l'imitation de Jouvet, à la limite du ridicule), le film n'évite pas tous les pièges de la reconstitution historique bien sage autour d'un personnage ayant existé et ayant côtoyé d'autres figures connues (ouf, on a quand même évité Sartre).
    Mais Violette Leduc elle-même est formidablement intéressante. De par son évolution, sa révolte, ses indignations, ses réactions exaspérantes, son attitude qui à force d'égocentrisme finit par être émouvante, et pour tout ce que lui apporte l'écriture. Elle n'est pas une énième écrivaine torturée par la panne d'inspiration, ses livres lui font office de psychothérapie et la sérénité qu'elle conquiert n'est pas due à l'âge ou à une aisance financière mais bien aux mots qu'elle offre au public, alors qu'elle ne sait pas que c'est à elle qu'ils font le plus de bien.
    Emmanuelle Devos est bien évidemment parfaite, faisant croire à la jeune femme en colère, puis à l'écrivaine apaisée. En face d'elle, dans un rôle de guide à distance, moins exposée, observatrice, indépendante, froide mais finalement n'abandonnant jamais sa protégée, Sandrine Kiberlain en Simone de Beauvoir est plus étonnante. Débarrassée de sa fantaisie dont usent beaucoup les réalisateurs, elle compose quelque chose d'inédit pour elle.
    Martin Provost avec cette Violette et après Séraphine, continue à découvrir et à faire découvrir des personnages féminins en lisière de l'exclusion sociale, pourvus d'une étincelle créatrice hors norme.
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 novembre 2013
    Martin Provost s'est fait connaître essentiellement par Séraphine, incroyable fusion entre un personnage invraisemblable, Séraphine, et Yolande Moreau, une actrice qui ne l'est pas moins.... Avec Violette, il signe un film d'un rare sérieux, d'une grande honnêteté, passionnant par certains côtés quand on aime l'histoire de la littérature mais qui paraît parfois un peu long (2 h 20....) parce que, voilà: Violette Leduc est bien loin d'être aussi sympathique que Séraphine.....

    Le premier exploit est d'avoir réussi à enlaidir Emmanuelle Devos, tant qu'elle apparaît aussi laide que l'était son modèle.... La Devos n'est intrinsèquement pas belle; elle ressemble à un mérou... Mais voilà, elle a ce quelque chose qui la fait flamboyer, et qu'elle a su complètement éteindre pour incarner l'insupportable Violette.

    Violette Leduc, bâtarde qui entretient avec sa mère (Catherine Hiegel) une étrange relation de détestation et d'amour. Elle lui en veut -de l'avoir faite bâtarde, de l'avoir faite tout court, mais ne peut s'en passer. Elle découvre son homosexualité dès le pensionnat -mais en fait, s'amourachera aussi d'hommes, le plus souvent d'homosexuels, comme si ses amours ne pouvaient être que des désastres. Au début du film, on la voit partageant la vie, pendant la guerre, en Normandie, du peu ragoûtant "juif -collabo" Maurice Sachs, auquel Olivier Py prête une étonnante vie (il y a même une ressemblance physique). Ils vivent de marché noir, qu'elle continuera à pratiquer dans l'après guerre. Plus tard, ce sera le riche parfumeur Jacques Guérin (Olivier Gourmet). Et quand elle aime, c'est Vénus tout entière à sa proie attachée! Elle pleure, elle gémit, elle s'accroche, elle s'offre.... Mais un objet d'amour autrement fascinant va s'offrir à elle: Simone de Beauvoir. Tout d'abord, disons que Sandrine Kiberlain (bien loin de 9 mois ferme....) est épatante. Comment elle rend crédible cette femme froide, distante, supérieure -mais toujours intéressée dans ses choix! Beauvoir a découvert le talent d'écrivain de Leduc. Mais, ce que le film montre avec une grande finesse, et je crois bien que c'est la première fois, c'est que si Violette doit tout à Simone, Simone doit aussi beaucoup à Violette. Simone théorisait la sexualité féminine. Elle pouvait user de mots crus -mais toujours académiques, cliniques. Violette crachait tout en vrac, impudeur, fluides corporels. Elle illustrait les exposés savants de la philosophe. Simone était le prof, Violette faisait les travaux pratiques; Simone disait que les chats font pipi, Violette vidait la litière.... On peut donc penser que le soutien constant, et financier pour commencer de madame de Beauvoir n'était pas dépourvu d'arrière-pensées. Était elle consciente de ce que la langue de Leduc était bien supérieure à la sienne? Pas sûr.....

    Par Sartre, Leduc fera la connaissance d'un marginal comme elle, Jean Genet, pittoresquement interprété par Jacques Bonaffé. Mais autant l'un est cynique, autant l'autre ne vit que dans l'apitoiement sur elle. Collante, pleurnicharde, insatisfaite, -ses livres ne se vendent pas, ses livres ne sont pas assez mis en valeur, elle n'a plus d'argent....- toujours en quête de reconnaissance, geignant sur sa solitude mais incapable d'aimer dans la mesure où aimer c'est aussi reconnaitre l'autre et non le considérer comme le seul réceptacle d'un égo délirant, Violette est pénible.... Mais le film vaut le voyage.
    Charles R
    Charles R

    48 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 novembre 2013
    Il faut bien avouer que Violette Leduc qui fit scandale en son temps est aujourd'hui quelque peu ignorée. Notre époque en a vu d'autres et a oublié tout ce que certaines femmes ont pu apporter dans le lent mais vigoureux combat pour l'émancipation féminine. Violette Leduc fait partie de ces oubliées et seul un Martin Provost, toujours désireux de donner aux incomprises et aux marginales la dignité qui leur a tant manqué de leur vivant, pouvait s'intéresser à cette femme qui toute sa vie a éprouvé le sentiment d'être déclassée. Le film qui en résulte offre cette sobriété que l'on avait tant appréciée dans ses deux oeuvres précédentes, "Séraphine" et "Où va la nuit". Ici point de Yolande Moreau, mais deux actrices, Emmanuelle Devos et Sandrine Kiberlain, la première dans le rôle-titre, la seconde dans celui de Simone de Beauvoir qui constituera pour Violette Leduc la rencontre déterminante. Et l'on se régale... Emmanuelle Devos, on le sait, gagne de film en film en intensité et en profondeur. Elle incarne ici une Violette Leduc toute en délicatesse et en fragilité, mais sait faire éclater aussi des moments de paroxysme dans l'émotion. Quant à Sandrine Kiberlain, elle se glisse avec une infinie subtilité dans la peau de cette grande bourgeoise qui, malgré son engagement exemplaire dans la cause des femmes, n'en demeurera pas moins toujours cette "grande dame" réservée et quelque peu maniérée qui ne se livre pleinement que sur le papier. Il s'agit donc ici de la rencontre de deux femmes d'exception qui va permettre à Violette d'entrer dans le cercle très fermé des écrivains. Tel est l'objet du film : la difficulté de se faire reconnaître comme écrivaine dans une société qui voit toujours d'un mauvais oeil l'accession de trublions du "deuxième sexe" à la reconnaissance littéraire et artistique. Mais la reconnaissance est encore plus difficile pour une femme qui se définit comme une "bâtarde", celle qui est née de la rencontre d'une servante et d'un jeune homme issu de la grande bourgeoisie. Autrement dit, Violette est le fruit d'amours ancillaires - pour user d'une terminologie qui, toute ésotérique qu'elle soit, n'en cache pas moins une réalité dont la bourgeoisie s'est pleinement accommodée. Par ailleurs, Violette ne cache pas son homosexualité et le statut de lesbienne suscite la réprobation dans la société de son temps. C'est la raison pour laquelle Violette Leduc trouvera un alter ego en la personne de Jean Genet, homosexuel affiché, qui lui aussi a connu l'humiliation d'une naissance illégitime, doublée d'un abandon par sa mère alors qu'il n'avait que sept mois. Dans le film, le rôle de Genet est tenu par Jacques Bonnaffé qui trouve toujours le ton juste, d'autant qu'il est difficile de faire plus ressemblant. Quant à Olivier Gourmet, il joue le rôle de Jacques Guérin, le célèbre parfumeur et collectionneur d'oeuvres d'art et de manuscrits, toujours à l'affût de talents nouveaux. Olivier Gourmet comme à son habitude opte pour un jeu réservé et distant, un peu trop peut-être, ce qui l'empêche de donner à son personnage toute l'étoffe qu'il eût méritée. Enfin la grande Catherine Hiegel interprète avec une audace étonnante le rôle de Berthe Leduc, la mère à la fois détestée et adorée, toujours présente dans les moments difficiles vécus par sa fille. Il y a donc bien des raisons de goûter cette nouvelle réalisation de Martin Provost. Le choix de la musique - Arvo Pärt - est par ailleurs irréprochable et les éclairages toujours très soignés, conférant à l'ensemble une dimension picturale. Et pourtant il subsiste une sensation d'inachevé, quelque chose qui fait regretter le manque d'audace du metteur en scène que l'on apprécie tant au demeurant, le sentiment d'avoir vu un beau film mais pas un chef-d'oeuvre. Peut-être que le scénario n'épouse pas avec la même empathie le personnage de Violette que naguère lorsque Martin Provost donna les traits de Yolande Moreau à Séraphine la délaissée. Peut-être aussi - et surtout - que le film multiplie les épisodes alors qu'il eût été préférable de s'en tenir à l'essentiel. Deux heures vingt, c'est la durée du film : certes, comme l'on dit en pareil cas, "on ne sent pas le temps passer", mais ne valait-il pas mieux faire l'économie de vingt bonnes minutes ?
    mat niro
    mat niro

    306 abonnés 1 728 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 mars 2020
    Ce film de Martin Provost retrace une partie de l'existence de Violette Leduc, femme tourmentée, qui va se mettre à côtoyer Simone de Beauvoir (Sandrine Kiberlain). Cette œuvre manque un peu de rythme au début mais grâce à l'interprétation magistrale d'Emmanuelle Devos, la tension va crescendo. Personnellement je ne connaissais que très peu l'œuvre et la vie de Violette Leduc et j'ai découvert un personnage hors normes, malgré la mise en scène assez lisse du réalisateur. Un beau portrait d'une femme en avance sur son temps.
    kingbee49
    kingbee49

    30 abonnés 588 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 avril 2015
    Martin Provost aime visiblement fimer ces destins de femmes restées dans l'antichambre de l'art, en proie a leur tourments intérieurs, cherchant l'amour deséspérement... C'était le cas pour Séraphine, c'est la même chose ici pour Violette. L'approche est affective et passe par le prisme des émotions du personnage, tout entière rompue a sa quète d'amour et de reconnaissance, à travers ses pérégrinations littéraires et surtout, son lien exclusif à Simone de Beauvoir...C'est le centre nerveux du film, cette idée de la reconnaissance, de l'amour au grand jour qui n'arrive jamais vraiment ou tardivement (en ce qui concerne le succès littéraire)... Sur ce postulat, Martin Provost réalise un biopic français tout ce qu'il a plus classique. C'est formellement très confortable mais aussi très convenu : des décors d'époque irréprochables, des cadrages soignés, de jolis travelling, une lumière travaillée mais...une mise en scène inexistante !! Provost se raccroche aux actrices, formidables il est vrai (Devos, Kiberlain et même Catherine Hiegel) mais peine vraiment à proposer une vision plus singulière, plus forte, plus déroutante. De ce fait, il se perd dans des scènes contemplatives ou oniriques (le rêve ou Violette voit sa mère en robe de mariée) ou n'est pas assez crédible sur certains aspects (la relation lesbienne avec la prof).... C'est dommage. "Violette" rentre bien dans le créneau "qualité française" mais pas dans celui de l'originalité, hélas.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 2 avril 2015
    Très bon film au rythme de l'époque. c'est justement une force de parvenir à captiver le public en travaillant sur un rythme "compatible" avec la période autour de la guerre.Le jeu des actrices est admirable.
    gemini-hell
    gemini-hell

    26 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 novembre 2013
    De ce parcours chaotique qu’a été la vie de Violette Leduc et qui a servi d'unique source d’inspiration de son œuvre littéraire, Martin Provost et ses scénaristes ont choisi de démarrer leur récit au moment où le déclic de l’écriture survient chez ce futur auteur qui connaîtra une renommée tardive. Ce choix peut surprendre dans la mesure où le personnage est à ce moment déjà trentenaire et dont les tourments et les expériences désastreuses vécus jusqu’alors entretiennent sa souffrance intérieure depuis quasiment sa naissance. Là où le bât blesse, c’est que cette entrée en matière est particulièrement opaque et qu’elle empêche le film de réellement décoller avant un bon moment, les relations que Violette entretient avec Maurice Sachs étant par ailleurs mal définies. Il faudra vraiment attendre la rencontre et le développement de la relation partagée avec Simone de Beauvoir pour enfin se laisser porter par ce portrait de femme écorchée. Si les faiblesses sont dues à un scénario pas assez maîtrisé et un peu sec dans son traitement, elles ne peuvent en aucun cas être imputées à la direction artistique du film où costumes et décors font merveille. La composition d’Emmanuelle Devos pâtit peut-être de l’approche un peu trop clinique de l’écriture de son personnage. Parmi les seconds rôles, se distinguent brillamment (mais est-ce une surprise ?) Catherine Hiegel et Olivier Gourmet. Mais celle qui selon moi domine le film par sa présence, son jeu nuancé et qui est d’une justesse époustouflante, c’est Sandrine Kiberlain qui une fois de plus démontre ici toute l’étendue de son registre d'actrice.
    leobis
    leobis

    48 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 novembre 2013
    Très bonne reconstitution de la vie sociale et culturelle de l'après-guerre. Les deux actrices sont remarquables, grâce à ce film, en espérant qu'il obtienne une large diffusion, Violette dont l'oeuvre littéraire est encore méconnue du grand public sortira de l'ombre. A la sortie de la séance, on a envie de lire un de ses livres.
    Ciné2909
    Ciné2909

    65 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 avril 2014
    On va jouer franc jeu, le nom de Violette Leduc m’était jusqu’alors inconnu avant de découvrir le film de Martin Provost. Il y avait donc un certain intérêt à suivre le portrait de cette femme totalement mal dans sa peau et dont les écrits vont participer, au même titre que les œuvres de Simone de Beauvoir, à l’émancipation de la femme. Il fallait une actrice solide pour l’incarner et Emmanuelle Devos ne déçoit pas aussi convaincante dans la passion amoureuse qui l’anime que dans ses crises d’hystérie. Une grande performance pour laquelle elle se retrouve aussi en belle compagnie avec Sandrine Kiberlain ou Olivier Gourmet et qui nous font oublier une réalisation somme toute très classique.
    rogerwaters
    rogerwaters

    128 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2016
    Très beau biopic proposé une fois de plus par Martin Provost. Pas si classique malgré une réalisation posée, le film a le mérite de pénétrer de plain-pied dans les angoisses et les tréfonds névrotiques d’une femme qui cherche désespérément l’amour des autres, sans jamais vraiment y parvenir. Pas tant l’histoire d’une conquête littéraire, Violette tente plutôt de faire le portrait d’une femme qui souffre et qui cherche à se trouver elle-même dans une époque troublée. Souvent à la lisière de l’hystérie, le film peut irriter car le personnage principal est souvent une tête à claques qui ne cesse de geindre, mais il décrit avec beaucoup de profondeur les mécanismes de la dépression, ici liée à la répression de l’homosexualité. On notera la beauté sombre des images, très proche des noirs de Rembrandt, mais aussi les compositions magistrales des deux actrices principales. Emmanuelle Devos et Sandrine Kiberlain sont en total contre-emploi, mais les deux parviennent à convaincre. Cela fait de ce Violette une nouvelle réussite de Martin Provost, et ceci malgré son cinglant échec public.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 19 novembre 2013
    Un peu lent dans l’ensemble et pas toujours bien construit, ce Violette n’en reste pas moins un film qui a son charme propre et qui n’est pas inutile. Il est porté par une Emmanuelle Devos inégale et une Sandrine Kiberlain vraiment bluffante.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top