Avis : Miss Peregrine et les enfants particuliers - Page 6

Et bien voilà, j’ai enfin la réponse à la question que je me posait depuis un moment : Tim Burton est mort, aujourd’hui j’en ai enfin la certitude…Pourtant j’avais envie encore d’y croire après "Big Eyes" : même s’il était assez éloigné de son univers, ce métrage était plutôt intéressant et se laissait regarder ; ce qui faisait du bien après le très moyen "Alice au pays des merveilles", le désastreux "Dark Shadows" et le décevant "Frankenweenie" (non pas que ce dernier était mauvais : juste qu’il ne s’agissait que d’une version longue de l’un de ses premiers courts-métrages…rien de nouveau ni d’original donc !) Mais là, plus question de croire à quoique ce soit : qu’on est demandé à Burton d’adapter l’un des plus grands succès de la littérature jeunesse mondiale des cinq dernières années était déjà un premier signal d’alerte, que le métrage ait été vendu comme le nouveau Harry Potter confirmait les craintes ; mais le fait que le Monsieur se soit contenté de nous servir « ça » sans aucune touche personnelle, la catastrophe était tout simplement inévitable ! L’histoire, petit conte estampillé « fantasy » parfaitement formaté pour les adolescents, concentre son récit sur des enfants exclus de la société alors qu’ils possèdent des particularités fantastiques : le concept est séduisant, riche en possibilités, propice aux tableaux surréalistes les plus fous (on pense même pas mal à "Edward aux Mains d’Argent"). Malheureusement pour nous, au bout d’une heure de film, on sait déjà que cette fusion tout aussi improbable qu’indigeste entre "La Famille Adams" et "X-Men" ne sera finalement qu’un banal et fade ersatz d’Harry Potter englué d’une romance tout aussi insipide qu’inutile. Les fans du bouquin seront ravis (en même temps, les fans sont toujours contents : quelque soit la qualité réelle du métrage, ils aimeront l’adaptation de leur roman favori…et souvent même avant d’avoir vu cette adaptation !! Vous en doutez : regardez le succès des pitoyables "Hunger Games", des honteux "Divergente" et des ridicules "Le Labyrinthe" !!) de voir que Burton n’aura pas « cannibalisé » l’œuvre originale…et c’est bien cela qu’on regrettera : si Burton s’était sincèrement lâché, le film serait certainement beaucoup moins ennuyeux !! A côté de ça, nous sortirons du film frustrés que certaines interrogations restent sans réponse ( spoiler: « Qui sont ces enfants ? », « D’où viennent-ils ? », « Comment ont-ils obtenu leur pouvoir ? », « Quel font-ils de leur journée dans ce loop sans fin ? »…
) et assez blasés par les nombreuses incohérences (Vous êtes prêts ? Accrochez-vous, c’est parti : spoiler: 01) Miss Pérégrine n’arrêtent pas de dire que les enfants ont besoin d’être protégés…mais on a une gamine pyrokinésique qui à elle seule est déjà un énorme avantage en combat. On en a une autre qui contrôle les plantes mais qui ne se sert jamais du jardin de leur bâtisse alors que chaque branche, chaque feuille et chaque brin d’herbe pourrait devenir une arme mortelle avec son pouvoir ! Et on termine avec les jumeaux : ils n’utilisent leur pouvoir qu’une fois la fin du film vite fait alors que...ce sont des putains de GORGONES !! Sans rire, vous trouvez que ces gamins ont besoin de protection ? C’est plutôt leurs ennemis qui devraient craindre pour leur sécurité ! 02) Miss Pérégrine et ses semblables ne peuvent plus se transformer quand ils sont blessés…pourtant à la fin, elle regarde le bateau partir tout en se tenant son épaule blessée puis…elle se transforme aussitôt en oiseau pour les suivre !!! 03) les sépulcreux, ayant l’avantage d’être « invisibles », attaquent et tuent rapidement leurs proies…mais lorsqu’il y en a un qui attaque la bâtisse des enfants la première fois, il s’amuse en choppant Enochj avec ses tentacules et en le balançant dans les murs de la pièce : pourquoi ??!! 04) la Capacité de Jacob est qu’il soit le seul à voir les sépulcreux…dans ce cas, au début quand il dit à la nana « Attention derrière toi !! », pourquoi cette dernière tire-t-elle ? Elle devrait se retourner, ne rien voir puis dire à notre héros « Bah quoi ? Y’a rien ! ». Et à la fin, il utilise sa capacité pour piéger Samuel L. Jackson : comment se fait-il qu’il se fasse chopper ? Les sépulcreux ne peuvent donc pas se voir entre eux ??!! Bin ça, c’est fort de café !! 05) Le bateau qui remonte à la surface par le biais de l’air, les chaudières qui fonctionnent nickels et l’électricité qui repart directe : je veux bien qu’on soit dans une histoire fantastique, mais bon….ce truc a passé des lustres sous la flotte et rien n’est endommagé ??!! Et puis, dans la salle principale du bateau, on voit des squelettes des passagers à leur table…attendez, ça veut dire que ces gens sont restés assis tranquillement pendant que le navire coulait et que l’eau ne cessait de monter ??!! Là c’est vraiment trop gros…06) Dans la fête foraine, Jacob se balade avec Emma en l’air qu’il retient par une corde et personne ne s’en étonne !! Mieux : les gens voient des formes géantes bizarres en barbe à papa et absolument personne ne panique ou s’enfuit : ils ont tous 4 de QI ou quoi ???!!!!…il y en a pas mal d’autres mais je vais m’arrêter là car sinon je vais à nouveau m’énerver
). Autre dernier point noir du film, la sous-exploitation des acteurs : si pour certains on ne peut pas leur reprocher d’être peu présent à l’écran puisque le film ne leur accorde pas de développement particulier (tous les gosses, même Miss « Plus légère que l’air »), on a plus de mal à comprendre pourquoi avoir fait venir Judi Dench pour lui confier un rôle aussi mineur (en vérité : il est totalement inutile !). Quand à Samuel L. Jackson dans le rôle du méchant, il part trop dans le caricatural : plus posé, son personnage aurait été bien plus flippant…on est bien loin de ce qu’il est capable de faire d’habitude (souvenez-vous de son excellente prestation dans "Les 8 Salopards" !). Et puis il y a Eva Green, qui joue encore l’excentrique…mais sans savoir le jouer !!! Elle n’est pas crédible une seconde et est aussi mauvaise que dans "Dark Shadows"…même si c’est assez réducteur, je la préfère quand elle fait la femme fatale qui dévoile ses seins comme dans "Sin City 2" ou "300 : la Naissance d’un Empire". Reste le plaisir de retrouver le toujours sympathique Asa Butterfield qui arrive à se débrouiller avec le peu de matière qu’on lui fournit. Bref, "Miss Peregrine et les Enfants Particuliers" est tout sauf un film de Tim Burton : une simple comédie fantastique avec des Slenderman comme monstres qui correspond plus au catalogue de Disney…d’un autre côté, il n’y a guère que les moins de 12 ans qui pourront réellement apprécier ce métrage. Quand à moi, je vais rendre hommage à ce brillant réalisateur disparu en me rematant "Beetlejuice", "Edward aux Mains d’Argent", "Big Fish", "Batman", "Mars Attack ! ", "Sleepy Hollow"…R.I.P Tim, tu vas cruellement me manquer…

après Big Êtes, Tim Burton nous fait rentrer une fois de plus dans son monde imaginaire débordant de monstres et d'êtres fantastiques. ici l'histoire est bien rodée : une maison abrite des enfants particuliers dans une boucle espace-temps leur permettant d'éviter de vieillir tout en devant se cacher des méchants... génial.

Vous avez craquez les gens ou alors on n'a pas vu le même film, mais 4* de moyennes pour incité à voir cet enfer je vous en suis peu reconnaissant! c'est mou à souait, 1h de mise en place inutile, un combat de fin ridicule, E.Green pourquoi t'es la!? bref plus jamais !

Miss Peregrine est une très belle réussite. Une adaptation très réussie du roman et fidèle à l'univers malgré les changements. L'histoire nous plonge dans cet univers coloré de la maison des particuliers qui s'oppose à la tristesse du monde extérieur que voit Jake. Une opposition qui se retrouve souvent dans les films de Tim Burton. Beaucoup de choses peuvent rappeler les anciens films du réalisateur: figure paternel autre que le père du personnage, l'enfance, la persécution de la différence. C'est aussi un très beau parallèle avec la Seconde Guerre Mondiale. Les décors sont sublimes et les effets spéciaux très réussis. Pour ce qui est des personnages, ils sont tous incroyables portés par de grands acteurs. Eva Green est juste débordante de délicatesse et de justesse. Tous les enfants sont très attachants et vont devoir s'aider pendant toute l'histoire. On passe par plusieurs émotions comme le rire, la peur ou encore la tristesse. La musique est aussi très belle. Un très bon film qui montre que Tim Burton ne s'est pas perdu.

Un peu déçu par le côté clownesque de certaines scènes. L'univers du livre n'est pas bien respecté dans le film, eva Green au top.

Un film pour ses fans on adhére ou pas, les mêmes ingrédient un coté conte,des enfants, dont un héros bien trop ordinaire,de l excentricité et une pincée de coté sombre. Un film ennuyeux et long ,le temps passe aussi vite qu une semaine de travail epuisante.Resultat j en suis sortis vidé,epuisé et décu ,il s agit d un film pas même divertissant.Dommage!

Me suis ennuyée. C'est lent lent lent... Ca n'a ni queue ni tete. Toute l'action se passe à la fin en 30mn. Vraiment déçue par ce dernier burton :(

Voici donc le retour de Tim Burton à ses premiers amours, dans sa zone de confort, après l’intermède Big Eyes. Ce dernier était un long métrage surprenant dans sa filmographie, et plutôt réussi. Il revient donc à son style de prédilection, à savoir le film fantastique familial. Mais, dans ce nouveau long-métrage, la mise en place de l'intrigue est très longue et assez laborieuse. En effet, cela prend du temps pour présenter les enjeux et les différents personnages de ce tout nouvel univers. Et les deux heures que durent le film se révèlent insuffisantes pour pouvoir bien saisir qui est qui et qui fait quoi. Le scénario est souvent confus, nous empêchant de bien comprendre le rôle de chaque personnage, et ce que veulent vraiment les méchants. Il y a pourtant tout cet univers créatif, notamment ces ombrunes et ces sépulcreux, mais auxquels on ne comprend finalement pas grand-chose. C’est là toute la difficulté qu’a dû connaitre Tim Burton pour adapter un roman de trois tomes vers le grand écran. Eva Green n'a pas un rôle aussi important que le titre le laissait suggérer, c'est regrettable car elle s'avère très convaincante. Le héros du film est le guère charismatique Asa Butterfield, enfant star d'Hugo Cabret, mais qui est assez insignifiant ici dans l’univers burtonien. Les autres enfants du casting ne font pas non plus des performances exceptionnelles. Quant à Samuel L. Jackson, il a le rôle-titre côté méchants mais il est assez ridicule. Par contre, les effets spéciaux sont assez classieux, surtout dans la séquence sous-marine. Et les décors sont sublimes, comme toujours chez Tim Burton. Miss Peregrine.. vise clairement un public adolescent qui s'y retrouvera peut être, sauf pour ceux ayant lu les romans qui doivent être bien plus passionnants.

Ça vous est arrivé d’aduler un réalisateur. De l’adorer car il a réalisé l’un de vos films préférés. Puis de découvrir avec horreur au fil du temps, que la qualité de ses films se détériorent au point que vous vous mettiez à insulter sans retenu ses nouvelles créations ? C’est ce qui se passe actuellement pour moi avec Tim Burton.
Il fût un temps, où Tim Burton me faisais rêver. Et même encore aujourd’hui, quand je vois le chef d’œuvre absolu qu’est Edward Scissorhands, j’ai encore cette flamme dans mon cœur.
Et quand j’ai vu la bande annonce de Miss Peregrine et les Enfants Particuliers, j’ai eu l’impression de retrouver le vieux Burton, avec son style abstrait, ses mises en scènes originales, son ton poétique. Mais c’était la bande-annonce.
Ainsi, je suis rentré dans la salle de cinéma, très confiant, avec des amis. Ça riait à tout va et au fond de moi, je savais qu’au pire des cas, si le film n’était pas ce que j’attendais, j’allais passer un bon moment. Dans le générique, je découvre avec horreur que Danny Elfman n’est pas à la composition de la musique. J’ai ouvert la bouche avec stupeur. C’était automatique, un « oh » violent est sortie de ma bouche, c’est comme si dès le début, le film m’annonçait le pire. Mais bon, la BO est pas mal au final.
Puis, est apparu... ce truc. Ce... film sans âme, sans aucun esthétisme, sans originalité. Au bout de cinq minutes, je me suis rendu compte à quel point la direction d’acteur était une catastrophe. Et même dans l’écriture des personnages, ça partait déjà mal. Le personnage principal (Jack), voit son grand-père mourir et il est à peine ému ? Enfin bref et oh mon dieu le SlenderMan est apparu ??? Le SlenderMan dans un film de Burton ? Burton, l’homme dont les films sont « normalement » gage d’originalité ? Et dans ce film, les seuls monstres sont les SlenderMan ? Y a un problème, je viens de parler des quinze premières minutes et je suis déjà sur le point d’envoyer des insultes à tout va !
Mais bon, après tout ce n’est qu’une exposition, c’est sans doute pour annoncer la suite qui sera « normalement » plus palpitante. Et... non. Tout le reste du film, n’est que cliché, incohérences, personnages mal amenés, intrigue prévisible à souhait, des effets spéciaux moches et des Deus Ex Machina à tout va. Elle est où l’originalité, elle est où les enfants ? Ah oui parce que, ça, ce film, je le montrerai pas à mes enfants. On parle de gosses, qui se font manger les yeux par des SlenderMan. J’abandonne tout espoir d’avoir de la poésie dans ce film.
Et puis les personnages... Entre Miss Peregrine qui est tellement pas intéressante (d’ailleurs en fait, elle est là que pendant la moitié du film), les enfants qui sont sous-exploités (particulièrement les jumeaux et le jeune aristocrate qui adore les vêtements qui ne servent à rien), les méchants secondaires qui sont assimilés à des monstres de cabarets, et Jack qui... n’a rien d’intéressent. D’ailleurs, l’intrigue romantique avec la fille qui flotte, c’est gênant. Y a une scène, (celle du petit aristocrate qui diffuse ses rêves), je sais pas ce qu’à voulu faire Burton. Je ne comprends pas. C’est juste affreusement gênant tellement c’est... malsain (les personnages se connaissent depuis la matinée et on entre directement dans le vif du sujet : l’amour). Le seul personnage cool dans tout ça, c’est Samuel L Jackson qui là-dessus, je dois bien l’admettre, est génial. Son entré en scène est géniale, sa gesticule est géniale, ses dialogues sont géniaux, il est bien amené, bien développé, la seul chose que je regrette, c’est sa fin ultra sous-développée (comme tous les autres personnages en fait).
Et puis même dans la mise en scène le film est pauvre. Je le redis, quand j’ai vu la bande annonce, j’ai cru que j’allais me retrouver face à un Burton inspiré, mais bon, tous les bons plans sont dans la bande annonce, le reste n’est que classique et dénudé d’originalité. En fin de compte, la seule scène vraiment bien c’est celle du toit avec la pluie et les bombardements, pour le coup, quand j’y repense, ça me fait plaisir (j’ai presque trouvé ça épique tellement c’était bien fait). Et c’est dans cette scène où j’ai cru que le film allait enfin démarrer, mais pas de bol, puisque tout le reste n’est que répétition.
Et pourtant, y a des passages qui sont bien fait, donc au final, tout n’est pas à jeter dans ce film, mais il atteint tellement un niveau de répétition et c’est tellement pas ce que j’attendais. Je veux bien comprendre que c’est un divertissement, que les gens puissent apprécier, mais quand on voit tous ce que Burton avait fait auparavant, ça le réduit au statut de « créateur de blockbuster un peu foufou », et c’est pas ce que je veux voir quand je regarde du Burton. Je veux voir de la poésie, de la romance bien faite, quelque chose qui sorte de l’ordinaire. Et je pense que ce côté très expérimental qu’on retrouve dans le vieux Burton, il a complètement disparu. Parce qu’il s’est tellement planté dans son style foufou aventure sans âme, qu’il en devient ridicule à force de persister à toujours refaire la même chose. Il aura beau changer d’équipe, se séparer de Johnny Depp, d’Helena Bonham Carter et de Danny Elfman, ce que je veux, c’est que lui, il change, qu’il comprenne que, faire un film comme ça, ça ne marque pas, ça ne fait pas de lui, un grand réalisateur. Et je suis allé voir ce film avec cet espoir de le voir changé, mais non. Donc, oui, là je ne l’aime plus le Tim Burton. J’aime ce qu’il a fait auparavant, mais je n’aime plus ce qu’il est aujourd’hui.

Très contente d'avoir retrouvé Tim Burton dans cette adaptation qui en fait un très beau film comme il a l'habitude de nous offrir. Les costumes et les décors sont magnifiques et Eva Green est comme toujours splendide et très talentueuse dans son rôle de Miss Peregrine. Le casting entier est un réel succès. Un excellent moment dans cet univers merveilleux. Je le conseille vivement !

Sans doute le meilleur film de Tim Burton (je suis fan, notamment avec Johnny Depp), un chef d'oeuvre fantastique (dans tous les sens du terme); la fête foraine est un morceau d'anthologie de trucages et d'humour, et Eva Green est magnifique

Magnifique, fascinant, extraordinaire, particulier, Tim Burton !
J'ai adoré ce film jusqu'au bout.
Les acteurs on bien été choisi, surtout avec l'excellent Samuel.L.Jackson.
J'ai trouvé le film long, mais pas en négatif. J'aurai bien qu'il continue un peu ^^
Bref, je vous conseille fortement d'aller le voir, que vous soyez adulte, ado, enfant ce film et juste incroyable !

Je suis un fan inconditionnel de Tim Burton et de son univers. J'ai vu tous ses films et ses premiers court-métrages ainsi que les livres où apparaissent ses dessins, uniques et directement identifiables à l'atmosphère qui règne dans ses réalisations. C'est un artiste surprenant, qui n'a pas froid aux yeux et qui prend des risques conséquents à chaque nouveau film, explorant les genres comme personne ; les films fantastiques comiques ("Beetlejuice"), et/ou poétiques ("Edward aux Mains d'argent", "Big Fish"), adaptations de BD (les "Batman"), la biopic ("Ed Wood"), la science-fiction ("Mars Attacks!", "La planète des singes"), le film d'horreur ("Sleepy Hollow"), le remake ("Charlie et la chocolaterie"), le film d'animation ("Les noces funèbres", "Frankenweenie"), la comédie musicale ("Sweeney Todd"), la réinvention d'un Disney ("Alice au pays des merveilles") et le drame ("Big Eyes")... Il s'y risque et finit toujours par nous emballer et nous convaincre grâce à sa patte unique et touchante, où le glauque pointe toujours le bout de son nez, mais constamment entremêlé d'humour. Très souvent entouré de la même équipe, que ce soit Johnny Depp ou Helena Bonham Carter devant la caméra, ou encore Danny Elfman à la musique ou encore Colleen Atwood aux costumes, il y a quelque de chose de particulier qui émane de ses films, entre conte et mystère, entre loufoquerie et humour noir, entre enfantin et effrayant. Un monde à part, barré mais extrêmement sécurisant et agréable. Cependant, il est encore difficile de mettre des mots précis sur mon ressenti mais c'est assez similaire avec mon impression de "Dark Shadows" qui regroupaient tous les éléments précédemment cités mais qui semblaient s'éloigner de l'origine même de Burton... Comme si ça lui appartenait plus et que les producteurs se servaient de son génie pour en faire un blockbuster commercial, telle une nature dénaturée, vide. J'avais encore trouvé intérêt à "Dark Shadows" qui mettait en tête d'affiche un Johnny Depp hilarant et décalé mais j'ai eu énormément de mal avec "Miss Peregrine". Le fait que ce soit l'adaptation d'un roman fantastique dessert totalement l'imaginaire de Tim Burton ; on pourrait assimiler « Miss Peregrine » à un réalisateur inconnu, lambda car le résultat n'est pas mémorable. L'histoire est alambiquée dans sa temporalité et retranscrire à l'écran ce qui doit être fascinant à lire rend le tout franchement peu alléchant. Le cœur de l'intrigue prend bien une demie-heure avant d'arriver ; le mise en place ne ressemble à rien. L'image et le montage sont moche tels un vieux film télé et c'est très long, tout ça pour traduire le mal-être d'un jeune ado en quête de réponses sur la véritable histoire de son grand-père. Néanmoins, ce détail m'a rappelé vaguement l'intrigue de "Big Fish", avec la dose d'émotions et de poésie en moins. Et quand Miss Peregrine arrive, on reconnaît la veine Burton ponctuellement, par le biais d'images qui donnent un genre très particulier au film. Ces images sont essentiellement dues aux costumes, très réussis et montrant l'âme de Burton qui ne résonne malheureusement nullement de façon globale. On reconnaît son esthétique notamment grâce à des scènes en stop motion, rappelant ses vieux films fantastiques mais elles sont écrasées par des images numériques gâchant tout ce clin d’œil nostalgique. Le design des Sépulcreux (les gros méchants de l'histoire) est dégueulasse et sans doute trop facile, manquant d'originalité, et fait contraste avec le film et tout l'univers de Burton ; je n'ai personnellement pas du tout apprécié et cette scène finale dans la fête foraine, sensée être épique, est ratée. On apprécie la présence d'Eva Green, je dis bien présence car son rôle est monochrome, manquant cruellement de nuances. Elle était beaucoup plus déjanté dans « Dark Shadows ». Les nombreux rôles d'enfants et leurs interprètes, quant à eux, ne marquent pas les esprits et leurs particularité rappelle la bonne vieille école du professeur Charles Xavier dans « X-Men ». Bref, que d'originalité, que d'ennui... Seule la jeune Ella Purnell, douce et envoûtante, s'en sort particulièrement bien et ses scènes sont très belles. On sent la tentative de faire retentir, grâce au personnage interprété par Samuel L. Jackson, l'humour coquin et efficace du réalisateur. Certes, la scène du bateau est impressionnante mais j'attendais autre chose de la part de Tim Burton, ça ne lui ressemble pas car ça ressemble trop à ce qu'on voit tout le temps ! Du coup, j'ai trouvé "Miss Peregrine" anecdotique et fatalement ennuyeux. J'aurais adoré être envoûté et charmé une nouvelle fois par l'imaginaire de Burton mais il se montre ici effacé, comme endormi. Sûrement que cette quête intime d'un adolescent m'aurait beaucoup plu si le réalisateur n'était pas Tim Burton. Avec ce film, c'est comme si Tim Burton nous avouait clairement que son temps fort reste dans le passé, à l'image de ses enfants particuliers qui revivent la même journée indéfiniment, et que le présent est un chaos, dévasté par la rude loi des producteurs, saccageant son génie...

Tim Burton n'arrivera plus jamais à faire des films comme il le faisait autrefois. Miss Peregrine et les Enfants Particuliers est un concentré de tout ce que le réalisateur a fait jusqu'à maintenant, et bien que l'ensemble du film soit presque bon et se révèle assez divertissant, Burton déçoit. Blockbuster très attendu de cette fin d'année, cette adaptation du roman éponyme s'avère être assez laborieuse, puisqu'elle souffre de pas mal d'incohérences. Ce film est vraiment un fourre-tout burtonien, mais le côté sombre le sauve de la catastrophe. Les acteurs sont globalement moyens, à commencer par Asa Butterfield dont le jeu est vraiment mauvais et complètement inexpressif et transparent. Eva Green est l'un des rares atouts du film, et même Samuel L. Jackson ne marque pas tant son personnage n'est guère intimidant ou inquiétant, et son jeu reste basique, peu surprenant, il fait du Samuel L. Jackson. Les rôles secondaires sont plutôt bons mais certains personnages exaspèrent, notamment le père de Jacob et l'un des enfants particuliers Enoch, dont le rôle est cliché au possible. Reste que les effets spéciaux sont plutôt bons, et la composition originale assez géniale. Si le film se perd dans un tas d'incohérences, que certains personnages sont trop peu exploités, et que le scénario finalement ressemble à de nombreuses productions américaines, ce film reste fidèle à l'esprit de Burton, et certaines prestations (Eva Green et quelque uns des enfants) restent en tête à la sortie de la salle. Et puis pas mal de séquences sont vraiment sympas si on accepte de mettre de côté les incohérences dont elles souffrent : la scène du bateau, le combat à la fête foraine, la découverte progressive des particularités de chaque enfant... Sympa mais vraiment sans plus, beaucoup de points décevants pour un film pourtant très attendu et qui promettait de belles choses. En espérant que Tim Burton revienne avec un film digne de son nom dans les années à venir !

Fût un temps où, comme beaucoup, j'ai adoré Tim Burton. Seulement, il n'a échappé à personne que cela fait maintenant plusieurs années que l'ami Tim n'est plus tout à fait le même, chacun jugera du moment précis où cela a commencé à déraper. « Miss Peregrine et les enfants particuliers » n'est pas le grand retour du réalisateur d' « Edward aux mains d'argent » et « Beetlejuice », mais disons qu'il s'en rapproche un peu. D'ailleurs, je dois avouer que dans la première partie, j'étais vraiment sous le charme. Premier constat évident : que c'est beau ! Pour le coup, Burton a vraiment mis le paquet visuellement, et on est happé d'emblée par cet univers pour n'en sortir que très rarement. Que ce soit les effets spéciaux, la photographie, les couleurs : tout semble réfléchi au millimètre près et donne à l'œuvre une sacrée allure, auxquels s'ajoutent des costumes et décors renouant merveilleusement avec les plus grands titres du réalisateur, avec en bonus pour les cinéphiles un très joli hommage au grand Ray Harryhausen. Hélas, et quand bien même j'ai pris du plaisir la plupart du temps, le film a quand même du mal à tenir la distance. Entre un récit connaissant plusieurs failles (dont certaines franchement grossières) et proposant des rebondissements de moins en moins intéressants et originaux, mais surtout un monde beaucoup plus banal spoiler: (je pense principalement à toute la partie dans la fête foraine)
, avec méchant moyennement convaincant et personnages perdant clairement en consistance, j'avoue être sorti un peu frustré. Il y avait quelque chose de formidable à faire, de quoi marquer les esprits et de renouer de la plus belle des manières avec le glorieux passé du réalisateur : ce ne sera donc que partiellement le cas. Mais bon, plus j'y repense, et plus je me dis que malgré cette décevante seconde partie, avoir retrouvé le grand Tim ne serait-ce qu'une moitié du temps, c'est déjà une belle satisfaction. D'ailleurs, et même s'il n'est pas forcément totalement clair, le dénouement permet de raviver un tant soit peu la flamme, d'autant que si on l'aurait aimé plus présente, Eva Green fait une très belle entrée dans le dictionnaire des héroïnes marquantes du cinéaste, l'élégance faite femme... Bref, j'ai des réserves, mais aussi et surtout de belles satisfactions : en l'occurrence, je préfère voir le verre à moitié plein qu'à moitié vide.