Timide et surprotégée par sa mère très pieuse, Carrie est une lycéenne rejetée par ses camarades. Le soir du bal de fin d’année, elle subit une sale blague de trop.
C'est Kimberly Peirce qui adapte le roman de Stephen King publié en 1974. Pour la troisième fois il est adapté à l'écran dont le plus connu Carrie au bal du diable de Brian De Palma. Le scénario a été écrit par Roberto Aguirre-Sacasa.
Grâce à son talent d'écrivain, Stephen King nous a offert un nombre impressionnant de roman étant devenu des petites pépites de l'horrifique une fois en film. Ici, nous ne sommes pas à ce niveau mais j'ai apprécié tout de même.
J'avais beau connaitre l'histoire, comme beaucoup d'entre vous je suppose, cela ne m'a pas empêché de rester accrocher jusqu'au bout. La force de ce film horrifique est de ne pas tout miser sur la finalité, mais plutôt le chemin qui y amène. Il faut s'attacher à Carrie comme ça on va être plus impacté par son instant de folie meurtrière.
La relation avec mère est donc en partie au cœur du film. J'ai trouvé ça bien tourné, et on comprend facilement quel impact négatif cela peut avoir sur elle. Avec l'oppression psychologique de sa mère, elle ne peut jamais se sentir en sécurité. Julianne Moore est brillante dans ce rôle maternel.
Au-delà de son foyer, c'est à son lycée que Carrie va éprouver les plus grandes souffrances. Loin d'être un refuge du comportement de sa mère, cet établissement scolaire va la parquer dans sa "différence". Son éducation religieuse stricte va la porter en paria d'une jeunesse ne comprenant pas son mal-être. Celui-ci est déjà existant lorsque le film commence, mais va exploser lorsqu’elle a ses premières règles, et que la moquerie générale redouble d'intensité.
Pour l'interpréter, Chloë Grace Moretz fait un travail remarquable. J'ai été particulièrement touché par sa capacité à transmettre les émotions de son personnage même si sur quelques séquences elle en fait un poil trop.
Cet aspect psychologique va donc être essentiel dans la puissance qui va se dégager d'elle lors de cette fameuse nuit au bal. La haine qu'elle va déverser va être géniale à voir. J'avais tellement enduré avec elle les comportements odieux de ses camarades, que voir cela était comme une libération malsaine. De plus, pour ne pas gâcher mon plaisir, il y aura un peu de gore sinon ce n'est pas fun.
Les rôles secondaires, sans être impressionnant, font l'affaire comme Judy Greer aperçu dans The Big Bang Theory, Ansel Elgort de Nos étoiles contraires, mais surtout Portia Doubleday, de la série Mr. Robot, en garce absolue qui est LE personnage à haïr.