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Misoramengasuki
54 abonnés
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4,0
Publiée le 2 juillet 2014
Réinterprétation du mythe de Caïn et Abel à la sauce californienne du début du 20è siècle, "A l'est d'Eden" reste dans l'histoire du cinéma comme le film qui a fait de James Dean une star. Et c'est vrai: Jimmy crève l'écran du début à la fin. Un physique de playboy, certes, mais surtout un tempérament incroyable, une sensibilité exacerbée qui transparaît à chaque regard, une dureté qui n'est pas feinte, un instinct de comédien étonnant pour un garçon de 22 ans, qui lui permettent d'attirer le regard à chaque scène où il apparaît. A côté, les prestations très correctes de Julie Harris, Raymond Massey et Richard Davalos semblent fades, peu inspirées - en fait, seule Jo Van Fleet, oscarisée dans le rôle de la mère indigne, tient vraiment le coup face à la tornade. La mise en scène d'Elia Kazan, aux effets appuyés, exploite intelligemment le matériau du roman de Steinbeck (le film se déroule dans la ville natale de l'écrivain, et nous présente un univers qu'il connaissait bien). Elle semble parfois datée, mais elle est parfaitement en adéquation avec le jeu de Dean et s'avère globalement efficace. A star was born - malheureusement pas pour longtemps.
La force de la mise en scène s'affirme dès les premières images qui nous happent sans que nous ne possédions de clé sur l'intrigue, d'autant que le duo d'antagonistes fraternel rejouant la tragique animosité biblique originelle prend les traits des excellents James Dean, incandescent, et Raymond Massey, poignant. Un récit qui mêle sans didactisme ni pathos la question du cheminement personnel à celle de l'héritage familial et de la trahison sentimentale. Puissamment juste.
Elia Kazan adapte John Steinbeck pour nous livrer un drame bouleversant, variation de l'histoire entre Caïn et Abel dans l'Amérique de l'année 1917. Si le film est surtout connu, c'est parce qu'il révéla James Dean. Dans ce rôle principal de jeune homme mal dans sa peau, en manque d'amour et persuadé qu'il est mauvais, l'acteur épatait la Terre entière et il le fait encore aujourd'hui, s'affirmant comme un immense acteur, ce que ''La Fureur de vivre'' ne fera que finalement confirmer. Mais au-delà de la prestation de Dean, le film ne manque pas de qualités, magnifiquement mis en scène dans des plans et un éclairage très étudiés, en disant long sur les émotions des personnages. Parfaitement écrit, cette histoire amplement psychologique permet également à Julie Harris et Raymond Massey de trouver de superbes rôles dans un film qui n'a rien perdu de son éclat.
Premier "vrai film" de James Dean, ou en tout cas celui dans lequel il a le rôle principal pour la première fois, réalisé par Elia Kazan et sorti en 1955, est très bon ! Film qui a grandement apporté au mythe James Dean, celui qui est resté dans la mémoire de tout le monde étant réellement "La Fureur de vivre", mais curieusement, je préfère celui-là. En effet curieusement puisque je suis un amateur de teen movies et j'avais donc très envie de découvrir le "premier teen movie" mais j'en avais été assez déçu. Le sujet de celui-ci ne m'intéressant que très peu, je m'étais dit que je n'allais pas forcément accroché. Et j'ai effectivement eu un peu de mal durant les premières minutes où tout est un peu bordélique puisque l'on apprend à connaitre ce jeune homme très fougueux qui se cherche lui-même tout en voulant impressionner son père et retrouver ses racines, notamment sa mère. On a donc toutes ces informations d'un coup puis le film devient plus fluide et on commence à saisir les enjeux que le film veut mettre en place. James Dean interprète donc ici Cal qui veut sortir de l'ombre de son frère à qui tout réussi mais surtout qui attire toute l'admiration de son père qui se lance quant à lui dans des entreprises foireuses. Faut dire qu'il est un peu naïf le garçon. Cal va alors essayer de sauver la situation en créant lui-même un business, tout en essayant de recréer des liens avec son père mais également avec sa mère. On a aura donc vite compris que c'est un garçon perdu qui recherche un peu l'attention et l'admiration de tout le monde tout en se créant ses propres névroses et angoisses. Le film est évidemment bien écrit, très bien réalisé (tous les plans cassés par exemple étant tout aussi magnifiques que lourds de sens) mais le film doit également beaucoup à Dean donc qui arrive avec une nouvelle manière de jouer, celle de l'actor studio. Bon aujourd'hui, ça reste tout de même un peu théâtral par moment (c'est l'époque du classic hollywood qui veut ça aussi) mais on voit bien que l'acteur se donne à fond, que ce soit dans les répliques, les expressions ou le regard, très expressif. "À l'est d'Eden" est donc un film très intéressant et important mais surtout parce-qu'il marque les débuts d'un acteur de légende.
Après la fureur de vivre c’est le deuxième film de l’étoile filante James Dean que je découvre. Et je préfère le film d’Elia Kazan ou le jeu du jeune acteur star mais même l’ensemble du film paraît moins maniéré, plus maîtrisé aussi. C’est de la pure tragédie, avec l’histoire de ces deux frères dont l’un jalouse l’amour paternel de l’autre, le tout dans un cadre historique de l’Amérique pendant la première guerre mondiale. Le film a par moment un côté théâtral mais la mise en scène est au cœur de tout et arrive à faire passer certains passages qui peuvent paraître trop grandiloquents.
Adaptation de la dernière partie du roman de John Steinbeck, À l’est d’Éden est un magnifique drame réussi en tous points. Elia Kazan fait preuve d’originalité en filmant ce drame intimiste avec l’ampleur d’une grande fresque hollywoodienne (Ouverture musicale comme dans les péplums de cette époque, mouvements de caméra très travaillés, cadres volontairement débullés, Technicolor flamboyant, Cinémascope…) donnant encore plus de force à cette œuvre. Mais ce qui marque surtout dans ce film est l’interprétation incroyable de James Dean. Celui-ci amène un type de jeu totalement novateur qui en dit plus sur le mal-être de son personnage par sa gestuelle et ses expressions faciales que par les dialogues. Même une soixantaine d’années après la sortie de ce film, peu de comédiens ont pu offrir une prestation aussi novatrice et physiquement aussi expressive. Un chef-d’œuvre toujours aussi puissant de nos jours.
Difficile d’adapter le roman fleuve et si romanesque de Steinbeck ; trois ans seulement après sa sortie, Elia Kazan décide de s’y coller. Plutôt que de traiter la totalité de l’œuvre comme un « 1900 » made in States ; il se centre sur la dernière partie et une seule génération avec comme personnage central Caleb. Ce dernier a pour frère Aaron et tous deux ont eu mère qu’ils croient morte depuis leur tendre enfance et sont élevés par un père aux valeurs chrétiennes puritaines. Caleb et Aaron, leurs noms l’affichent clairement, sont une variation biblique autour de Caïn et Abel. Un fils aimé et chéri car porteur des valeurs paternelles et l’autre rejeté car libre et affranchi des carcans. Caleb va alors découvrir qui est sa mère qui incarne « le mal » comme lui alors que son père incarne « le bien » comme son frère. Inscrit dans l’air du temps d’une génération souhaitant hurler sa fureur de vivre ; James Dean devient alors le symbole de cette génération aspirant à la liberté d’action et de penser. Film donc devenu mythique car il est le premier des trois qui le consacrèrent ; mais que son jeu type Actor’s Studio semble souvent forcé et exagéré avec des postures et une gestuelle souvent improbables. Jouant un ado alors qu’il a déjà l’air d’un jeune homme ; ses réactions excessives et ce yoyo émotionnel qu’il affiche souvent ferait limite penser à un attardé. Difficile d’accrocher pleinement à ce personnage et à un script faisant la part belle aux effets mélodramatiques hyper appuyés. Par contre, la mise en scène même classique est d’une précision sans faille avec un placement des personnages dans le cadre toujours au millimètre avec quelques séquences magnifiques : le clash final entre les deux frères avec Aaron de dos et Caleb invisible sur une balançoire derrière un saule ; une des scènes de débuts avec James Dean en contre plongée avec un drapeau américain flottant en arrière-plan ;… Et puis Kazan, même s’il avance avec des sabots, retranscrit bien le message de Steinbeck à savoir qu’entre le Bien et le Mal, aucune fatalité, nul ne peut s’exempter de renoncer au Mal. Et Caleb est à l’image de l’humanité toute entière, héritier du pécher originel, mais qui a le pouvoir de s’en écarter. Ce film a eu un mérite énorme auprès d’un lecteur de toute l’œuvre de Steinbeck ; l’envie de relire ses bouquins. tout-un-cinema.blogspot.com
James Dean rayonne dans ce film dramatique. Il magnetise l'espace d'un grand film, porté par la qualité d'interprétation et de l'image. L'ambiance, l'intrigue et les personnages sont formidables.
Très intéressant film , en Technicolor SVP , d'Elia Kazan qui adaptait là le dernier quart du roman éponyme de John Steinbeck et revisitait le mythe d'Abel et Caïn ici dans le sud des États-Unis durant la première guerre mondiale ! James Dean dont c'est la première apparition en tant qu’acteur principal lui a permis avec ce rôle de participer à être une star et une icône pour toute une génération !
un drame avec James Dean qui raconte l'histoire de deux frères qui pense que leur mère est décédée depuis de nombreuses années et qui sont élevés seulement par leur pères qui essaye de faire fortune avec ses invention au coeur d'un ranch . Mais il est très sévères et biblique , quand car(interpréter par James Dean ) s'appercois que sa mère pas morte et que leur père leur a menti sa relation avec son frères et sont pères va se dégrader il va essayer de comprendre pourquoi leur mère s'en est allé . Un drame plutôt moyen dans la réalisation, interprétation plutôt moyenne voir de faible qualité de la part de James Dean que tout le monde décrivez pourtant comme un futur grand mais qui ne le pouvre pas une seul seconde surtout avec son jeu d'acteur très moyen . Alors certes il est plutôt beau garçon mais sa ne fait pas tout son jeux laisse grandement à désirer . l'histoire est longue ennuyant par moment mets la fin quand a elle est très triste.
Un classique du genre, un chef d'oeuvre du maître Elia Kazan. un acteur en découverte, nommé James Dean qui deviendra une légende avant l'heure, disparue trop top en pleine gloire. A détenir dans votre vidéothèque absolument
Ce plutôt convaincant psychodrame familial,marqua surtout le début de légende de James Dean.Etoile filante dans lequel tous les jeunes américains des années 50 se retrouvaient,Dean était excessif,incontrolable et incroyablement vivant,ce qui transparait aisément dans ce portrait d'un jeune,dont la quête insatiable d'amour d'un père qui lui préfère son frère plus malléable,frise le pathétique.Pour ma part,le jeu trop Actor's Studios de Dean m'est apparu en décalage avec le reste de la distribution.Elia Kazan est un excellent directeur d'acteurs,mais là,il n'a pas réussi à contrôler suffisamment sa star.En dehors de ça,Kazan livre une adaptation académique et émouvante d'un roman de John Steinbeck.On replonge dans l'Amérique du début de XXème siècle,où le sort des ranchers était suspendu à un fil.Les vues de la Californie aride,à peine industrialisée,valent le détour,surtout en Cinémascope.On note que les réactions des personnages sont assez changeantes d'une scène à l'autre(la faute au montage?),mais la force de l'histoire est telle qu'on reste scotché devant cette variation historique d'Abel et Caïn,les frères ennemis.
Revisitant le mythe d’Abel et Caïn, Elia Kazan adapte la quatrième partie du roman éponyme de John Steinbeck et lance James Dean. Même s’il surjoue les tourments de ce fils mal aimé, l’acteur irradie cette sombre et douloureuse histoire. Un très bon film à défaut d’être grand.
Sans nul doute, le plus abouti des trois films tournés par James Dean. Elia Kazan est alors au sommet de sa carrière et reprenant le chef-d’œuvre de Steinbeck, l'écourtant et le simplifiant pour n'en laisser que l'affrontement biblique entre deux frères opposés dans l'amour qu'il porte à leur père (le mythe de Caïn et Abel), le réalisateur réussit non seulement le tour de force de rendre accessible à un large public une oeuvre majeure de la littérature américaine, mais également de la magnifier. Rarement la caméra de Kazan ne se sera déplacé avec autant de grâce, de légèreté et de force que pour "A l'est d'Eden". L'oeil de Kazan semble parfois comme aimanté à la démarche chaotique et désordonnée de son acteur fétiche. Sous sa lumière, James Dean prouve en moins de deux heures de temps l'immensité de son talent. James Dean ne joue pas, il incarne, il est celui qui cause la perte de son frère, il est le drame qui se joue sous la lumière de Kazan. A ses côté, Julie Harris prend un peu de son feu et compose l'un des plus beaux rôles d'adolescente de l'histoire du cinéma américain. Un très grand film porté par un acteur qui ne lasse pas de surprendre, d'étonner, d'inventer encore et encore. Magique.