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    Inside Llewyn Davis
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    3,7
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    606 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 juillet 2014
    // NO COUNTRY FOR A FOLK MAN // Alors que Hollywood traverse une de ses plus grosses crises d’hyper héroïsation, avec cette finesse pachydermique « so américan » , a savoir tout en invincibilité, muscles saillants, griffes acérées, combinaison moulante, cape et supers pouvoirs, nos deux frangins du Midwest, continuent, eux, d’explorer leur indéfectible culture de la lose, chemise ouverte (torse velu) et chaîne en (plaqué) or qui brille (peu !) ! Parce qu’ils appartiennent a la catégorie rare de ces cinéastes qui pensent que les histoires sur les losers sont plus intéressantes que les autres et peut être même plus humaines, les COEN honorent depuis 30 ans (et leur « un plan simple » de 1984) les sans grades. L’histoire de lewinn davis s’inscrit dans la lignée des Barton Fink et lebowski , autres seconds couteaux a avoir eu l’honneur d’un rôle titre . S’il n’est pas leur film le plus drôle ni le plus dynamique, « Inside llewin davis » aborde avec toujours cette même sincérité la question existentielle d’un performeur de l’ombre en quête de gloire …et de lumiére . On y suit une semaine de la vie de Davis llewin, inspiré de celle du chanteur dave van ronk , et incarné par oscar issac(drive) .L’acteur, transporté par son rôle ,nous livre une composition d’une empathie déconcertante . Chez les COEN on trouve toujours une multitude de seconds rôles, et comme très souvent , John Goodman, énorme ( de film en film !) dans celui d’un impresario roublard et véreux (un impresario, donc). Mais également justin timberlake , carey mulligan (encore drive …) garrett hedlund (troie ) entre autres ,qui croiseront la route de davis , mais tous servant le questionnement des réalisateurs , a savoir quelle est la part de chance et de malchance dans le destin d’un homme , entre la lumiére et l'ombre , la lose ou la win . « Inside llewin davis » a l’odeur d’un mauvais whisky, la couleur d’un cabaret de seconde zone , mais sonne comme une bonne chanson folk bien laconique . Dylan goes to Hollywood !
    benoitG80
    benoitG80

    3 313 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 novembre 2013
    "Inside Llewyn Davis" dernier film des frères Coen est selon mon avis, le moins bon et de loin de toute leur filmographie !
    Partir de l'histoire d'un musicien folk qui vit galère sur galère sans jamais voir une lueur d'espoir était déjà un pari risqué mais le parti pris mis en place ici, enfonce le clou comme jamais !
    Il en résulte un film plat, long avec des scènes dont on se demande ce qu'elles peuvent bien apporter tel que par exemple le trop long et inutile voyage en voiture en compagnie de deux bien curieux acolytes...
    De plus suffit-il de trainer cet air triste aux paupières lourdes tout le long du film pour être un bon acteur ? À la longue ce beau brun mélancolique et dépressif finit par lasser et même devenir antipathique à force de prendre les autres pour des moins que rien tout juste bons à offrir le gîte et le couvert !
    Certains comportements du héros ou de seconds rôles sont d'ailleurs incohérents et donnent des scènes très peu crédibles et dérangeantes voire agaçantes.
    Où est passé le côté tragi-comique vanté par certains ou même l'humour revendiqué par d'autres ? Il faut être bien magnanime pour l'apercevoir !
    Évidemment, rien à redire au niveau des cadrages étonnants, de la très belle lumière qui nous offrent comme toujours des images superbes dont on est toujours admiratif mais franchement, que cette histoire est sans relief, sans surprise et donc sans intérêt.
    À côté de cela, "Fargo", "No Country for Old Men", "True Grit" et surtout l'irrésistible "Burn After Reading" sont de vraies petites merveilles !
    Et donc, reste pour le coup une très grosse déception que cette triste vie sur fond de folk un peu trop omniprésent que les frères Coen n'ont pas réussi cette fois à transcender comme à leur habitude...
    Zoé B.
    Zoé B.

    441 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 novembre 2013
    On le sait depuis "Barton Fink" : les frères Coen excellent dans la comédie dépressive. "Inside Llewin Davis" appartient à ce genre, une veine très particulière dans leur filmographie pour le moins éclectique. Les deux frères déroulent à nouveau leur mise-en-scène élégante et fluide. On leur reprocherait presque de ne pas forcer leur talent ! Comme en athlétisme, ces coureurs à la foulée ample, déliée, qui surclassent leurs challengers avec une facilité rageante. Mais la déception de certains fans (il y en a pas mal ici dans les critiques spectateurs) tient, je crois, à autre chose : Pour la première fois, les Coen n’utilisent ni leur goût de la dérision, ni leur sens du burlesque. Ils suivent avec une empathie surprenante, très premier degré, les tribulations de leur héros. Un musicien à la mélancolie poisseuse, qui foire tout ce qu’il touche. Et, qui plus est, pas très sympathique. Alors c’est vrai, ça fait beaucoup d’un coup : un film dépressif, consacré à un looser, un type même pas aimable, et tout ça sans le secours de l’humour déjanté qui est la marque habituelle des frangins. Mais qu’on se rassure : de l’humour, il en reste, on rit beaucoup, mais sur un mode plus tendre, plus low profile. Le film raconte 5 jours dans la vie de Llewin Davis, personnage fictif, inspiré d’une obscure figure de la scène folk new-yorkaise des années 60. L’histoire s’ouvre et se termine sur la même séquence : Lewin chantant devant le public d’un café de Greewich Village, avant de se faire dérouiller dans l’arrière-cour. La même scène, à un détail près : Lewin n’était pas seul en scène. A la fin seulement, les frères Coen nous donne à voir et entendre le type qui lui succède, un débutant dont on reconnaît illico la coupe de cheveux et la voix nasillarde : Bob Dylan ! "Inside Llewin Davis" parle aussi de ça : de ce qui fait qu’un musicien accède à la célébrité et qu’un autre, pourtant talentueux, ne sortira jamais de l’ombre. Llewin Davis est incontestablement un guitariste et un chanteur doué, auteur aussi de textes à la poésie improbable (des histoires de princesse morte en couches, de nuées de poissons d’argent). Pas suffisant peut-être, surtout quand on n’y croit pas soit même, et qu’on aide autant la malchance. Llewin rate tout ce qu’il entreprend - en amour pareil, il n’est jamais le bon mec pour la bonne fille. Mais à la fin, on comprend : C’est son intransigeance qui le tue, ce type est un pur. Voilà déjà 2 semaines que j'ai vu le film. Un Cohen mineur, ai-je même pensé en sortant. En fait, non : un Cohen en mode mineur qui, depuis, continue de m'accompagner. Un grand film.
    tony-76
    tony-76

    1 011 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 mars 2014
    Inside Llewyn Davis est un film correct. Vous faut-il savoir qu'il est l'un des plus accessibles des frères Joel et Ethan Coen ? Qu'on y découvre progressivement une humanité touchante et crédible à travers une galerie de personnages finement écrits et interprétés ? Ce personnage de loser attachant - incarné magistralement par Oscar Isaac qui squatte un sofa après l'autre dans un hiver new-yorkais d'une époque qui semble attendre quelque chose pour se transformer est notre compagnon dans ce « road movie » où la route est aussi un cheminement artistique. Les dialogues y sont d'une délicatesse, d'une maturité qui est aussi le signe de grands scénaristes. On ne s'étonne pas au contraire, on se plaît à découvrir une galerie de personnages secondaires évocateurs et truculents, incarnés par des acteurs déstabilisants, en particulier un John Goodman plus grand que nature. Même Carey Mulligan y trouve un rôle plus mature et plus marquant qu'à l'habitude. Malgré la musique folk d'une mélancolie infinie, Inside Llewyn Davis est souvent une comédie telle que les Coen en font, humour de situations subtil, ironie et références au cinéma forment un humour unique et déstabilisan. Llewyn est l'artiste de son propre malheur, ce qui donne lieu à une suite de situations cocasses, souvent quasi-grotesques, qui se mélange avec la douceur des guitares et des accords pour rendre ce film vibrant et engageant. Un film qui sait prendre des pauses, qui traduit en poésie cinématographique la poésie de sa musique. Cette histoire laisse son empreinte sur nous pour sa cohérence globale, la force de ses personnages et la délicatesse de son récit, une exploration philosophique et artistique de l'être humain.
    lara cr28
    lara cr28

    65 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 janvier 2014
    Un film sur un morceau de vie d’un chanteur de folk, dont on suit le triste parcours. Il se construit autour du mythe de l’éternel retour- ou de ce qui se passe dans une journée quand on court derrière un chat fourbe. C’est un film voluptueusement dépressif sur l’impossibilité d’échapper à son destin, surtout quand on se le crée soi-même. La spirale de l’échec est tellement aspirante qu’elle engloutit le héros et, malheureusement, le spectateur aussi.
    al111
    al111

    19 abonnés 347 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 novembre 2013
    Ennui gris
    Eh oui, les frères Coen ne font pas que du cinéma qui déménage, comme "Fargo", "No country for old men" ou même en plus léger mais sacrément bidonnant "Burn after Reading". Ils commettent aussi de longues et lourdes machines grises et bourrées de références en tous genres, qui plaisent aux critiques et aux jurys des festivals. Il y a quelques années, "A serious man" en était un bon exemple, et cette fois-ci, ce sont quelques jours dans la vie d'un chanteur de folk, un vrai looser, entouré de personnages très typés. Le film fonctionne comme une série de sketches qui sans doute se veulent drôles (pas sûr) et qui ne le sont pas du tout, mis à part quelques bonnes répliques d'un jazzmen défoncé sur une banquette de voiture (toutes mises dans la bande annonce).
    C'est donc sans humour, mais alors avec peut-être un peu de mélancolie, des émotions tristes, un regard bienveillant sur quelqu'un qui rate tout ce qu'il entreprend, aligne les bourdes et se prend les pieds dans le tapis de la vie, en se brouillant au passage avec tous ceux qui pourraient le soutenir ? Eh bien non. C'est glauque, sombre (belle photo dominée par des teintes brunes et grises mais qui finit par lasser), cafardeux, mais le personnage principal n'attire aucune sympathie, on assiste à son chemin de croix sans broncher. Chaque nouvelle déconvenue est accueillie sans aucun tremblement, sans intérêt pour sa destinée qui semble tracée à l'avance. Il reste au final quelques belles chansons (guitare voix, super tristes), un chat en forme de clin d'œil à "O Brother", et juste une envie, que les frères Coen refassent une comédie noire déjantée avec une histoire forte qui nous emporterait loin de cet ennui.
    L'homme le plus classe du monde
    L'homme le plus classe du monde

    298 abonnés 450 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 novembre 2013
    Un film jumeau du très inégal "a serious man", dans lequel le professeur de physique juif est remplacé par un chanteur folk new-yorkais. Comme son double, ainsi que pas mal de personnages chez les frères Coen, Llewyn Davis rate tout ce qu'il entreprend. Garder un chat, mettre un préservatif ou signer un contrat avec une maison de disque, tout est voué à l'échec. C'est ce qui fait de ce personnage un être aussi attachant qu’antipathique. J'ai vu beaucoup de critique qui reprochait au film de ne pas être drôle. Un argument assez curieux pour un film qui ne s'est jamais revendiqué comme tel. Il est vrai que à part quelques touches humoristiques, Inside Llewyn Davis n'a vraiment rien d'une comédie. C'est même carrément mélancolique. Mais ne serais-ce que pour la réalisation léché des frères Coen, la découverte d'un acteur (Oscar Isaac), la photo rétro et poussiéreuse de toute beauté, la galerie de personnages burlesques et of course, la BO folk absolument mortel, Inside Llewyn Davis vaut bien le double d'une place de cinéma.
    Alain D.
    Alain D.

    492 abonnés 3 204 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2018
    Grand Prix à Cannes en 2013, ce drame musical réalisé par les frères Coen nous offre de nombreux motifs de satisfaction : de bonnes séquences musicales, des dialogues consistants, une mise en scène sophistiquée et sans faille.
    Sur de belles images et une sympathique ambiance de New York des années 60, cette histoire émouvante nous distille une belle galerie de personnages attachants et charismatiques, où même la présence du chat est essentielle.
    Bien entouré par le joli couple Carey Mulligan - Justin Timberlake (Jean & Jim), Oscar Isaac porte admirablement ce film. Outre le fait d'être un excellent chanteur dans ce rôle majeur, il se révèle éclatant de crédibilité.
    Assez éloigné dans l'esprit des thrillers mythiques que sont "No Country for Old Men", "Fargo", ou de "The Big Lebowski", "Inside Llewyn Davis" n'est pas ma réalisation préférée des frères Coen. Cependant cette vingtième visualisation d'un de leur film est immanquable.
    velocio
    velocio

    1 163 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 octobre 2013
    Il y a 13 ans, les frères Coen nous avaient régalés avec "O'Brother", une comédie jubilatoire dans laquelle la musique jouait un rôle important. Cette musique, c'était un mélange de bluegrass et de « old-time music », des genres typiquement américains qui, même dans leur pays d'origine, ne jouissaient plus d'une grande popularité au moment de la sortie du film. Aux Etats-Unis, la bande originale du film s'est vendue à 8 millions d'exemplaires et a fortement contribué à relancer la pratique et l'écoute de ces musiques. Avec "Inside Llewyn Davi"s, c'est au tour de la musique folk, celle qui se pratiquait à Greenwich Village à la fin des années 50 et au début des années 60, de bénéficier d'un coup de projecteur de la part des frères Coen. Malheureusement pour un résultat très décevant ! Pour être franc, toutes celles et tous ceux pour qui il est suffisant de voir à l'écran  l'histoire somme toute assez banale d'un loser et d'entendre  l'interprétation de quelques belles chansons pourront trouver du plaisir à la vision de" Inside Llewyn Davis". Par contre, celles et ceux qui veulent s'informer sérieusement sur la génèse de la vague folk du début des années 60 feront mieux de se diriger vers le livre de Dave Van Ronk (la traduction en français vient de sortir chez Robert Laffont sous le titre « Manhattan Folk Story ») ou vers les biographies de Dylan ou de Phil Ochs. Quant au cinéma, on espère beaucoup que "The Songpoet", le documentaire consacré à Eric Andersen par Eric Lamont, aura une approche plus satisfaisante pour les amateurs de folk que "Inside Llewyn Davis". En tout cas, il devrait couvrir une période beaucoup plus intéressante que celle de "Inside Llewyn Davis", celle qui commence au moment où se termine le film des Coen, avec l'arrivée de Bob Dylan. Toutefois, il faudra attendre  2014 pour le voir !
    Claudine G
    Claudine G

    180 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 novembre 2013
    En principe les films signés Coen c'est comme du W. Allen à ne pas manquer. Mais là j'avoue avoir été plus que déçue. C'est un film qui retrace la vie d'un chanteur raté, qui vit aux crochets d'amis ou d'inconnus, peu importe, pourvu qu'il dorme sur un canapé, même pourri, qui n'a même pas pour lui une once d'intelligence, bref la vie d'un paumé que l'on suit pendant un bout de temps, avec en prime la musique folk (il faut aimer) accompagnée de paroles mièvres. Heureusement il y a LE CHAT...
    Hobsta
    Hobsta

    95 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 août 2014
    La patte Coen nous surprend une fois de plus, avec un style nouveau mais toujours autant de talent. Inside Llewyn Davis est un petit chef d’œuvre dans le genre dramatique, à la fois simple et saisissant. Les frères Coen nous plongent dans l'univers d'un pauvre homme à qui rien ne réussit, pour qui la vie n'est qu'une succession d'échecs, sur un fond déprimant mais auquel on est accrochés, comme hypnotisés. On n'a pas le côté burlesque de O'Brother, on a là un univers maussade, dont l'ambiance est à l'image du style grisâtre du film. Et pourtant de nombreuses scènes prêtent harmonieusement à sourire. Et c'est avec sa vie accablante qu'on s'attache au personnage, dont Oscar Isaac nous offre une prestation excellente. C'est par sa simplicité que son histoire nous touche, et c'est par son malheur qu'on ressent toute la détresse de ce genre de vie. Une touche originale et intelligente, c'est ce fameux chat qui nous fait sourire tout au long du film, qui n'est sans doute au final qu'une représentation de ses échecs, de ses opportunités, de ses péripéties en général. Énorme plus également, les prestations musicales qui sont envoûtantes et touchantes. C'est d'autant plus avec cet aspect musical talentueux qu'on est affligé qu'un tel musicien ne sorte jamais de sa misère, que la seule chose qu'il possède soit son talent et ses convictions, qu'il n'ait aucune reconnaissance pour ces dernières, alors qu'il mériterait tellement plus. Et pourtant, c'est une réalité dont on parle peu.
    Inside Llewyn Davis réussit à tous les niveaux dans le genre dramatique, avec cette saveur particulière qu'apportent de grands cinéastes comme les Coen.
    Vutib
    Vutib

    116 abonnés 701 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 décembre 2013
    Pour leur seizième film, les frères Coen revisitent la période emblématique des années soixante, à travers le portrait très attachant d’un artiste folk raté et désabusé. Cette comédie douce-amère émeut dès les premiers plans tant l’on sent qu’elle déborde de maîtrise, de sincérité. La mise en scène, parfaitement sculptée, met en lumière l’exceptionnelle performance d’Oscar Isaac. Un humour crépusculaire plane sur les séquences de cette œuvre mélancolique, à la force créative phénoménale. La photographie délavée vient renforcer une froideur urbaine que rien ne semble altérer. L’intrigue met en relief des questionnements quelques peu désabusés, et fait défiler avec passion les ratages successifs de Llewyn Davis, à la recherche d’un succès qu’il sait pourtant inatteignable. De plus, la puissante émotion dégagée se voit renforcée par des passages musicaux de toute beauté. Ethan et Joel Coen nous livrent, avec « Inside Llewyn Davis », un vibrant hommage à la musique, au désespoir et à l’aprêté de la vie. Magistral.
    Marvin Z
    Marvin Z

    92 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 novembre 2013
    Inside Llewyn Davis ne fait que confirmer l'étendue du talent des frères Cohen. Ils parviennent à créer avec ce film, une ambiance sombre et mélancolique. Les acteurs sont tous excellents et Oscar Isaac signe la plus grande performance de sa carrière. On lui découvre, à travers ses interprétations, un nouveau talent. Son personnage est attachant et le voir spoiler: subir autant d'échecs nous donne de la compassion
    . Le point fort du film est sans aucun doute sa BO folklorique qui créer un aspect reposant. Parfois trop reposant. Bien que manquant d'originalité, on passe un bon moment à visionner ce drame musical qui nous transporte dans le New York des années 60, et à la sortie on n'a qu'une seule envie, télécharger la bande-originale et se la passer en boucle. 14/20
    Caine78
    Caine78

    6 009 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 novembre 2013
    C'est drôle : j'ai été à la fois extrêmement séduit et légèrement frustré par le dernier film des frères Coen. D'un côté, difficile de ne pas se régaler devant une réalisation d'orfèvre, calculée au millimètre et faisant tout pour rendre l'œuvre inoubliable visuellement. Mission plus qu'accomplie, la sublime photographie de Bruno Delbonnel rendant à la perfection l'ambiance brumeuse des clubs de Greenwich Vilage dans les 60's. De plus, difficile de ne pas s'attacher à ce personnage au comportement parfois assez lamentable, mais tellement poursuivi par une poisse d'anthologie que l'on ne peut que compatir régulièrement, d'autant que plusieurs situations tragi-comiques sont absolument irrésistibles. Pour autant, si le regard est moqueur, il n'est jamais condescendant, même presque tendre vis-à-vis de ce loser (excellent Oscar Isaac) vraiment pas comme les autres, talentueux sans être génial pour autant. Quelques rencontres sont ainsi formidables, en particulier celle avec le grand F. Murray Abraham, amenant ce qui est la meilleure scène du film tant on comprend toutes les contradictions du héros à ce moment. Et on a même droit à de très jolis moments, notamment deux scènes d'une grande sensibilité avec Carey Mulligan, sans parler d'une bande-originale merveilleuse, faisant qu' « Inside Llewyn Davis » s'écoute autant qu'il se regarde. Reste que malgré toutes ces superbes qualités, j'avoue que le renouvellement tant espéré chez les frangins n'est pas encore d'actualité. Nous sommes en effet presque en terrain connu, ce qui n'est pas forcément un problème lorsque celui-ci est d'aussi grande qualité, mais où l'on ne retrouve plus le parfum enivrant qui caractérisait leurs chefs-d'œuvres de la grande époque. Cela dit, ne serait-ce que retrouver la patte des frères Coen et leur univers unique est déjà une belle satisfaction en soi, le spectacle demeurant de fort belle facture. On pouvait donc espérer encore plus, mais la réconciliation avec Ethan et Joel est en marche : allez les gars, encore un petit effort, et vous redeviendrez les génies que vous avez pu être il n'y a pas si longtemps.
    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    37 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 octobre 2013
    J'aime bien les Coen, même si j'ai conscience de n'avoir vu que des oeuvres plutôt mineures de leur filmographie. Je n'attendais pas avec une grande impatience ce film-là, pas parce qu'il ne me donnait pas envie, mais parce qu'après Cannes, mon Bac et tous les films sortis entre-temps j'avais plus ou moins oublié son existence, et ce malgré son grand prix à Cannes. Cependant, il a commencé à regagner mon intérêt il y a quelques semaines quand j'ai vu q'une avant première allait avoir lieu dans mon cinéma. Alors je suis content de l'avoir vu, je l'ai préféré à True Grit, leur dernier film, et j'irai même jusqu'à dire que c'est mon préféré des deux bonhommes. Evidemment, facile à dire quand on a pas vu No country for old men, Fargo, O'Brother, Barton Fink et compagnie, mais les faits sont là. Dès le début j'ai su que j'allai accrocher : une bien belle chanson, une bonne mise en scène doublée d'une très belle image, je me dis que ça commence bien. Ce que j'aime dans ce film c'est que c'est avant tout du plaisir du début à la fin, c'est très bien joué que ce soit Isaac, Carrey Mulligan assez énorme quand elle pète un plomb, l'inévitable J. Goodman etc, ils sont tous en forme et s'en sortent bien. Si je dis qu'on prend pas mal de plaisir devant ce film c'est parce que les Coen créent des situations, pas juste des gags pour faire rire, c'est vraiment bien écrit, et il y a pas mal de scènes fortes, notamment les scènes de chansons. De plus même les quelques gags, s'ils ne sont pas ultra recherchés fonctionnent plutôt bien, genre les quiproquos à propos du chat. Je dois dire que je me suis attaché à ce looser sympathique, décalé, un peu con mais attachant quand même, finalement on a un peu envie qu'il s'en sorte même si on sait que c'est improbable. Du coup je trouve la scène où il va jusqu'à Chicago juste pour chanter sa chanson vraiment belle. Et ce qui est bien c'est que le film n'a aucune musique en dehors de ces chansons-là, et surtout les Coen ne coupent pas, ils laissent la chanson jusqu'au bout. Du coup, on se met à éprouver de la tendresse envers ce personnage, et ce genre de pauses font du bien; et ce même si l'on sait ce qui va venir par la suite... Il est vrai que le film n'est pas des plus original, et si la fin m'a plutôt surpris je ne sais pas vraiment quoi en penser. Au moins on a évité le happy end gluant ou le mélo larmoyant et ça c'est bien. Le film ne chamboulera rien dans l'univers des Coen mais reste un vrai bon film qui m'a fait passer un moment très agréable.
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