Avis : The Two Faces of January - Page 4

super decor, le jeu de dupe entre arnaqueurs dans des paysages magnifiques est vraiment sympa.

Hossein Amini, scénariste de « Drive » (Nicolas Winding Refn, 2011) se lance dans la réalisation en adaptant comme quelque uns avant lui Patricia Highsmith pour un exercice de style qui tient essentiellement à la capacité de transposer sur l'écran l’ambiance vénéneuse des relations entre les personnages le plus souvent réunis autour d’un trio. De ce point de vue Hossein Amini mène parfaitement son affaire dans une cité athénienne interlope et mystérieuse où se croisent et se mélangent parfois des destins incertains. C’est le cas de ce couple d’américains en cavale (Viggo Mortensen et Kirsten Dunst) suite à escroqueries diverses qui commet l’imprudence de mener un peu trop grand train, devenant la proie facile des autochtones attirés par tout ce qui brille (Oscar Isaac) et des créanciers à leurs trousses trop heureux de les suivre tout au long de leurs escales dépensières. La sauce est donc savamment montée pour que les ennuis commencent et que la douce torpeur diffusée par le soleil méditerranéen se transforme en chaleur moite et étouffante. Une rivalité amoureuse entre l’escroc quinquagénaire séduisant sentant l’étau se resserrer sur lui et le jeune de bonne famille devenu escroc de pacotille au pied des ruines d’Athènes après avoir refusé de se rendre aux funérailles de son père va venir encore compliquer la donne en bouleversant les motivations de chacun dans la course contre la montre qui se joue pour fuir le pays. Amini qui joue à fond sur l’ambiance plutôt que sur l’action emprunte tout à la fois au René Clément de « Plein soleil » (1960) la sauvagerie en moins mais aussi à des films comme « Etrange séduction » de Paul Schrader (1990) et « L’île de Pascali » de James Dearden (1988) où flotte dans l’air une impression étrange liée à l’intemporalité et au danger se dégageant des dédales de rues qui enserrent ces cités à l’exotisme à priori rassurant qui pourtant ne nous ouvrent jamais vraiment leurs bras. Comme envoûté, on se laisse conduire sans trop de résistance vers un dénouement que l’on pressentait certes fatal mais qui nous éclaire différemment le jeu relationnel entre les deux héros où vient s’interposer une relation filiale mal vécue par Rydal (Oscar Isaac) le guide improvisé du départ. Les acteurs sont tous les trois parfaitement subtils dans leurs compositions notamment Oscar Isaac déjà vu chez les frères Coen ("Inside Llewyn Davis", 2013) qui constitue la très bonne surprise du film.

Clairement déçu par ce thriller au suspens mince. Le scénario ne présente pas de grosses surprises et reste du domaine du prévisible. De plus, l'intensité liée à ce genre d'histoire ne se fait guère sentir. Plat sans être soporifique, "The Two Faces of January" ne propose rien de croustillant à se mettre sous la dent excepté un trio d'acteurs splendide. Rien d'extraordinaire sous le soleil de Grèce.

Un film ambiance année 60 certes un peu lent, malgré une intrigue intéressante et solide.
Le trio d'acteur et actrice n'ont pas réussi à me faire décoller;
Néanmoins une belle photo et de très beaux paysages.
Une réalisation très classique,hitchcockienne ainsi que la beauté de l'actrice Kirtsen DUNST .

Le film "two faces of january" est un trio amoureux et un thriller à mi chemin entre le cinéma d'Alfred Hitchcock et celui de René Clément. Cette histoire, ainsi que l'époque où elle se déroule, n'est pas sans rappeler le climat de "plein soleil" ou de "'inconnu du nord express". Cette impression est renforcée par les thématiques musicales ainsi que certaines scènes du film, notamment quand le personnage interprété par oscar isaac est dans le terminal de l'aéroport (partition musicale proche de "l'homme qui en savait trop"). Je n'ai pas lu le roman de Patricia Highsmith et la fin de l'histoire peut effectivement sembler curieuse.

M'étant rendu à la séance en totale inconnue, j'ignorais que le film était en fait une adaptation de Patricia Highsmith.
Il n'y a, certes, pas de génie particulier dans la mise en scène; mais en amateur de films d'espionnage, j'ai passé un fort bon moment grâce, au casting excellent (mention spéciale à Viggo Mortensen dans son meilleur rôle depuis a history of violence), au scénario diabolique qui tient en haleine et aux prises de vues grecques qui poussent à la découverte. J'en suis ressorti avec l'envie de me plonger dans un nouveau chef-d'œuvre du maitre du suspense. Si vous aimez le genre, à recommander. Joli coup du réalisateur de l'arnacoeur

The Two Faces of January réalisé par Hossein Amini en 2014.
*Les points que j'ai appréciés →
• Le trio d'acteurs
• Le fait que c'est un film plaisant

*Les points que je n'ai pas appréciés →
• La réalisation banale
• Les quelques lenteurs de certaines scènes

*Conclusion →
J'ai aimé, c'est plaisant malgré quelques défauts. 6/10.

Hasseim Hamini doit être fier : il sait tenir une caméra, l'allumer, et filmer avec. Et? Le but d'un film n'est pas de montrer des paysages, aussi beaux soient-ils. Le but, c'est d'emporter le spectateur dans un nouvel univers, qu'il découvre, explore, et commence (si possible) à aimer. Ici, la réalisation n'est que poussière, à cause du sépia dégueulasse, tout ça pour montrer que l'histoire se passe cinquante ans plus tôt! Le jeu d'acteur est négligé (Mortensen endormant, Dunst idiote et inutile, Isaac soûlant), le scénario et son originalité... Oh n'en parlons pas! Lassant, prévisible, tout sauf bien réfléchi! Une très belle ressemblance envers le pathos d'Only God Forgives, en parlant de la palette de couleurs exotiques et des acteurs qui planent et qu'on aurait dit en vacances tellement qu'ils étaient des touristes invisibles. Et certains trouvent que ce film est bon?

Bon film avec d'excellents acteurs mais l'histoire est un peu plate. Dommage je m'attendais à plus de suspense.

Scénariste réputé pour être l'auteur du prestigieux "Drive" de Nicolas Winding Refn et de "Blanche Neige et le Chasseur", l'iranien Hossein Amini passe pour la première fois derrière la caméra en adaptant le roman éponyme de Patricia Highsmith intitulé "Two Faces of January". En 1962, en Grèce, Rydal un guide touristique roublard, rencontre un couple très élégants de voyageurs américains. Le mari, Chester MacFarland se révèle être un arnaqueur poursuivi par ses créanciers et implique malgré lui le guide dans le meurtre d'un détective privé qui sera contraint de les aider à fuir la police. Thriller hitchcockien de premier ordre, "Two Faces of January" nous plonge d'entrée de jeu au cœur d'un engrenage infernal qui lit inextricablement le destin des trois protagonistes. En faisant naître de nombreuses suspicions, le film devient très vite intéressant dans la première demi-heure puis s'essouffle à la façon d'un ballon crevé pour ne plus jamais décollé, car oui une fois passé la présentation du contexte et des personnages, l'ennui nous gagne progressivement. Basé sur le roman de Patricia Graysmith, l'intrigue qui rappelle fortement celle du "Talentueux Mr Ripley" s'avère vite prévisible et dénué de tension car les personnages tombent très vite leur masques et on connaît ainsi rapidement leurs véritables identités. La réalisation bien que soignée s'attarde beaucoup trop sur les paysages de la Crète et de la Grèce - qui il faut bien le reconnaître sont assez beaux - et on a l'impression d'assister à un road movie touristique diffusé sur arte. Bien que les décors soient réalistes et en corrélation avec les années 60, (l'équipe du film a eu le privilège de tourner des scènes à l'intérieur du Parthénon) on se désintéresse assez vite du film qui laisse un sentiment d'artificialité. Malgré la sublime partition de Bernard Hermann qui colle parfaitement à l'ambiance du film avec ses violons, et l'interprétation phénoménale de Viggo Mortensen complètement habité par son rôle, débordant de classe et de charisme, la mayonnaise ne prend pas. En tentant de rendre hommage aux thrillers hitchcockiens des années 60, Hossein Amini réalise un film ni bon, ni mauvais qui se laisse regarder grâce à ses décors, ses acteurs et sa courte durée !

Un thriller psychologique où se dévoilent progressivement les personnalités et leurs secrets. Le décor de la Grèce et ses antiques monuments est somptueux. La photographie et la mise en scène ne sont pas sans rappeler le maître du suspense : A. Hitchcock, notamment la scène de l'aéroport où les regards inquiets croisent les policiers, où les issues se ferment une à une... mais bon faire du suspense sur un scénario plutôt minimaliste a ses limites !

Je l'attendais impatiemment du fait de son gros casting (Viggo Mortensen, Kristen Dunst et Oscar Isaac) et d'une bande annonce prometteuse. Au final je n'ai pas trop été déçu, excepté le fait qu'il y ait quelques longueurs à certains moments mais je m'y attendais. La musique est vraiment bien et est à contre temps avec ce qu'on a ces derniers temps, ce qui donne d'ailleurs un air assez décontracté à ce thriller. La performance des acteurs est très bonne, mais ça ne m'a pas surpris car on connait leurs talents, Viggo Mortensen nous éclatant de nouveau par son jeu d'acteur, on croit en tout ce qu'il fait (sa performance en mec bourré m'a bluffé). Au final on suit cette histoire où on a un malin plaisir à se demander qui va arnaquer l'autre. Petite déception quant à la fin mais bon elle est pas mal quand même. Finalement pas vraiment mémorable mais vaut un bon petit coup d’œil.

en voyant ce film j'ai pensé à un roman de Patricia Highsmith, il faut dire que je ne savais pas que le film était tiré d'un de ses romans, ce n'est qu'en voyant le générique de fin que je l'ai su; dommage l'intrigue du livre était bonne, originale; ici le film est presque terne, n'étaient les beaux paysages grecques arides , le film aurait été vraiment inintéressant, il eût fallu une intensité et une profondeur des personnages qu'on ne retrouve pas ici

On se laisse prendre au film du début jusqu'à la fin. L'intrigue ne réside pas tant dans l'histoire de fuite elle-même, mais plutôt dans la complexité des personnages. Qui manipule qui ? Quel est le passé des protagonistes ? Qu’est ce qui les a tous amené à ce point-ci ? Ajoutez à cela de beaux paysages, des costumes d’époque, et vous passerez un moment agréable, dépaysant et ensoleillant !

On pense parfois à « Plein soleil », et ce n'est pas surprenant puisque c'est un autre roman de Patricia Highsmith qui est ici adapté. Même chaleur suffocante, même trouble entre les différents personnages, même ambiance sensuelle et légèrement vénéneuse... Il y a ici moins de personnalité, mais Hossein Amini s'en tire plutôt bien, permettant au scénario de déployer plusieurs situations intrigantes, auxquelles viennent s'ajouter quelques rebondissements bien sentis et surtout un personnage délicieusement ambigu, qu'Oscar Isaac interprète avec le mystère nécessaire. Et quel plus beau cadre que celui de la Grèce pour filmer cette étrange valse à trois, où la vraie-fausse candeur blonde de Kirsten Dunst fait merveille aux côtés d'un Viggo Mortensen convaincant mais pas au sommet de son art. Un thriller un peu à l'ancienne, pas inoubliable mais relativement subtil et complexe, joliment photographié et globalement plaisant : un bon film, en somme.