Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
stebbins
458 abonnés
1 747 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 19 mai 2008
Une très beau film. The Straight Story est une oeuvre à part dans la filmographie de David Lynch : plus classique et plus linéaire scénaristiquement que la majorité de ses autres films, il se révèle attendrissant et reposant ( idéal pour une fin de journée stressante ). Richard Farnsworth nous livre une ultime composition dont lui seul avait le secret : placide et expressif, son personnage est absolument touchant. Les seconds rôles sont également très bien interprétés ( notamment l'incomparable Harry Dean Stanton ), excepté celui de Sissy Spacek, proprement insupportable. La musique d'Angelo Badalamenti est séduisante par ailleurs. Cette histoire vraie est une fable lyrique, pleine d'humilité et de sobriété ( il s'agit sans doute du film le plus sage de David Lynch ) : même après dix années de silence, les deux frères Alvin et Lyle finiront par se retrouver et se réconcilier pour regarder les étoiles. The Straight Story montre ainsi avec beaucoup de pudeur qu'il n'est jamais trop tard pour recoller les morceaux. Un portrait d'heptagénaire calme et méditatif. Essentiel.
Au vu du pitch, une histoire vraie se révèle être un film totalement antagoniste à l’univers du torturé et déjanté David Lynch. Et pourtant c’est bien lui qui transpose à l’écran l’histoire d’Alvin Straight, un homme âgé qui décide de traverser l’Amérique en tondeuse en gazon pour rejoindre son frère qu’il n’avait pas vu depuis bien longtemps.
Un road movie dont le concept reste pour le moins original et décalé. Cet acte invraisemblable de partir seul, pour des semaines de voyage armé d’une simple tondeuse et d’une remorque, sera le seul coup de folie, bien loin donc des précédents films de Lynch fourmillants d’étrangetés en tout genre. Personnellement peu friand de road-movie, ma curiosité était néamoins attisée par la présence d’un tel film chez ce réalisateur
The Straight Story est un film linéaire et qui se montre sans aucune surprise. Une lente épopée contemplative avançant à la vitesse de cette bonne vieille tondeuse… Alors oui c’est contemplatif, c’est même parfois un peu longuet mais c’est indéniablement très beau, langoureux et la musique de Badalamenti ne fera qu’accroitre ce sentiment. Epurant son film au maximum, Lynch se concentre ici sur deux piliers que sont respectivement le personnage d’Alvin Straight et le rapport de l’homme à la nature.
Alvin Straight c’est ce vieil homme approchant les soixante-dix ans, têtu mais bienveillant qui se lance dans une quête qu’il sait d’avance être la dernière. Il sait ses défauts et les énoncent sans la moindre difficulté, faisant parfois le constat de sa propre vie. Et il avance, doucement, prenant le temps de se poser et de contempler les lumineux paysages qui s’offrent à lui. Il avance aux rythmes des confidences faites aux nombreuses personnes qu’il rencontrera lors de son périple, aux nombreuses entités parfois blessées par les épreuves de la vie, parfois joyeuses à en être insouciantes. Et c’est un personnage d’une humanité bouleversante qui se dévoile, toujours habité d’une certaine sagesse, il se déplace au gré de ses envies.
A l’aube d’un optimisme nouveau, Lynch crée une aventure lumineuse à la poésie et à la sobreieté remarquable. Richard Farnsworth emmène avec brio cette œuvre assez singulière qui nous laissera un sourire… Sans joie. Et même si d’accoutumée le cinéaste se complait dans l’ombre et dans les méandres d’esprits torturés, nous ne manquerons pas de rappeler que l’ombre ne peut exister sans la lumière et qu’ici Lynch le démontre de la plus belle des manières.
Le film marque l'esprit avant même d'avoir commencé, et par deux choses encore ! Tout d'abord le titre, qui est d'une simplicité étonnante et qui a l'immense mérite de ne pas être l'étiquette d'une oeuvre mais sa définition, telle qu'elle s'adresse avec honnêteté au spectateur. Le titre anglais est "The Straight Story" : "vraie" et "straight" ont tous deux l'avantage d'être des adjectifs à la sémantique très large, et tous leurs sens s'appliquent au film pour de vrai : l'histoire est vraie, touchante, authentique, humaine. Tout ce qu'on perd en français, c'est que "Straight" soit le nom de famille du personnage principal.
Quand à l'histoire, je suis obligé d'en témoigner à la première personne : je n'ai jamais vu d'histoire avec tant d'empathie et de compassion, à tel point que j'étais crispé par la crainte de voir apparaître un antagoniste, car la logique voulait qu'il y en ait un. Et c'est grâce à cette peur d'ailleurs que Lynch nous tient scotchés à nos sièges et nous fait les esclaves consentants de ce viol de l'esprit par tant de beauté, magnifiée par sa simplicité. Celle-ci triomphe en elle-même et pour elle-même, explose dans un hymne à l'Homme et à l'humanisme. En plus, le thème musical est vraiment beau. J'ai déjà dit "beau" mais l'oeuvre mérite bien que je m'abaisse à encore faire succéder ce mot à lui-même sans avoir plus rien à dire car nul discours ne pourrait rendre honneur à ce film. Allez, cinq étoiles !
Surement un re-visionnage pour moi, car le film a presque 25 ans, mais quel plaisir. Ce film de Lynch se savoure de la première à la dernière minute. C'est simple, sans fioriture, sans artifice, et ça fonctionne. C'est basé sur la vie simple d'un homme qui entreprend un voyage, son dernier peut-être pour faire la paix avec son frère. J'ai découvert R. Farnsworth dans son dernier rôle, je l'ai surement vu dans dans d'autres films auparavant mais ici, on ne peut pas manquer son interprétation de toute beauté. Il y a aussi S. Spacek dont le nom sonne familier. Et H. Dean Stanton. A voir. Et à revoir.
Dans la catégorie Road Movie, on avait déjà eu affaire aux fauteuils roulants avec lexpérimental Aaltra (2004), cette fois-ci, cest à bord dune tondeuse à gazon dans Une Histoire Vraie (1999), le neuvième film de David Lynch. Finit le fantastique ou la science-fiction, tels que Eraserhead (1976) ou encore Dune (1985), cette fois-ci, il nous fait découvrir les péripéties originales dun septuagénaire, qui lorsquil apprend que son frère, quil na pas vu depuis des années, vient davoir une attaque, décide de lui rendre visite à bord dune banale tondeuse, faute de pouvoir sy rendre en voiture, car il na pas de permis. Quittant lIowa pour celui du Wisconsin, il devra, malgré sa santé fragile, parcourir plus de six cent kilomètres pour aller le rejoindre. David Lynch, égale à lui-même, réalise là, un film poignant, tendre, lent, mais tellement captivant. Un film qui, comme son titre lindique, est adapté dune histoire vraie, nous faisant partager toutes les émotions ressentit par le personnage principal, interprété par le remarquable Richard Farnsworth. Une uvre forte et contemplatif à travers laquelle on restera marqué !
Un chef d'oeuvre de David Lynch. Une histoire authentique rempli de poésie. Richard Farnsworth nous livre le plus beau rôle de sa carrière. Sissy Spacek joue son meilleur rôle après Carrie au bal du diable.
Un OVNI dans la filmographie de David Lynch, loin de ses standards habituels abstraits et déjantés, qui m'a autant ému que "Elephant man". Entre anecdotes touchantes et réflexion philosophique sur la simplicité de la vie, quelque part entre "Nebraska" d'Alexander Payne et "Don't come knocking" de Wim Wenders, une petite perle humaniste qui fait un bien fou à la tête. Richard Farnsworth est exceptionnel, la musique envoûtante. Fort, profond, sublime.
Un film qui surprend dans la filmographie de David Lynch. Ici, pas d'immersion dans un univers sombre et onirique ; "Une histoire vraie", c'est une histoire à simple et étonnante, une histoire à la fois comme tant d'autres et insolite. La mise en scène est sobre (mais néanmoins superbe), le rythme est lent, la prestation du magnifique Richard Farnsworth toute en retenue ... mais pourtant, c'est sans doute l'un des films les plus émouvants de Lynch : c'est cette simplicité, cette sincérité absolue qui en fait une oeuvre si authentique émotionnellement. La dernière scène est sans doute la plus touchante, tant elle parvient à exprimer avec justesse et sobriété deux valeurs essentielles : le pardon et l'amour. "Une histoire vraie" a beau être occasionnellement pataud, il n'en reste pas moins un film d'une beauté très pure.
C'est à la fois du Lynch et de l'anti-Lynch. Quand Lynch fait du Lynch, c'est insupportable, et quand Lynch fait de l'anti-Lynch, ça n'est clairement pas génial, mais au moins il y a la volonté, de tirer de cette Amérique (qu'il aime pourtant tant tourner en dérision) un visage amical, ou alors un peu moins satirique et plus optimiste... Et heureusement, il y a dans cette "Histoire vraie" un poil plus de cet anti-Lynch, pas forcément très original, mais tellement moins esthétisant, écrasant et ironique.
Hymne à la vie et la fraternité, une histoire vraie est un film aussi simple qu'exceptionnel. Pourtant, David Lynch ne perd pas son caractère onirique et romanesque, tel INLAND EMPIRE ou encore le superbe Mulholland Drive. Mais il retrouve l'humanité propre à Elephant Man, qu'il transpose ici dans un climat faussement réaliste. Une histoire inoubliable.
The Straight Story, qui cache un petit jeu de mot dans son titre original (le titre faisant allusion au côté véridique de l'histoire mais aussi au nom de famille du personnage principal), est peut être bien le film le plus doux et le plus reposant que David Lynch puisse nous proposer ! J'adore ses films qui demande de la concentration, ses puzzles mentales toujours plus timbrés, ses films qui laissent transparaître au final beaucoup de noirceur sur la réalité humaine (Elephant Man, Lost Highways et Mulholand Drive pour ne citer que ceux que j'ai vu). Mais ici, je dois dire que ça serait plutôt l'inverse, à travers cette histoire vraie, Lynch nous offre un puissant voyage méditatif, jalonné par diverses et intenses rencontres, chacune enrichissantes à leurs manières. Par cette balade, Lynch nous montre qu'il peut aussi y avoir du bon en chacun d'entre nous. Mais on retrouve quand même sa patte à travers le perfectionnisme de la mise en scène. Côté casting, on ne peut que saluer la performance du Richard Farnsworth, qui sera d'ailleurs nommé au oscar pour ce sublime rôle et qui se suicidera malheureusement un an après la sortie du film. Sinon avec ça, on peut parler de la musique chez Lynch qui est obligatoirement magnifique et qui apporte toujours un soutien non-négligeable à l'imagerie. Et en même temps, il est de notoriété publique qu'on ne change pas une équipe qui gagne, c'est donc tout naturellement que Lynch a refait appel au service d'Angelo Badalamenti pour la composition et l'arrangement musicale (j'écoute le morceau "Laurens Walking" en boucle, ultra relaxant et envoutant). Tout ça pour dire - si vous le n'aviez pas compris c'est qu'il y a un problème quelque part - que je suis absolument fan !
250 miles de l’Iowa au Wisconsin via le fleuve Mississipi en… tondeuse à gazon ! Une parenthèse dans l’œuvre de David Lynch, un film apaisé, sobre, avec des acteurs convaincants (Richard Farnsworth, Sissy Spacek…), de belles images, la bonne musique d’Angelo Baldamantide et des scènes très réussies (l’autostoppeuse…). Du bon travail !
Beaucoup de personnes aiment ce film, ils doivent appartenir à une certaine mode aimant regarder pendant 3 heures un mec sur une tondeuse. Bon, il est vrai que le talent artistique de Lynch est remarquable, des paysages magnifiques, des acteurs luisant de sincérité et de talent,...Mais tout de même, depuis quand un film n'est appréciable que de part sa forme ? On s'ennuit, on s'endore, on se réveil en sursaut (il a arreté sa tondeuse) et on se rendort. Pourtant les films à rallonge ne me dérangent que très rarement, Barry Lyndon (S.K.), Aviator, 2001 Odyssée de l'espace(S.K.),... je ne m'embete pas une seule seconde, mais avec Une Histoire Vraie c'est une autre histoire on ne peut plus vraie! A déconseiller aux hypersomniaques (possible accentuation de leur maladie).
Un road-movie plein de bons sentiments, porté par ce vieil homme qui veut faire un voyage sur son tracteur pour aller voir son frère qu'il n'as pas vu depuis longtemps. Sobre, une mise en scène en finesse et de beaux paysages Mais un film un peu lent, inintéressant et qui s'étire en longueur. Un Lynch étrange. (c'est ironique de dire ça après avoir vu Inland Empire..)