Derniers Avis : Babycall - Page 8

J'ai beaucoup aimé ce film pour son ambiance angoissante, ses retournements et ses jeux d'acteurs qui font aller au fond de personnages vraiment réalistes, et plus particulièrement Noomi Rapace qui est vraiment géniale.

Une malédction (nordique ?) semble toucher ceux qui se prénomment Anders. On connaît depuis l'été 2011 le tristement célèbre Behring Breivik qui a massacré gratuitement des dizaines de personnes, notamment sur l'île d'Utoya. Et voilà maintenant ce petit garçon bien étrange dans ce film qui ne l'est pas moins. Ce qui n'empêche pas "Babycall" de susciter notre intérêt, même si on comprend assez vite où son auteur veut en venir. Ce parfum de mystère qu'il dégage en fait son principal atout, et malgré la facilité dans laquelle il tombe (son mode de narration étant finalement assez classique), ce thriller psychologique tient bien la route. Il convient de s'accrocher cependant, sa fin est légèrement... téléphonée.

Présenté au départ comme un simple drame familial, Babycall prend ensuite des chemins inattendus amenant une certaine confusion dans l’esprit des spectateurs. Difficile à partir de là de démêler le vrai du faux et on se laisse aisément mener par le bout du nez par une Noomi Rapace qu’on découvre dans tous les registres. L’intrigue entre progressivement dans le fantastique bien aidée aussi par son atmosphère très froide dommage que dans son déroulement l’histoire ne fasse pas davantage preuve de spontanéité pour nous emballer. Un thriller norvégien assez surprenant donc auquel je vous conseille de jeter un œil car un remake américain n’est pas à exclure dans les prochaines années !

C’est le type même de film où les auteurs se prennent à leur propre piège. A force d’accumuler les paradoxes, de jongler entre le réel et l’imaginaire et de brouiller les pistes, ils deviennent incapables de démêler leur écheveau. La principale faiblesse de "Babycall" est donc son final, qui n’offre qu’une solution peu convaincante aux mystères qui se sont accumulés depuis le début. A part ça, Pal Sletaune est un réalisateur compétent, sachant exploiter efficacement les espaces froids de la banlieue d’Oslo pour ménager le suspense. Noomi Rapace fait le boulot… Pas un grand film, mais on peut se laisser manipuler avec plaisir pendant une bonne heure – ce n’est déjà pas mal.

Babycall est donc une œuvre où tout se confond, et s’oppose en même temps. Frustrant, et attachant à la fois.
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Puisqu'il faut être pédant, on ne peut manquer d'évoquer le côté éminemment paradoxal de Babycall: ce qui y est invraisemblable est voué à être vérifié, ce qui parait banal à être déconstruit. Au cours de ce jeu de pistes qui mélange dans une sur-abondance maladroite faux indices et vrais cul-de-sac, on a tendance à se perdre. L'imprécision fatale du dénouement laisse le spectateur perplexe, dubatif quant à l'intérêt du film, qu,i malgré quelques apparats de film social, cache derrière sa mise en scène clinique et lumineusement aseptisée un vide aussi imposant que perturbant. Les réflexions sur la folie et l'aliénation sont, de fait, relayées au plan de gadgets à twist un peu encombrant désormais.

L'actrice principale offre une belle prestation. #spoiler Rien n'est caché au spectateur mais la mère ne discerne pas la réalité de ses visions. Et le vendeur aurait pu se rendre compte que les choses n'étaient pas normaux, toutefois il passe juste à côté. spoiler# L'histoire à beau toucher un sujet sensible il n'y a pas assez d'éléments perturbateurs pour qu'il soit vivant.

Une bonne surprise que ce petit film norvégien, dont l''atmosphère est réussie (et bien différente de celle d'un thriller fantastique à l'américaine, ce qui contribue à son charme) et prenante, les acteurs sont justes (qu'il s'agisse de Noomy Rapace, la Lisbeth du "Millenium" suédois, ou de son petit garçon), et la "paranoïa" de l'héroïne est contagieuse. Ses comportements sont curieux et sèment le doute quant à son équilibre psychologique, et il est difficile de discerner la réalité du fantasme névrotique. Difficile d'en dire plus sans spoiler. Le scénario navigue en eaux troubles et prend un malin plaisir à égarer les spectateurs. Un peu trop peut-être, et le film manque un peu de rigueur à ce niveau-là. Mais ça reste un thriller mental de qualité, sans gros effets mais qui baigne constamment dans un climat étrange et angoissant.

Film déroutant et bouleversant. Une Noomi Rapace comme on l'aime.

Dans la première demi-heure, l'histoire tarde à soutenir l'attention, puis on pénètre progressivement dans une atmosphère assez flippante, du moins perturbante. On entre alors franchement dans la vie desséchée, surprenante, de cette femme en proie à des manifestations étranges. Ça ne fait pas peur, là n'est pas le but, mais ça met le spectateur sous tension. Rêve ou vérité? Réalité ou illusion? Le film y répond, dans une mise en scène efficace, inventive et originale. BABYCALL (Babyphone) n'est pas un simple film sur une mère soucieuse de son enfant mais une véritable plongée dans un univers mental délirant aux contours mal définis. Noomi Rapace, inattendue et convaincante, campe Anna, une femme craintive et angoissée, qui semble perdre pied et glisser dans une palpable schizophrénie. Retranchée dans l'appartement d'un HLM glacial, Anna nous expose sa réalité, accrochée à Anders, son étrange petit garçon. Que dissimule la forêt de l'inconscient? Le cinéaste Pal Sletaune sème un malaise profond avec ce film qui s'inscrit dans la lignée de NEXT DOOR, en plus sobre et plus maîtrisé, et qui lui a valu un Grand Prix à Gérardmer. On peut néanmoins regretter que le récit souffre d'une certaine lenteur et que le suspense repose sur un brouillage volontaire parfois confus. Ce thriller aurait pu dépeindre des images mentales à la Hitchcock, le sujet s'y prêtant parfaitement, or l'effacement de l'accompagnement musical et la sobriété des effets (pas de plans-choc) signent le choix d'une progressivité plus psychologique dans l'effroi projeté. Babycall parvient tout de même à fausser les pistes de belle manière.

[...] Cette froidure segmentaire où tout t'isole et t'arrache au bonheur n'est pas aussi large que ta profonde solitude ; hélas [...]

Je n'ai pas eu besoin de chercher bien loin pour trouver un film meilleur que les Avengers. Ce Babycall, thriller norvégien salué à Gerardmer, s’annonçait comme un film glauque et oppressant qui ne pouvait pas nous laisser de marbre. Et c'est la cas, dés le début on se prend toute de suite d'affection pour cette jeune mère vivant seule avec son fils de 8 ans dans un appartement au 7ème étage d'un HLM.
Suivi par la DDASS, elle est terrorisé à l'idée que son ex-mari violent les retrouve et fasse du mal à son fils Anders qu'elle ne cesse de couver et de surprotéger. Anna semble constamment perdu, perturbée, craintive à tout contact extérieur, comme si elle était en permanence menaçait, elle redoute qu'on lui enlève son fils du jour au lendemain; l'affiche du film est tout à fait représentative à ce sujet. L'angoisse est constante et elle s'alimente au fur à mesure de plein de petits micro-événements, entre délires et paranoïa, faisant monter crescendo la pression jusqu'à un climax des plus déroutants ! Tout n'est pourtant pas que noir dans cette histoire, et quelques jolies moments viennent éclairer un peu la vie d'Anna comme sa rencontre avec le rassurant Helge qui aura le mérite de redonner le sourire et un peu d'espoir sur le visage d'Anna, même si c'est de façon très brève.
La star de Millénium est vraiment méconnaissable dans ce film et nous prouve une nouvelle fois l'étendue de son talent. En ce qui me concerne je la verrais maintenant de façon différente après avoir vu ce film qui nous fait vite oublier son rôle dans le Sherlock de Guy Ritchie. Même si on attend l'actrice suédoise maintenant avec impatience dans le rôle principal du Prometheus de Ridley Scott, je ne suis pas prêt d'oublier son personnage dans ce Babycall...

Babycall est un bien curieux thriller qui manipule le spectateur et brouille les pistes en un exercice de style tellement poussé qu’il nous détache de toute émotion. Anna est une mère fragilisée par d’anciennes violences conjugales qui élève seule son fils sous le contrôle des services sociaux. Isolement, paranoïa et situations anxiogènes sont le lot quotidien de la jeune femme dont l’esprit est en proie à une confusion totale et inextricable entre réalité, fantasme et terreur obsessionnelle. Cette trame assez tarabiscotée est le prétexte à un jeu narratif volontairement déstructuré, destiné à nous perdre dans un labyrinthe psychologique. À trop vouloir nous égarer les auteurs se perdent eux-mêmes et leur virtuosité nous laisse de marbre. Dommage car il disposait d’une actrice exceptionnelle en la personne de Noomi Rapace, l’inoubliable Lisbeth de la trilogie Millenium.

Un thriller assez classique, assez réussi dans la forme même si le scénario est quant à lui peu persuasif. Noomi Rapace avec son rôle de mère paranoïaque rythme le film au gré de ses sauts d’humeur et des relations qu’elle entretient avec son fils et avec son nouveau compagnon. Un sentiment de déjà vu dans un décor nordique.

On avait hâte de découvrir Babycall (2012) pour une seule et bonne raison, celle de retrouver Noomi Rapace dans un grand rôle (en tête d’affiche) après s’être fait révélée aux yeux du monde dans l’adaptation suédoise (2009) du best-seller Millenium. Sur le début, Pal Sletaune parvient à nous séduire avec une habille mise en scène et mise en abyme où l’on se retrouve plongé en plein cœur de la solitude d’une mère de famille qui vient de fuir son mari (violent), pour s’installer dans une barre HLM avec son fils. Constamment surveillé par la DDASS, la jeune mère trop protectrice semble cacher autre chose qu’une simple séparation. C’est bien là le problème, à force de trop vouloir en faire, le réalisateur ne parvient pas à maintenir un semblant de mystère crédible, les trop nombreuses fausses pistes ne font que nous embrouiller mais on devine rapidement le pot aux roses, si bien qu’à la fin, le twist final s’avère assez fade. C’est d’autant plus regrettable que la prestation de Noomi Rapace (en mère paranoïaque) et l’ambiance oppressante sont les grands atouts de ce drame (mollasson).