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    Intolérance
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    OSC4R _
    OSC4R _

    68 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 septembre 2022
    Considéré comme premier grand cinéaste américain et comme l’inventeur du découpage et du raccord, Griffith sort en 1916 Intolérance, en réponse à son précédant film, Naissance d’une Nation.

    Avec ça, c’est difficile d’être indulgent et de laisser passer les défauts « parce que c’est un vieux film ».

    Et donc oui c’est grandiose, hors du commun et monté avec précision et réflexion.

    Mais c’est long sur la fin, pas si lisible que ça, un peu indigeste et vraiment pas subtil.


    Et puis c’est louche quelqu’un qui répète autant qu’il est tolérant. C’est comme dire "Jsuis pas bourré" ou "Je suis pas raciste mais…"
    Charlotte28
    Charlotte28

    90 abonnés 1 728 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 octobre 2021
    Ambitionnant de lier quatre histoires distinctes par l'opposition entre intolérance ou intransigeance et amour ou bienveillance, le récit crée des liens parfois artificiels, porté par une utopie réflexive dont la sincérité après Naissance d'une Nation sera logiquement questionnée. Par ailleurs malgré un excellent casting, les destins des protagonistes émeuvent fort inégalement, bien que portés par une élégante musique. En outre, mémorables par leur humour, entre sarcasme et dérision, ainsi que leurs références historiques précises, les cartons se font également trop présents, ne permettant pas aux images de narrer ni de nous imprégner pleinement de l'intrigue. Un film à grand spectacle qui aurait bénéficié d'harmonieuses coupes...
    Chaîne 42
    Chaîne 42

    96 abonnés 2 926 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 avril 2021
    Un film bien trop long, on est à 20 ans des débuts du cinéma mais après au moins des dizaines de milliers de films courts et souvent assez peu intéressant on est là dans l'excès inverse. Pas de doute D.W. Griffith en tant que cinéaste était doué et fut un précurseur mais pas nécessairement bien inspiré dans tout les domaines. Intolérance marque une tournure dans sa vie même car il y a ici le meilleur et le pire ou l'inverse et au vu du film il n'est pas surprenant de lire que ce fut un fiasco à l'époque et que Griffith fut taxé de mégalomanie. Le film a des aspects plus délirants que posés mais en fait il est tellement long que l'on y trouve un peu de tout. Et c'est au final de l'excès qu'il en reste et qui a couté beaucoup à Griffith. La fin est sympa mais l'alternance irrégulière entre les 4 histoires vue comme géniale par certains est bien décousue. Il n'y a en fait que deux histoires vraiment développées et qui auraient chacune suffit à un film entier qui aurait pu avoir du succès et même marquer aussi séparément l'histoire du cinéma, ce sont : l'époque moderne: une dramaturgie sociale assez élaborée et la chute de Babylone en 539 av J.C.: un péplum historique imposant. Au lieu de cela on a un gros pavé relativement bavard (un comble) avec des encarts qui ont parfois une allure didactique un chouïa philosophique en tout cas plus que chrétien malgré des citations bibliques car l'histoire sur la passion du Christ est limitée à quelques scènes démonstratives et assez convenues avec un Jésus peu expressif et si cela donne une vue globale d'espérance à la fin cela reste aussi à avoir une allure plus convenue que convaincante. On voit mal que Griffith soit chrétien notamment dans les trois autres parties du film même s'il y a des formes de démiurgie, qui sont aussi le propre de la mégalomanie. La partie guerre de religion en France au XVIème est la partie la plus sordide du tout aussi réduite à quelques scènes qui donne des tenants et relate rapidement l'histoire d'un couple. La partie moderne est un réquisitoire contre les potentats qui exercent un pouvoir arrogant, hypocrite et malveillant qui ne conduit qu'à des conflits on est en 1916 et à de l'injustice vis à vis des gens simples. La partie babylonienne est un travail prétentieux historique sur les civilisations antiques avec des reconstitutions, en partie bien historique mais avec nécessairement des parti pris qui sont assez affirmés et détaillés ce qui montre que l'intérêt de Griffith pour cette partie du film était forte et même dérangeante dans son détail avec aussi pas mal de scènes assez crues: violentes et un peu indécentes. Il y a des raccourcis tel le principe d'intégrer une forme d'histoire de couple pour essayer de mettre en exergue l'amour mais c'est peu abouti, on voit cependant une forte présence féminine dans les personnages qui est intéressante car c'est une vue de l'histoire humaine qui en cela a de la consistance. La tradition judéo-chrétienne a trop souvent limité la part réelle des femmes, ce qui a conduit des aberrations, qui se sont inversées ces derniers temps, qu'au moins on a pas ici. Mais c'est aussi un trait qui dénote la mégalomanie de Griffith qui a des idées ambitieuses et opiniâtres, lorsque l'on regarde son film dans sa globalité et son contenu intentionnel celles-ci transparaissent même dans leur façons confuses. Ce que certains prennent pour du génie est un don pour la réalisation qui donne une cohérence toute personnelle qui n'en est pas moins avec des défauts qui ressortent grandement. C'est une oeuvre d'auteur dont le contenu est légitimement vu comme ambigüe et non comme un chef d'oeuvre, ce qui semble être bien le cas aussi de son autre film célébrissime Naissance d'une nation pendant à celui ci fait l'année précédente.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 décembre 2019
    L’intolérance racontée sous différentes ères, divers pays et civilisations, regardons ces quatre épisodes découpés se réunira en destin croisé, ils auront toujours un lien dans cette mise en scène muette à jamais gravé dans une stèle monument dédiée au cinéma noir et blanc, c’est un chef-d’œuvre époustouflant, émouvant et tellement beau.
    L’année suivante 1916 crée l’événement passé à contre-courant du polémiste réalisé en 1915, le réactionnaire naissance d’une nation américaine, une peur prophétique des droits civiques réalisés, soit un péril raciste rangé dans un tiroir au studio Hollywoodien pour nous dévoiler cette fresque à l’image du tableau qui bouge pendant 3h00 sans temps mort.

    On est captivé, impressionnante passion pour faire bouger le temps des scènes en horaire mise, accordons-lui la reconnaissance d’un bon travail de recherche servant pour le cours à l’école du cinéma, sous les traits d’une femme étalée ce scénario épisodique qui se fait dérober, impuissante face à des voleuses son bébé.
    On commence par le plus passionnant, l’éducative histoire du massacre de la sainte Barthélémy, une vue d’ensemble sur le règne de Charles IX agit sous la coupe de la reine de Medicis, monter à la tête les catholiques contre les protestants.

    C’était la guerre civile française du 16ème siècle des navigateurs conquérants évangélistes pieux chrétiens et huguenots, une bataille politique sur le trône pour les seigneurs sans honneurs, au prix de tant de sang versé dans cette magnifique tragédie historique.
    C’est remarquable voir admirable, on finit par s’incliner et n’oublions pas ses ailleurs films enregistrés pour la postérité, la chrétienté romaine représentée par la vie et mort de Jesus de Nazareth, influence biblique chaldéen, noce de Cana.

    Tout est relié dans cette région avant le Christ, sa venue naîtra soit préparée en fête symbolique, c’est le messie et ce n’est pas rien, alléluia...!! L’histoire rappelle celui des phallocrates et autres hypocrites de l’époque pré-jésuite païenne polythéiste.
    C’est de la culture intéressante, pas une blague à part, la condamnation à mort systématique d’un gréviste ayant incité au soulèvement populaire, une révolte en marche avant vers la révolution écrasée.

    C’est marquant, mouvementé, fort, intense, crucial, épuisant, incroyable, fabuleux, très juste à point nommé, au moment de l’exécution pendaison fin prête vienne la grâce inespérée, l’ordre du jour sera justice, l’innocence justifiée est épargnée.
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2018
    "Intolérance" est la réponse de D.W. Griffith à la réception houleuse du raciste "Naissance d'une nation", une contre-attaque mise en scène de façon monumentale. Le film raconte en quatre époques spoiler: (la chute de Babylone en - 539; la crucifixion du Christ; la Saint-Barthélemy; le contexte social américain au début du XXème siècle)
    la lutte entre l'intolérance et l'amour : le mélo et l'Histoire mêlés dans une fresque impressionnante, mais déséquilibrée car mensongère. Il y a, en effet, erreur sur la marchandise si l'on se réfère au synopsis puisque des quatre temps supposés, deux seulement sont véritablement traités, le massacre de 1572 et surtout la mort de Jésus étant abordés trop brièvement et donc de façon superficielle. Au fond, il n'est pas problématique de voir Griffith ne s'intéresser qu'à deux périodes; en revanche, il est gênant de le voir filmer – ou plutôt, faire semblant de s'intéresser – des scènes qui laissent le spectateur indifférent puisque ce dernier a depuis longtemps compris que l'enjeu était ailleurs. Qu'est-ce qui anime Griffith quand il filme Babylone et le drame d'un couple qui lui est contemporain ? Pour l'époque la plus ancienne, il s'agit avant tout de réaliser un grand film d'action, d'en mettre plein les yeux à travers des décors grandioses qui dégagent presque à eux seuls une intensité hors du commun. Plus que l'intolérance, c'est la sauvagerie des scènes de guerre qui l'emporte et donne l'impression de voir un monde (déjà) en train de s'effondrer; le caractère épique et immense de cette histoire s'oppose au minimalisme du contemporain, un mélo terrible où Griffith s'exerce à une critique sociale virulente. En se concentrant sur une poignée de personnages, le cinéaste déploie une ampleur folle où le suspense se joint au drame dans un gigantesque montage parallèle haletant et bouleversant. "Intolérance" laisse donc un goût d'inachevé à cause d'une écriture contestable mais nous emporte par sa mise en scène virtuose et moderne qui me convainc que Griffith, sans avoir vu ses mélodrames, est avant tout un grand cinéaste d'action.
    raphaelK
    raphaelK

    14 abonnés 401 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 octobre 2017
    ntolérance est présenté en septembre 1916, mais cette fois-ci, le succès est nettement moindre. Griffith venait de fonder avec Thomas H. Ince et Mack Sennett la firme Triangle. L'échec commercial du film en entraîne la chute. Intolérance n'en reste pas moins un film très admiré, en particulier en URSS, où il exerce une grande influence.
    this is my movies
    this is my movies

    617 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 mars 2017
    Véritable classique instantané signé par le père du cinéma moderne, ce film va encore plus loin dans la démesure et dans la maîtrise formelle que "Naissance d'une Nation". D.W. Griffith est bel et bien maître de son sujet, confirmant sa gestion exceptionnelle des scènes grandioses, aux (très) nombreux figurants tout comme son montage alterné devient fabuleux. Multipliant les défis techniques ahurissants (les travellings sont fabuleux), proposant des scènes de bataille hallucinantes, le film déploie une puissance peu commune pour affirmer haut et fort ses convictions humanistes qui rendent, encore aujourd'hui, son visionnage indispensable. Si le segment sur Jésus est plutôt court (parfois complètement absent de la narration durant de nombreuses séquences) et si le jeu des comédiens est toujours un peu trop outré, le film reste palpitant, passionnant et surtout prenant durant toute sa durée. Le final, véritable orgasme de cinéma, est encore aujourd'hui une véritable source d'inspiration pour les cinéastes et les préceptes visuels, les règles de montage et sa maîtrise de la narration font encore école aujourd'hui. Un classique indispensable, immortel et toujours aussi important. D'autres critiques sur
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    916 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 février 2017
    "Le combat de l'amour à travers les âges " dit le titre anglais.
    Le résultat est à la hauteur de ses ambitions. Un péplum gigantesque et fameux aux côtés d'un drame intime et flamboyant. Les histoires qui ont le même thème fourmillent de grandeur et de passion pour nous emmener vers un dénouement qui nous tient en haleine et multiplie les plans vertigineux en une formidable tension.
    C'est magnifique et les dernières images proposent une utopie sur le monde qu'on aimerait possible.
    Superbe.
    Wagnar
    Wagnar

    63 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 janvier 2017
    Devant la polémique que suscita Naissance d'une nation en raison de son contenu raciste, D.W Griffith décida de tourner en réponse une grande fresque historique contre l'intolérance. C'est ainsi qu'Intolérance vit le jour. La production du film exigea des moyens colossaux notamment pour la conception des décors de Babylone qui demeurèrent pendant longtemps les décors les plus coûteux de l'histoire du cinéma. Hélas, le film fut un échec et Griffith eut des dettes à payer jusqu'à la fin de ses jours. Toutefois, Intolérance marqua l'histoire du cinéma et exerça une grande influence sur les jeunes cinéastes russes dont Eisenstein. Pour parler de la qualité du film, Intolérance demeure une fresque impressionnante par sa beauté et son ampleur. Les scènes babyloniennes demeurent l'un des plus grands spectacles qu'Hollywood ait pu créer. Ce film peut être vu comme un chef-d'oeuvre du cinéma. Nul doute ne fait qu'il influença les grands péplums américains comme Quo Vadis ou Ben-Hur. Plaidoyer pour une société plus tolérante, c'est un film plus que jamais d'actualité.
    JKDZ29
    JKDZ29

    8 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 novembre 2014
    Le titre de ce film parle de lui-même. Il explore quatre évènements qui ont été au cœur de faits d'intolérance : la chute de Babylone provoquée par la trahison des adeptes de Baal, la trahison des pharisiens qui mène à la dénonciation et à la crucifixion de Jésus Christ, le massacre de la Saint-Barthélémy et des Huguenots commandité par Catherine de Médicis, et l'intolérance face à l'immoralité et à la grève au début du XXe siècle. Le thème est très classique, et n'a rien de révolutionnaire.

    Personnellement, j'ai du m'accrocher pour bien suivre et tenter d'entrer dans le film, ce que je n'ai jamais réellement réussi à faire. Ce n'est pas qu'il est mauvais, très loin de là, les moyens mis en œuvre sont colossaux, c'est l'une des premières grosses superproductions de l'histoire (1 750 000 dollars et 60 000 figurants, techniciens, ouvriers et acteurs quand même, ce n'est pas rien), et on le voit. Les décors sont magnifiques, la réalisation est moderne, et la bande son magnifique, avec une mention spéciale pour le thème principal qui est très puissant.

    Ce qui m'a freiné, c'est la longue mise en place des histoires, certes nécessaire pour se repérer et comprendre, mais je me suis perdu dans la succession des époques et tous les personnages mis en cause. J'ai fini par recoller les morceaux peu à peu (puis je suis un petit fou j'ai regardé avec les textes en VO, ça ne m'a pas aidé non plus), mais j'avais sans cesse ce petit goût amer qui restait. Néanmoins, comme je l'espérais, on débouche sur un final puissant mené tambour battant, avec le petit message philosophique classique et attendu, mais qui tombe bien quand l'Europe est alors plongée en pleine Première Guerre Mondiale. Peut-être devrai-je revoir ce film, et je n'en garderai pour le moment pas un souvenir impérissable, mais je suis content d'avoir pu le voir.
    Jipis
    Jipis

    32 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 juin 2014
    Le choix d’intolérance film intemporel servant de référence à la reconduite perpétuelle des évènements terrestres depuis des millénaires n’est pas innocent.

    Son contenu n’est qu’une monade historique dont les mêmes sujets sans cesse reproduits assurent la continuité d’un monde constamment entre conflits et accalmies dont les individus passent en permanence d’un statut de citoyen à celui de combattant.

    Le temps d’aimer et le temps de mourir en alternance dans un repos du guerrier toujours précaire.

    Intolérance est le visage caressant ou sanglant de notre identité dans l’histoire.
    Benjamin A
    Benjamin A

    647 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mars 2014
    Réalisé en partie pour répondre à ceux qui critiquèrent les propos politique de "Naissance d'une Nation", "Intolérance" s'avère être une œuvre majeur du cinéma et de son auteur. C'est une œuvre très ambitieuse et surement l'un des premiers "blockbuster" qui nous raconte "Le combat de l'amour à travers les siècles" à travers quatre histoires et époques différentes. Il y a une histoire de conflits entre Balthazar et Cyrius qui mènerons l'ancienne cité de Babylone à sa perte, sur fond de trahison et rejet du sectarisme religieux, une histoire moderne ou un homme est condamné à tort pour meurtre, une suite d'évènement sur la vie de Jésus et enfin le massacre de la Saint-Barthélemy. Le montage est ingénieux et malgré que les histoires ne succèdent pas, la narration est fluide et il arrive à introduire du suspense dans les histoires. Les reconstitutions sont gigantesques et n'ont pas grand chose à envier à des productions modernes, et ça fait même plus vrai que beaucoup de films surexposés aux effets numériques. On peut regretter qu'il tombe parfois dans un excès de sentimentalisme, mais qui ne dérange en rien le récit. Les histoires, si elles sont toutes bonne, sont assez inégal et pour ma part le passage a Babylone est exceptionnel et au dessus des autres (et le le massacre de Saint-Barthélemy est un peu sous-exploité). Les musiques sont géniales et apportent un vrai plus au récit. Le film a beau duré 3 heures, on ne s'ennuie pas si on rentre dedans (ce qui n'est pas non plus chose facile, on pourra aussi reprocher une non-restauration de l'image). Bref une belle oeuvre, elle date de 1915 mais n'aurait pas beaucoup de choses à envier à certaines grosses productions. Et c'est aussi une démonstration de force du génie de Griffith, que ce soit dans l'écriture du scénario, la direction d'acteur (comme dans Naissance d'une nation, c'est remarquable de ce point de vue), sa mise en scène, ses techniques (notamment lors des remarquables batailles de Babylone), la reconstitution ou encore le montage. Une très grande et belle œuvre, captivante et fascinante de bout en bout.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 27 septembre 2013
    J'aime beaucoup ce film qui mélange le péplum, le policier, le"cap et épée" avec bonheur. Bon, en muet, il n'est pas coton de comprendre qu'il s'agit d'un montage alterné à travers les siècles : Pendant qu'à cette époque à cet endroit, il se passait ceci. A cette autre époque dans cet autre endroit se passait pratiquement la même injustice. En gros, le film est construit ainsi. Pour ses moyens, ses innovations techniques, et aussi pour la sincérité de Griffith qui avait voulu s’amender maladroitement du racisme de "Naissance d'une Nation" (Le film date de 1915, le réalisateur est né en 1875 dans les états du sud, 10 ans après la Guerre de Sécession, il est probable que sa culture n'était pas calée comme la nôtre sur les abominations de l'esclavage) cette œuvre est très appréciable, sans pouvoir se mesurer à "Cabiria" ...
    Julien D
    Julien D

    1 101 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juillet 2013
    Suite à la polémique posée par la finalité raciste du très controversé Naissance d’une nation, David Wark Griffith a eu la bonne idée de réaliser un film qui combinerait quatre histoires, une fiction contemporaine et trois moments historiques, autour du thème des dégâts de l’intolérance. Ces quatre segments sont traités avec une importance différente; le principal, se passant en 1914, avait été ainsi tourné deux ans plus tôt pour constituer un film à part entière, mais il lui fut rajouter une reconstitution de la chute de Babylone, un chapitre impressionnant qui nécessitât le tournage le plus titanesque de l’époque. En parallèle à ces deux histoires, se juxtaposent les reconstitutions de la crucifixion du Christ et de la Saint Barthélémy, tous deux moins exploités, ainsi qu’un leitmotiv d'une mère faisant balancer le landau de son enfant. Le tout est mélangé dans un montage assez confus dont la rapidité d’alternance va lentement monter crescendo pour s'achever sur un final aussi lyrique qu'hyper rythmé, ce qui, sur sa longue durée saura perdre beaucoup de spectateurs. Ce processus expérimental était avant-gardiste mais encore trop mal exploité pour sublimer la morale qu’aurait davantage dégagée chaque histoire s’elle avait été traitée séparément, Intolérance forme un maelström narratif certes splendide mais dont la finalité reste embrouillée.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    224 abonnés 1 597 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 juin 2013
    Si l'on oublie la lourdeur démonstrative du propos général et le côté pompier et naïf du couplet final, il faut reconnaître les qualités de cette grande fresque historique et oeuvre phare du cinéma muet : réalisation spectaculaire et inventive (avec notamment une belle utilisation des filtres de couleur), décors monumentaux, gestion d'une multitude de figurants, montage haletant à la fin. Sur le plan narratif, la façon d'entremêler les histoires se révèle très moderne et permet de maintenir la curiosité du spectateur sur toute la durée du film (3 h). Ainsi, cette première superproduction made in USA demeure, aujourd'hui encore, impressionnante.
    L'histoire de sa réception est également très intéressante. Apprécié par la presse et par l'intelligentsia à sa sortie aux États-Unis, en 1916, le film ne fut pourtant pas compris par le public. En 1917, lors de l'entrée en guerre du pays, on le retira même de l'affiche, son message de paix et de fraternité étant jugé peu opportun. Idem en France. C'était une époque où il était de bon ton d'être belliqueux et où l'on censurait les oeuvres pacifistes... Intolérance ne fut exploité dans les salles françaises qu'en 1919. Mais sans l'épisode de la Saint-Barthélemy... Là encore, le public ne fut pas très emballé. On divisa alors le film en épisodes, projetés séparément. C'est La Chute de Babylone qui eut le plus de succès.
    Parmi les assistants de Griffith, on trouve de futurs grands réalisateurs : Van Dyke, Stroheim, Browning (qui apparaissent aussi à l'écran). On remarque également dans le casting, sans être crédités : King Vidor, Frank Borzage ou encore Douglas Fairbanks.
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