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    Song To Song
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    124 critiques spectateurs

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    selenie
    selenie

    5 437 abonnés 6 016 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 juillet 2017
    En fait on constate que Malick s'engonce de plus en plus dans un style très philosophico-pictural mais qui s'avère de plus en plus vain et vide de sens. Le fait que ces personnages travaillent dans le monde de la musique n'est qu'accessoire. Heureusement Malick reste un maitre, et en tous cas un maitre au sens inné de l'image avec un esthétique une fois de plus impressionnant de maitrise et de beauté. Ce film devient l'un des deux plus décevants du réalisateur et confirme que si le réalisateur-scénariste tourne de plus en plus, il devrait toutefois, peut-être, se remettre à ralentir...
    Site : Selenie
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 13 juillet 2017
    Tout d’abord, il faut (peut-être) reconnaître à Terrence Malick la difficulté de filmer des gens ridicules. Le casting de rêve qu’a choisi le réalisateur ne regroupe en effet que des personnages incapables d’aimer simplement, de vivre franchement, sans ambages et sans détours. Tous préfèrent se lamenter silencieusement. Malheureusement nous spectateurs, recevons l’écho fatiguant de leurs gémissements psalmodiés durant tout le film. De ces mots susurrés, nous retenons rien car ce sont des bavardages précaires, des palabres qui ne dictent jamais leur comportement ou encore des secrets trop insignifiants pour être révélés. Quand Ryan Gosling s’époumone de l’aveu évident de Rooney Mara (ne pas spoiler même une surprise ratée), le canadien a beau bien jouer la comédie, on frise tout de même le nanar.

    Auparavant, dans des récits narratifs analogues, Terrence Malick arrivait à tirer quelque chose de cette caméra indolente. Dans The Tree of life, Terrence Malick filme le souvenir, le retranscrit à merveille, dans La Ligne Rouge, le texan éclaire de l’intérieur la souffrance des hommes.
    Dans Song to song, il s’entête à nous souffler des paroles insignifiantes, des truismes, prononcés par des gens qui n’ont dans la vacuité de leur vie que cela à faire ; les pauvres ne travaillent jamais, ne font pas leurs courses à l’épicerie du coin, ne mangent donc pas non plus car ils préfèrent de loin déambuler, sourire, arrêter sourire et soliloquer durant. Ils le peuvent car de surcroit, où qu’ils soient, l’espace-temps n’existe pas. Le film n’est ici qu’une enfilade d’images qui pourraient être celles de publicités pour parfum de grands couturiers. On y retrouve tous les ingrédients : les beaux paysages cadrés alternent le plus souvent entre le luxe de maisons texanes et chouette nature texane. Sur la manière, tout le monde connait le procédé intimiste, le style mystique de Malick. On connaissait moins son obsession pour les piscines (en mauvais hommage à David Hockney) et les angles de pièces le plus souvent vitrées. Ces récidives deviennent à la longue assez angoissantes.

    Le film s’arrête parce que évidemment tout film a une fin, mais il pourrait durer quelques bonnes heures de plus, Terrence Malick, sans lassitude, n’y verrait aucun inconvénient tant il semble si peu se préoccuper du spectateur. Entre les spots de pub, surviennent ses plans qui s’apparentent aux films de vacances d’un mec à qui l’on vient d’offrir une caméra ou une goPro. Exemple, on voit tourbillonner l’onde d’un bassin, c’est rigolo, alors ni une ni deux on la filme, puis après tout, en y réfléchissant, ce minuscule tourbillon nous étonne tellement qu’on en vient également à le filmer sous l’eau.

    Le visionnage de ces navrantes histoires finit (très vite) par donner le tournis ; le ridicule ne tue jamais parait-il, pourtant un grand cinéaste est pour l’instant déclaré mort.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 15 juillet 2017
    Je n'ai jamais autant haï un réalisateur de ma vie. Je n'ai jamais autant regardé ma montre pendant un film. Un film d'une prétention incroyable, d'un ennui profond. En bref, je proposerai ce film à mon pire ennemi.
    Ah oui! Je ne vous parlerai pas de cette fin ridicule où Goslin se transforme en un des personnage des Village People histoire de faire trémousser ses fans.
    Quant à la beauté des images! C'est vrai que ce n'est pas flou, grande qualité.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 19 juillet 2017
    nul nul nul...j'ai quitté la salle après 30 longues minutes. Il se passe rien. Les personnages sont creux, inintéressants. La daube de l'année. Même Ryan Gosling ne m'a pas fait rester...
    Nicolas C.
    Nicolas C.

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 juillet 2017
    La vacuité... ou comment la création amène au nean. l'inexistence scénaristique saurait-elle s'effacer derrière une photographie magnifique ? Eh bien non, ma modeste vie, amputée des precieuses minutes volée par Terrence Malik gardera une cicatrice, celle-ci ne se refermera jamais autour du vide inconsistant que j'ai subi.
    Cette infernale épreuve, je ne la conseille à personne ; à moins de porter sur soi le poids de lourds péchés et de chercher à les expier, fuyez, fuyez loin, très loin de cette daube infâme !
    ce
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 14 août 2017
    Hm.. Difficile de ne pas redire ce qui a été dit par les gens ayant mis la même note. La photo est belle, mais c'est bien tout.
    La caméra mouvante m'a donné la nausée pendant une bonne partie du film.
    L'idée de faire un film sur des personnes et un milieu superficiels est plaisante, le problème est que cette superficialité déteint sur le film et ses protagonistes. Il n'y a aucune épaisseur. On vogue de cliché en cliché, le tout sur fond de voix off et musique d'ambiance.
    J'ai réellement eu l'impression d'être devant une pub de parfum de 2h.
    François K.
    François K.

    8 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 20 juillet 2017
    Prétencieux. Se veut moderne et poétique, on ne retient que l'ennui. Un Naufrage. Quel dommage quand on voit le casting de rêve
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 171 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 janvier 2018
    Avec des chefs d’œuvre tels que Les Moissons du Ciel, La Ligne Rouge ou encore Le Nouveau Monde, on a placé Terrence Malick parmi les plus grands du cinéma. Si de nombreux désaccords existent autour de The Tree of Live, nous sommes à peu près tous d’accord pour voir dans A la Merveille et Knight of Cups des défilés de stars qui tournent en rond et qui nous ennuient. Pour 2017, Terrence Malick se fou royalement de notre tête en nous imposant un clip musical au ralenti sans aucun intérêt. Pour vous dire, on adore Cate Blanchett, Nathalie Portman, Rooney Mara, Michael Fassbender et Ryan Gosling, mais que font-ils ici ? Se dandiner sans rien prouver. Encore un film comme ça et on vous ignore totalement Monsieur Malick
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Barry.L
    Barry.L

    20 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 août 2017
    Il y a véritablement deux Terrence Malick. D’abord, il y a le Malick d’autrefois, celui des ‘’Moissons du ciel’’ (1978) et de ‘’La ligne rouge’’ (1998). Apologie de la nature et de Dieu (les deux étant reliés), ce Malick adoptait toutefois une narration assez classique et, surtout, nous racontait une histoire. Ce Malick-là, autant dire qu’il était acclamé par le public et les critiques: les deux oeuvres citées précédemment sont considérées comme de grands films. Et puis il y a le Malick des années 2010. Toujours les mêmes thèmes explorés mais cette fois-ci avec une narration complètement fragmentée et une absence totale d’histoire. Cette cassure remonte à ‘’The Tree of Life’’ (2011, Palme d’or). C’est à partir de ce moment-là (et peut-être même un peu avant avec ‘’Le nouveau monde’’ en 2005) que les spectateurs (public comme critiques) se divisèrent. Génie métaphysique ou pseudo philosophie gonflée d’emphase? Poème visuel ou arnaque totale? Une chose est sûre: ‘’Song to song’’ est l’aboutissement de ce style certes difficile d’accès. Reconnaissons-le : ‘’Song to song’’ ne plaira probablement qu’à une infime partie du public. Il faut donc admettre que les arguments des détracteurs sont tout à fait admissibles et il est évident que ce film est déjà la cible de nombreuses personnes. En fait, c’est très simple : soit on rentre, soit on ne rentre pas dans cette oeuvre.

    L’histoire? Ne cherchez pas, il n’y en a pas. Malick nous plonge essentiellement dans les pensées d’une poignée de personnages vivant à Austin parmi lesquels deux chanteurs, Faye et BV (Rooney Mara, protagoniste central et Ryan Gosling), un magnat de l’industrie musical, Cook (Michael Fassbender) et une serveuse, Rhonda (Natalie Portman). Des protagonistes qui se cherchent, s’attirent, se rejoignent, se séparent…

    Les partis pris de Malick sont extrêmes. L’absence absolue d’histoire n’a d’égale que la rareté des dialogues. Le but de Malick est de nous faire entrer dans l’esprit des personnages. D’où un recours systématique à la voix off. Alors oui, ce procédé est ici peut-être excessif. Oui, Malick use d’aphorismes un peu lourd. Oui, le vide du scénario peut surprendre. Mais depuis combien de temps un film n’avait-il pas exploré autant l’intériorité de ses protagonistes? Cette voix off est celle de la mémoire et du souvenir. Ainsi, le film peut aller droit au coeur, tant les personnages existent et tant les personnages sont présents, physiquement et mentalement. Mentalement grâce au travail fait sur le son, et en particulier sur l’utilisation abondante de la voix off. Mais aussi physiquement grâce au corps des acteurs. En ce sens, le casting de Malick est, en toute simplicité, parfait. Le physique est le premier élément qui permet de reconnaître ces nombreux protagonistes (car il y a, en plus des principaux, pas mal de personnages ‘’annexes’’). Que ce soit avec la grâce des femmes (Mara et Portman, mais aussi Cate Blanchett et Bérénice Marlohe dans de jolies petits rôles) ou avec l’aspect félin des hommes (Ryan Gosling et Michael Fassbender), Malick organise une véritable chorégraphie des corps, en plus bien entendu de la chorégraphie des âmes. On notera en effet une grande attention accordé à la manière dont les protagonistes évoluent et se déplacent à l’intérieur du cadre. La direction scénique, le son, la voix off, la photo de l’incontournable Emmanuel Lubezki… une fois de plus, Malick préfère compter sur la perception et les sentiments du spectateurs. De toute façon, ce genre de cinéma est, depuis toujours, rejeté par une grande majorité du public, car jugé comme étant trop élitiste et ennuyeux. Normal, ‘’Song to song’’ n’est pas un film qu’on va voir comme ça, pour passer le temps : il faut être dans de bonnes conditions pour apprécier ce film.

    Pour autant, le film de Malick n’est pas le plus… extravagant de sa filmographie (pour les détracteurs de Malick, remplacez le mot ‘’extravagant’’ par ‘’abscons’’). Au contraire, avec cette oeuvre-ci, Malick redescend sur terre après le faux documentaire ‘’Voyage of time’’(2016) et se pose. Fini la création de l’univers, fini (surtout) l’appel à Dieu. Désormais, les hommes sont livrés à eux-mêmes et ne peuvent nouer des relations qu’entre eux. Et cela est inédit pour le cinéaste, qui explorait avant tout les rapports de l’homme vis-à-vis de Dieu. Dans ‘’The Tree of Life’’, une mère (Jessica Chastain) parvenait à faire le deuil d’un de ses fils, offrant celui-ci à Dieu. Que les anti-religieux s’apaisent : dans ‘’Song to song’’, la mort d’un des personnages centraux ne provoque que la plus profonde désolation (il n’est pas révélé dans cette critique l’identité du mort, donc ce n’est pas vraiment du spoil) Enfin, Malick est, encore plus que d’habitude, très attentif et soucieux pour ses protagonistes. Comme si l’absence de Dieu dans ‘’Song to song’’ oblige le cinéaste à s’intéresser d’avantage aux humains. Un point que les détracteurs ne contesteront jamais, encore moins dans ce film-ci : c’est l’amour que porte Malick pour ses héros. Et là ou Dieu était partout dans les films précédents, Malick s’adresse dans ‘’Song to song’’ aux hommes. Le voilà donc au plus près de l’espèce humaine. Et qu’est-ce que cela donne? Sans doute le film le plus intimiste mais curieusement aussi le plus universel de son metteur en scène. La beauté de ‘’Song to song’’ est d’explorer le moindre personnage, de voir comment celui-ci évolue, de voir comment il disparaît etc… Ce sont tous de poignantes personnes en quête d’amour, qui parfois s’effondrent comme dans les films de Wong Kar-Wai (on a d’ailleurs la même impression concernant le temps qui passe, comme si tout ce qui se déroule à l’écran est issu du passé, du souvenir…). Des humains dont certains sont odieux mais toujours profondément aimé par leur créateur. C’est le cas par exemple de Cook, égocentrique et carnassier qui finit, dans son immense demeure désormais vide, à être émouvant. Son vide est d’ailleurs sa punition. C’est d’ailleurs le vide que veulent éviter les personnages : amour (sexuel et sentimental), fête, musique, tout est bon pour donner un sens à leur vie. Pourtant, et malgré leurs divergences, tous les protagonistes finissent par ne former qu’une seule voix. A la fin de ‘’The Tree of Life’’, on voyait sur une étendue glacée, toutes les personnes qui peuplaient ce film. On s’attendrait presque (on le sent) à ce que ce plan se répète ici avec cette fois-ci ceux qui peuplent ‘’Song to song’’. C’est ainsi que le recours à la voix off se justifie doublement : elle donne de l’importance à n’importe quel personnage et nous fait comprendre que ce ne sont que les pensées évanescentes qui nous sont transmises.

    Nous voilà donc dans les songes de toute cette ribambelle de protagonistes. Si le film diffuse une beauté incontestable, il n’atteint pas les sommets que les vies rêvées peuvent procurer. Sommet occupé, pour l’instant, par ‘’Millenium Mambo’’ (Hou Hsiao-hsien, 2001). Il n’en reste pas moins un grand film grâce à sa plongée dans l’esprit et l’âme de ses héros. Malick gagne en abstraction de film en film de même qu’il perd (hélas) du soutien de film en film. Cependant, le prochain film du réalisateur, ‘’Radegund’’ semblera, être plus classique.
    Black-Night
    Black-Night

    167 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 juillet 2017
    Avis :
    Un film inclassable qui ne ressemble à aucun autres, le cinéaste américain fascine mais laisse parfois un peu sur le carreau. C'est ici un peu le cas. Etant depuis The Tree Of Life un fervent admirateur de Terrence Malick ses films et ses projets font toujours rêver et envie en ce qui me concerne, on les attend donc toujours au tournant.
    Ce film est difficilement descriptible où toutes les histoires se mélangent sur fond de concerts. L'histoire nous propose une sorte de triangle amoureux où l'on suit deux couples qui évoluent dans le monde de la musique à Austin, la capitale du Texas et qui vont voir leurs destins s'entrecroiser sur fond de rock, de passion et de trahison.
    Au final le rapport à la musique n'est pas aussi bien montrer que je l'aurais souhaité, il est traité mais presque d'une façon mineure par rapport au reste. Il n'y a pas de fil conducteur et il ne faut pas chercher à tout comprendre mais plutôt se laisser porter par la grâce des images et de la réalisation toujours si belle et si mystique du réalisateur. Il faut quand même reconnaître qu'il demande un certain effort au spectateur de se laisser aller face à ce qu'il nous propose et que malgré tout un certain ennui fait surface tant une certaine répétitivité se fait ressentir.
    Pour en revenir à la musique quand même, la BO est sublime comme dans toutes les œuvres de Malick et ici une fois encore très éclectique. Le film s'ouvre sur une séquence d'un festival de musique techno mais c'est bien le rock qui tient une place de choix dans la BO de ce film. D'ailleurs, la plupart des groupes ou artistes font une apparition dans ce long métrage. A côté de Black Lips, Iggy Pop, Lykke Li ou Thee Oh Sees, on retrouve aussi Patti Smith, qui a un rôle plus important. Du rock, certes, mais pas que. Dans la bande originale, place également à de la musique savante / classique / sacrée (Arvo Pärt, Ravel, Mahler, Saint-Saëns, Debussy) et de la musique polonaise (Wojciech Kilar, Zbigniew Preisner) qu'on aura déjà pu entendre dans ses œuvres précédentes. Tout cela histoire d'apporter une touche de mystique entre les séquences. Un mélange détonant mais qui fonctionne bien avec la beauté des images sur fond d'une romance singulière.
    Ensuite et je vais terminer sur le casting très riche absolument parfait avec Michael Fassbender, Ryan Gosling, Rooney Mara, Natalie Portman, Cate Blanchett, Linda Emond, Holly Hunter, Val Kilmer, Bérénice Marlohe, Tom Sturridge, Lykke Li chanteuse suédoise à qui l'on doit le titre très connu I Follow Rivers dont on entendra ici notamment plutôt le titre Love Out Of Lust y sont tous bons et Natalie Portman y rayonne de beauté.
    On y voit aussi les personnalités citées au-dessus dans leurs propres rôles comme Iggy Pop et Patti Smith mais dont cette dernière à un rôle plus important comme dit précèdemment.
    Pour finir c'est quand même rageant de savoir que Christian Bale, Benicio Del Toro, Haley Bennett, Boyd Holbrook, Trevante Rhodes ainsi que notamment le groupe Arcade Fire et quelques autres étaient au casting et que leurs scènes ont été coupées au montage.
    Loin de m'avoir pleinement conquis, l'œuvre reste une sorte de voyage musical qui nous fait traverser la vie comme dans un rêve de chanson en chanson.
    Ma note : 7.5/10 !
    Kiwi98
    Kiwi98

    242 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juillet 2017
    Avec ses deux derniers films, « À la Merveille » et « Knight of Cups », Terrence Malick a vu nombre de ses admirateurs lui tourner le dos. Poète en roue libre, le cinéaste texan n’offrait plus de grandes perspectives, jusqu’à ce que surgisse « Song to Song ». Là aussi, il y avait de quoi avoir peur. Casting de stars, environnement mondain, triangle amoureux… Autant dire que l’on connaissait d’avance la musique. Mais plus qu’« À la Merveille » et « Knight of Cups », « Song to Song » s’encre au sein d’une véritable peinture mystique et aérienne envahie par une mélancolie solaire. Il s’agit là autant d’une œuvre plastique que d’une œuvre musicale, totalement sensitive, subjective. À l’instar de « Voyage of Time », « Song to Song » n’est pas à considérer comme un film, mais comme une symphonie, où le silence n’est autre que le chef d’orchestre. En parlant de chef, Terrence Malick semble ici, plus qu’ailleurs, dialoguer avec son public, notamment en ayant recours à la voix-off, embrassant de nombreuses répliques parlantes, comme « Il vaut mieux une mauvaise expérience que pas d’expérience du tout ».

    Chez Malick, le bonheur développe une profonde nuance de mélancolie. Et « Song to Song » est le film illustrant le mieux cette nouvelle facette contemporaine du cinéaste. Style lyrique, vélocité, langage corporel, et enchainement d’expériences humaines filmées avec sensualité. Mais ici, nous retrouvons une dimension formelle essentielle : le vertige, des sentiments, de l’émotions, de l’esthétique. Ainsi, ce nouvel opus s’affranchit d’une connotation artificielle. Le postulat est pourtant très malickien : deux hommes, deux femmes, et d’infinies possibilités. Terrence Malick se montre d’emblée plus naturaliste, moins pompeux, et fait circuler le désir sur chacun de ses plans. Patchwork visuel lacrymal, « Song to Song » questionne l’identité, ainsi que l’âme de ses protagonistes. À ce titre, il faut saluer un casting imparable, filmé à la manière d’une osmose, mais aussi les apparitions galvanisantes d’Iggy Pop, Val Kilmer ou Patti Smith dans leur propre rôle.

    « Song to Song » s’impose comme la conclusion de cette trilogie des sens, signée par un Terrence Malick post-« The Tree of Life », et déjà ponctuée par « À la Merveille » et « Knight of Cups ». Si l’ont peut y recenser de nombreuses faiblesses, ces trois films ont pour mérite de s’afficher comme des laboratoires cinématographiques, davantage ouverts aux images qu’aux scénarios. Si les dernières œuvres de Terrence Malick reposent sur l’exaltation des sens, « Song to Song » parvient enfin à aller plus loin que la romance fumeuse, en proposant un impétueux voyage musical, sensitif et réflectif. Si Malick pousse son œuvre toujours plus loin dans l’abstraction, il évite ici de s’égarer, et laisse éclater toute la richesse de son talent en accouchant de ce long-métrage hypnotique opérant une autopsie en profondeur de l’amour, de la beauté et de la musique. Le cinéaste est arrivé un stade où il n’y a plus d’images, plus d’acteurs, plus de scénario, plus de dialogues. Seulement les sons, les émotions, les sensations. Bien sûr, « Song to Song » dispose de nombreux défauts, mais parvient à nous faire rassembler une kyrielle d’arguments amenant à la conclusion d’un grand film. Un film qui donne envie de cinéma, d’art, de musique, et tout simplement un film qui rend heureux. Love to Love.
    isakkk
    isakkk

    14 abonnés 193 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 août 2017
    Contrairement à ce que je pensais penser de ce film, j'ai été très touchée par ces personnages et je trouve que la voix off tant décriée est extrêmement juste, permettant d'être dans la tête d'un personnage et donnant à entendre/comprendre, les questionnements de chacun. Les actions ne sont pas toujours en phase avec les pensées et c'est ce hiatus qui est ainsi montré. Les acteurs sont un régal pour les yeux (tant ils sont beaux) et pour leur jeu fantastique, quel talent réuni ici, c'est magistral et un peu dur pour les seconds rôles qui donnent l'impression de surjouer face à de telles pointures.
    Le scénario est assez inexistant mais il importe peu, il est question de l'âme, du libre-arbitre, du destin... très fort !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 16 juillet 2017
    histoire de création très peu lisible pourquoi Terence Malik m'ennuie? Pourtant il y a des acteurs excellents ;les états d'âme d'une jeune arriviste ne m'ont pas convaincu
    Misaanthrope
    Misaanthrope

    2 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 juillet 2017
    Terrence Malik nous offre une poésie d'une beauté à couper le souffle. Les acteurs, formidables, offrent au film ce qu'il faut de violence et de douceur.
    Song to song essuie des critiques très négatives : il ne peut en effet pas plaire à tout le monde. Mais comme tous les chef-d'oeuvres, vous le détesterez ou il vous marquera pour longtemps.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    46 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2017
    Vu et avis le 30170713
    .-.-.-.
    Quelques qualités mais globalement inutilement obscur, esthétisant, superficiel. Désagréable mais intriguant quand même ce qui sauve mon évaluation.
    .-.-.-.
    La caméra à l épaule : comme tout réalisateur esthétisant, à mon avis il y a abus de la caméra à l épaule où autre grue articulée soit disant subjective. Pendant 90% du film on a droit à une image qui bouge dans un sens ou un autre. Heureusement la plupart des mouvements sont lents mais c est tellement fatiguant, lassant et convenu ...
    Même pour le début, cela me semble inutile. Je comprend bien l idée : on filme des rockers, faut que ca bouge - c est du public qui bouge. Puis lorsqu on n'a plus que les acteurs principaux : ca illustre le côté simple, bonne franquette. Mais en fait, c'est de la prétention de mise en scène pour épater le spectateur, j'avoue que ça a parfois marché avec moi,
    .-.-.-.
    De toute manière , on a probablement 80% du temps du film composé de séquences inférieures à 10s . Et peut être 0% de 30s ou plus. Forcé qu on ait l impression que ça bouge tout le temps. On a l impression d être abreuvé d images, quasiment jamais on ne peut entrer dans une scène. On a aussi peu de temps morts pour souffler. Les séquences les plus longues ont quand même des mouvements de caméra (ex le slow de bv et fraye ou les oiseaux migrateurs
    .-.-.-.
    De toute manière, il n y en a quasiment pas de scène au sens scène qui raconte quelque chose. Le film est principalement composé de voix off parfois (heureusement rarement) sans que je vois de lien entre image et son. Les voix off sont des pensées, la plupart du temps pragmatique, sans portée message ou explication. Song to song est comme du pointillisme, des petits trucs sans sens qui en prennent dans leur ensemble uniquement.
    .-.-.-.
    De toute manière, il y aurait eu du texte, cela n aurait probablement pas fonctionné, tellement le film est déconstruit. On passe d un personnage à un autre, d une époque a une autre, faussement sans cesse. Faussement : j ai vite compris avec la robe noir de Mara ouverte sur le côté, que l on n était pas dans un récit linéaire - on la revoit fermeture éclair toujours ouverte 3 tenues après la première fois. Mais j ai cru pendant plus d une demi heure que les images étaient vaguement linéaire, avec des petits retours arrières. En fait c est vraiment vaguement linéaire, mais vraiment vaguement. La preuve, on ne voit pas rhonda de tout le début du film, jusqu à ce que Cook la rencontre. Pareil pour Amanda.
    .-.-.-.
    De toute manière, le film ne tient quasiment aucune de ses promesses. Un chanteur, un producteur de musique, un environnement rock, song dans le titre, et question musique, les morceaux sont tellement courts, qu'on ne les remarque même pas. Les histoires d'amour ? Bof ! Pas vraiment convaincu, à moins qu'être amoureux ce soit tourner autour de l'autre en le regardant en l’effleurant du bout des doigts. Je caricature à peine comment on nous montre qu'ils sont amoureux. C'est plat et consensuel et peu me semble être montré pour le démontrer.
    .-.-.-.
    De toute manière, quels que soient les défauts du film, et il en a moult à mes yeux, cela n'en reste pas moins un film fascinant. C'est la magie de l'art, parfois, on apprécie ce qu'on déteste, et encore plus rarement, pour les mêmes raisons.
    .-.-.-.
    NB : environ 5/30 des spectateurs de ma salle sont partis en cours de film.
    Nb2 : lorsqu'on regarde la bande annonce et les extraits, on ne voit qu'une séquence qui fait 20 secondes dans l'extrait de la rencontre, mais avec des demis tours de caméra, on y voit aussi la technique de la pensée en voix off mélangée au son de la scène, les propos anodins échangés.
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