Derniers Avis : El Chino - Page 5

EL CHINO ressemble à une fable, d'une simplicité lumineuse, autour d'une situation absurde, savoureusement drôle. Il faut voir ce film en en sachant le moins possible, sous peine d'en gâcher le plaisir. Sebastián Borensztein, dont c'est ici le premier long métrage, offre une réalisation léchée à partir d'une trame simple, construite autour de l'idée d'un certain sens du non-sens, rejoignant la synchronicité jungienne. L'essentiel du récit se déroule dans le long de la rue ou dans la maison-échoppe d'un ferrailleur argentin. Les dialogues, limités par un barrage langagier majeur, occupent une place modeste, et un caractère répétitif imprègne l'ensemble. Cependant, on ne s'ennuie pas; le scénario sait enchaîner les petits événements, le ton général amuse et la relation avec le chinois se développe insensiblement, de manière assez saugrenue. La sobre beauté de l'image, de la musique, ainsi que la fluidité des scènes, toutes pertinentes, maintiennent l'attention. Certains aspects paraissent un peu lourds à avaler (l'amourette insistante, les couilles de taureau, le chinois qui ne retient pas un mot d'espagnol). Ca passe, juste. Un humour absurde et quelques clichés tendres traversent la petite histoire, soutenue par le jeu de Ricardo Darin (remarqué dans Dans Ses Yeux), qui incarne à la perfection ce personnage bourru, un peu cabossé, limite cynique mais digne et honorable. Construit autour de cet acteur, dans un rendu d'une grande finesse, très soigné, EL CHINO offre un joli moment de détente. Même s'il n'est ni renversant ni novateur, ses qualités propres le rendent attachant.

Très joli film, à la fois drôle et sérieux. Les acteurs sont très bons, avec beaucoup de finesse. À voir en VO bien sûr, surtout pour ceux qui comprennent et aiment l'espagnol.

"El Chino" a été le film argentin qui a rencontré le plus de succès dans son pays en 2011. Pour ce, il utilise un vieux coup qui marche toujours au box-office : l'histoire de deux hommes qui n'auraient jamais dû se rencontrer et qui vont pourtant s'ouvrir l'un à l'autre. Oui, le film n'évite pas certains lieux communs du genre, mais c'est pour mieux dépasser les limites de ce dernier. Le réalisateur Sebastian Borensztein a en effet compris ce que veut dire le terme "comédie dramatique" : un film avec des choses sérieuses prises au sérieux et des choses drôles traitées avec humour. Et il s'offre même le luxe de rire de choses sérieuses et de toucher le spectateur avec des choses drôles. Absurde et burlesque, "El Chino" n'élude pas les drames de son quincaillier solitaire et aigri et de son Chinois débarqué en Argentine sans parler un mot d'espagnol. Au final, qu'est-ce qui est le plus absurde : une vache qui tombe du ciel ou une énième guerre meurtrière ? La morale véhiculée par le film n'a rien de nouveau, mais difficile de ne pas être convaincu. Ricardo Darin, héraut du cinéma argentin, est au demeurant toujours aussi bon.

Ricardo Darin, considéré comme le George Clooney argentin, est toujours aussi bon, ici, dans le registre léger (mais touchant) d'une comédie… où comment un homme grincheux, solitaire, maniaque trouve un sens à sa vie, en aidant un Chinois perdu à buenos aires… on passe un bon moment, se disant que parfois des situations absurdes de la vie n'en sont pas moins la réalité ! un film tiré d'un fait divers insolite (qui arrive au Chinois au tout début)…;o)

Très beau petit film, léger et un brin poétique, qui n'est pas sans rappeler le cinéma de Tati, où l'humour surgit de l'observation des situations. Situations décalées et anecdotiques qui sont d'ailleurs au centre de l'intrigue, le personnage principal, un vieux célibataire bourru, collectionnant les faits divers tragico-comique. On passera sur les quelques plans d'effets spéciaux ratés pour ne retenir que du bon, à commencer par les acteurs, hyper expressifs sans en faire des tonnes, l'histoire, simple et touchante et bien menée, et l’atmosphère générale, qui nous fait quitter la salle avec un petit sourire de satisfaction. Tout simplement bien foutu et agréable.

courez voir ce film qui est une pure merveille, les deux acteurs principaux sont extraordinaires génial à faire connaître

Très drôle !!!!! Si vous aimez le cinéma argentin vous allez aimer ce film ! Histoire Très originale , des bons acteurs ! J'ai aimé !!!!!

Un film un peu lent à se mettre en place, mais l'histoire de cette rencontre entre 2 hommes 2 cultures 2 caractères que tout oppose ne nous laissent pas indifferent.

Ricardo Darin est le trésor du cinéma argentin. S'il était américain, il serait depuis longtemps une super mégastar. Capable de tout jouer -truand, ouvrier, homme politique-, dans n'importe quel registre, comique, tragique ou mélancolique. Dans El chino, il incarne un quincaillier célibataire, mal embouché, misanthrope et maniaque. Sa rencontre avec un chinois, surgi de nulle part, et dont il n'arrive pas à se débarrasser, changera t-il son vilain caractère ? Le film de Sebastian Borensztein se veut une petite fable humaniste (Un conte chinois selon le titre original), qui n'a d'autre ambition que de divertir. Mission accomplie, sans génie particulier, sans trop tomber non plus dans les clichés éculés, avec une bonne dose d'ironie désenchantée, un soupçon d'humour absurde et une touche d'émotion à peine perceptible, qui font mouche. C'est donc sans prétention, à voir pour l'immense Ricardo et le plaisir d'un Feel good Movie qui remplit son office avec une élégance discrète.

superbe film. Léger, aérien, plein d'humour et empreint d'une profonde humanité. Ricardo Darin est un très grand acteur qui donne de l'ampleur à son personnage de célibataire aigri. Les dialogues font mouche la luminosité est très belle, Ignacio Huang est touchant. A voir absolument

Après la vague du cinéma asiatique, on est dans la vague du cinéma d'auteur latino avec tous ses tocs, les personnages maniaques, solitaires, bizarroïdes, qui ont toujours une femme qui les aime en secret (ou presque) et qui changent à l'arrivée d'un élément perturbateur, c'est du déjà-vu cent mille fois mais bon...

A Buenos Aires, Roberto (Ricardo Darin), quincailler quinqua, recueille chez lui Jun (Ignacio Huang), un chinois à la recherche de son oncle et ne parlant pas un mot d'espagnol... Bon, disons le tout de suite, dans le genre "film où deux protagonistes sont obligés de vivre ensemble sans comprendre un traitre mot de ce que dit l'autre", on préfèrera sans hésiter "Duel dans le Pacifique" ! Baignant dans une ambiance gentille à la limite du cucul (sans trop y tomber, heureusement) et doté d'un humour absurde à la limite du surréalisme (sans vraiment s'y aventurer, malheureusement), "El Chino" est un film qui se laisse quand même regarder sans déplaisir.
A propos du tire, j'aimerais quand même bien une nouvelle fois avoir une explication des distributeurs qui, pour le marché français, nous traduisent un titre espagnol ("Un Cuento Chino") en espagnol ("El Chino", donc). Après le "Up in the Air" qui, en France, a conservé son titre anglais en perdant son "Up" il y a 2 ou 3 ans et après plein d'autres exemples tout aussi débiles qu'il serait trop long de détailler ici, non, vraiment, j'aimerais bien qu'ils nous disent une bonne fois pour toutes pourquoi ils se foutent autant des auteurs et prennent autant les spectateurs pour des cons.
Bon, ceci dit, revenons au film qui nous narre donc la rencontre de deux êtres que tout sépare (à commencer par la langue), jouets d'un destin tour à tour tragique ou facétieux. Car c'est bien le destin qui est le personnage principal du film. L'histoire est somme toute assez convenue et les personnages assez prévisibles. Ce qui n'empêche pas Ricardo Darin, qui va finir par incarner à lui tout seul le cinéma argentin, de nous faire un joli numéro de vieux garçon solitaire et bourru. Il n'est pas loin d'être le seul intérêt et la seule raison de se déplacer pour un film certes assez sympathique mais qui ne casse pas trois pattes à un canard (laqué).

La bande annonce laisse attendre un film totalement décalé et loufoque, alors que c'est un film sur un sujet plutôt sérieux, le destin. Il est traité avec humour et simplicité par le biais de la rencontre entre un vieux célibataire endurcit et un jeune veuf aventureux.
Les acteurs sont bons, le trio fonctionne mais le scénario est trop creux pour tenir la distance du long métrage sans ennui.
Bon courage pour voir El Chino il est très peu distribué !

Voici là une nouvelle surprise que nous envoie le cinéma argentin. Cette fois, c’est un étrange fait divers qui est adapté en un film, l’histoire d’un chinois arrivant à Buenos Aires et se faisant aidé par un autochtone lunatique. La rencontre pleine de hasards entre ces deux êtres solitaires devient rapidement une source d’émotions et de questions sur le sens de la vie (chance ou destin? Amour impossible ou refus de la vie à deux ?). Le rôle principal est tenu par Ricardo Darrin, sans doute le meilleur acteur sud-américain, qui nous avait peu habitués à des rôles aussi décalé que celui de ce quincailler replié sur lui-même. L’humour de ce long-métrage est déroutant, mêlant le burlesque et la légèreté, mais son rythme est inégal au point de risquer de sembler long par moments.

c'est un petit coup de coeur.....D'abord parce que je place Ricardo Darin au panthéon des acteurs et qu'ensuite le film sous une apparente simplicité révéle constamment des détails et une philosophie de la vie....C'est ça le grand cinéma, le film me rappelle les chefs d'oeuvre de Carlos Sorin, il nous régale par ses cadrages, sa musique discrète mais sentimentale, mais surtout par la présence des personnages et leur ancrage dans le présent réaliste de la vie...Ricardo Darin est un vieux garçon collectionneur de faits divers qu'il découpe dans le journal et qui tient une quincailerie ....Il se couche tous les jours à 23 heures précises, le film insiste sur ces détails leur donne du temps......Le film de façon extrémement plus modeste reprend la problématique de Magnolia de P T Anderson....la vie a t-elle un sens ou est elle une succession de hasards....Vaste débat....Il y a une histoire d'amour ordinaire, presqu'amicale, un chinois qui débarque à Buenos Aires et que le hasard conduit chez Ricardo Darin...les personnages sont simples et le film a cette force des silences laissés au spectateur pour appréhender les dialogues....Cela fonctionne, c'est argentin, c'est urbain mais calme, c'est un autre monde pleins de détails (l'avion en plastique dans la vieille Fiat 1500 en est un parmi tant d'autres) où l'on trouve du sens.....Bref j'ai adoré....