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Un visiteur
3,5
Publiée le 17 septembre 2012
Rubber avait dérouté un bon nombre de spectateurs lors de sa sortie. Pourtant, il n’était pas le premier film de Quentin Dupieux, après Nonfilm et Steak, mais il est peut-être celui qui a eu le plus de reconnaissance autant critique qu’institutionnel (il a participé à la Semaine de la Critique en 2010). Wrong se propose de s’inscrire dans cette continuité autant dans le parcours du film (ici, Sundance et Deauville) que dans sa structure même. La suite est par ici : http://critiqueconnection.wordpress.com/2012/09/17/wrong/
J'ai été touché, émerveillé, comme à l’époque où avec mes potes on regardait s'envoler les épaulards pourpres au dessus de nos sourcils alors que nous tentions de faire ce pauvre BBQ de branches de céleris aux ailes de libellules et aux airelles. On avait juste de l'imagination, on se foutait de tout, on était poète. Et on racontait de drôles d'histoires. C'était géant et beau comme ce film.
Ah la la ça c’est du Dupieux et du bon! Le film est intéressant et bien évidemment totalement absurde le film respire une mystérieuse énergie qui nous intrigue mais ça ne pourra pas plaire à tout le monde
C'est l'histoire d'un mec qui perd son chien. Dépité, il continue d'aller à son bureau alors qu'il s'est fait licencié il y a de cela trois mois. Et comme si ça ne suffisait pas, son jardinier lui annonce que son palmier s'est subitement transformé en sapin ! Le monde ne tourne plus rond...
On se demande ce qu'il peut bien y avoir dans le cerveau détraqué de Quentin Dupieux (déjà réalisateur de Steak et Rubber). Car proposer un récit tel que Wrong au cinéma relève du ridicule pour certains, du génie pour d'autres. Et à partir de ce postulat, chacun peut se faire sa propre interprétation. Le non-sens étant le maître mot de cette oeuvre, le cinéaste a peut-être voulu mettre en pièce de nombreux clichés (confort futile avec la plante, rêve de partir pour se redécouvrir soi-même, image de la femme au foyer, aller au travail pour conserver son identité) pour montrer que nos valeurs étaient fausses et nos comportements incohérents.
Nous assistons dans ce film à un festival d'absurdité (pluie dans les bureaux, grossesse qui ne dure qu'une journée, souvenirs fécales) qui parfois dévoile une grande inventivité. Mais ce délire créatif est justement ce qui peut faire décrocher le spectateur, d'autant plus que le récit est dans l'ensemble assez plat et soporifique. Certains personnages resteront dans les mémoires (Éric Judor en jardinier, tordant) alors que d'autres seront vraiment exagérés (le détective, notamment à la fin).
En bref, Wrong a le mérite d'être différent et de proposer quelque chose de neuf dans un paysage cinématographique habitué à nous faire voir des choses logiques et ordonnées. Du désordre parfois, ça peut avoir du bon.
Wrong est produit mystérieux, un délire sur l'amérique avec des gags répétitifs, tantôt qui font mouche, tantôt qui font flop. Malgré tout des plans magnifique, calculés... Le principe de l'absurde est présent, mais beaucoup de ces éléments ont besoin de décodeurs...
WRONG est un chef d'oeuvre d'un genre nouveau ! Un film drôle et surprenant ! Une expérience unique que je recommande à tous les amateurs de cinéma. Bravo à Quentin Dupieux.
Quentin Dupieux réalise un film une fois de plus totalement barré et surréaliste, il pleut des les bureaux, l'horloge affiche 7:60... Le problème c'est que l'approche du Dupieux trouve un peu ses limites, et qu'il fait du surréalisme pour faire du surréalisme... Sinon, j'aime beaucoup le travail sur l'ambiance, la lumière, qui donne une très belle atmosphère au film. J'ai regardé Wrong Cops en premier et j'ai franchement adoré, mais là même si j'ai beaucoup ri, je suis assez resté sur ma fin...
Après le culte « Steak » et le finalement plutôt moyen « Rubber », on pouvait craindre que l'absurde et le non-sens deviennent chez Dupieux une marque de fabrique un chouia répétitive et sans surprise. « Wrong » est bien un film de Quentin Dupieux, avec ces détails qui nous paraissent absurdes mais qui semblent être totalement anodins dans le monde abritant ses personnages. Pourtant, si le film prête souvent à sourire et à rire (les gags sont tour à tour empreints d'une certaine poésie, d'un surréalisme poussé ou bien encore d'une curieuse tendance scato), il serait erroné de n'y voir qu'une comédie de l'absurde. Il y a véritablement quelque chose d'assez pathétique dans le sort de Dolph, un homme qui refuse le changement sous toutes ses formes et qui craque véritablement lorsque son chien disparaît. Qui plus est, il y a étrangement une absence de cynisme dans « Wrong » : Dupieux ne juge pas ses personnages, il ne s'en moque pas non plus, il semble même avoir un certain attachement à leur égard. Si leur comportement nous paraît étrange, il est en revanche totalement logique dans leur monde, et « Wrong » n'est finalement que la peinture de la vie d'une petite banlieue pavillonnaire américaine fantasmée par un Français influencé par quantité de films et de séries (ce n'est sans doute pas un hasard si la majorité du casting est composée d'acteurs de télévision). « Wrong » est peut-être plus absurde que « Steak » et « Rubber » mais définitivement moins loufoque, plus sombre et de toute évidence doté d'une véritable profondeur.
"Wrong" est un petit délice de cinéma absurde. Mieux construit que le déroutant "Rubber" (qui n'était pas moins délicieux), le film s'articule autour de Dolph (Jack Plotnick totalement désarçonné, est excellent), à la recherche de son chien. C'est aussi simple que ça. Et cela suffit. La force majeure du film repose donc dans son absurdité (déjà bien présente dans "Rubber"): tous les personnages ont des comportements absurdes et acceptent l'absurdité des autres personnages, c'est au départ déroutant, mais cela se révèle vraiment prenant au fur et à mesure que le film avance. Si le film est absurde, Dupieux ne méprise pas pour autant sa construction, cohérente dans l'illogisme de sa trajectoire et celle des personnages (William Fichtner est parfait dans le rôle du robotique maitre Chang). L'image (esthétique du Canon 5D) est également très agréable à regarder et déploie une inhabituelle palette de couleurs. Cela fait plaisir de voir un film construit qui cherche sans cesse à se déconstruire, et c'est peut être aussi sa limite. Car Dupieux s'interdit tout dérapage et reste dans les bornes posées par sa cohérente absurdité. "Wrong" (cohérence même jusque dans son titre) est au final plus un petit plaisir qu'un grand film de cinéma, mais cela vaut largement le détour. Source: Plog Magazine, les Critiques des Ours http://lescritiquesdesours.blogspot.fr/2012/09/wrong.html
Ce film ne veut juste rien dire... et c'est ce qui est bon !!! Vraiment passé un bon moment, rappelle un peu l'univers de la série d'Eric Judor Platane (rooo si, quand mm un peu !)
Au fond, Dupieux se contente de partir de situations aberrantes, comme on lancerait les dés, puis de les développer avec une logique à toute épreuve jusqu'à ce qu'elles finissent pas s'assembler miraculeusement dans un ensemble cohérent.
Non désolé, je ne peux pas partager l'enthousiasme d'un grand nombre ici qui ont mis des notes bien au dessus de la moyenne parfois. Je m'attendais bien sûr à un nouveau film totalement barré de la part de Quentin "Mr Oizo" Dupieux mais là honnêtement il nous sert un véritable OCNI (objet cinématographique non identifié) vraiment pas plaisant à regarder. Plutôt ouvert en matière de ciné et de genre, je n'ai pas du tout accroché à ses nouveaux personnages qui ne savent pas vraiment pourquoi ils sont dans ce monde là, ni même à son univers qui repousse cette fois les limites dimensionnelles de l'absurdité. Un potentiel sans doute revendiqué mais qui franchement donne au final un film des plus ennuyeux qui n'a ni queue ni tête. Je suis déçu en fait car j'avais vraiment apprécié Rubber à qui j'avais attribué un 4 étoiles très méritée : l'idée de départ était très bonne et Quentin Dupieux avait su l'exploiter de façon aussi drôle que poétique...la présence à l'écran de Roxanne Mesquida n'enlevant rien à l'esthétique du film. La musique collait parfaitement à un comique de situation des plus original, le tout s'articulant sur un vrai fil directeur ce qui laissait le spectateur toujours en éveil. Dans Wrong, on se perd très vite : si certains crie au génie, je crierait plutôt à la facilité même si on reconnaîtra à Mr Oizo de véritables trouvailles visuelles. Le génie pour moi c'est tout simplement d'arriver par la seule force des images, de l'intrigue, des personnages, de la musique et de la mise en scène à captiver le téléspectateur pendant 1H30, à la faire frisonner, vibrer, rire, pleurer...Rien de tout cela ici malheureusement....Un bon point quand même pour Eric Judor qui est hilarant quoiqu'il arrive...
Les premières images léchées et "tendances" (typo vintage, lumière solaire qui semble venir de l'inspiration des clips du moment) laisse penser que l'on va assister à un film aussi barré qu'il est esthétique. Mais j'ai surtout attendu qu'il se passe quelque chose d'intéressant avant de me dire que Quentin Dupieux n'avait plus rien à dire, je ne parle pas du scénario puisque l'auteur prône ici la toute puissance d'images qui ne disent pas grand chose, mais à part sourire à deux, trois gags (qui se répètent tout le film avec insistance et lourdeur) il n'y a pas grand chose à retenir ici... Ok il n'y a pas de scénario qui se tient, les acteurs jouent mal car c'est voulu, on a compris, d'accord on est maso et on aime que Mr Dupieux nous fouette avec ses âneries... bon et maintenant? Il ne suffit pas de faire du "n'importe quoi" en permanence pour avoir quelque chose d'intéressant et "artistique". Enfin en tout cas certains critiques ont aimé ils y ont vu de la créativité et de la finesse... on se demande d'où ils sortent vu le nombre de sous-daubes encensées ces temps-ci (je parle d'Holy Motors qui est une arnaque cinématographique et un sommet de crétinerie prétentieux et bouffi, et Mme Solario qui paraît-il est un film qui a du mérite alors qu'on ne retiendra jamais ce film).