Avis : Babel - Page 2

Revoilà ce cher Monsieur Inarritu, ce spécialiste du "je cache mon vide scénaristique sous un montage parkinsonien et un découpage de l'histoire en flash back/retour vers le futur et autres polluants de l'histoire". Nouvelle trouvaille en date : la mondialisation ; histoire de faire voyager le spectateur, si ce n'est dans son imaginaire, au moins dans sa géographie. Malheureusement, ça ne marche toujours pas. Pour ceux qui s'attendent à être sur les fesses en découvrant le lien entre les différents lieux, attendez vous à être déçu. Il est médiocrissime. Bref, je n'adhère pas au cinéma de ce type. Pourtant, et c'est l'unique justification de mon étoile, les acteurs sont irréprochables et l'histoire au Maroc se suffirait presque à elle-même.

Ce film est pour moi une vraie déception, par rapport aux échos très positifs que j'avais reçu au préalable. On attache pas vraiment aux personnages, la mise en scène n'est pas mauvaise, mais il n'y a pas de passion ni d'envie de savoir ce qui va se passer.

L'entreprise est ambitieuse mais le résultat décevant, selon mois en tout cas.

Qu'est-ce que j'avais pas aimé ce film... Ouais 2 bons acteurs pas de soucis, mais réunis dans une histoire de leur côté, et un tas d'autres inconnus à côté. Certes ils jouent pas mal aussi mais l'intérêt retombe vite, séparés les stars auraient peut être plus porté le truc.
Bon après faut dire que le scénario et le rythme n'aident pas au regain d'investissement dans le visionnage. Avec toutes ces histoires c'est très haché, donc faut remettre l'intrigue de l'un et l'autre d'un coup, et en avoir envie. Je vois bien le lien que le réalisateur essaie de créer comme un fil conducteur, mais le fil est coupé, et le nœud final est mal fait, donc ça se détache, comme ça ne repose que là dessus l'ensemble est gâché.
Alors ok c'est bien de prendre des risques pour faire une trame pareille, et dénoncer le commerce des armes c'est pas fréquent, mais Lord of war le fait mieux. Là on s'endort, on s'ennuie et pour ma part, on n'a pas envie de le revoir car quand on sait la fin le film tombe vraiment à plat.

Oulala, ce film est d'une longueur et d'une lenteur insupportable (et sans que cela ne serve aux récits). J'ai attendu en vain que ça décolle mais finalement non. Les personnages sont inintéressants et l'exercice du scénario éclaté est super mal maîtrisé avec une jonction entre les pans de vie complètement tirée par les cheveux. Je croyais d'ailleurs qu'ont allait nous faire découvrir le lien entre ces différentes histoire progressivement avec quelques pistes envoyées au spectateur mais rien.. ça ne nous le dit qu'à la toute fin en fait. Remarque si on saurait le rapport entre ces tranches de vies plus tôt on lacherait le film directement vu la supercherie du truc... Je dirais bien que l'ensemble est inégal mais ça serait faux puisque j'ai trouvé tout ça sur un même pied d'égalité dans le genre useless et peu passionnant. Le parallélisme avec nos problèmes de société ne passe pas spécialement bien non plus. Je n'ai jamais compris où Iñárritu voulait en venir. La musique est bonne sinon, mais lassante à la longue. Un pétard mouillé pour moi.

Autant l'annoncer direct l'étoile c'est pour les 2 acteurs (Blanchet et Pitt) qui jouent plutôt bien, pas parfait mais bien, pour le reste...
Déjà le but du film ? Montrer qu'un petit évènement/fait divers même dans un pays éloigné peut avoir des répercussions in imaginées et lointaines ? Si oui alors on le voit que peu, c'est pas très clair, et la théorie du papillon d'autres films s'en sortent mieux, même l'effet papillon. Montrer la misère d'autres pays aux Américains ? S'ils avaient des vrais informations à la TV ce film n'aurait pas lieu d'être, mieux valait alors faire un pamphlet façon Moore.
Ensuite, la composition du film : tout ne tient que dans la fin, soit 5 minutes où presque tout est expliqué, enfin disons plutôt qu'on comprend presque tout dans la fin. Déjà le presque me dérange, après 2h30 de film, tout faire tenir en 5 minutes c'est du baclage. Résultat ? C'est chiant, long, peu clair, et surtout on ne pige pas tout, reste des zones d'ombre, du non expliqué, pourquoi ? Une suite ? pitié, pour faire cinoch indépendant ou intellectuel ? Re pitié, les films européens s'en sortent bien mieux là dessus, envoyez Valse avec Bachir aux USA alors.
Bref j'ai pas aimé pas grand chose, et voir ce film si bien noté tend à prouver qu'en ne mettant qu'un casting avec une histoire faussement intelligente suffit à "plaire" à la plupart qui se pense alors grand amateur de cinéma, voir connaisseur.

Plusieurs histoires qui se croisent aux quatre coins du monde, plusieurs civilisations, des acteurs qui jouent subtilement que ce soit les acteurs super connus ou non, un film très bien interprété. Un bon moment.

A voir, c'est évident !
"Babel"
de Alejandro Gonzalez Inarritu

Et encore un film de Cannes 2006 qui n'aurait pas usurpé la palme dor. Il a dû se contenter du prix de la mise en scène, la moindre des choses. "Babel" est le 3ème volet d'une trilogie entamée par le réalisateur mexicain Alejandro Gonzalez Inarritu avec "Amours Chiennes" et poursuivi avec "21 grammes". Comme les deux autres, le scénario a été écrit par Guillermo Arriaga et, comme les deux autres, il s'agit de plusieurs histoires ayant des points en commun. Après Sean Penn dans "21 grammes", on retrouve une grande vedette dans un rôle principal : Bratt Pitt. Egalement Cate Blanchett et Gael Garcia Bernal. Une histoire de coup de fusil tiré par deux petits bergers marocains a des répercusions en Californie, au Mexique et au Japon. La partie japonaise est la moins intéressante et le film aurait gagné à y perdre un bon quart d'heure. En particulier une scène dans une boite de nuit qui plombe le film pendant près de 10 minutes. Toutefois, malgré cette faiblesse japonaise, "Babel" prouve une fois de plus le grand talent du duo Inarritu/Arriaga. A voir !

Après "Amours chiennes" et "21 grammes", Alejandro González Iñárritu conclue sa trilogie thématique avec "Babel", film choral typique. Dans ce dernier, le cinéaste tisse un scénario intelligent en entrecroisant plusieurs histoires se déroulant sur trois continents et qui sont liées d'une manière ou d'une autre. C'est à partir d'un fil rouge narratif que s'amorce différents drames humains.
Passionnant d'un bout à l'autre, "Babel" véhicule ce qu'il faut d'émotions pour rendre ces histoires touchantes sans en faire des tonnes. Chaque personnage possède sa propre psychologie, travaillée et profonde, qui soulève des questionnements particuliers mais aussi généraux. Le message humaniste véhiculé par le cinéaste est subtilement développé et son universalité concerne tout un chacun.
Un beau film qui montre une nouvelle fois le talent d'Iñárritu mais aussi de son scénariste, Guillermo Arriaga.

Une copie du film "Collision" mais à la sauce "WorldWide" avec en bonus d'interminables longueurs et un scénario ultra mince.
L’intérêt de ce genre de film, c'est les recoupements entre les différentes histoires ... le problème de ce film ? Ces recoupements sont bidons dans le genre une vieille photo ... Preferez Collision à cette mauvaise copie.

Le réalisateur arrive avec une simplicité et un brio incroyable à mélanger les genres, les lieux, les espaces temps, les personnages, les cultures, les rythmes, les ambiances, les tons, les thèmes et les enjeux avec une fluidité déconcertante! les messages sont nombreux, certains passages sont puissants, le montage est grandiose et la direction artistique est épatante! Quatres histoires différentes, des liens innantendues, des conclusions calmes, propres et prenantes, un aspect social et politique bien présent pour une claque cinématographique bien venue! "Babel" réussit le tour de force de nous faire intéresser à ces quatres histoires de manière équitable, à nous prendre d'empathie pour tous les personnages, et nous montrer des effets de style comme la séquence dans la boite de nuit avec la jeune fille sourde et ce passage du sond au silence répété, qui nous permet une immersion rare! Florilège de qualité Inaritú est un grand!

https://www.cineserie.com/tv-vod/babel-sur-amazon-prime-video-alejandro-gonzalez-inarritu-a-ete-poursuivi-par-la-police-japonaise-3794487/

https://www.cineserie.com/news/cinema/babel-dou-vient-le-titre-du-film-dalejandro-gonzalez-inarritu-5404033/

Une variation sur l effet papillon. On suit plusieurs histoires d un bout à l autre de la planète dans un monde globalisé ou tout le monde semble lié mais où chacun vit sa propre histoire. Du coup, tout les passages de ce Babel ne se valent pas. Si j ai franchement aimé les scènes avec la jeune sourde à Tokyo, j ai beaucoup moins accroché les parties avec la nounou mexicaine. Dans ce film chorale tous les acteurs sont au diapason, il y a des moments d une grande beauté, mais le film est par moment trop contemplatif et l ennui pointe par moment le bout de son nez. Surtout que si la dissertation et rédigée avec brio la conclusion paraît bien creuse.

Avec son canevas d'une complexité poussée et proprement hallucinante, peut-être le film d'Inarritu qui m'a le moins touché mais qui m'a plutôt emballé par la richesse de sa mise en scène à l'image de "Magnolia" de P.T. Anderson ou "Short cuts" de Robert Altman. Un casting imposant, des acteurs en forme. Une belle sensation.

Innaritu parvient à faire tenir son histoire éclatée avec une certaine maestria. Le sujet est intéressant et développé avec soin, même si l'on saisit très rapidement les fils de l'intrigue et que rien ne surprendra vraiment. Ou comment un geste généreux peut entraîner autant de tourments pour des personnes dont les destins ne se croiseront jamais: c'est en substance le thème du film. Bien sûr, quelques séquences sentent un peu le remplissage à plein nez, mais les acteurs délivrent dans l'ensemble une prestation de bonne facture, avec une mention pour les enfants marocains. Intéressant et à voir.

Du Maroc au Mexique, en passant par la ville de Tokyo, des fragments de vies sont unis les uns avec les autres par un incident aussi tragique qu’involontairement inconscient. Au-delà de son intensité et de la force émotionnelle qui lui est donnée, seule l’adolescente sourde-muette en pleine crise et en recherche de repères, sort légèrement de ce trait d’union. « Babel » est un puzzle dramatique et humain magnifiquement mise en scène par Alejandro González Iñárritu, où la plupart des rôles, qu’ils soient interprétés par de parfaits inconnus ou des acteurs confirmés (Brad Pitt, Cate Blanchett, Gael Garcia Bernal), sont véritablement poignants. Un beau film choral intéressant, mais qui souffre, malgré ces indéniables qualités, de quelques longueurs et laisse certaines questions en suspens.