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jroux86
6 abonnés
43 critiques
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4,0
Publiée le 31 décembre 2020
Avec style et audace, au cœur de la nuit parisienne, Klotz fait des tourments de la jeunesse une fantasmagorie envoûtante, rimbaldienne. Du côté des audaces, citons pêle-mêle : la magnifique bande-son électro tout en distorsion de voix et de sons, les lumières qui émaillent la nuit parisienne, la postsynchronisation des dialogues dans la boîte de nuit, la façon "littéraire" de parler des personnages, le choix d’acteurs non-professionnels, la récitation inattendue de poèmes au milieu des scènes, la durée du film (à peine plus d’une heure)… Toutes ces belles idées contribuent à créer une atmosphère envoûtante, étrange, à la lisière du fantastique : l’aube d’une existence où tout est possible. Certains critiques soulignent la vacuité du propos. Les quelques errements du scénario (rappelons que c’est le premier film d’Héléna Klotz) peuvent effectivement frustrer et la sophistication de la mise en scène prend le risque d’accentuer l’effet de vide de ce vagabondage poétique. Mais il s’en dégage au final un romantisme singulier et touchant dans lequel chacun des personnages cherche peut-être à "voir" dans le sens donné par Rimbaud (cité dans ce film et référence évidente) et qui fait du poète un "voyant" par "un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens". L’Âge atomique est bel et bien ce trouble des sens, que l’on peut trouver fascinant ou agaçant.
3 410 abonnés
18 103 critiques
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3,5
Publiée le 25 octobre 2020
Ce n'est pas un film basé sur l'intrigue. C'est un aperçu de la vie de deux adolescents de la banlieue parisienne. Victor et Rainer vont dans une boîte de nuit à Paris fuyant peut-être leur vie mais ils découvrent qu'une telle évasion ne suffit pas. Le film décrit très bien à quoi ressemble l'adolescence dans les grandes villes modernes. Où les enfants de parents de classe moyenne ou inférieure errent la nuit sans trop de choses à faire. Le film utilise la poésie comme un autre moyen pour les personnages de s'exprimer. La musique joue un grand rôle dans la création de la bonne atmosphère pour les scènes. L'âge atomique est un bon film à voir les yeux grands ouverts...
Un format paresseux de 68 minutes qui étale ses longs moments de silence pour combler le vide d'une inspiration qui semble penser que deux ou trois anecdotes vécues peuvent constituer un véritable film. Pour faire court, beaucoup de prétention et d'artifices pour pas grand-chose à dire.
"L'age atomique" est un film avec une réelle atmosphère notamment dû à sa bande son hypnotisant. Un long métrage moderne qui souffre néanmoins d'une deuxième partie en manque d'inspiration. Dommage, on se dit ça aurait pu être tellement mieux!
Un façon originale de scruter l'âme adolescente dans ce parcours aux nombreux écueils dont la cinéaste aura su s'affranchir. Esthétiques comme atmosphères très bien rendues pour un film pratiquement exempt lumière naturelle. Des portraits dignes de tableaux de maîtres de comédiens ne laissant jamais leurs expressions entamer leurs mots. Des longueurs bienvenues à servir un découpage pour le moins "acrobatique". Mon seul regret sera un film trop court par des ellipses mal amenées pour ce modèle de tragédie inversée. Une dernière remarque, les adultes risquent d'en sortir avec un avis trop tranché et les ados de s'y ennuyer mais, soyez-en sûr, il ne laissera jamais personne indifférent. Bref, beau film à voir absolument.
D'une prétention épouvantable, des dialogues insipides et ridicules et un jeu d'acteurs glacial... Voilà ce que je retiens de ce "film" qui pourtant m'avait bien intrigué.
On a l'impression que la réalisatrice a créé ce film pour l'"élite" parisienne qui bien sûr trouvera cette oeuvre absolument déconcertante mais tellement géniale....
Une étoile solitaire vomit quelques notes sur le trottoir, deux astres légèrement ivres les saisissent au vol, abasourdis; assourdissante envie d'exister , de poser leurs mains sur un corps frémissant, vivant. Le cadre est sombre, les êtres stellaires : brève et essentielle, tel est le trait de leur existence, fusée rougeâtre qui transperce la raison, errance totale d'un bout à l'autre de l'univers, leur arme? les mots, bien assemblés, les mots qui blessent et qui rassurent, les mots qui plongent en un murmure au fond de l'âme, les mots qui se dispersent, capables de transformer un amas de béton en bruyère, petite giclure de désespoir au coin des yeux, les mots enfin, que personne ne prononce avant l'aurore, les mots encerclés d'Or, les mots sur lesquels on se couche, tremblant de rage, une cigarette éteinte à la bouche...
Le film mélange le pire et le meilleur. Le meilleur lorsqu'on est dans une atmosphère toute particulière, un visuel assez génial, entre cette ambiance nocturne, ces néons (la première partie du film est assez réussie de ce côté là). La réalisatrice parvient vraiment à donner quelque chose, à provoquer une marque à son film, à l'éloigner des sentiers battus. Et rien que pour ça, le film vaut le coup d'oeil. Par contre, en terme de dialogues, on frise trop souvent le néant. Comment font les acteurs pour garder leur sérieux en sortant des conneries énormes avec un ton on ne peut plus dramatique. Ca frise le ridicule, c'est très gênant par moment de voir un film avec des qualités visuelles complètement gachés par un aspect hyper rigide qui fait sortir le film de toute réalité possible. Bref, un petit ratage.
Petit film reussi. Nouvelle realisatrice qui fait un tres bon debut. L'atmosphere,les paysage et le fond est respectable a travers une simple histoire entre 2 adolescent qui exprime tres bien le mal de vivre contemporain. Musique reussi aussi.
Les critiques professionnels sont déconcertants.L'histoire entourant le film vaut peut être qu'il soit ainsi encensé,mais il ne résiste pas au visionnage. Bien que très court , le film m'a semblé duré une éternité tellement je m'y suis ennuyé.Le film,comme les acteurs sont sans émotions crédibles et l'histoire .......bref à oublier.
Bon nombre de spectateurs jugent un film d'après son histoire, considérant qu'il nécessite un objectif. Je peux comprendre ce point de vue mais d'après moi le cinéma est avant tout affaire d'émotions. Émotion qui traverse les images et qui se vit. Certes ce film n'est pas classique, certains dialogues apparaissent décalés, des plans anecdotiques... Il ne traite pas d'un sujet exhaustivement, (ou alors je ne l'ai pas vécu comme tel) mais décrit un passage, un instant et ce avec finesse dans les images, envoûtement dans la musique et poésie dans les vers. Comme une bulle où on plongerait un instant pour y ressortir une heure plus tard. Les personnages peuvent sembler superficiels, mais ils paraissent finalement guides de cette nuit parisienne décrite par la réalisatrice, ils sont le regard que l'on pose. Ils transmettent une énergie révoltée et désinvolte (joute verbale entre Victor et Théo tournant à l'affrontement de conceptions de la vie). Car l'âge décrit erre et agit, se perd et se retrouve. Il est en perpétuel mouvement, indécis et changeant. Cherchant le sublime mais y trouvant la vie.
Dense et vide, calme et mouvementé, mitigé. Ce film est la définition même de l'adolescence, il effleure à peine les thèmes de l'amour et de l'amitié, mais pose sur eux un regard d'une lucidité apeurante.
Titre attirant et début du film intriguant. Pourtant, le réalisateur à choisit d'effacer le côté brut/ ''humain'' (très absent) de la vie, pour mettre clairement en avant, l'esthétique (Paris la nuit, les travelling à l'horizon, les jeux de lumière dans la boîte de nuit, récitation de vers) ce qui rend ce film superficiel, ainsi que peu crédible. Film vite ininterressant, prétentieux, mais sans émotions.