Avis sur Quai d'Orsay

"Quai d'Orsay" de Bertrand Tavernier, est mené tambour battant grâce à un Thierry Lhermitte qui pète la forme à nous donner le tournis comme à ses propres conseillers et collaborateurs !
Que rythme, quelle énergie dégagé par ce film à l'image du personnage principal en la personne du ministre des affaires étrangères...
C'est sous l'angle de la considération pour leur supérieur comme celui de l'étude des rapports entre les uns et les autres, que ce film est passionnant d'autant plus que les attentes et désirs de ce haut fonctionnaire ne sont pas simples à décrypter !
On est sans doute dans la satire du monde politique et en même temps pas si éloigné d'une certaine vérité qui montre bien le côté fantasque et très exigeant de ce personnage sans aucun doute brillant et difficilement inaccessible...
On remarquera que chaque collaborateur a sa façon bien à lui d'appréhender les difficultés en réagissant différemment au travail demandé et aux tâches qui lui sont confiées.
Toute cette bande de comédiens s'en tire plutôt haut la main et rend très crédible ce microcosme où le pourquoi et le comment sont loin d'être évidents.
Après quelques autres réalisations sur le pouvoir et la politique, ce dernier opus (adapté de la BD du même nom), dans son genre complète bien la série en apportant sa petite touche bien à lui, c'est à dire ici celle de la langue et plus exactement du langage !

Si on fait abstraction du côté parodique parfois lourd, Quai d’Orsay nous livre un regard sans complaisance sur le monde politique dans une comédie bien écrite, juste, parfaitement rythmée, jouée par des acteurs d’une tessiture parfaite et le tout accompagné une musique pleine d’entrain.

Enfin une adaptation de BD totalement réussie ! J'ai un peu hésité entre 4,5 et 5 étoiles pour ce film qui décrit de manière extrêmement féroce le monde et l'ambiance d'un des ministères les plus prestigieux : les affaires étrangères. C'est très drôle, avec des situations, des mimiques et des dialogues fabuleux. Les acteurs sont vraiment formidables, avec, bien sûr une mention spéciale à Thierry Lhermitte dans le rôle d'un ministre (qui, sans nul doute, n'est autre qu'une parodie de Dominique de Villepin), mais aussi à Niels Arestrup qui joue le rôle d'un chef de cabinet d'un calme et d'une placidité sans faille, capable d'endiguer la fougue et les débordements d'énergie de son ministre... Il est tordant. A en croire le film, le chaos le plus complet règne entre les murs de ce ministère, même si, en fin de compte, l'image qui en ressort semble excellente (cf. le discours final au Conseil de sécurité de l'ONU, dont la préparation a été totalement anarchique). J'espère très sincèrement que ceci n'est que de la fiction et que la réalité est un tantinet plus sérieuse. La question reste néanmoins posée...

Quai d’Orsay nous raconte la vie d’un écrivain de discours sous Dominique de Villepin. Rare sont les films sur la politique à réussir à ce point à trouver un ton vrai tout en étant drôle. Il est de ces films là. S’appuyant sur la bande dessinée du même nom, c’est une adaptation très fidèle qui nous est présentée,. Un très bon plaisir donc, surtout que l’ensemble est bien comique par nature, même si je crains que ceux qui connaissent déjà la BD ne soient pas autant surpris. Et puis Thierry Lhermitte en impose. Plus précisément, tous les acteurs imposent un jeu et une attitude impressionnantes ! Que ce soient les mimiques ou le texte, le tout est joué avec une justesse et une force qu’on ne peut qu’être captivé par ce qui en ressort. Le rire et l’impression de folie plane constamment dans toutes les actions à l’écran. Le rythme se permet de souffler, de prendre son temps presque, même si on revient rapidement dans le feu intense de l’action. Le personnages est touchant, et l’ensemble garde cette aspect vrai et envoûtant que l’on a plaisir à suivre, sans tourner les protagonistes en ridicule grâce à des qualités fortes. Quai d’Orsay a cette justesse de l’écriture qui permet de ne pas tomber dans la caricature tout en étant drôle et fou.

Quai d’Orsay c’est le nouveau film du réalisateur français Bertrand Tavernier qui s’essaie cette fois, et avec réussite, à la comédie en adaptant la célèbre bande-dessinée française Quai d’Orsay de Christophe Blain et Abel Lanzac. Alexandre Taillard de Worms est grand, magnifique, un homme plein de panache qui plait aux femmes et est accessoirement ministre des Affaires Etrangères du pays des Lumières : la France. Sa crinière argentée posée sur son corps d’athlète légèrement halé est partout, de la tribune des Nations Unies à New-York jusque dans la poudrière de l’Oubanga. Arthur Vlaminck, jeune diplômé de l’ENA, est embauché en tant que chargé de « langage » au ministère des Affaires Etrangères. Pour faire simple c’est lui qui a la lourde tache de rédiger les discours du ministre. Mais encore faut-il apprendre à composer avec la susceptibilité et l’entourage du ministre, se faire une place entre le directeur de cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d’Orsay où le stress, l’ambition et les coups fourrés ne sont pas rares. Bertrand Tavernier s’essaie donc pour la première fois avec Quai d’Orsay à la comédie. Mais ce film n’est pas une comédie populaire comme on a l’habitude d’en voir chez nous en France, ce film est une satire politique et une comédie plus subtile qu’hilarante. Adaptée de la bande-dessinée à succès de Christophe Blain et Abel Lanzac, pseudonyme du diplomate Antonin Baudry, Quai d’Orsay est certainement une bonne adaptation car à en juger les critiques de la presse française, le film de Tavernier s’en sort très bien et connaîtra certainement un très beau succès dans les salles obscures. Les fans de la bande-dessinée se rueront dans les salles c’est sûr, les amateurs de comédies aussi, les fans de Tavernier, Lhermitte et compagnie mais ceux qui ce retrouverons dans la salle sans avoir entendu parler du film et n’aimant pas ce genre de comédie se demanderont ce qu’ils font là et s’ennuieront surement. Le film n’est pas mauvais il est même très bon à certains moments mais certaines scènes de dialogues assez longues font retomber le rythme et si vous ne comprenez pas toutes les blagues qui font références à des évènements politique vous ne rirez certainement pas. Mais le film possède tout de même d’excellents gags tels ceux des stabilos, le dialogue entre Raphaël Personnaz et Niels Arestrup sur les anchois est juste excellent, l’idée des claquements de porte et des feuilles qui volent à chaque entrées de Lhermitte est très drôle et certaines répliques sont vraiment excellentes. Après sur la forme, à savoir la réalisation, je ne peux comparer par rapport aux autres films de Bertrand Tavernier car Quai d’Orsay n’est que le deuxième que je vois de ce réalisateur, Dans la Brume Electrique avec Tommy Lee Jones ayant été le premier. La réalisation est en tout cas très bonne, c’est propre et bien fait bref Tavernier maîtrise bien son film et aussi le scénario. Ensuite j’aimerais parler de la force numéro un du film et qui lui vaut en partie son grand intérêt : Thierry Lhermitte. L’acteur de la célèbre troupe du Splendide connu pour la trilogie des Bronzés et pour le film Le Père Noel est une Ordure trouve en le personnage d’Alexandre Taillard de Worms un rôle à sa mesure et qui lui permet de s’amuser comme un petit fou. L’acteur apporte du dynamisme, de l’énergie et bien sur de l’humour au film grâce à sa présence et son caractère. Poussant son rôle à fond dans l’humour absurde et dans celui du personnage politique un peu fou on ne peut s’empêcher de penser à la personnalité politique qui a inspirée les deux auteurs de la BD : Dominique de Villepin. Certes Lhermitte ne fait pas une imitation mais sa coiffure, sa grandeur et son rôle de ministre le rapproche de l’homme politique qui avait, aux Nations Unies en 2003, connu son heure de gloire en portant le « non » de la France à la guerre en Irak. Mais l’acteur est tellement excellent dans son rôle qu’on ne peut s’empêcher de sourire à chacune de ses blagues. En tout cas Bertrand Tavernier a signé une bonne comédie qui s’encre dans la satire politique et nous emmène ainsi, avec humour, dans les arcanes du ministère français des Affaires Etrangère.

Première incursion dans la Comédie de l’ogre Tavernier, l’homme qui en quelques 30 films avait déjà investi tous les genres (sauf, curieusement, celui-ci), "Quai d’Orsay" est un coup de maitre. La bd était déjà passionnante et super drôle mais l’adaptation qu’en propose le cinéaste (avec l’aide de Christophe Blain et Antonin Baudry, les 2 auteurs) me paraît aller encore plus loin. Elle devrait réjouir tout le monde, les fans du livre comme ceux qui ne l’ont pas lu. "Quai d’Orsay", le film, est un petit chef d’oeuvre de vivacité, d’élégance et de mordant. Alors que la plupart des comédies jouent sur le pastiche, le registre ici est clairement celui de la caricature, un art autrement plus difficile. Mais Tavernier et sa troupe d’acteurs y excellent vraiment. Mention spéciale à Niels Arestrup qui incarne le directeur de cabinet, tout en douceur et dévouement, constamment au bord de l’épuisement. Et à Thierry Lhermitte, qui n’est jamais aussi bon que dans l’excès, et trouve ici un de ses meilleurs rôles. Dominique de Villepin, l’homme qui voulait mettre du souffle dans la langue de bois, en sort presque réhabilité.

Tavernier se découvre des talents dans la comédie. Pas la comédie Kadmeradesque, qui se repose allègrement sur des gags poussifs et du comique de situation genre "ciel, mon mari !". Tavernier à, comme le dit si bien Alexandre Taillard de Worms : "enlevé le gras" de la comédie française. Il en résulte une comédie fine et incroyablement rythmée dont les dialogues ciselés s’enchaînent au rythme des portes qui claquent. "Quai d'Orsay" parvient à amener de l'absurde dans un univers qui ne l'est (à priori) pas. Les coulisses du pouvoirs, l'endroit ou se prenne des décisions géopolitiques décisives, est en fait peuplé par une galerie de personnages aussi ubuesque que brillant. Entre la conférence du ministre sur l'art de stabiloter et l'affection inexpliqué du président de la république pour "l'ours canelle", on se dit qu'on a vraiment été dirigé par des fous. J'espère que la part de fiction est importante...

La mode semble se tourner vers les adaptations au cinéma de BD à succès. Pourquoi pas quand elles sont bonnes et l'adaptation réussie ?
Ici, Bertrand Tavernier s'approprie celle de Christophe Blain et d'Abel Lanzac et réalise sa première comédie, d'une belle vivacité, avec, comme décor les ors des palais de la république.

Il démontre avec maestria les coulisses du pouvoir via le regard d'un jeune conseiller embauché auprès d'un ministre pour participer à la rédaction de l'ensemble de ses discours. La difficulté aussi, de faire son trou, au milieu de cette multitude de conseillers et secrétaires en nombre, qui gravitent autour du ministre, tels les courtisans autour du roi sous l'ancien régime.

Fiction ou absurdité totale de la réalité ? La question reste entière. J'avoue volontiers, le plaisir ressenti à cet excellent moment de cinéma, d'avoir bien ri, aussi.

Les portes claquent comme dans les pièces de Feydeau et les dialogues irrésistibles, sont intelligents et fins.

Ça swingue au rythme des crises diplomatiques et valse avec l'ours Cannelle. Rien ne semble changé. Seule exception, ce n'est plus une femme au ministère des armées.

L'impressionnant nombre de secrétaires, sous-directeurs de cabinet, ou attachés d'un sous-attaché sont campés par un casting impressionnant. Il faudrait tous les citer.

Thierry Frémont et sa chanson paillarde. Le plaisir de retrouver Marie Bunel. L'excellent Thomas Chabrol. Irrésistible Jane Birkin dans une simple participation. Savoureux Bruno Raffaelli. Julie Gayet en élégante politicienne courtisane.

Anaïs Demoustier et Raphaël Personnaz, qui démontre ici un réel talent, forment un beau couple.

Niels Arestrup atteint des sommets dans un rôle de vétéran politicard.

Et notre ministre enfin, Thierry Lhermitte, très à l'aise avec les citations d'Héraclite. Il est drôle, efficace et totalement crédible.

Comme le mentionne Dasola dans son billet "aucune porte du Quai d'Orsay n'a été blessée durant le tournage" … À suivre donc.

Tavernier réalise une comédie politique dont le personnage central rappelle la loufoquerie des personnages de la comédie italienne. Ce ministre fantasque aux propos d'une totale absurdité est le gros point fort du film,tout comme il est son point faible,car tout tourne autour de ce personnage unique. Ce qui gravite autour de ce ministre n'a que peu d’intérêt,le couple est franchement anecdotique et n'apporte pas grand chose. Il n'y a que les collaborateurs qui apportent quelque chose mais là encore ce n'est intéressant qu'en présence du ministre. Les interventions de ce ministre sont souvent hilarantes,mais le stratagème se répète encore et encore sans apporter une évolution aux personnages ni à l'histoire. Mieux maitrisé,raccourci et plus acide le film aurait put être une version française du film anglais in the loop.

J'ai malheureusement du aller voir ce film à contrecœur, c'était horrible.
Le seul moment où j'ai souri c'était pendant les pubs, avant que le film commence..
Deux heures d'ennui total, tout ça pour un discours...

Quai d'Orsay est un vrai désastre. En dehors des acteurs qui cabotinent a fond, il n'y a rien. Voilà une machine qui tourne a vide et brasse de l'air. Lent, ennuyeux, intrigue inexistante, personnages caricaturaux et creux!

Film sans réelle histoire, trop de longueur, le film n'aurait duré qu'une 1h30 , cela aurait été bien suffisant. Un Thierry Lhermite bien fade. L'histoire ne mène à rien, le peu de scènes relativement drôle se trouvent dans la bande annonce. Je ne vais donc pas m'étendre sur ce film . Pour faire court, je crois qu'il peut avoir le trophée de Navet de l'année !

Un ratage majuscule. Tavernier devrait songer très sérieusement à la retraite - ou en tout cas à ne plus se risquer du côté de la "comédie" ! Montrer certains rouages du "Quai" - intéressant. Sur le mode caustique : bravo ! Seulement cela reste au niveau de la pétition de principe ici. L'étude prétendue des moeurs diplomatiques françaises se fait en 2002/2003, alors que Dominique Galouzeau de Villepin est en charge du prestigieux maroquin, et d'ailleurs "ministre d'état". Il devient "Alexandre Taillard de Worms" dans "Quai d'Orsay" (scénario tiré d'une BD homonyme, par Blain et "Lanzac" - ce dernier ayant travaillé aux Affaires Etrangères). Un énarque fraîchement diplômé et bien noté, Arthur Vlaminck - clin d'oeil ? le fils Villepin est prénommé de même (Raphaël Personnaz), joue les Candide en préposé, à statut flou et corvéable à merci, aux "langages", c'est-à-dire à la "com" tous azimuts, qui ira de la préparation de fiches pour un déjeuner du ministre avec une dame d'âge mûr, poétesse nobélisée, aux discours officiels divers. Le fil rouge est la préparation du très "fameux"discours que tiendra l'illustre modèle devant le Conseil de sécurité, en février 2003. 2 heures interminables et répétitives pour en arriver là : tout ça pour ça - un chapelet de banalités bien-pensantes. Voilà pour l'anecdote. Que dire du traitement général ? On s'ennuie ferme, là où on espérait se passionner pour les arcanes de la diplomatie, en s'amusant au passage d'une piquante chronique. Las...
ATW est incarné par Thierry Lhermitte, qui surjoue, et tire vers la caricature pesante en permanence : erreur de casting flagrante (Samuel Labarthe, qui a incarné Villepin dans "La Conquête" de Durringer, aurait été 100 fois meilleur !).. Personnaz s'en tire avec les honneurs - plus facile pour un personnage inconnu du grand public, mais c'est Niels Arestrup, en "dir cab" matois, qui est assurément le meilleur.
Encore au positif, on découvre, sans attendre les prochaines Journées du Patrimoine, certaines dorures du Quai, que l'on quitte peu (et aussi l'ONU, l'AN française..). Mais c'est bien tout !......

C'est dommage d'aller voir un film et de ne (presque) rien y comprendre. Surtout quand c'est un film qui parle de politique. On retourne donc dix ans en arrière, en 2003. A ce moment-là, au ministère des affaires étrangères, on parlait donc d'ours et de bateau? Dur, pour un adolescent, de se retrouver dans toutes ces histoires qu'il n'a que très peu entendu parler étant enfant. Et même si les acteurs sont excellents! Mais le rythme, toujours à cent à l'heure, épuise. Thierry Lhermitte claque des portes (en casse une même), fait voler des feuilles, s'énerve à cause de futiles stabilos, et finit sa course folle dans une toute dernière scène calme et très bien maîtrisée. Un bon rôle pour lu, qui lui convient parfaitement. C'est juste dommage qu'il y' ait un empilement de citations, trop répétées et énervantes à la fin.

Mais qu’est-ce qui m’a pris de choisir un film comme ça ! A peine marrant, j’dirais même usant ! Non pas qu'il soit mal joué. Au contraire les personnages sont bien dans leur caricature et ça m'a attaqué les nerfs ! Donc qui dit film qui fait réagir, devrait dire film réussi... Et bien non ; j'ai faillit partir au milieu du film car même bien joué, s'il ne se passe rien de spécial, bah on tourne en rond... Les mêmes sauts-d'humeur, les mêmes coup d'éclat, les mêmes gags, la même pression...
C'est dommage, les acteurs sont bons mais on ne leur donne pas assez pour briller.
Pour moi j'ai perdu du temps !