Avis : Enemy - Page 3

Toujours très hypnotique, le cinema de Denis Villeneuve cherche la réflexion et les multiples interprétations. Via un scénario parfois brouillon mais très précis dans ses détails qui alimentent une base simpliste, le canadien finit par séduire son spectateur, aidé par Jake Gyllenhaal, jusqu'à cet étrange final. Un film deep élégant et exigeant.

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J’aime beaucoup le cinéma de Denis Villeneuve, Enemy même s’il n’est pas celui qui m’a le plus emballé confirme tout le bien que je pense de ce cinéaste. Enemy est un thriller schizophrène porté par un scénario malin et plein de nuances. Dans le rôle principal Jake Gyllenhall confirme une nouvelle fois tout son talent et ses excellents choix de carrière. Un film qui refuse la simplicité et le tape à l’œil pour garder sa singularité et son authenticité. Même s’il est moins emballant car moins tendu que certains de ses autres films cela reste très bon.

Denis Villeneuve est un réalisateur qui marque sa patte dans tous les domaines cinématographiques ; la science fiction avec Premier Contact et prochainement Blade Runner 2049, le thriller avec Prisoners, ou encore le film d'action stylisé avec Sicario. Enemy est encore un autre type de film, scrutant ici les recoins profondeurs du cerveau d'un personnage simple. Le film est déroutant grâce à une réalisation sombre effrayant le spectateur, le tout servi par une photographie au teint jaune d'excellente qualité. Jack Gyllenhall livre une performance de dingue dans ce double rôle. Villeneuve semble prendre racine sur un David Lynch au meilleur de sa forme, en s'inspirant d'une atmosphère étrange et de nombreuses métaphores pour livrer un film profond. L'image final est foudroyante et terriblement mystérieuse, que la plupart des spectateurs restent sans voix, et tentent de chercher des réponses.

Après Jesse Eisenberg dans The Double, c'est au tour de Jake Gyllenhaal de rencontrer son jumeau maléfique. Dans Enemy, tiré du roman L’autre comme moi de l’écrivain portugais José Saramago, l’acteur meilleur de films en films incarne à la perfection, Adam, un prof d’histoire qui partage son temps entre son travail et sa petite amie (Mélanie Laurent), et Anthony, un acteur égocentrique et infidèle à sa femme, enceinte de six mois (Sarah Gadon).Un an après la sortie du génial Prisoners, Denis Villeneuve signe un nouvelle oeuvre fascinante. Enemy est une immense toile d’araignée (figure présente tout au long du film) dans laquelle le spectateur se laisse prendre. Durant une heure trente, on tente de démêler le vrai du faux, d’analyser chaque image et mot prononcé… Bref, à remettre en place les pièces d’un puzzle plus simple qu’il n’y paraît mais assez tortueux pour nous...Venez découvrir ma critique dans son intégralité sur mon site ScreenReview !

Un film sur le thème du double, thème que j'aime beaucoup dans les films, pour voir comment chaque réalisateur le traite. Ici, on se retrouve face à un film assez troublant, avec une véritable ambiance. Le rythme est lent et très envoûtant. J'ai pas tout compris (surtout la fin), mais j'ai vraiment bien aimé ce film. Un thriller atypique comme on en voit pas tous les jours.

Après la claque "Prisoners" et après le plus qu'excellent "Incendies" j'attendais forcement ce thriller du très, très, très, très bon Denis Villeneuve.
Et voilà t'y pas que ce soir sans forcement le faire exprès je tombe dessus, donc hein je suis pas fou je fonce le voir, je prépare la boisson et en avant canasson... ça veut rien dire ? Ok bon au pire on s'en fout comme de l'an 1 ou 2 comme vous voulez.
Voilà je commence le film, et très vite j’aperçois sans étonnement une réalisation franchement extra, soigné et simple avec une superbe image jaunâtre, rien de bien étonnant donc quand on connait le gars derrière, ensuite au casting deux acteurs géniaux que sont Jake Gyllenhaal et Jake Gyllenhaal, quoi un peu d'humour oh... bon après l'avoir trouvé génial dans "Prisoners" je ne m'attendais pas à le voir mauvais dans celui ci, jouant deux rôles différents et mystérieux, il s'en sort à merveille, à ses cotés nous avons une excellente Mélanie Laurent, une non moins excellente Sarah Gadon et une même si peu présente Isabella Rossellini géniale.

Ensuite niveau scénario on a du très bon, une histoire complexe et prenante, bien rythmé par une bande son stressante, l'ambiance des couleurs chaudes et fades n'arrange pas ce stress, une fois arrivée la fin on cherche encore à comprendre, ça reste dans la tête, de plus la dernière scène fout bien sur le cul, enfin bon j’étais assis mais bon vous voyez ce que je veux dire...HUMOUR olala.

Voilà en somme un très bon Villeneuve, bien travaillé et saisissant, peut être pas son meilleur mais loin, très loin d’être à jeter.

Après Prisoners, Denis Villeneuve reprend Jake Gyllenhaal pour un thriller psychologique aux interprétations très intéressantes. Comme toujours avec Villeneuve, je trouve la mise en scène excellente. La belle photographie s'associe à une ambiance très dramatique. La performance de Gyllenhaal est bluffante dans ce double rôle. Le récit très particulier nous intrigue vite et, si on est poussé à garder son cerveau allumé tout le long, notre effort abouti à ce que toutes nos questions trouvent leur réponses à la fin, dans une interprétation plutôt subjective du film. On y voit ce que l'on souhaite. Cette lecture peut sans doute évoluer au fil des visionnages, tant le film fourmille de détails. Un très bon film de Villeneuve, auquel je met une note assez élevée pour compenser le reste des critiques allociné.

Denis Villeneuve, grâce, tout d’abord, à une préface étrange, puis aux paysages et à la couleur très chaude de la photographie, donne à son film une allure de mirage. Le travail sur la bande sonore enfonce cette idée pendant que nous suivons, avec de plus en plus d’intensité et de sourcils froncés, un film qui propose une énigme énigmatique. Un premier visionnage ne suffira pas pour tout comprendre.

Ce film dispose d'une belle photo aux couleurs chaudes et d'un rythme assez lent mais qui va directement à l'essentiel et d'une durée assez courte . L'interprétation de Jack Gyllenhaal est remarquable et énigmatique ; Le scénario est très mystérieux et assez complexe, quasiment illisible au premier visionnage , mais assez intelligent et pertinent après explications ...On peut très bien aimer comme on peut détester mais je pense qu'il ne faut pas se maintenir à l'avis perplexe que procure le film et notamment la scène finale .. A voir ! Ma note : 8/10

Thriller psychologique très déroutant et envoûtant. Il y a tellement de façon d'interpréter le film, tellement de symboliques qu'on peut facilement sortir du film, je l'accorde. Mais quand on se plonge entièrement dans le visionnage et qu'on ouvre son subconscient, c'est ultra prenant.
Dès le début et durant tout le film Denis Villeneuve instaure un faux rythme très mystique qui crée une ambiance très pesante et malsaine. Un prof d'histoire, Adam, rencontre par hasard dans un film un homme qui lui ressemble à l'identique. De la il essaye de le rencontrer. Et puis on se rend compte au finale par plein de petites révélations notamment autour de femmes, maîtresses et infidélités que les 2 hommes pourraient au finale être bel et bien un seule et même personne. Comme si Anthony était le démon d'Adam, sa partie de lui infidèle, frustrés par sa vie de couple. Mary serait en fait la maîtresse et non la fiancée. [SPOILER: La scène de l'accident de voiture serait en fait la fin de la relation entre lui et sa maîtresse, par la même occasion la mort de ses démons. Mais cette interprétation est tout de suite remis en question avec la scène finale ou la vraie femme d'Adam, Helen est représenté par une araignée effrayé. Comme si elle avait peut que son mari recommence. L'ennemi c'est lui, c'est son côté lâche et non un double. Oui c'est très complexe, comme je l'ai dit je comprend tout à fait que l'on puisse sortir du film]. Tout ce que je viens de dire est évidemment une interprétation personnelle qui peut être totalement différente. Donc voilà c'est ultra complexe à comprendre. Je n'ai pas parlé non plus de la symbolique de l'araignée ou les différents intervenants comme la mère d'Adam car ce serait trop long à expliquer, et puis de toute façon chacun le ressent comme il veut. A part cela Jake Gyllenhaal est toujours aussi excellent dans son double rôle. Denis Villeneuve maîtrise son art sans être non plus dans sa meilleur performance techniquement parlant. La BO est complètement cohérente avec l'ambiance.
Franchement c'est un film que je recommande vivement. Il faut par contre s'attendre à réfléchir et se creuser les méninges. Mais vraiment c'est un très bon film psychologique, un des meilleurs film de Denis Villeneuve pour moi.

Les critiques n’ont pas été à la hauteur de cet excellent film, peut-être dû à l’intrigue, car si l’on a pas rapidement compris on est vite largué, et il sera difficile de se remettre en scelle. La mise en scène est soignée et les acteurs sont tous parfaits, à commencer par l’acteur principal Jake Gylennhall. Dès le début, il faut se mettre à la recherche du moindre indice, c’est le seul moyen de ne pas se faire dépasser. Et si on a bien suivi la solution viendra d’elle-même. L’idéal serait d’avoir déjà sa petite idée avant le visionnage, cela permet de mieux apprécier l’intrigue, un peu tordue. 4 étoiles.

Un film vraiment particulier. Je ne parlerai pas de l'histoire pour éviter d'en dire trop, mais l'intrigue est franchement géniale, et comporte plusieurs couches que Denis Villeneuve nous laisse le soin de décrypter. Alors oui, c'est le genre de film où à la fin on reste perplexe, avec le sentiment d'avoir loupé le coche à un moment donné. Et c'est là que ça devient intéressant, parce qu'une fois qu'on comprend vraiment l'histoire on a une seule envie : foncer retourner voir le film !
En plus de ça, on a une bande son bien foutue qui nous met dans le bain direct spoiler: (les premières minutes du film sont ultra prenantes, j'étais accroché à mon fauteuil)
, des images d'une grande beauté avec une ambiance visuelle très réussie, notamment grâce à l'usage des couleurs. Enfin, le casting est très bon, avec notamment un excellent Jake Gyllenhaal qui se sort avec subtilité de cette double performance.
Un conseil : allez le voir sans regarder la bande annonce, ça vaut vraiment le coup !

FAUX SEMBLANT. Denis Villeneuve un génie? Soit l'on trouve Enemy ennuyant et raté, soit on se trifouille les méninges pour décortiquer cette histoire intrigante et envoutante, où chaque plans apportent réflexion et incertitude.

Denis Villeneuve est assurément l’un des cinéastes qui comptent aujourd’hui à Hollywood. Le Canadien débarqué dans la Cité des Anges juste après le succès critique et commercial inattendu de son film « Incendies » en 2010, s’est bâti en six films une solide réputation de réalisateur capable de gérer des films à gros budgets pour en faire des réussites commerciales tout en parvenant à séduire la critique autant par les sujets qu’il traite que par son approche esthétique . Toutefois, une certaine distanciation, notamment dans sa direction d’acteurs demeure qui entraîne certaines réticences à le classer parmi les maîtres de sa profession. Ils ne sont plus si nombreux aujourd’hui. « Enemy » réalisé juste après le succès colossal de « Prisoners » (2013) est pour le moment son seul échec public depuis son installation sur le territoire américain, même s’il convient de préciser qu’il s’agit là d’une co-production franco-hispano-canadienne. Marcher sur le territoire laissé en friche par David Lynch qui ne tourne plus pour le grand écran depuis 2006 (« Inland Empire) était d’évidence un pari plutôt osé que Denis Villeneuve a pourtant réussi avec un certain brio. Adaptant un roman du Prix Nobel de littérature portugais, José Saramago (« Un autre comme moi » paru en 2002), Villeneuve emmène le spectateur dans un voyage aux confins de la psyché humaine qui interroge sur le fondement réel de la personnalité qui façonne chacun d’entre nous, souvent composée des différents êtres pouvant cohabiter à l’intérieur d’un même corps en dehors du simple cas clinique de la schizophrénie. Le réalisateur a choisi bien sûr de ne livrer aucune clef à son récit pour laisser à chacun sa propre interprétation. Adam Bell (Jake Gyllenhaal), professeur d’histoire politique à l’université de Toronto, mène une vie austère consacrée à son travail et seulement distraite par une relation épisodique avec une jeune femme (Mélanie Laurent). Un jour, intrigué par sa solitude apparente, un de ses collègues lui conseille la vision d’un film comique. Dans les seconds rôles, Adam reconnaît un sosie parfait de lui-même. Il cherche alors à en savoir plus sur l’acteur en question qu’il finit par localiser dans Toronto. Ce qui devient une enquête l’amène à se procurer le numéro de téléphone de l’acteur de seconde zone en question. Composant le numéro, il tombe sur son épouse qui enceinte est elle-même très perturbée, étant certaine d’avoir reconnu la voix de son mari. Par le jeu des entremêlements de rencontres liées à la curiosité attisée des trois protagonistes, le scénario écrit par Javier Gùllon ouvre une multitude d’hypothèses qui demandent dès lors au spectateur de ne pas rechercher une rationalité dans un domaine où elle est forcément absente, mais plutôt de se laisser aller pour, après visionnage complet du film, tenter de se frayer son propre chemin dans un labyrinthe qui ne livrera pas de sortie évidente. spoiler: Le professeur Adam n’est-il en réalité que la projection fantasmée du rôle que l’acteur, aussi mari infidèle, est en train de jouer et que sa femme tente de s’approprier pour en finir avec la jalousie qui la ronge alors qu’elle est enceinte ? Tout ceci n’est-il que le rêve d’un professeur bien trop inhibé qui ne peut assouvir ses fantasmes que par l’intermédiaire d’un « doppelgänger » ?
Les combinaisons sont nombreuses et aucune ne peut valablement être rejetée au profit d’une autre. En ce sens, le film est remarquablement structuré mais aussi parfaitement maîtrisé esthétiquement, Denis Villeneuve utilisant des tons ocres pour filmer les vues aériennes de Toronto et renforcer l’étrangeté de son récit qui envoûte si l’on veut bien s’y laisser prendre. Jake Gyllenhaal quant à lui, qui venait de terminer « Prisoners » sous la direction du même Denis Villeneuve, n’en finit pas d’étonner depuis sa révélation dans le non moins étrange de « Darko » de Richard Kelly (2001). Son jeu toujours en retenue s’avère bien plus éclectique que l’on n’aurait pu l’imaginer initialement. En 20 ans et 36 films, l’encore jeune acteur a quasiment livré un sans-faute et n’a assurément effectué aucune faute de goût marquante qui permettrait de le taxer d’opportunisme. « Enemy » lui doit beaucoup.

Exceptionnel est presque le terme que je pourrai employer pour qualifier ce nouveau film de Denis Villeneuve. Tout n'est que métaphore et expérimental et c'est le genre qui me transporte vraiment. Avec de très bons acteurs (peut-être mieux sans Mélanie Laurent mais nous sommes obligés de faire avec), une bande originale omniprésente et qui nous transporte, des plans plus divers et variés les uns que les autres, l'image de l'araignée qui revient aux moments les plus précieux et j'en passe ... ce "Enemy" est l'un de mes coups de cœurs de cette année. Parfois, on dirait presque du David Lynch moderne (et je m'y connais plutôt bien en la matière car j'ai pu voir tous ses films, "sa" série et je l'ai même rencontré à Lyon ... bref on s'en fou mais c'est pour dire) et ce n'est pas le pire des compliments que l'on puisse donner à un réalisateur. J'aurai jamais voir ce genre de long métrage qui est un thriller qui sort largement du lot par son originalité et qui ne vous laissera pas indemne. D'ailleurs, pour ma part, je me suis posé pas mal de questions et c'est le genre de choses que je voudrai ressentir à la fin de chaque visionnage d’œuvres visuelles. Le dénouement est succin et étrange mais j'avoue que je m'y attendais presque mais ce n'est pas un défaut car ça va tout simplement avec le reste. Je ne peux que le recommander à tout le monde (ou presque car assez difficile d'accès pour les plus jeunes et les plus sensibles) et je n'arrive même pas à comprendre les critiques que j'ai vu et qui visent de mauvaise manière monsieur Villeneuve. Quoi qu'il en soit, j'ai adoré. 15/20.