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BigDino
7 abonnés
473 critiques
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4,5
Publiée le 6 mai 2016
Une sorte d'Il était une fois au Maroc, certes plus linéaire, Les Chevaux de Dieu impressionne, déjà par les magnifiques plans et le dynamisme de la mise en scène, ensuite par la façon de traiter le sujet. Vous vous attendiez à une démonstration contre le terrorisme? Ce n'est pas seulement ça, c'est aussi l'histoire d'un groupe d'amis qui essayent de faire leur chemin pour sortir de la misère. Avant d'être un plaidoyer contre les fanatiques religieux qui récupèrent la misère du monde pour l'instrumentaliser en arme, c'est avant tout une grande fresque d'un monde qu'on sait exister tout en fermant les yeux sur son existence.
Certaines critiques s'en prennent a l'humanisme associe aux martyres. Car perdus, pauvres et influencables, ils se laisseront engraines par une machinerie islamo-extremiste manipulatrice et vicieuse. Cependant, quel est le meilleur moyen pour combattre un fleau que de le comprendre? Ce film y contribue. Un film utile et authentique avec un scenario bien ficele et un casting au poil. A voir!
A l'image du film "Désintégration" de Philippe Faucon, "Les Chevaux De Dieu" nous expose le mécanisme psychique amenant un individu à la radicalisation religieuse. Bien qu'ici le contexte soit très différent, puisque l'histoire se déroule dans les quartiers difficiles de Casablanca au Maroc, on y retrouve bons nombres d'éléments assez similaires. On peut louer le travail de Nabil Ayouch car le mécanisme d'évolution vers la radicalisation est très bien mis en avant, cependant le gros de l'histoire manque cruellement de contenu. En effet, on retrouve le même univers que dans "Désintégration", où le réalisateur semble trop obnubilé à vouloir expliquer de façon claire le phénomène de radicalisation et cela au détriment d'un contenu plus riche sur le quotidien des protagonistes principaux. De ce fait l'histoire est un peu ennuyante.
Malgres le thème délicat , c'est avec maestri que ce film nous tient de bout en bout . Acteurs superbes , lumière parfaite , realisation un peu trop demonstrative techniquement en abusant des vues aeriennes de la cité mais quel regal !! Bravo
Ce film retranscrit cliniquement l'enrôlement de jeunes futurs martyrs. Très bonne interprétation de comédiens amateurs. Il est à noter que les kamikazes les plus déterminés sont à la base les deux personnages les plus faibles et les moins affirmés. Il est probable que le réalisateur nous signale à cette fin, qu'à l'instar des sectes, les mouvements islamistes radicaux recrutent des jeunes en errance. Un essai permettant de comprendre comment fonctionne ces mouvements.
Film bien ficelé, les personnages et leur évolution respective est crédible et bien jouée. Il manque une petite étincelle pour mettre 5 étoiles, peut-etre la relation avec Ghislaine (sublime!) devrait être plus développé... A voir
Juste portrait de la société marocaine des années 2000. Ce film retrace le parcours des gamins de l'enfance jusqu'à l'engrenage dans lequel ils se sont sont retrouvés. La spirale interminable de ces groupes qui envoient des gars au suicide, est encore plus flagrante sur la scène de la fin, lorsqu'on voit les gosses jouaient au foot quand les bombes explosent, on leur imagine le même avenir que ceux qui les ont précedé sur ces terrains de foot. On remarquera les quelques allusions aux rapports entre homme, jeune avec vieux ou même hamid , la scène ou il viole l'autre gosse, bravo Nabil ayoush
Description très réaliste de la transformation de jeunes paumés d'un bidon-ville de Casablanca en kamikazes qui voient dans cette acte d'auto-destruction un accomplissement.A voir en dépit de quelques longueurs dans la deuxième partie.
Excellent film, très réaliste, qui donne à voir les invisibles, à savoir les habitants des bidonvilles de Casa. Connaissant un peu le Maroc, les inégalités sociales sont effectivement hallucinantes, et on ne voit jamais les gens des bidonvilles dans les centres des grandes villes,Ce film leur donne la parole (romancée evidemment) et conte une histoire réelle qui a ensanglantée le Maroc. On suit la lente évolution de ces jeunes sans aucun avenir, condannés à rester au bas de l'échelle sociale, vers une dérive criminelle, manipulés par des groupes aux visées plus politiques que religieuses. Et on se demande quel eut été sa propre trajectoire, confronté à de telles conditions. Pour une fois un film qui ne vide pas la tête mais la remplit :-)
Du très bon cinema, rien à jeter, un excellent film sur la base de deux parties aux rythmes différents. On en arrive à trouver les kamikazes sympathiques et les endoctrineurs presque pas trop méchants. La vision du bidonville fait très million dollar mais est réaliste. Courrez voir ce film!
On peut ne pas être d'accord avec le contenu d'un film. Mais on peut toujours en reconnaître sa ou ses qualités au travers de sa réalisation, de l'interprétation des acteurs, ou même encore, d'un scénario habilement rédigé.
Et c'est le cas de ce long métrage de Nabil Ayouch. Car l'histoire se tient, il y a de très beaux plans (notamment aériens), et la musique est magnifique. Tout cela rend le film attrayant, malgré un sujet religieux qui, à ce que j'ai déjà pu lire, fait déjà débat sur allociné.
En effet, l'histoire relate de deux frères, Yassine et Hamid, qui ont grandi dans un bidonville Marocain, avec très peu de moyens. Les années passent, et le problème reste le même : survivre malgré les manques. Lorsque Hamid se fait arrêter, Yassine, essaie tant bien que mal de trouver du travail pour faire subsister sa famille. Mais lorsque Hamid revient de prison, il a radicalement changé, et invite Yassine et ses amis, à rejoindre ses "frères", des islamistes radicaux qui vont dans un premier temps les aider en échange d'une mystérieuse initiation...
Vraiment un chef d'oeuvre ce film. On est dés le début transporté dans la misère des gens du bidonville...Une vraie leçon qui nous enseigne comment la pauvreté peut conduire à des horreurs regrettables.
Un film glaçant sur des enfants pauvres du Maghreb qui grandissent et se font enrôler dans une organisation terroriste. "Nous aimons la mort comme vous aimez la vie" est une citation qui m'a marqué. Dès le début du film, le ton est donné avec ces gosses des rues qui se battent et ne se font pas de cadeau. Nous voyons la vie telle qu'elle est : violente et cruelle. Ces jeunes qui sont livrés à eux mêmes finissent par être dégoûtés de la vie, et ils se laissent embarquer dans l'islamisme et le terrorisme. Nous ne les voyons pas comme des coupables, mais plutôt comme des victimes manipulées. Ce qui est assez troublant, c'est que le film ne condamne pas leurs actes : il ne prend pas partie et nous montre seulement les choses telles qu'elles sont. Cela ajoute encore un peu plus au malaise, et c'est réussi.