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Septième Sens
76 abonnés
762 critiques
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3,0
Publiée le 13 juin 2013
Le coup de foudre existe. Vous n'avez cas demander à Emmanuelle Devos et Gabriel Byrne. Concentrée, elle prend le train pour un casting. En larmes, il se déplace pour un enterrement. Un seul regard, réciproque et complice, changera leurs vies à jamais.
Loin des clichés qu'on peut se faire de ce genre de scénario, Jérôme Bonnell nous place dans une aventure pleine de pudeur, un peu lente et qui peine à débuter. Ce n'est qu'à partir de la seconde partie que le film prend son envol. La tension commence à nous envahir, où chaque minute qui passe est un supplice pour le couple, et pour nous spectateurs. Elle sait qu'elle doit partir, et le réalisateur nous le rappelle bien en nous faisant sentir dans sa narration le temps qui passe (nombreuses pendules, heures du train).
Alix et cet homme n'ont aucune raison de tomber amoureux l'un de l'autre, et c'est ce qui fait l'intelligence du récit. Afin de ne pas rendre Le temps de l'aventure trop pathétique, le cinéaste réalise des petites touches d'humour grâce à son actrice Emmanuelle Devos, brillante. Mais l'écriture du scénario est ce qui constitue le réel point fort du film. On peut notamment penser à la scène familiale où Alix rend visite à sa soeur (jubilatoire et criante de vérité), ou certains propos aussi justes que touchants : « Ils ont appris à m'aimer, à me haïr et maintenant à m'accepter ».
L'envie soudaine de tomber amoureux et la présence exceptionnelle de Gabriel Byrne n'empêcheront pas Le temps de l'aventure de nous proposer une fin décevante, qui ne correspond pas à l'enjeu principal du film : l'instant présent. Et Pascal le disait si bien : « Le présent n'est jamais notre fin : le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, nous espérons de vivre. »
Jérôme Bonnell connaît par cœur la recette du coup de foudre. Prenez un joli couple : elle, spontanée, touchante, attirante; lui, beau ténébreux , d’une parfaite distinction anglaise. Créez une rencontre fortuite : train, cimetière et chambre d’hôtel font évidemment l’affaire. Naturellement, il faut que les amants potentiels soient disponibles : lui, vient à Paris pour enterrer une « ex » avec le vague à l’âme ; elle, plutôt délaissée par son jules est désorientée par la perspective d’une prochaine et tardive maternité. Naturellement, il faut que l’unité de temps soit compressée au maximum pour créer l’urgence de l’abandon: quelques heures après le cimetière, surtout la nuit, ça suffit. Il faut enfin que cette aventure soit programmée pour l’échec, pour que prenne fin l’amour fou qui a envahi ce moment de vacuité sentimentale. Ca tombe bien: lui doit repartir en Angleterre et elle rejoindre le théâtre où elle se produit, dans le Nord. La réussite du coup de foudre est là : dans la soudaineté et la brièveté de la rencontre. Le temps d'une aventure entre deux cœurs à consoler. L'affaire est même saupoudrée d’humour. Jérôme Bonnell a tout pigé de nos coups de foudre, pour notre plus grand plaisir. Bien aidé par Emmanuelle Devos plus vraie que nature.
Film relativement décevant au vu des éloges que j'ai pu lire. J'ai trouvé ce film assez plat et peu percutant, je n'ai pas ressenti le désir et la passion monter chez les protagonistes, mais plutôt un jeu de hasard les liant assez maladroitement. La prestation de Gabriel Byrne est affreuse, ne rien dégager à ce point est consternant ! Seul point positif : une belle scène burlesque, où Emmanuel Devos excelle (moment où Alix va rendre visite à sa soeur), rattrape l'inertie profonde de ce film !
Je ne sais plus si c'est Hitchcock, Gabin ou Orson Welles qui disait "pour faire un bon film il faut 3 choses : une histoire, une histoire et une histoire". Eh bien l'histoire de "le temps d'aventure" je la cherche encore. Certes Emmanuelle Devos joue bien (encore qu'il ny ait pas de quoi tomber par terre), mais cela ne suffit pas à faire un film. Un specteur a écrit que c'est un court métrage en version longue; je trouve cette définition parfaite ! Je ne comprends pas que la critique encense ce film comme elle le fait. Il faut dire que la critique me paraît manquer souvent d'objectivité lorsqu'il s'agit du cinéma français !...
Une rencontre, un regard, un coup de foudre... deux personnages dont on distingue quelques fragments épars de vie vont s'aimer le temps d'une après-midi à Paris. C'est beau, touchant et infiniment romantique. Drôle également, car Jérôme Bonnell est un réalisateur qui sait insuffler de la légèreté à chacun de ses plans et de son histoire, aussi intense soit-elle. Emmanuelle Devos y est éblouissante et Gabriel Byrne parfaitement séduisant.
J'avais parlé naguère du film "After" de Géraldine Maillet dont j'étais sorti tout sourire. Le même effet s'est produit hier soir, en sortant du temps de l'aventure. Emmanuelle Devos y est rayonnante du début au générique de fin et je me laisse dire qu'on ne voit pas assez à l'écran cette actrice qui dégage une étonnante présence. Dans un train, entre Calais et Paris, Alix croise le regard de Gabriel Byrne, aux faux-airs du Baron Ernest-Antoine Seillière, en plus rebelle et comprend illico que sa journée va être particulière. S'armant de ruse et d'audace, elle piste Douglas, alias presque Ernest-Antoine, dans Paris pour le retrouver... à un enterrement. Elle se laisse aller à la curiosité, mettant sa vie, son histoire, entre courtes parenthèses, et profite tout simplement... Ce coup de foudre sur fond funéraire est très réaliste et les deux acteurs pourraient presque laisser croire qu'ils vont vraiment partir vaquer à leurs "coupables" occupations en disant au réalisateur du film d'aller au diable, pour rester classe. Petit clin d'oeil à un acteur nommé Gilles Privat qui tente maladroitement de draguer Emmanuelle Devos, en lui parlant, notamment, de l'émoi que lui cause la crise financière en Europe, sans se douter qu'elle n'a d'yeux que pour l'autre et en se doutant forcément qu'il est à ce moment précis la définition parfaite du mot "chiant". C'est un beau film que celui-là, qui ressemble au quotidien et dans lequel on aperçoit furtivement un fauteuil RAR de Charles Eames, qui ne fait que souligner le parfum de bon goût qui plane sur cette heure quarante cinq de légèreté.
Une banale histoire d’adultère parsemée de quelques échappées cocasses et émouvantes. L’atout numéro 1 du Temps de l’aventure : Emmanuelle Devos, qui mange l’écran. La principale souffrance du film : en dehors d’Emmanuelle Devos, rien ni personne n’arrive vraiment à exister.
J'ai beaucoup aimé ce film intimiste. Emmanuelle Devos est magnifique et Gabriel Byrne lui donne parfaitement la réplique. Quel beau moment que cette rencontre et cette aventure en retenue, bravo à Jérome Bonnell.
A conseiller aux constipés tellement on se fait chier. Le rythme est très très lent. La seule scène drôle est celle chez la sœur. Le reste c'est du théâtre filmé chuchoté sussuré en anglais avec un horrible accent français. Emmanuelle ressaisis toi ! Après les films de Lorraine Levy et de Idite Cebula ça fait la 3 ème bouse que tu nous montres !
Quelques beaux moments d'émotion dans ce film simple et tendre sur une passade intense bien que très courte. Une journée en décalage dans la vie bien rangée d'une femme qui grandit. C'est bien tourné. Gabriel Byrne est cependant proche de l'âge limite dans le rôle du beau ténébreux.
Véritable éloge du hasard de la vie, c'est finalement une actrice qui décide de devenir celle de sa propre vie pour faire une métaphore sympa. On se balade dans Paris avec l'incertitude de l'avenir couplée à une mélancolie venant peut-être du temps pourri, qui sait? En tout cas c'est ce que j'ai ressenti. Finement interprétés, finement filmés, les 2 protagonistes semblent être seuls dans Paris tant ils effacent les personnages secondaires et les passants, suspendant le temps l'histoire d'une journée cristallisée à jamais sur pellicule. La définition même des instants volés, tout simplement.