Avis : Jacky au Royaume des Filles - Page 9

J'ai simplement adoré!!! Un film engagé, hé oui, très engagé même. On voit au travers du délire une dénonciation de pas mal de pays, de "choix" politiques et de phallocratie. Les acteurs sont à fond dans leur rôle, et le twist final achève le délire dans la bonne humeur. On ne s'ennuie pas, ce qui était ma grosse crainte, et on passe un excellent moment de rires francs si l'on sait évidemment lire entre les lignes et apprécier l'humour du 2ème, 3ème et même 4ème degrés. Bravo Riad Sattouf.

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On savoure chaque minute de ce spectacle qui mêle comédie burlesque, satire sociale et humour potache régressif. (...) Riad Sattouf réussit à faire rire tout en proposant une réflexion pas si simpliste qu'on pouvait l'imaginer.

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C'est le film le plus dingue que j'ai vu depuis longtemps ! Et franchement, la fin vaut son pesant de cacahuètes ! Les acteurs s'amusent tous follement, il y a du rythme, des idées de décors et de costumes, une certaine culture dans les références cinématographiques (on pense un peu à Borat bien sûr, mais aussi 1984 et Soleil Vert) bref après le déjà très réussi Les Beaux Gosses, on peut vraiment dire que Riad Sattouf est un réalisateur qui a des couilles ! Oser faire un brûlot pareil en ces temps troublés de manif contre le mariage gay entre autres, faut vraiment pas avoir froid aux yeux ! Le seul truc que j'ai pas trop aimé, c'est la bouillasse grise (ça m'a donné un peu la nausée) encore que cette idée soit aussi audacieuse que le reste (après tout l'élevage en batterie c'est à peu près ça) mais bon à part ça, c'est du pur délire !! A déguste sans modération !

Film a voir, l'inversion burlesque des roles rend notre vision tout aussi burlesque.
Une vraie reflexion qui peut deranger, attention ce n'est pas aussi drole sue ce que laisse prevoir la bande annonce.

Difficile, quand on voit le film dans une petite salle plusieurs semaines après sa sortie, de faire abstraction de l'échec cuisant, de l'accident industriel même, qu'il représente dans le paysage du cinéma français en ce début d'année. Et c'est incompréhensible. Imaginatif, culotté, transgressif, et souvent très drôle, "Jacky" méritait un vrai succès populaire, comme "9 mois ferme" en 2013. Moins brillant réalisateur que Dupontel, Sattouf compense par son audace, la démesure de son ambition : réaliser une comédie uchronique en forme de dystopie à la "Brazil", loufoque et lo-fi. Alors que le public se précipite pour aller voir le réchauffé et probablement très médiocre retour des Inconnus (je passe mon tour, merci), il a massivement boudé cet ovni bourré d'idées et d'énergie, aussi gonflé que le "Gainsbourg" de son camarade Johann Sfar dans un genre différent. C'est très rassurant de voir qu'il est encore possible de faire de tels films en France, et très triste de constater que les entrées n'ont pas suivi. Mérite une réhabilitation urgente.

purement scandaleux
comment peut on mettre 10 euros dans pareil
histoire avec ni queue ni tete
scenes choquantes
reference religieuse douteuse
effets comiques ratés voire inexistants
j ai essayé de tenir 1 h mais je n ai pu m empecher de partir avant
film a eviter

AVERTISSEMENT :
CE QUI VA SUIVRE EST UNE CRITIQUE DE FILM BASEE SUR L’HUMOUR, L’AUTODERISION ET LE SECOND DEGRE. ELLE NE REPRENSENTE PAS FORCEMENT MES PENSEES PERSONNELLES ET N’ONT POUR BUT QUE DE DIVERTIR ! ALORS, SOYEZ GENTILS DE NE PAS PLACER UNE BOMBE DANS MON METRO OU DE M’ENVOYER DES COLIS PIEGES (t’façon vu la fainéantise des postiers par chez moi, le colis exploserait directement à La Poste).
DE PLUS, PARDON AUX FEMMES (qui représentent la majeure partie de mon lectorat) QUE J’AIME BEAUCOUP D’AILLEURS ET QUE JE VAIS CHOQUER.
CORDIALEMENT, DES BISOUX BIEN A VOUS !

Toutes cultures confondues, la femme n'est souvent qu'un objet reproducteur, chianteur ou aspirateur...
Elle est bien souvent soumise, malgré elle, aux désirs des hommes (souvent faibles sinon ça ne fonctionne pas) et forcément n’a pas vraiment son mot à dire sur quelque décision que ce soit.
Dans certaines religions, c’est pareil. La femme est cachée tel un beau diamant (bien brut hein) qu’on ne doit exhiber sous aucun prétexte aux regards des autres. Recouverte d’un beau voile de soie (avec deux trous pour les yeux quand même) aucune partie de ce magnifique être féminin ne doit créer le désir dans le regard des hommes, excepté celui de son mari (voilophile en général).
Bref, l’instinct de préservation, de conservation et de protection d’une vie privée entre une jolie fleur et son mari (savamment sélectionné par les parents de la fille parmi une sélection de gentlemen tout ce qu’il y a de plus élégant) se doit de perdurer...
En bref, voilée ou dévoilée, la femme objet est et restera un long sujet de débat (tant qu’elle ne se débat pas...)
... mouai... et si on inversait les rôles ?

Aujourd'hui, dans la rubrique "j'ai testé pour vous", j'ai testé pour vous: Jacky au royaume des filles !

Pourquoi autant de violence, me direz-vous, pour introduire la critique d’un film qui se veut justement être une comédie ?
Et bien justement, comme toute comédie qui se respecte, à la base, le sujet traité est forcément grave.
Allez-y, pensez donc à toutes les comédies que vous connaissez (exceptés les burlesques de type « Hot Shot » ou la saga des « Y’a t-il un pilote ») et vous remarquerez que le sujet de base est en général loin d’être fendard !
C’est justement là que se trouve l’humour, savoir rire de tout mais d’abord de soi-même, et à part un clown, peu de gens vous raconteraient leur vie en vous disant qu’elle a été toujours drôle...
Nous méditerons là-dessus un peu plus tard, car le sujet du jour c’est le film de Riad Sattouf, « Jacky au royaume des filles » !
Cette comédie complètement folle raconte l’histoire de Jacky, un habitant de la fictive République Démocratique et Populaire de Bubune, qui rêve d’épouser la plus haute gradée du pays, la Colonelle Bubune IV !
Dans ce film, ce sont les femmes qui détiennent le pouvoir et les hommes qui leur sont entièrement soumis !
Ils portent le voile, se font discrets, n’ont pas vraiment de rêves ni d’avenir (excepté celui d’entretenir femmes et enfants à la maison), et vénèrent tous un Dieu fictif (un pléonasme quoi) « Le grand Chevalin » qui, comme sont nom l’indique..., est un cheval !
Les parents des hommes choisissent donc quelle demoiselle ces-derniers vont épouser et, entre mariages arrangés et personnages dérangés, l’humour est garanti !
Un beau jour, la colonelle dont Jacky est fou amoureux annonce qu’elle se cherche un mari et qu’une cérémonie au cours de laquelle elle choisira son « Grand Couillon » aura bientôt lieu.
Jacky se met donc en quête d’une belle voilerie et d’un beau capotin pour être le plus beau le jour de la cérémonie...

Le film de Sattouf est pour moi une grande réussite. Il arrive à mêler l’imaginaire total dans un régime totalitaire totalement loufoque à la dure réalité de la soumission féminine qui fait débat encore aujourd’hui (en 2014 les gars...).
De plus, il ajoute un humour tantôt subtile, tantôt graveleux pour le plus grand plaisir de tous et cela dans un parfait équilibre !
L’attention apportée à certains détails pour imager le monde réel de la femme voilée dans les pays radicaux est troublante. On en rit au premier degré et on y réfléchit au second. C’est bien joué, et ça mérite d’être signalé !
D’ailleurs, je ne parle pas seulement des mariages arrangés, je pense aussi au collier et à la laisse qui sont portés comme des bijoux, mais sur lesquels réside le lourd pendentif de la « femme-objet ».
Le Dieu chevalin, adulé de tous, en est un autre exemple. Pousser le fantastique de certaines croyances au point d’en rire est franchement osé, mais personne ne criera à la blasphèmerie car aucun manque de respect ne transparaît !

En conclusion, Riad Sattouf réussit à nous faire rire avec un sujet plutôt grave, aidé notamment de l’équipe du film « Les beaux gosses », satire du monde de la mode, et d’un Didier Bourdon qui apportent au film le second degré dont beaucoup manquent !
Il est évident que ce film n’est pas être pour le « tout public ».
Aller voir « Jacky au royaume des filles » demande quand même d’avoir un bon sens de l’humour et d’autodérision, mais une fois qu’on le tient...
... on peut rire de tout, mais d’abord de soi-même...

Une excellente comédie jubilatoire et fantastique sur une dictature imaginaire où les femmes régneraient en maître suprême sur les hommes. Mais un jeune homme qui est amoureux de la Colonelle, la fille de la Générale. Les hommes portent le voile à place des femmes comme dans la religion musulmane. Jacky veut être choisir lors du bal comme le "couillon" par la Colonelle jouée par Charlotte Gainsbourg. Le réalisateur des Beaux Gosses nous fait découvrir une dictature imaginaire qui met en scène l'inversion des sexes.

Étonnamment surpris, c’est super drôle.

Riad Sattouf pose un univers fonctionnel et crédible, décalé, bien écrit, on y trouve immédiatement des repères, en plus d’une quantité de comédiens inattendus.

Michel Hazanavicius est un excellent acteur. C’est plus que surprenant.

On pourrait trouver le film offensant. Pas moi. Ça m’a fait rire. Tant pis pour eux.

Une satire surréaliste des dictatures religieuses et des régimes débiles du monde entier de Riad Sattouf qui explore ici parfois un univers proche de celui de Quentin Dupieux, en réinventant un langage comme dans "Steack". Ce n'est pas la superproduction du siècle mais c'est pas mal.

Pas facile de rentrer dans cet univers très barré de bubune!
Au début je ne savais pas trop quoi penser de ce film, mais au fur et à mesure on comprend bien que nous sommes en plein dans une comédie satirique qui dénonce énormément de choses avec beaucoup d'intelligence je trouve.
En fait, c'est soit on adhère à l'univers et on adore le film soit on trouve que c'est beaucoup trop tiré par les cheveux, et que les gags ne sont pas si drôles que ça en réalité...
Pour ma part je suis toujours un peu mitigée, d'autant plus que je ne suis pas du tout en adéquation avec la fin du film, je la trouve mauvaise et incompréhensible.
Je salue quand même le très bon casting, qui m'a fait aller jusqu'au bout du film sinon j'aurais coupé après 15 min de film !

Le film est certes bancal par moments, et ce qui passe dans une BD est plus difficilement transposable à l'écran, mais il a le mérite d'être audacieux et original, en traitant de sujets délicats tels que le sexisme, le fanatisme et l'oppression politique/sociale. Pour une fois qu'une comédie française crée un univers à part (comme "Delicatessen" ou certaines films de Jean Yanne), avec un langage inventé, des décors et costumes peu ordinaires, et ose sortir des sentiers battus, dommage que le public ne suive pas. Et si les commentaires ont été désactivés sur allociné, c'est sans doute parce qu'ils étaient squattés par d'indécrottables machos fachos et autres intégristes. Dur de remettre en cause les mentalités archaïques, même à travers l'humour. Vu l'échec du film, il va être plus dur également de tourner des comédies françaises qui proposent une réflexion et ne se contentent pas des mêmes recettes éculées.

Que penser de ce film complétement à part dans le cinéma français ? Critiquer les dictactures, et qui plus est la religion par voie de conséquence, c'est plutôt gonflé et courageux. Pour mieux faire passer son message et ne pas tirer à boulets rouges sur la vraie cible, le talentueux jeune réalisateur Riad Sattouf, passe par un moyen détourné fort intélligent : transposer une situation réelle (les hommes sont au pouvoir, les femmes subissent), pour l'inverser. Très vite, on voit apparaître l'Iran et L'Irak dans sa tête. Après, cette comédie qui regroupe une pléiade d'acteurs et actrices connus, devient un peu parfois du n'importe quoi et surtout sans vraiment d'effets réellement comiques. Pourtant si jubilatoire dans l'idée, le contenu et la forme, on ressort au final partagé...

Ce film est quand même un Ovni dans le paysage français trop sage et prévisible. Sûrement aussi étrange à accueillir que La Soupe au Choux, Sattouf nous montre encore une fois son talent et son intelligence. Ça n'est certes pas parfait mais cette comédie viens talonner le cinéma absurde d'un certain âge d'or. Vu avec plaisir, et déjà envie de le revoir !

Inutile de dire que la subversion est partout ici, non seulement dans l'inversion des rôles, mais aussi parce que le vitriol déborde : les femmes sont des marâtres, les hommes se jalousent férocement – n'étant plus que des objets sexuels –, les slogans et émissions télévisées sont débilissimes – mais à peine plus que sur nos chaînes, l'intégrisme religieux est plus vrai que nature, l'arbitraire de la domination sexuelle est clairement démontré (par l'absurde), les acteurs n'hésitent pas à charger dans l'outrance, et le langage lui-même est déformé, subverti : une sorte de novlangue à la George Orwell.
Au fond, ce film est dans l'air du temps : il joue à fond sur l'ambiguïté sexuelle (l'androgynie de Jacky et de la Colonelle) et la scène finale est un clin d’œil malicieux adressé aux manifs pour tous. Au total, je n'ai pas beaucoup ri (le spectacle d'une dictature ne parvient pas vraiment à me faire rire, même par l'absurde, comme ici), mais je me suis bien marré par le côté potache de l'ensemble (à comparer avec la nullité des Profs, visionné à Paris y a pas longtemps), à essayer de décrypter les nombreux jeux de mots et l'humour, pourrait-on dire, à la Charlie hebdo. Je crois que Cavanna méritait ce genre de film-hommage...