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7eme critique
460 abonnés
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3,0
Publiée le 26 décembre 2014
Je m'attendais tout de même à quelque chose de plus fort, au vue du casting alléchant et du metteur en scène du réussi "Bullhead". "Quand vient la nuit" est assez soft et ne propose rien d'extravagant. Ce ne sera finalement qu'un simple thriller, toujours agréable pour occuper une soirée, mais pas vraiment mémorable. On aurait apprécié la présence de quelques scènes marquantes, surtout dans un thriller sombre tournant autour d'un bar. Cette adaptation du romancier Dennis Lehane n'atteindra pas la puissance des précédentes ("Mystic River" ou "Shutter Island" par exemple).
Dennis Lehane est un écrivain que j’apprécie énormément. Plusieurs de ses romans ont été adaptés avec une vraie réussite à l’écran et il a lui-même scénarisé celui-ci. J’ai été séduit par ce film noir dont l’apparente quiétude se révèle pesante et de plus en plus tendue à l’approche de son dénouement final. La nature difficile à cerner du personnage incarné avec un certain brio par Tom Hardy n’est pas indifférente à cet état de fait, tout comme l’est également la mise en scène du belge Michael R. Roskam. A noter que « Quand Vient la Nuit » est le dernier film de James Gandolfini.
Après le très singulier "Bullhead", le cinéaste belge Michael R. Roskam s'entoure d'un casting cinq étoiles, avec en tête d'affiche Tom Hardy, le regretté James Gandolfini, Matthias Shoenaerts et Noomi Rapace. Avec "The Drop", il signe un polar solide, plus ambitieux dans sa forme que dans son fond. En effet, si le scénario n'est pas très original, la façon dont Roskam filme les regards et les corps donne une véritable force d'incarnation au film. C'est donc plus par la mise en scène que par l'écriture que les personnages gagnent en complexité. Les rapports de force évoluent sans cesse mais ne font jamais baisser une tension rarement oppressante mais constante. Sec et nerveux, un film bien rythmé qui gère remarquablement son retournement final.
Film de gangsters moderne sans bavures "à la James Gray", The Drop contient aussi peut-être la plus belle histoire d'amour en sourdine depuis In the mood for love - Wong Kar Wai, 2000. D'une élégance, d'une sobriété et d'une allure folles.
Très bon polar avec un trafic assez peu montré dans les films noirs et joué par des acteurs au top. Malgré certaines longueurs, on reste jusqu'à un final des plus surprenants. A voir.
Superbe thriller, superbes acteurs, ambiance glaciale pour un polar sombre mais à la photo assez clair étonnamment. On va de contraste en contraste et malgré une histoire simpliste on découvre des personnages tous trés forts. Une quasi référence.
Roskam réalise un polar sombre de belle facture avec des gueules et un scénario qui ne pêche que sur un point. En effet on reste perplexe sur la rançon du chien, une telle somme pour un chiot qu'il connait à peine ?! Un excellent polar, bien éloigné de son précédent. Roskam a réussi son passage outre-Atlantique ce qui est assez rare pour le saluer. A voir !
Tout comme dans Rundskop, du même réalisateur flamand Michaël R. Roskam, l'histoire nous mène sur les pas de mafieux des bas-fonds, pas très fut-fut, pas nécessairement mauvais non plus tant qu'on reste parmi la piétaille.
Si les verts pâturages du Limbourg ont fait place aux rues d'une ville américaine enneigée, si la mafia des hormones a fait place à celle des Tchétchènes, on retrouve la même fascination de Michaël R. Roskam pour les seconds couteaux et c'est finalement ça le plus intéressant.
The Drop nous offre une galerie de personnages décalés et leurs liens, leurs dialogues pétillants de réalisme dans une histoire en apparence surréaliste.
La réalisation est parfaite, saisissant les situations et les personnages dans des couleurs assez peu naturelles (le bar, l'intérieur des voitures, des maisons, la nuit, la neige et sa lumière particulière dans une ville polluée, le forsythia printanier amenant, à la fin, une touche de couleur naturelle) et les interprétations sont parfaites, Tom Hardy en simplet de service spoiler: à la Keyser Söze, jusqu'à la démarche , Noomi Rapace en serveuse paumée, James Gandolfini en patron de bar dépassé par ses propres combines et Matthias Schoenaerts en looser psychopathe).
Puzzle, l'histoire se tend au fur et à mesure que l'on commence à comprendre, en même temps que le personnage principal.
Michaël R. Roskam réussit avec ce film son pari international, réaliser un film noir un cran au-dessus du déjà très bon Rundskop.
Je suis assez perplexe. Je n'y vois qu'un homme qui prend un chien sous son aile et un bar mal famé qui attire l'argent sale. Le méchant maître mérite sa punition à la fin mais pour le reste ...... c'est convenu et pas palpitant
Un bon petit polar urbain qui permet à un réal européen repéré grâce à un 1er film qui a fait sensation ("Bullhead" dans le cas présent) et il adapte ici un scénario original signé par un des maîtres modernes du polar US : Dennis Lehane. Il s'octroie en sus un casting impérial dominé par T. Hardy et N. Rapace qui forment un couple de base peu banal. Hardy est comme d'habitude impeccable, d'une grande densité et il rend palpable la puissance rentrée de son personnage, toujours à la limite et insaisissable. Rapace quand à elle peut enfin faire étalage dans un film US de son immense talent, composant là encore un personnage mystérieux et assez dense. J. Gandolfini régale dans un numéro d'acteur incroyable tandis que M. Schonaerts épate encore dans un rôle peu évident et très cliché. Au final, un film noir de chez noir, bien mené et d'une efficacité formelle épatante. Du grand art en définitive, qui vous tient en haleine jusqu'au bout. D'autres critiques sur
Un excellent polar noir dont le scénario est assez simple, mais tellement bien fait qu'on ne sait pas où il va nous mener. Sombre et sobre, sans effusion de sang malgré des explosions de violence inéluctables, ce film est superbement interprété. Le calme apparant des personnages, malgré les enjeux, est un peu déroutant et empêche peut-être d'être complètement pris aux tripes, même si cela participe indéniablement à l'identité du film.
Le premier film de Michaël R. Roskäm «Bullhead» (aka «Rundskop») avait révélé tel un double upercut, un acteur, Matthias Schoenaerts, et un metteur en scène. Ce dernier réalise son premier film américain sous la plume de Dennis Lehanne, scénariste de l’adaptation du livre dont il est également l’auteur («Animal Rescue») ; on lui doit également les romans «Gone Baby Gone», «Mystic River» et «Shutter Island». C’est donc dans un décor noir, crade et urbain, comme souvent chez Lehanne, que «Quand vient la nuit» va se dessiner. Sur la base d’une histoire somme toute classique dans son déroulement (moins dans son postulat de départ), Michaël R. Roskäm va tenter de dépeindre un certain pan de la mafia russe de Brooklyn. Hélas on ne retrouve ni la patte, ni la manière de filmer qui nous avaient tant séduites dans son premier film. Il est probablement difficile d’être aussi radical dans l’aspect esthétique lorsque les exécutifs des studios sont derrière les écrans de contrôle pour diriger la machine. C’était presque écrit d’avance. Cependant, le verdict n’est pas négatif car il émerge de «Quand vient la nuit» une petite intensité, une vraie note de polar qui sort un peu des sentiers (archi-) battus. Il faut donc se tourner vers le casting pour prendre la tension la plus importante et généreuse du film. Voir Tom Hardy reste toujours un plaisir, et qui de mieux peut prétendre à rendre toute l’animalité d’un personnage. Car chez Lehanne, comme chez Roskäm, c’est bien la bestialité qui domine. Il se retrouve donc parfaitement ici. Tom Hardy, comme Matthias Shoenaerts avant ,ici dans un petit rôle, simple, efficace et intriguant, livre encore une prestation magnétique de corps et de voix. Ce dernier sert de parfait compagnon de jeu à James Gandolfini qui lors d’un dernier round, prend corps dans un personnage discret mais nécessaire à ce polar ténébreux. Par sa mise en scène simple mais stylée, «Quand vient la nuit» fait figure de polar qui vient chuchoter au spectateur une intrigue simple mais différente qu’à l’accoutumé par sa forme esthétique. Si au final ce n’est pas la réalisation qui l’emporte mais un semblant d’histoire et un twist (même prévisible), reste la force majeure et brute de ce joli discret moment de cinéma. Explose en surface, les acteurs, leur force vive et animale, dans leur rudesse extérieure comme dans leur fragilité intérieure.
Si Ichaël R. Roskam n’avait pas impressionné les honnêtes cinéphiles par ses films précédents. « The Drop », se détache vraiment du reste. S’il avait été traduit par « le dépôt », les distributeurs en France auraient moins été à côté de leurs pompes. Avoir choisi « Quand vient La Nuit » semblait peut-être élégant, mais d’un point de vue du respect de l’intrigue, ce titre français était totalement inepte. De belles prestations d’acteurs et de beaux retournements.