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    Quand vient la nuit
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    benoitG80
    benoitG80

    3 313 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 novembre 2014
    "Quand vient la nuit" a une histoire bien particulière puisque le scénario de ce film a été écrit par Dennis Lehane à partir d'une de ses nouvelles "Sauve qui peut", pour le réalisateur Michaël R. Roskam, pour ensuite devenir un roman reprenant le titre du film, toujours sous la plume de Dennis Lehane !
    Après cette anecdote, on ne peut que saluer le travail du duo écrivain/réalisateur...
    En effet, ce thriller noir nous plonge dans une ambiance très particulière, une fausse tranquillité entre douceur et lenteur, doublée d'une angoisse sourde, où la tension arrive par petits bouts comme si on la saupoudrait par d'infinis détails qui prennent corps tout à coup pour constituer le fil conducteur de cette histoire.
    De plus, on reste bouche bée devant la qualité des images et des plans, qui renforcent cette atmosphère de nuit comme de jour, tellement cet hiver est gris et triste à Brooklyn !
    Quand, on ajoute à cela tous ces personnages hors norme, dont l'acteur principal Tom Hardy est fascinant, on ne peut être que comblé.
    Ce dernier, en effet, joue sur un registre très neutre, presqu'en retrait, sans affect, sans émotion, ce qui lui donne un côté minéral, rassurant et inquiétant à la fois...
    Sa démarche chaloupée, son regard impassible et son attitude nous questionnent très longtemps à son sujet.
    Car tout est fait afin qu'on se demande qui est vraiment ce Bob, entre cette fille Nadia, incarnée superbement par Noomi Rapace, son obscur employeur d'oncle Marv, et tout ce monde qui gravite autour de lui, police, truands, mafia dont les rôles sont confiés à des acteurs, tous à la hauteur.
    Le questionnement face à ce blanchiment d'argent, très bien illustré par ailleurs, et à ce qu'il génère chez les uns et les autres, va crescendo.
    Sans en dévoiler la teneur, la fin vaut son pesant d'or et on ne sait pas s'il faut rire ou pleurer du comportement de Bob, comme Nadia elle-même qui reste effarée !
    Franchement cette terrible scène est unique et donc à savourer comme il se doit, tout comme une autre incroyable où la préparation d'un certain emballage est sidérante...
    Après le superbe "Bullhead", nous voici avec un film on ne peut plus maîtrisé et habile, beau et inquiétant, dense et puissant, à découvrir vraiment et sans hésitation...
    Marc T.
    Marc T.

    239 abonnés 547 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 juillet 2016
    L'ambiance, la lumière, la photo et le cadre sont posés dès les premières minutes et je suis tout de suite emballé par cette atmosphère lente, sombre et stylée. Tom Hardy - toujours excellent - joue encore une fois dans la retenue, sans faire de vague, tout comme Noomi Rapace et James Gandolfini. On avance donc calmement dans l'histoire en se disant que l'on est pas à l'abri qu'il se passe quelque chose de tonitruant, mais hélas ça n'arrive jamais, car même la fin (que certains qualifient à tort de 'twist') ne nous prend pas aux tripes et ne nous surprend guère. Franchement, spoiler: ça paraissait évident que Bob était un faux calme, prêt à réagir, rien de surprenant donc à ce qu'il tue Eric
    . Et puis quand arrive le clap de fin, on se dit qu'il manque encore quelques minutes, que ça ne peut pas se terminer aussi bêtement et naïvement. Dommage donc, ce film avait un potentiel énorme mais il lui a manqué un petit rien pour en faire un grand film...
    elbandito
    elbandito

    315 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 juillet 2015
    Après le très remarqué "Bullhead", le réalisateur belge Michael Roskam continue de retranscrire à l’écran l’animalité des hommes. Il nous offre avec "The Drop", un thriller mystérieux et habile qui nous mène sur de fausses pistes, nous donnant pourtant des indices évidents, avant de nous assommer par un twist final pour le moins inhabituel. Pourtant, la realisation n’est pas toujours à la hauteur de l’ambition du film, inspiré d’un roman de Dennis Lehane. Tom Hardy, Noomi Rapace, Matthias Schoenaerts et le regretté James Gandolfini, héros de la série "Les Soprano", assurent néanmoins par leur jeu minimaliste qui rend l’œuvre très crédible.
    tony-76
    tony-76

    1 011 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 décembre 2014
    Quand vient la nuit (ou The Drop) est un thriller noir par excellence, tout en tension. Ecrit par l'auteur et scénariste Dennis Lehane, l'homme derrière Mystic River et réalisé par Michael R. Roskam, The Drop nous plonge dans un silence presque dérangeant. Le réalisateur belge expose un monde corrompu avec ses personnages solitaires et sa violence ordinaire. Au centre de cette haletante intrigue, on retrouve Tom Hardy en interprétant un barman discret et indépendant. Il m'a rappelé le personnage de Ryan Gosling dans Drive. James Gandolfini est, à son tour très convaincant ainsi que Matthias Schonaerts. Et, Noomi Rapace est ravissante. Le jeu d'acteurs est plaisant. Dés les premières secondes, on est captivé et transporter dans cet univers sombre et sordide. L'oeuvre possède un réelle tension qui ne tombe jamais dans le cliché. Une atmosphère parfaite avec une bande son vraiment inquiétante qui touche le spectateur. Sa mise en scène s'avère maîtrisée et les décors dans cette Amérique sont merveilleux. Vous l'aurez donc compris, Quand vient la nuit offre une plongée angoissante dans la noirceur des bas-fonds de Brooklyn. C'est un polar urbain au scénario intelligent et méticuleux que cette oeuvre réussie à transmettre ses émotions. Une très belle surprise qui vaut le détour.
    Julien D
    Julien D

    1 101 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2014
    Les trois précédentes adaptations des romans de Dennis Lehane ayant aboutis à de grands films (Mystic river, Gone baby gone et Shutter Island), on pourrait s’étonner de voir que la Fox ait offert, après l’abandon de plusieurs réalisateurs américains renommés, la mise en scène de Quand vient la nuit, issu de la nouvelle « Sauve qui peut » à un cinéaste belge n’ayant jamais travaillé outre-Atlantique. Il semble donc que le thriller Bullhead ait été remarqué et apprécié à sa juste valeur par les producteurs car, en permettant à Michael R. Roskam d’inclure au projet son acteur fétiche Matthias Schoenaerts et son chef opérateur Nicolas Karakatsanis, ils ont fait preuve d’une confiance rare dans le système hollywoodien. Ce que Roskam a réussi à faire de ce récit mafieux, à forte inspiration Scorcesienne, est un film brillant, dans sa forme d’une part, puisque les cadrages et les lumières font de la plupart des plans nocturnes des images d’une beauté picturale impressionnante, et sur le fond grâce notamment aux prestations des quatre acteurs principaux qui rendent leurs interactions savoureuse et porteuse d’une morale sur la difficulté de se fier aux préjugés. Tandis que l’enquête policière est un peu passé à la trappe, le petit monde de l’antihéros incarné par l’excellent Tom Hardy et sa violence sous-jacente sont merveilleusement portés à l’écran dans une intrigue plus astucieuse qu’il n’y parait. En plus de nous rappeler à quel point James Gandolfini va manquer au cinéma (en livrant sa dernière prestation dans un savoureux rôle à contre-emploi), ce grand film noir annonce les débuts prometteurs de la carrière américaine d’un réalisateur plein de talent.
    MC4815162342
    MC4815162342

    366 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2015
    "Quand vient la nuit" ou "The Drop" pour ceux qui n'aiment pas les titres français est un film qui à première vue a l'air de ressembler aux petits thrillers qui sortent chaque années, le genre à la "Dead Man Down", un bon divertissement qu'on oubli assez vite, et finalement, bah ce "Quand vient la nuit" est bien plus intéressant. De toute façon j'ai été attiré de suite, bon c'était pas une grosse attente mais il était sur que je le verrais un jour, rien que pour ce casting de folie et également car le réalisateur n'est autre que celui de "Bullhead", un excellent film, et celui ci sans atteindre la force du précédent se révèle tout de même très très bon.

    On suit ici Bob Saginowski, un barman peinard qui bosse avec son cousin Marv dans un bar qui sert de transition pour des mafieux, ils y déposent leur fric en attendant qu'il aille ailleurs, tout marche comme sur des roulettes jusqu'au moment où Bob tombe sur un chien, un pauvre petit chiot très abîmé plongé dans une poubelle, il le récupère et fait au même moment la rencontre de l’intrigante Nadia, mais il ne se doutait pas qu'un malade nommé Eric était propriétaire du chien et qu'il tient à le récupérer.
    Une histoire qui peut paraître toute bête et qui pourtant mélange tension et drame avec talent, même un certain humour pour ceux comme moi qui aime l'humour minutieux et tout dans le comportement, je pense notamment à la scène de la confrontation entre Bob et Eric durant la soirée du Superbowl, une scène parfaite, la tension est à son comble et la situation est en quelque sorte drôle, du moins j'ai ri durant cette scène.
    Le tout est du en plus d'un scénario captivant à un casting impeccable, je tiens à préciser que je l'ai vu en VO ce qui rajoute de toute évidence une force aux acteurs, Tom Hardy qui m'épate toujours autant trouve ici un rôle d'une densité totale, il cache bien son jeu jusqu'à la fin, il se la joue calme et en retrait et pourtant.... Une prestation à tomber, il est remarquable et très attachant car sa relation avec le mignon chien est très belle.
    L'excellente Noomi Rapace s'occupe du rôle de Nadia, personnage assez secret et très bien interprété, faut dire que Rapace se retrouve souvent à jouer des personnages tourmentés.
    Ce bon vieux James Gandolfini incarne Marv, un cousin pas des plus honnêtes, un rôle porté avec brio et qui est rigolo à voir quand on l'a vu dans "les Soprano".
    Et Matthias Schoenaerts que le réalisateur retrouve après "Bullhead" est une fois de plus saisissant et joue les psychopathes à merveille, ferait peur ce gars n'empêche.

    En bref, Michael R. Roskam livre une mise en scène au poil enfermée dans une atmosphère froide et un scénario prenant porté par un casting irréprochable.
    cylon86
    cylon86

    2 255 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2014
    Habitué à nous plonger dans des univers sombres et mélancoliques, Dennis Lehane écrit ici son premier scénario de long-métrage et nous raconte l'histoire de Bob, un barman assez solitaire de Brooklyn qui tient avec son cousin un bar qui sert parfois de dépôt d'argent aux gangsters du coin. Lorsque le bar se fait braquer et que Bob trouve un chiot abandonné dans une poubelle qu'il recueille, les ennuis ne vont pas tarder à pointer le bout de leur nez. Avec "Quand vient la nuit", Lehane vient lorgner du côté du film noir où les personnages sont hantés par leur passé et par le fait qu'ils sont devenus des gens qu'ils n'avaient pas forcément voulu être comme en témoigne le personnage de cousin Marv (interprété par l'excellent James Gandolfini dans son tout dernier rôle) qui pense encore aux années où il était respecté et craint. Pas spectaculaire pour un sou, le film amène progressivement sa tension dans son univers où les gens semblent avoir renoncé depuis longtemps à l'espoir mais où un chiot et une femme peuvent changer la donne. Réalisé avec soin par Michael R. Roskam (le réalisateur de "Bullhead"), "Quand vient la nuit" a tout d'un grand polar et bénéficie de l'impeccable prestation de ses acteurs, Tom Hardy en tête.
    septembergirl
    septembergirl

    563 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 février 2015
    Un polar urbain qui mêle violence et corruption au cœur d’une atmosphère sombre, froide et inquiétante. La mise en scène est sobre, le casting est bon et l’histoire, intéressante, offre quelques rebondissements et du suspense. Il y a cependant un manque évident de rythme et l’ensemble parait beaucoup trop long. Un film policier au scénario solide et à l'ambiance maîtrisée, qui pêche malheureusement par sa lenteur !
    reymi586
    reymi586

    402 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 novembre 2014
    Le belge Michael R. Roskam (Bullhead) arrive aux States avec Matthias Schoenaerts dans ses bagages et le résultat m'a totalement conquis. Le scénario m'a plu mais c'est surtout le casting qui est excellent. Outre l'acteur belge, James Gandolfini a toujours autant de gueule, Noomi Rapace est à tombé et surtout Tom Hardy qui est pour moi un des tous meilleurs de sa génération. Il dégage un gros charisme et arrive à bien varier son jeu de film en film. L'histoire est quand à elle intrigante et plutôt surprenante. Un très bon moment.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    186 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 février 2015
    N'ayant pas encore vu "Bullhead", je n'avais aucune attente particulière devant le premier film américain de Michael Roskam, et ai surtout été attiré par l'affiche de "Quand vient la nuit"... Lehane au scénario, Tom Hardy, Gandolfini (snif !) et Schoenaerts devant la caméra, de quoi saliver. Et c'est bien le travail des interprètes qui fait de ce petit polar urbain finalement assez passe-partout quelque chose d'un peu différent : même si Hardy est légèrement dans l'overacting avec son rôle de type un peu simple qui s'avèrera finalement ne pas l'être tant que ça, il impressionne réellement, et confirme son exceptionnelle présence. Gandolfini, quant à lui, démontre (une dernière fois ? Cette fois, c'est vrai ?) son extrême sensibilité dans un rôle formidablement ambigu, et Schoenaerts fascine avec ses poussées de folie incontrôlées. Non, c'est plutôt du côté du travail de Lehane qu'on pourrait trouver à redire (même si le "double fond" que dissimule chacun des personnages permet une révélation finale bien amenée...) le script est loin d'être vraisemblable, mettant à mal le souci de réalisme qui me semblait pourtant être LA préoccupation du film, sans même parler des éternels clichés sur la mafia russe (tchétchène ici). Personnellement, je n'ai pas été non plus particulièrement impressionné par la réalisation de Roskam, qui essaie un peu vainement de poser sa patte d'auteur sur un thriller américain, avec des affèteries assez inutiles : nombre de plans ou de mouvements de caméra maniérés et injustifiés viennent ainsi perturber la justesse de la narration, comme ceux de la crotte de chien ou du "drop" de l'argent dans le coffre. Du coup, "Quand vient la nuit" passe à côté du vrai bon film qu'il aurait pu, non, qu'il aurait DU être !
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    58 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 janvier 2015
    Atterrissage gagnant sur les contrées américaines pour le réalisateur belge Michaël R. Roskam qui, accompagné du ténébreux Denis Lehanne, livre avec The Drop un polar sobre, mélancolique, presque crépusculaire. Porté par un Tom Hardy impérial, gamin animal aussi attachant qu'inquiétant, le film absorbe les banalités du genre pour mieux divulguer ses arcanes, contaminé par les apparences, les non-dits et les damnations imparables. Quelque chose hante le métrage, une rage enfermée et hostile, dans son climat imprévisible comme le contraste ambre-azuré de sa photographie, quitte à finalement ne jamais atteindre les fulgurances attendues. Concluant avec maladresse son défraiement, The Drop demeure propre et sec, sourd conflit des âges qui ne peut guérir la nature inhérente et contradictoire de l'Homme, exhumant sa bestialité quand vient la nuit.
    Jorik V
    Jorik V

    1 195 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 novembre 2014
    Il y a des films qui n’ont pas besoin de beaucoup pour être d’excellents moments de cinéma… De bons acteurs et une bonne histoire bien dialoguée peuvent suffire à notre bonheur. « Quand vient la nuit » est de ceux-là. Un polar qui de prime abord ne paie pas de mine mais qui, une fois commencé, ne vous lâche plus. Pourtant peu de violence, pas de scènes d’action ni d’explosions pouvant garnir une bande-annonce racoleuse. Non, juste de bons comédiens et un bon scénario. On pourrait reprocher la lenteur apparente du film mais elle sert à nourrir la crédibilité de l’ensemble, et rendre prégnant le milieu de la pègre de Brooklyn, pas forcément synonyme de fusillades et carambolages à tout bout de champ. Certes, ce premier long-métrage outre-Atlantique du réalisateur du coup de poing belge « Bullhead » n’est pas de la même trempe… Mais on ne peut pas livrer des chef-d’œuvres à chaque fois ! L’excellence des échanges entre les comédiens suffit à nous satisfaire rehaussé par une mise en scène discrète mais adéquate. On louera surtout James Gandolfini dans son dernier rôle, qui prouve que l’on a perdu un grand acteur révélé sur le tard. Et bien sûr, Tom Hardy qui est l’un des meilleurs jeunes comédiens de sa génération, si ce n’est le plus brillant. Même une phrase comme « je vais chier » dans sa bouche passerait pour du grand art ! Et surtout il faut noter un rebondissement dans la dernière partie qu’on ne voyait pas venir, astucieusement amené, et qui rebat intelligemment les cartes. Du bon vieux cinéma de papa !
    matt240490
    matt240490

    70 abonnés 1 059 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juillet 2015
    Sorti sur nos écrans fin 2014, Quand vient la nuit est un thriller dramatique relativement simpliste, rassemblant tous les éléments dits classiques (ambiance sérieuse, quelques scènes dures, personnages froids, photographie sombre). Et, après Locke, Tom Hardy poursuit sa route nocturne en tenant cette fois-ci un bar, dans lequel mafia et autres gangs véreux viennent y déposer leur argent. C'est dans ce contexte que prend place le récit, après une rapide présentation des faits, pour suivre par la suite un déroulement lent qui lui est propre. Comme son personnage principal, Bob, le récit avance à petit pas, établit un château de carte avec précaution pour laisser l'explosion se faire sur ses derniers retranchements. Bien que prévisible, on se laisse bercer par l'intrigue sans trop de remous, pour se finalement se dire qu'on a visionné quelque chose de sympa, sans plus.
    Javi Fu
    Javi Fu

    19 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 octobre 2014
    The Drop avec le fabuleux Tom Hardy.
    J'ai vraiment presque rien à dire sur ce film...
    Il est bien oui, c'est un bon film "noir", et une ambiance un peu sombre et froide, avec une bonne dose de violence et d'intensité mais aussi touchant parfois... Mais rien de spécial non plus..
    Le scénario est bon aussi mais un peut trop simple et sans risque...
    La mise en scène est tout à fait normal, avec beaucoup de méticulosité et précision oui.. Mais assez normal quand même.
    Tom Hardy est exceptionnel, même Noomi Rapace (que j'aime pas beaucoup) est fabuleuse.
    Le reste du casting est vraiment bon aussi.
    Bref pas grand chose à dire, le film est bien, je trouve pas trop de défaut à par sont scénario trop léger.
    Mais qui passera très rapidement aux oubliettes (si ce n'est pas déjà fait..).
    Flaw 70
    Flaw 70

    253 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 novembre 2014
    Inspiré de la nouvelle Animal Rescue de Dennis Lehane, déjà auteur de romans tels que Gone Baby Gone, Mystic River et Shutter Island, dont il signe ici son premier scénario pour le cinéma sous la direction de Michaël R. Roskam, réalisateur belge qui a fait sensation il y a 3 ans avec son étonnant et très réussi premier film, Bullhead. Donc il y a de vrais talents réunis pour ce film même si Roskam devait confirmer car ce n'est ici que son deuxième film mais à l'écriture et au casting nous n'avons que des pointures.
    Autant dire d'emblée que la déception ne sera pas de mise car l'ensemble se révèle finement écrit et arrive, malgré son classicisme apparent, à atteindre un sommet dans le polar noir et stylisé pour se placer au niveau d'un James Gray ou d'un Scorsese. Ce qui n'est pas rien et qui souligne bien le tour de force impressionnant de ce film, surtout dans un genre qui ses dernières années a tendance à livrer des films anecdotiques. Dans le scénario on retrouve donc les thématiques de Lehane avec ses personnages troubles, son twist final et ce rapport presque mystique avec le passé. Même si pour le coup le twist final ce fera pour le moins prévisible, mais vu l'exécution de l'ensemble et les nombreux indices bien visibles parsemés tout au long du récit on peut se douter que créer le suspense autour de cela n'était pas le but rechercher. Le but était plutôt de suivre le parcours du personnage sur ce que l'on croit savoir opposé fasse à ce que les autres personnages croit savoir de lui, cela permet d'avoir un jeu d'apparence assez habile mais il est vrai qu'un peu plus de suspense n'aurait pas fait de mal. Sinon les personnages sont très denses même si parfois certains ne sortent pas des clichés et des stéréotypes comme le flic loin d'être dupe mais qui ne peut pas faire grand chose, qui ne sert qu'à appuyer des choses que l'on savait déjà, ou du moins des choses dont on se doutait et il ne sert au final pas à grand chose, sa présence aurait pu ce faire plus anecdotique car on le voit trop souvent pour le peu qu'il apporte. Sinon le parcours psychologique de protagoniste est vraiment intéressant, considéré un peu comme un simple d'esprit ou tout le monde lui marche plus ou moins dessus, il se révèle bien plus complexe que cela, son humanisation progressive au contact du chien, un élément déclencheur récurant cette année, ce fait de façon subtile et bien pensé. Ses répliques se feront plus rebelles, il s'interroge, il s'ouvre aux émotions et devient moins dupe sur ce qui l'entoure, d'ailleurs la relation entre lui et Nadia est très réussi loin des romances inutiles de certains films, elle ne tombe pas dans les écueils habituels en raison d'un personnage féminin qui n'est pas réduit en sidekick et qui a une personnalité certes classique mais non dénué d'intérêt. De plus il y a un rapport au passé très intéressant entre le vieux gérant qui court après sa gloire passé, un étrange harceleur qui s'est construit sur les "on dit" et un protagoniste qui lui fuis son passé. Même si ses éléments sont déjà vu, c'est la manière de les utiliser qui ici est vraiment intéressante qui créer des rivalités et des dualités entre les personnages mais aussi au sein même du protagoniste qui tente de fuir son passé mais qui est irrévocablement ramener vers lui au fur et à mesure qu'il s'humanise, ce qui donne un aspect quasi tragique au film, si il veut fuir son passé il doit perdre ce qui fait de lui un être humain et rester une coquille vide. Car finalement ce sont nos émotions qui alimente nos démons intérieurs comme pour le personnage de Marv qui est ronger par son propre ego. C'est donc vraiment une belle galerie de personnages qui nous est servie dans une intrigue aux petits oignons qui est très agréable à suivre et captivante dans ses questionnements, elle est très noire mais jamais désespéré, d'ailleurs il y a un humour bienvenu et le film trouve une fin parfaite et belle entre noirceur et lueur d'espoir pour ce qui est finalement une belle leçon d'humanité. Le casting quand à lui est exemplaire avec notamment un Tom Hardy magistral. Il est décidément un des acteurs les plus étonnants du moment, qui arrive à faire oublier sa carrure impressionnante pour révéler un jeu à la subtilité folle, ici tout passe par le regard et le sien est juste terrassant, un grand acteur qui peut assurément tous jouer. De plus il ne faut pas oublier le regretté James Gandolfini qui encore une fois est excellent dans un rôle qui fait écho avec sa disparition. Sinon Matthias Schoenaerts, acteur fétiche du réalisateur, et Noomi Rapace sont tous deux très bons mais leurs rôles étant moins exploités ils ne peuvent s'imposer face au charisme écrasant du duo principal. Pour ce qui est de la réalisation elle est très stylisé grâce a une belle photographie et un montage intéressant notamment lors de la séquence finale dans le bar néanmoins on peut regretter l'absence d'un bande sonore marquante. Pour le mise en scène de Roskam, elle se montre classique mais maîtrisé, de plus il parsème l'ensemble de très bonnes idées visuelles, notamment dans la séquence finale au bar qui se montre très ingénieuse dans son exécution, qui accélère le rythme et fait graduellement monter la tension. De plus il ne se laisse pas noyer sous les influences et arrive à creuser sa propre voie dans le polar et certains pourront sans doute se plaindre du manque d'action de l'ensemble mais le film reste quand même très bien rythmé et n'est jamais ennuyant. Même si l'ensemble se veut lent c'est aussi pour créer une atmosphère anxiogène et une ambiance très flottante, presque apaisante tout en étant de plus en plus oppressante. Un mélange assez unique et qui ne manque clairement pas de charme. En conclusion The Drop est un très bon film et sans doute le meilleur polar depuis pas mal de temps déjà, c'est finement écrit, soigneusement réalisé et admirablement interprété. Même si une certaine prévisibilité et quelques clichés viennent entachés l'ensemble, ce n'est rien de dommageable face à la maîtrise du film qui mine de rien s'impose d'emblée comme un classique. Un grand film qui confirme un cinéaste à suivre de près car il pourrait très vite devenir une référence dans le genre à la manière de Gray ou de Scorsese.
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