Avis : Le Cinquième pouvoir - Page 8

J ai regarde ce film sans avoir aucune connaissance de Wikileaks et personnellement ce film a largement atteint ses objectifs pour deux raisons essentielles, la première étant qu'a la fin du film je me suis dans la foulée connectée sur le net pour lire un maximum d informations sur le site et Julien Assange et la seconde m'a amené à la réflexion" toute information est elle bonne à diffuser et à quel prix". Je n'ai pas comme d'autres ressenti fortement de message "anti Assange", a l'exception peut être à la fin mais certainement par méconnaissance du sujet à la base. Même si son portrait dépeint dans le film le fait passer pour un sociopathe, ce qu' il est peut être, mais comment qualifier alors Jobs ou Zuckerberg dont le génie n'est pas contesté, Julien Assange a au moins le mérite d'exister et nul doute qu' il est devenu incontestablement l'homme à abattre. Un film un peu difficile à suivre surtout au départ mais à voir pour se faire sa propre opinion et aussi pour la performance remarquable de Benedict Cumberbatch, toujours aussi talentueux et physiquement si différent suivant ses rôles (dans ce film, pourtant récent, il fait gamin)

J ai trouvé Benedict Cumberbatch excellent, après la vérité sur l'histoire de cet homme c est à vous d'aller la chercher si ce qui est raconté dans ce film sont des inepties.
J'espère un jour serrer la main de cet homme qui défie une des maladies de ce monde, l'ignorance.

Messieurs de la presse vous avez un tantinet exagéré à propos de la valeur de ce film, sérieusement il n'est pas aussi mauvais que ça. Après des critiques plutôt décourageantes, je m'attendais à une catastrophe scénarisée, c'est aussi peut-être pour cela que j'ai à peu près apprécié.
Bref, assez de blabla, venons en aux faits.

Alors commençons par le scénario. Concrètement, on assiste aux cinq plus belles années de WikiLeaks, à son ascension. Alors, d'après une interview de Benedict Cumberbatch, qui incarne le surprenant Julian Assange, le film n'avait pur but ni de glorifier ni de diaboliser le créateur de WikiLeaks ou le principe du site en lui-même, ce qu'a réussi à faire Bill Condon je dois dire. Il y a une espèce de coupure dans l'image de WikiLeaks qui est frustrante puisqu'on ne sait plus trop quoi penser de ce projet finalement ce qui est intéressant point de vue scénario.
Ce qui m'a vraiment gênée dans l’évolution du scénario c'est qu'il est tellement répétitif qu'on a littéralement pas envie de le terminer, ce qui est le cauchemar de tout réalisateur.

Passons désormais à la prestation des acteurs. On retrouve évidemment le brillant Benedict Cmberbatch (Sherlock, Star Trek Into Darkness et j'en passe) et le talentueux Daniel Brühl (Rush, Goodbye Lenin, etc). Pour Brühl, j'ai été agréablement surprise même si son rôle n’était pas complexe en soit, il a réussi à donner juste ce qu'il fallait. Quant à Cumberbatch, j'ai été un peu déçue je l'avoue. Julian Assange a gentiment refusé de rencontrer Cumberbatch afin de discuter du rôle et ainsi mieux cerner le personnage, ce qu'il n'a pas vraiment réussi à faire. À plusieurs reprises, on tombe dans la caricature. Dommage.

The Fifth Estate reste quand même un joli scénario qui fait rêver nos hackers qui ont soifs de justice.

Julien Assange décrit ce film comme une "attaque propagande massive", "un tissu de mensonges à la sauce hollywoodienne" visé à obscurcir son image.

Il est vrai que le film présente Julien Assange comme coupable en montrant le gouvernement américain comme honnête et loyal.

C'est donc bien un film de propagande.

Je m'attendais à m'ennuyer pendant 2h vu le flop qu'a fait ce film, mais j'ai été agréablement surprise...J'aurai mis deux étoiles pour la mise en scène, mais j'en mets trois pour le casting, et surtout pour la prestation incroyable de Benedict Cumberbatch en Julian Assange !
C'est un bon film, sans plus, qui interpelle malgré tout, et qui n'est pas à l'avantage d'Assange...Ce film aurait été beaucoup mieux si le réalisateur ne s'était pas autant attardé sur la psychologie des personnages et leur relation "tourmentée" , mais s'il avait montré davantage la complexité technique et les conséquences, bonnes ou mauvaises, qu'entrainent la création d'un site tel que Wikileaks...