Derniers Avis : Le Cinquième pouvoir - Page 5

Et hop, nouveau biopic, nouvel échec. Le cinéma du réel aura frappé fort en 2013 avec à la clé d’innombrable portraits, pour la plupart inintéressants (Lincoln, Renoir, Le Majordome, Mandela, Diana, Hitchcook, The Grandmaster, Ma vie avec Liberace…). Parmi toute ces histoires inspirées de faits réels, il en est une qui me semblait fort intéressante, celle de Julian Assange, traité dans Le Cinquième Pouvoir de Bill Condon (à qui l’on doit les deux derniers Twilight…

Assange, cet homme sorti du fin fond de l’Australie, qui a fait trembler les plus grandes puissances mondiales en divulguant au public une centaine de millier de documents classés tops secrets. Aujourd’hui encore Julian et ses associés continuent la diffusion d’informations grâce au site Wikileaks. Au même titre que Snowden retenu par sécurité en Russie, Assange poursuit son combat depuis juin 2012 à l’ambassade d’Équateur à Londres. Ce génie de l’informatique n’ayant d’autre armes que son clavier et sa souris est devenu l’ennemie public n°1, 120 personnes mobilisées au pentagone sous le nom de Wikileaks Task Force étudient les actions à mener contre le site, une requête ayant même était formulée pour supprimer Assange par drone.

Le protagoniste du film, Assange (Benedict Cumberbatch), nous est présenté par le biais d’un de ses collaborateurs, Daniel Domscheit-Berg (Daniel Brühl), fervent admirateur de Julian qui se détachera petit à petit de son modèle pour rentrer dans la norme journalistique. Ce film n’est pas réussi pour plusieurs raisons, d’abord les acteurs, qui ne font que confirmer que Bill Condon n’est pas un réalisateur, ne sont ni charismatiques, peu convaincants et ne parviennent pas à nous familiariser avec la cybersphère des hackers. Il faut dire que les dialogues voulus complexes lorsque les comédiens discutent d’algorithme et de cryptage informatique provoque le sourire, même pour un néophyte comme moi. Cela ressemble à une phrase dans laquelle on aurait agencé les mots de sorte que l’on comprenne la forme mais pas le sens.

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Attendu comme le potentiel « Social Network » de 2013, autant dire que l'espoir est vite retombé. Critiques faiblardes, bide public... Tout le monde est passé à côté et cela se comprend. Je dois même avouer que j'ai songé à quitter un temps la salle tant la première demi-heure est une véritable bouillie de cinéma, l'un des trucs les plus laids, informes et tape-à-l'œil vus ces dernières années. Heureusement, une fois cet hommage à la génération YouTube passé, les choses s'améliorent un peu. Cela reste aussi plat que poussif, mais au moins a t-on moins mal à la tête, ce qui est toujours ça de pris. Je dois même reconnaître que pendant un moment, le film trouve son rythme, un ton nettement plus adapté au propos et même un certain suspense, ce qui ne dure toutefois qu'un temps. Reste le sujet, d'un intérêt réel, mais le propos est si souvent confus, lourdaud qu'on a du mal à se passionner pour une œuvre que j'aurais pourtant aimé aimer. Notons également une interprétation qui, sans être remarquable, tient la route, même si la représentation ultra-caricaturale de Julian Assange lors du dénouement vient mettre à mal le talent de Benedict Cumberbatch... Bref, hormis une jolie mise en abyme dans les dernières minutes, je ne retiendrais absolument rien de ce « Cinquième pouvoir », pour lequel Bill « Twilight » Condon n'était manifestement pas l'homme de la situation.

Un film très moyen parfois difficile à suivre. De plus, comment réussir à décrire correctement l'oeuvre et le caractère d'une personnalité aussi controversée, sans déformer la réalité ? Le 5e pouvoir laissait entendre, dans sa bande-annonce, une histoire héroïque. On s'aperçoit que c'est loin d'être le cas.

Bon film, bons acteurs mais attention, il faut s'accrocher pour bien tout suivre !

Film intéressant qu'est Le Cinquième pouvoir. A l'image de The Social Network pour Facebook, le film raconte la création d'un site internet qui a fait grand bruit : WikiLeaks. Porté à l'écran par Bill Condon (les 2 derniers Twilight) et interprété d'une main de maître par Benedict Cumberbatch et Daniel Brühl, Le Cinquième pouvoir explore la face cachée de WikiLeaks ainsi que celle de son créateur : le très controversé Julian Assange. Si le film n'a pas la fougue ni la virtuosité d'un Social Network, il n'en reste pas moins très instructif et très bien mené. Le film nous montre bien toutes les facettes négatifs du site et celles de son créateur. Attention toutefois, je ne sais pas jusqu'à quel point le film est romancé et je sais que Julian Assange n'a pas du tout approuvé l'œuvre de Condon. Cependant, certaines choses montrées dans ce film sont véridiques et celui-ci n'en reste pas moins intéressant à suivre. Pas le meilleur film de l'année mais Le Cinquième pouvoir vaut le coup d'œil, ne serait-ce que pour les excellentes interprétations des deux comédiens principaux.

S'il y a un terme à la mode actuellement, c'est à dire employé à propos de tout et n'importe quoi, c'est bien celui de lanceur d'alerte. Et c'est de cette nouvelle race de super-héros, parfois autoproclamés, dont nous parle ce film construit autour de la très controversée personnalité de Julian Assange à l'origine des multiples révélations de Wikileaks. Si "Le cinquième pouvoir" est dans l'ensemble assez brouillon, partant dans tous les sens et ne nous expliquant pas grand-chose (il est en effet nécessaire pour comprendre de bien connaître cette affaire), il n'en demeure pas moins passionnant à suivre, à la fois vertigineux et paranoïaque. Et ceci grâce notamment à un excellent Benedict Cumberbatch dans le rôle du blondinet Assange. Il a par ailleurs le bon goût de ne pas donner d'avis tranché sur cet homme singulier, trouble, sulfureux, dont il est difficile de dire si c'est un visionnaire ou un authentique mégalomane qu'il faudrait mettre à l'asile. Pour trancher, peut-il est-il nécessaire d'attendre un sixième pouvoir ?

Ces films qui tentent de raconter les très peu visuelles aventures des médias informatiques sont toujours passionnants par les choix de mise en scène qu'ils impliquent. Si celui-ci n'égale pas “THE SOCIAL NETWORK” dans la maîtrise du récit et le spectaculaire de sa narration haletante, pêchant même un peu par une trop grande minutie dans une reconstitution chronologique assez emberlificotée qui devient vite confuse (c'est lorsqu'on commence à somnoler qu'on regrette que la réalisation n'ait pas été confiée à David Fincher), il a aussi le mérite de ne pas faire ni l'apologie, ni le pamphlet de Julian Assange (incarné avec sobriété et finesse par Benedict Cumberbatch), mais de tenter de cerner, par le point de vue de l'un de ses premiers associés et compagnons de lutte, Daniel Domscheit-Berg (Daniel Brühl, décidément préposé au rôle du gentil allemand), la personnalité complexe d'un homme plein de contradictions, à la personnalité emplie de secrets mais voulant par dessus tout que les secrets des puissants soient mis en lumière.
Le point de vue du film est celui de Daniel Berg (ce qui fait qu'il n'adopte pas la vision consensuelle angélique que le blanc Julian s'est plu à se construire), mais là où il devient vertigineux, c'est au moment où se révèle le point de vue d'Assange lui-même sur le statut de la vérité et par delà du Réel, affirmant au final que tout ce qu'on pourra dire sur lui sera Faux, car personne jamais ne pourra connaître Sa Vérité.
La nécessité de la révélation des secrets d'état semble ici peser peu dans la balance face à la vérité intime d'un homme, lorsque celui-ci détient le pouvoir de faire basculer le monde.
Et malgré son côté embrouillé (en état de quasi léthargie, on est content lorsqu’apparaît la toujours magnifique Carice Van Houten), le film parle de cette volonté, née de l'idéologie Internet, de tout mettre en lumière, une volonté de toute puissance qui, si elle se révèle utile pour dénicher les manipulations d'escrocs, financiers ou scientologues, peut dériver en hybris déchirant le voile des illusions qui, quoi qu'en pensent les tenants de la vérité absolue, protège les civilisations du chaos.

Difficile de comprendre pourquoi le film a été si mal reçu par la presse ( ou pas finalement, vu que le film ne donne pas franchement une image idéale des médias ). Le film est très bon et pose de vraies questions.

J'ai lu parmi les critiques négatives par des personnes bien plus informés que moi sur l'affaire Wikileaks que le film était un tissu de mensonges et clairement anti-Assange. Je ne connais pas assez bien cette histoire pour critiquer cela même si Julien Assange commence à être diabolisé sur la fin. En revanche, la dernière scène du film est utile et Bill Condon met en avant le fait que c'est dur d'être fidèle à une histoire et que chacun à sa propre version. Bref, en ce qui concerne le film, je ne me suis pas ennuyé même s'il manque un peu de rythme. Le scénario ne permet pas non plus de montrer l'importance qu'a eu cette histoire sur le monde. Le gros point fort du film est le casting avec Daniel Brühl et surtout Benedict Cumberbatch, stupéfiant en Julien Assange, qui prouve qu'il est un des plus grands espoirs du cinéma pour les années à venir.

Trop confu pour des non initiés ce film est pourtant ultra intéressant sur le pouvoir du net informations et désinformation de masse .

Le film traite à la façon d'un thriller les passionnants enjeux de la liberté d'information et de la transparence totale ainsi que le rôle des médias par rapport à Internet. Benedict Cumberbatch campe avec beaucoup de talent un Assange fascinant, mégalo, fanatique en quête de vérité. Daniel Brühl est le versant humain du film, secondé par les excellents David thewlis, Carice Van Houten, Peter Capaldi... dont les rôles sont malheureusement réduits à la portion congrue. Malgré quelques baisses de tension, notamment dans le 2ème tiers, le film est rythmé, vraiment intéressant, surtout dans la dernière partie. Toutefois, en utilisant le point de vue de Domscheit-Berg, le portait d'Assange n'est que partiel, pas assez approfondi et partial. Pour un film qui traite de vérité, il manque singulièrement de recul sur son complexe personnage principal.

6,5/10

Bravo aux acteurs et notamment à l'excellent B. Cumberbatch qui se métamorphose totalement pour incarner au mieux l'étrange J. Assange, à part ça je n'ai pas grand chose à dire puisque les deux heures m'ont parues durer le double et que l'on apprend rien de bien nouveau ni d'intéressant sur la révolution "Wikileaks" qui a fait trembler la terre entière il y a peu. Tout ceci ressemble gentiment à une opportunité saisie de transposer une nouvelle fois au cinéma un phénomène de société, ça devient habituel et on s'en lasse rapidement même s'il est amusant de voir tous les organes importants des plus grands Etats mis en émoi par un groupuscule de hackers mené par un seul homme prêt à tout pour offrir la vérité à tous, quitte à prendre des risques pour lui mais aussi pour ses sources. A part l'ennui, aucun véritable ressenti lors de cette projection, deux heures de perdues, tant pis pour moi.

Si le côté nécessaire de sortir ce film est très discutable, le quatrième pouvoir ayant déjà largement examiné et relaté l’affaire Wikileaks ces dernières années, il faut admettre que l’interprétation ambiguë de Benedict Cumberbatch vaut à elle seule le détour. L’acteur britannique campe à merveille le controversé et mystérieux Julian Assange. Il est secondé par l’impeccable Daniel Brühl, parfait en disciple geek, élément crucial dans le moteur de l’histoire dont le début répétitif et bruyant peine à convaincre. Néanmoins l’intrigue se révèle passionnante dans sa seconde moitié, lorsqu’un terrible dilemme met à rude épreuve ces deux personnages. Faut-il informer à tout prix ? Pour autant, le réalisateur ne parvient jamais à emporter une totale adhésion tant la réalisation reste conventionnelle et le parti pris relativement douteux.

Un bon film, j'ai passé un très bon moment ^^ j'ai beaucoup aimé les acteurs.

« Le Cinquième pouvoir », biopic centré sur le nerd Julian Assange, souffre indéniablement de la comparaison avec « The Social Network », étalon d'or du genre. Le réalisateur Bill Condon peine ici à frapper la conscience collective, et ne répond jamais aux questions fondamentales soulevées par l’affaire WikiLeaks. « Le Cinquième pouvoir » laisse ainsi un goût (amer) de bâclage en sortie de projo.