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    La Grande Bellezza
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    4,0
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    265 critiques spectateurs

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    VictorVictus
    VictorVictus

    5 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juillet 2016
    Un très beau film, profond, intelligent, esthète comme seuls savent le faire les Italiens.
    Mais on y ressort désabusé et mélancolique, surtout quand on prends le temps de revoir le film en DVD.
    Je ne comprends pas les critiques suivantes : "une déclaration d'amour à Rome", "le cinéaste nous emmène vers le paradis".
    Quiconque connaît un peu Sorrentino sait que c'est un tragique, voire un pessimiste (c.f. son jouissif roman traduit en français "Ils ont tous raison").
    S'il aime Rome, c'est en faisant découvrir sa décadence, la décadence de ses élites à l'image de cette scène où femmes et hommes se font injecter du botox par un cynique chirurgien cupide. Oui il aime Rome mais ne cesse de montrer à la fois la beauté irréelle, antique de ces monuments et la compare à la laideur, la paresse, la folie de ses contemporains.
    Quant à la déclaration selon laquelle il nous emmène au paradis, d'une certaine manière oui (son film reste extrêmement beau), d'un autre point de vue, il nous montre un univers profondément corrompu. Ce n'est pas l'idée que je me fais du paradis.
    Regardons en face les choses, c'est un film profondément désabusé, à l'image de sa couverture : le snob mondain amusé et oisif Gep Gambardella (Toni Servillo) posant devant la statue représentant une divinité colossale, manière de dire : "Nous, modernes, sommes bien petits vis-à-vis de nos ancêtres".
    NewBoorn
    NewBoorn

    54 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juin 2016
    A travers "La grande bellezza", Sorrentino nous parle de Rome mais plus globalement de son pays, à travers un portrait plutôt triste, représenté par le monde de la culture de la majestueuse capitale. Personnages hauts en couleurs, fêtes outrancières, bavardages incessants "made in Italy" sont de mises. Humour ? Oui. Tristesse ? Encore plus. Car derrière ses artifices se cachent des personnages vides, déprimés, à la recherche d'une nouvelle motivation ou de leur pseudo gloire passée. Le monde de l'art italien est sérieusement remis en question par le réalisateur italien, tout comme les mentalités ou simplement la réelle joie de vivre de la population. L'oeuvre nous fait passer par différents sentiments mais l'arrière goût est plutôt maussade. Dans le mille.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 19 avril 2016
    Ca commence (et ça dure trop) de manière abominable, j'ai eu envie de sortir de la salle, une agression de mauvais goût visuelle et auditive.

    Mais c'est pour montrer le contraste entre cette haute société dégénérée, et cette ville miracle, la suite n'est qu'un boléro, une montée progressive vers l'âme et du grand cinéma, le réalisateur passe vite sur ces vies qui leur échappe, comme des points de détails face à la cité immortelle.

    Paolo Sorrentino n'a pas repris que le musicien de Kieslowski, il a aussi pris son génie perfectionniste d'amoureux de l'image, de la lumière et de l'Art en général.

    Bravissimo
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    60 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 janvier 2016
    Décadence de la Ville éternelle, comédie du néant

    Rome, la ville éternelle, dans la splendeur de l’été. Jep Gambardella (Toni Servillo), 65 ans, continue de dégager un charme sur lequel le temps ne semble pas avoir d’emprise. Auteur dans sa jeunesse d’un seul roman, L’Appareil humain, qui lui a valu un prix littéraire, il n’a plus écrit depuis. Il est devenu un grand journaliste qui fréquente la haute société romaine et les mondanités. Sa vie est une succession de rendez-vous et de fêtes excentriques dont il est le principal protagoniste. Jep est cynique, blasé par la littérature et par l’amour, mais aussi un observateur éclairé de la décadence de la société romaine. Seul le souvenir de l’amour innocent de sa jeunesse sortira Jep de la résignation qu’il semble avoir choisie comme existence. Peut-être est il temps pour lui de se remettre à écrire… Ce film a été présenté en Compétition officielle au Festival de Cannes 2013
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    62 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 décembre 2018
    Le film raconte la vie d'un mondain romain qui ne vit que la nuit et qui donne et ne fréquente que des soirées mondaines. Ancien écrivain et journaliste d'art contemporain, c'est un être intelligent et cynique et qui semble dégoûté de son mode de vie factice et superficiel. Le film nous décrit le monde artistico-intellectuello-catholico romain rempli de fêtes, de repas, d'exposition.
    Belles séquences sur la beauté de la ville éternelle.

    Très beau film de Sorrentino, sur la vie d'un être sympathique et intelligent, riche et dilettante, qui en vient à philosopher sur le vide de son existence de parfait mondain. Superbe réalisation qui utilise un langage cinématographique très riche, des décors incroyables, des dialogues de qualité littéraire, avec une bonne dose d'humour et d'autodérision et avec un accompagnement musical de grande qualité. Suivre ce film, sur un scénario malgré tout assez mince, est un vrai bonheur pour cinéphile. Quelques séquences felliniennes participent à ce chef d'oeuvre de Sorrentino.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 janvier 2016
    Un film virtuose.
    Construit sur les déambulations d'un mondain romain ayant passé ses heures de gloire, l'oeuvre utilise son personnage pour exhiber sa ville à la beauté millénaire. La caméra de Sorrentino nous offre une vision stupéfiante de la ville aux sept collines et de ses décadents, rendant au passage un bel hommage au cinéma italien.
    La crise existentiel du superbe Jep, suivant le décès de son amour de jeunesse, le pousse dans un bain de nostalgie et de regret. Il se retrouve donc confronté au vide de sa vie. Une vie absorbée par la contemplation de la beauté d'une cité dans laquelle notre regard se perd.
    Notre héros, incroyablement interprété par Toni Servillo, sombre dans le doute, cherchant des réponses dans les hauts lieux de spiritualité dont la capitale italienne regorge, il évoque cyniquement son univers fellinien de bourgeois bohème fanés à ses strip-teaseuse et sainte aux portes de la canonisation.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 octobre 2015
    Sorrentini nous offre une fable sur la beauté et le temps qui passe aux travers des tribulations d'un écrivain fréquentant la bourgeoisie romaine. Il nous baigne dans le cinéma italien de Fellini mais également l'art italien grâce à une photographie digne des grands maîtres de la peinture italienne. Pour les esthètes.
    djeff17
    djeff17

    4 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 octobre 2015
    Comme d’autres n’ont pas manqué de le souligner, FELLINI s’est trouvé un disciple en la personne de SORRENTINO. Comme chez FELLINI, on saute du coq à l’âne, on provoque, on surprend, on parle pour ne rien dire, le tout est incroyablement ringard, extrêmement ennuyeux et fort long. Le personnage principal, un vieux beau à la coiffure négligée, façon intello-gauchiste, encombre l’écran pratiquement en permanence, au point que l’on respire un peu lorsqu’il ne s’y trouve pas : Tony SERVILLO est parfait dans le rôle. Pour le reste, le réalisateur ne se refuse aucun cliché : bédouin attablé dans un café, hommes d’affaires chinois discutant bruyamment auprès d’un taxi, religieuses déambulant à l’intérieur de leurs murs etc…Quant aux bizarreries, elles abondent, avec une naine dont la présence est un mystère, une « actrice » nue qui se lance tête la première sur la pile d’un aqueduc romain, un sosie de mère Teresa surgie de nulle part etc…Trop, c’est trop ! Néanmoins, SORRENTINO semble terriblement satisfait de son œuvre et ne cesse de s’admirer, murmurant sans doute « quel génie je suis ». Ce devait être également l’avis des critiques officiels qui ont encensé le film, ainsi que des bobos parisiens du quartier du marais qui l’ont évidemment adoré. Comme rares sont les films absolument nuls, on créditera celui-ci d’une photographie soignée et surtout, d’une bande son de qualité, avec notamment le Requiem de M.PRESSLER et le superbe solo de cor anglais de la symphonie de G.BIZET. On se console comme on peut.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 septembre 2015
    Salué au festival de Cannes 2013, "La Grande Bellezza" est parti bredouille. Pourtant, le film possède des qualités qu'ils ne sont pas à négliger. D'abord, la scène d'introduction est juste fantastique, 15 minutes de soirée mondaine complètement folle avec une réalisation virtuose. D'ailleurs, Paolo Sorrentino filme tout le long-métrage avec cette virtuosité. Ensuite, la photographie est elle aussi remarquable et Tony Servillo a un charisme et un talent qui portent totalement le film. Mais "La Grande Bellezza" est bien trop long et se perd dans sa dernière demi-heure. De plus, le scénario pose de bonnes réflexion mais il est trop léger par rapport à la longueur du film. Bref, une beauté visuel qui manque de rythme pour tenir 2h15.
    Pauline G.
    Pauline G.

    33 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 septembre 2015
    La critique sociale des mondanités romaines voulue par Paolo Sorrentino se veut distanciée, ce qui se traduit par une approche presque intrusive, à la manière d'une petite souris qui se serait immiscée là où personne ne se doute de sa présence pour écouter l'inaudible et voir l'inavouable, tout ce que l'élite de l'élite culturelle de nos grandes sociétés contemporaines sait bon de ne pas révéler au grand jour pour continuer de tenir sa place tout en haut du panier. Le résultat est froid, dégoulinant de superficialité, dégoûtant. Si le but était de dépeindre un portrait affligeant de ces pauvres gens tristes aimant à se plaindre sans vergogne de leurs problèmes de riches comme autant de faire valoir, le pari est réussi, grâce notamment à la qualité des acteurs et des images qui sont données à voir de la vie romaine. Une si grande distance entre le sujet et le public, de même qu'un tel regard critique auraient du être compensés par un rythme plus intense pour éviter de finir par se désintéresser. Comme si Paolo Sorrentino s'était fait avoir à son propre piège. A trop vouloir susciter de dégoût, il finit par rebuter.
    Kloden
    Kloden

    114 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 septembre 2015
    S'il est presque tout entier contenu dans son synopsis, La Grande Bellezza n'en demeure pas moins tissé d'un mystère infini. C'est cette aura d'irrésolu, ce parfum d'éternel, qui me permet de lui pardonner son architecture presque inidentifiable, son entremêlement baroque et illisible de scènes satiriques et poétiques sans cesse traversées par une étrangeté qu'on retrouve même dans les choix techniques, qui alternent plans iconiques captés de façon académique et utilisation d'un numérique (les flamants et la giraffe) qui interpelle même s'il est précisément là pour signifier la magie d'un artifice. Au final, l'oeuvre est opératique, sans doute à l'excès, et peut désarçonner à tout moment d'autant qu'elle ne se limite pas à une trame narrative claire. Le risque est grand de décrocher devant cette déconstruction filmique et l'inégalité de l'ensemble. Mais non, La Grande Bellezza m'a tenu captivé, parce qu'il dépasse petit à petit, dans un mouvement progressif à peine perceptible, le programme très clairement annoncé par son ouverture, à savoir le récit de la décadence de Rome et de sa culture. Plus que d'opposer le squelette de pierre de la Ville Éternelle et son architecture, où bat le pouls de son Histoire, au vide des vies mondaines de l'intelligentsia romaine, Paolo Sorrentino finit par amalgamer les deux en se recentrant sur son personnage de dandy cynique, servi par un Toni Servillo au charme et à la sensibilité étourdissants. Le film s'irise alors d'une humanité que je n'avais pas attendue, raconte le tourbillon d'un homme dont le vertige existentiel se nourrit de la ville qui l'entoure, éternelle bien au-delà de la mort qu'il lui prête. Parce qu'une ville et son histoire trouvent leur héritage en chacun, bien avant de le léguer à la civilisation contemporaine. Le chemin cahoteux du personnage est donc celui de qui retrouve la beauté dans son propre regard, envers et contre des mœurs décadentes au point d'en devenir grotesques et des illusions cyniques qu'il prenait jusque là comme rempart. Fragile et pratiquement illusoire, ce voyage intime ne pâtit donc au final pas tant que ça de son récit chaotique au point de paraître par séquences insensé. Comme si, écrasée entre l'étau des années et l'inconsistance du présent, chaque seconde de beauté, sursis forcément absurde, ne pouvait se dire qu'à demi-mot, par peur, en l'appelant trop clairement par son nom, de l'oublier ou de la voir disparaître. Fouillis mais par moments fascinante, l'oeuvre pourrait aussi bien relever de l'imposture que du chef-d'oeuvre. Impossible de trancher, et au final, à l'instar d'un personnage qui trouve la grâce dans l'abandon, je laisserais la beauté de Rome et de ses visuels rayonnants décider en moi à ma place.
    gregbutton
    gregbutton

    24 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 31 août 2015
    Beaucoup de qualités de réalisation, des scènes somptueuses et des bons acteurs, mais... pas d'histoire... Peu ou pas de lien, on ne sors pas de la promenade italienne, certes magnifique, ni du passage de vie sans grand intérêt, du moins je n'en ai pas trouvé.
    Backpacker
    Backpacker

    56 abonnés 780 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 1 juin 2015
    Prétentieux, lent, ennuyeux et long. Voilà comment résumer ce long-métrage pourtant couvert d'éloges. Il est vrai que les images romaines sont magnifiques et que le cinéma italien récent a proposé des oeuvres fort convaincantes. Mais en tout cas pas celle-ci, une véritable déception.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 avril 2015
    En réaction à Rodolphe Fleury

    Mais qu'est-ce qu'une scène inutile?

    Malheureusement, on oublie que l'art est un domaine qui, justement, s'éloigne de la sphère cotidienne, sphère régie par l'utilité ou l'utilitarisme. Lorsqu'on produit des oeuvres d'art on produit de l'inutile, ce sont avant tout des objets esthétiques. (nous pouvons nous poser la question de l'utilité de l'esthétique bien sûr) Mais le propre des objets d'art est de s'éloigner du monde des objets destinés à "servir" (voir la théorie sur l'art de Hannah Arendt à ce sujet).
    "La grande bellezza" s'occupe de cette fonction de l'art, de sa fonction purement esthétique. Il ne s'agit pas d'une trame qui a pour but d'entretenir, mais d'uune suite d'images qui suscitent la contemplation.
    Oui, il est possible de voir certaines scènes comme inutiles et digressives parce qu'elles ne participent aucunement à l'avancement de la trame. Leur but, si nous pouvons dire qu'elles en ont un, est de nourrir le voyage imaginaire de ce film (voir le texte de Céline qui est proposé en "épigraphe" au tout début du film). D'ailleurs, Jep cite Flaubert dans une des discussions qui se déroule dans son balcon, en disant que lui même se donnait pour but d'écrire un roman sur rien. Sur l'inutile.
    Lorsque marche dans Rome, on nous propose de voir ce que lui regarde et observe. Les premiers plans détaillés, les images du ciel ou de visages qui passent dans la rue sont les contemplations de Jep. On nous propose la focalisation interne des romans, mais dans un film.
    Le cadre du film, dolce vita romaine, ambiance mondaine "intellectuelle", est un cadre qui permet de mettre en contraste deux imaginaires opposés. La contemplation de l'art dans sa dimension purement esthétique et affectueuse contre une dimension (la dimension mondaine) faussement intellectuelle qui ne puise dans les productions artistiques que philistinisme, regarder l'art pour ce qu'elle apporte à notre image mondaine.
    Beaucoup d'autres choses sont à dire sur ce film qui, à mon avis, est incroyable. Et beaucoup de choses très justes et pesées ont été mentionnées dans les commentaires précédents...
    Conseillé si le rythme lent dans le cinéma ne dérange pas.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 avril 2015
    Un chef d'oeuvre ! Sorrentino signe ici un film d'une grande finesse et d'une délicate poésie.
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