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    The Voices
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    508 critiques spectateurs

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    FaRem
    FaRem

    7 398 abonnés 8 816 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 mars 2015
    Primé au récent festival de Gerardmer, "The Voices" est une excellente surprise comme j'aimerais en voir plus souvent. C'est l'histoire de Jerry, un homme visiblement très instable voir simplet qui lorsqu'il ne prend pas ses médocs voit la vie comme un conte de fées ce qui lui permet aussi de parler avec son chat et son chien. La réalisatrice joue bien avec cette différence de réalité et de perception ce qui permet au film de changer d'univers et d'ambiance en quelques secondes. Hormis quelques touches de thriller, "The Voices" est surtout une excellente comédie, c'est ce qui m'a le plus séduit dans ce film, l'humour est parfait entre humour noir et des dialogues totalement absurdes entre Jerry et ses animaux, c'est juste hilarant en plus les acteurs sont excellents surtout Ryan Reynolds qui dans un rôle un peu inattendu est vraiment surprenant. Bref, j'ai adoré du début à la fin, c'est un vrai coup de cœur.
    Julien D
    Julien D

    1 101 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mars 2015
    Depuis son adaptation de sa propre bande dessinée Persepolis, les films de Marjane Satrapi manquaient de piquant. Son dessin animé ayant plu outre-Atlantique (il avait nominé à l’Oscar du meilleur film d’animation), c’est là-bas qu’on lui a remis un scénario retrouvant un peu de magie fantastique, un premier scénario de long-métrage signé par Michael R. Perry, jusque-là spécialisé dans des séries. Le traitement qui y est fait de la schizophrénie est parfaitement hilarant, passant par les conversations entre un Jerry, homme profondément perturbé (Ryan Reynolds), et ses voix intérieurs qu’il attribue à ses animaux de compagnie. Or, la voix du vice qu’il projette sur son chat multiplie des répliques d’une violence et d’une vulgarité étonnantes. La candeur du psychopathe, contrebalancé par la sensualité que dégagent ses victimes, prend à revers l’habituel stéréotype du psychopathe pervers et rend leurs relations plus drôles que les rapports de force classiques entre hommes et femmes. Sur la forme, la saturation de la lumière et du son nous indique si nous sommes dans la vision épurée et naïve de Jerry ou dans la réalité très sombre de ses tueries. Le processus formel n’est pas novateur mais participe pleinement à l’humour noir de cette comédie pleine de bonnes surprises du début à son étonnant spoiler: générique final digne d'une production Bollyoodienne
    .
    Dunno The Movie
    Dunno The Movie

    61 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 mars 2015
    Pop, coloré et sanglant, The Voices réunit plusieurs ingrédients qui d’ordinaire parviennent à me séduire. Cette fois, le dernier film de Marjane Satrapi, son second degré cynique et sa seconde lecture dramatique m’ont laissé… de marbre. Alors que l’ensemble est prometteur, tous les efforts sont anéantis par des personnages trop poussifs et un chat qui parle un tantinet lourdingue, tandis que les traits d’humour tombe à plat à cause d’une ambiance légèrement anxiogène mais savamment entretenue. Marjane Satrapi a bien du mal à faire cohabiter les deux visages de son film, du coup The Voices fait l’effet d’une overdose crispante de sourires plâtrés et de bonne humeur forcée, hanté par des personnages bien difficiles à apprécier. Malgré de bonnes attentions visibles et un sujet intriguant, The Voices se révèle finalement un peu (trop) éteint et souvent redondant. Vraiment dommage, pour une fois que Ryan Reynolds s’en sort bien !
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    titicaca120
    titicaca120

    347 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mars 2015
    un bon délire un film très drôle par moments noir quelquefois avec des situations ubuesques.
    un rôle important aussi avec les animaux parleurs.
    cas de conscience entre le chien et le chat et divers animaux.
    moi j'ai beaucoup ri en tout cas.
    Ricco92
    Ricco92

    175 abonnés 2 085 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mars 2015
    Première coproduction américaine de Marjane Satrapi, The Voices est un mélange assez culotté entre le film de serial-killer et la comédie. La réalisatrice raconte son film à travers les yeux de son personnage principal, ce qui nous offre un univers assez farfelu où un chien et un chat parlent (le chien étant la voix de la sagesse du personnage principal et le chat retranscrivant ses mauvaises pensées), où une tête découpée continue à parler, où les ouvriers portent des roses de travail et non pas des bleus de travail... Sans être un grand film, The Voices est donc un plaisant mélange entre l'humour (notamment dans son excellent générique final) et l'horreur : c'est un pari suffisamment osé et réussi pour un être salué.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 085 abonnés 4 213 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 janvier 2016
    Marjane Satrapi surprend évidemment avec The Voices, une étrange comédie, à la tonalité fort bizarre, et bien agréable même si clairement elle ne plaira pas à tout le monde !
    Bon évidemment j’ai vu ce film principalement dans l’optique de ma rétro Gemma Arterton, mais ce film dispose d’un excellent casting d’acteurs connus et moins connus. En tête d’affiche on trouve non pas une femme, malgré la pléthore d’actrices, mais un homme, Ryan Reynolds, excellent en personnage ambigu, pas tout seul dans sa tête ! Un portrait de psychopathe qu’on pourra trouver assez balourd mais que j’ai trouvé à l’inverse étonnement réaliste, loin de la tendance prédominant généralement et insistant justement sur ses contradictions. Autour de Reynolds beaucoup d’actrices donc, avec Gemma Arterton, au destin singulier dans ce film, Anna Kendrick pleine de charme et qui tire un peu la couverture à elle dans ce film, mais aussi Jacki Weaver en rôle important, qui rivalise avec ses deux comparses pour s’affirmer dans ce film. Dans l’ensemble les acteurs jouent bien et les personnages, excentriques, bizarres, improbables les aident à exploiter une belle diversité de talents.
    Le scénario de The Voices repose largement sur les troubles mentaux de Reynolds, desquels découle ensuite une histoire très singulière ! A la fois très drôle (humour noir cependant), touchant parfois, et d’autres fois bien violent, The Voices manie les tonalités contradictoires, et parfois se prend un peu les pieds dans le tapis, c’est vrai. Ça ressemble à certains moments à un pot-pourri un peu confus. Reste que le film est vraiment original, qu’il est très rythmé, franchement drôle si on aime l’humour bien sombre, et il traite avec une justesse presque surprenante du cas d’un homme dérangé et potentiellement assassin. Le résultat est donc convaincant.
    Marjane Satrapi emballe son film avec une mise en scène rondement menée, offrant un vrai travail sur les cadrages en particulier. Un petit bémol quelques fois sur le relatif statisme des plans, mais The Voices est un film de qualité en matière de réalisation, bénéficiant aussi d’une ambiance particulière. Le film est comme dans sa tonalité scénaristique capable de passer du tout au tout, et la tendance dominante, colorée et presque joyeuse saura déconcerter avec la noirceur générale du sujet ! La bande son en revanche ne laisse pas de souvenirs impérissables, mais elle a quelque chose qui sur l’instant apporte un plus sympathique à l’ambiance.
    Pas de regret donc d’avoir visionné The Voices, un film curieux, audacieux, pas exempt de défauts cependant. C’est un peu trop fourre-tout, et c’est parfois relativement redondant, mais il faut reconnaitre qu’il y a peu de choses aussi imaginatives chaque année. J’ai hésité avec le 4, mais la raison me fera quand même rester sur un 3.5 plus que mérité.
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    58 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 avril 2015
    Plongeant tête la première dans une subjectivité psychopathe aussi sucrée que dérangeante, Marjane Satrapi fait de sa première expérience américaine une surprenante songerie pop-macabre. Bien installé dans les pantoufles d'un concept original, The Voices à l'intelligence de ne jamais se laisser aller dans l'impudence gratuite. Le film se révèle comme un objet plastique revigorant où l'excellente direction artistique, les répliques animales hilarantes et la performance décalée de Ryan Reynolds sont les déclencheurs d'un rire jaune constant, entre comédie acidulée et poésie faisandée. Du feel-good au morbide émerge, tout comme chez le protagoniste principal, une conscience psychotique inquiétante, appel de défauts difficiles à éviter : l'interaction entre le fantasme et la réalité n'atteint jamais son potentiel débridé, invoquant thriller et critique de la psychanalyse de manière un peu artificielle, tout comme de menues longueurs incommodantes. Progressivement enfermée dans un entre-deux, Satrapi aurait gagné à emprunter l'extrême du songe ou de la rupture. Mais ce serait injustement bouder la force aussi absurde que rationnelle de The Voices, ascenseur des genres et des tons dans un déroutant délirium guimauve.
    Flaw 70
    Flaw 70

    253 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mars 2015
    Après avoir brillé en 2007 avec Persepolis puis avoir ensuite livré deux films oubliables et oubliés, Marjane Satrapi revient pour sa quatrième réalisation avec un film qui prouve que son cinéma a encore des choses à offrir. Ici elle n'adapte pas une de ses BD comme elle avait pu le faire avec ses deux premiers film, ici elle décide de s'attaquer à un scénario black listé qui traînait depuis pas mal de temps dans les couloirs d'Hollywood. D'ailleurs il est clair que Satrapi s'impose comme une faiseuse plus qu'une auteur ici, car elle prend avec ce film un virage assez différent de ce qu'on avait l'habitude de la voir faire, ce qui en soit est une prise de risque appréciable. Parce qu'ici même si on retrouve certaines thématiques du cinéma de Satrapi, elles ne sont que minimes et l'histoire qu'elle nous conte est radicalement différente. On va ici plonger dans la psyché d'un schizophrène, qui dans sa folie va être poussé à commettre l’irréparable. D'ailleurs tout cela va être traité de façon assez légère, du moins en grande partie dans le récit, jouant habilement avec la déformation de la réalité vu par le personnage principal, on est littéralement dans sa tête et on ne voit que son point de vue sur les choses, avec un monde en rose fluo où tout est beau et pur. Il ne prendra pas véritablement conscience de ce qu'il fait, pensant rendre service plus qu'autre chose, il ne prend pas conscience de l'atrocité de ses actes car tout ce qu'il voit, il le voit de manière déformée. De conscience il en sera d'ailleurs beaucoup question dans le film, avec les deux animaux qui parle à Jerry et qui représente la conscience de Jerry, l'un est mauvais, manipulateur et sournois, il est représenté par le chat et l'autre, le chien, est protecteur, compréhensif et source de "stabilité". Au début on n'a que cet aspect binaire de la conscience, le bien et le mal qui se dispute Jerry mais dès que les choses commenceront à s'envenimer d'autres voix feront leurs apparitions soit à travers les victimes de Jerry soit à travers d'autres animaux de passages, et chacune de ses nouvelles voix poussent Jerry au meurtre, montrant bien la progression du mal chez le personnage spoiler: à tel point que la voix du bien fini même par être de plus en plus rare au point de fuir la maison
    . Car ici la maison de Jerry à un aspect purement symbolique, il représente le palais mental du personnage et est perçu différemment selon le point de vue, beau et innocent selon Jerry, et sordide et malsain, selon les autres. Tout cet aspect du récit est très bien traité, que ce soit l'évolution du personnage qui perçoit petit à petit l'horreur qu'il est en train de commettre et qu'il part en recherche de rédemption. Mais néanmoins les explications que donnera le film sur son personnage sont trop simpliste et trop paresseuse, le trauma d'enfance et une cartouche trop souvent joué dans ce genre de film ce qui fait que la deuxième partie du récit perdra en intérêt étant plus classique et moins inspiré. De plus tout les autres personnages ont une psychologie trop succincte et pas assez développé, pour un film qui se base avant tout sur ces personnages cela est trop classique et dommageable. Tout comme cette romance en milieu de récit qui manque cruellement d'intérêt et est purement cliché, le film ne les évitent malheureusement pas. Ensuite le coté loufoque du film est appréciable, apportant un vent de fraîcheur bienvenu mais la folie de l'ensemble n'est pas assez poussé malgré quelques jolies fulgurances comme le générique de fin assez barré et euphorisant. En plus le dosage entre drame et comédie est plutôt bon arrivant à mettre assez de violence pour donner un aspect gore au film mais le tout traité de façon suffisamment comique pour éluder les aspects les plus glauques. Mais néanmoins malgré ses envies d'originalités, le film reste très classique du moins sur le fond faisant que l'ensemble ne sera pas aussi satisfaisant que prévu. Sinon le casting est impeccable même si mis à part le trio principal, les autres personnages ont du mal à exister, mais ils sont tous incarnés à la perfection. Gemma Arterton est toujours aussi ravissante et arrive à composer un personnage antipathique mais aussi assez attachant tandis que Anna Kendrick, toujours aussi radieuse, interprète son personnage avec beaucoup de justesse même si elle a tendance à jouer le même archétype de personnage. Par contre la vrai star du film c'est ici Ryan Reynolds qui crève littéralement l'écran arrivant à jouer à la perfection un type niais en jonglant constamment entre la terreur, l'incompréhension et la candeur. Et le véritable tour de force vient de son jeu de voix, car les voix du titre c'est lui et il campe les voix mentales de son personnage à la perfection, donnant un ton, un dépit et une personnalité propre à chaque différentes voix. Il prouve très clairement qu'il peut faire preuve d'une profondeur de jeu insoupçonné surtout pour moi qui le trouvais généralement très fade. Pour ce qui est de la réalisation, elle se montre très propre avec une belle photographie qui joue habilement avec les couleurs selon le point de vue de ou des personnages, un montage classique et habile ainsi qu'une sélection musicale assez plaisante. Tandis que la mise en scène de Marjane Satrapi se montre légère jouant habilement avec le hors champ et le suggéré, elle se montre d'une belle pudeur et d'un classicisme appréciable évitant l’esbroufe. De plus elle mélange habilement réalité et imagination avec l’incrustation d'éléments provenant de l'esprit de Jerry dans la réalité créant un univers visuel riche, intemporel et cohérent. Ce genre de petites folies visuelles sont vraiment la force du film, lui apportant beaucoup de fraîcheur et sortant le film du tout venant, lui donnant un minimum d'originalité. En conclusion The Voices est un bon film qui arrive à créer un objet cinématographique assez unique partant pourtant d'une histoire relativement classique. Néanmoins le classicisme du film n'est pas totalement évacué et le tout manque quant même cruellement de folie et de lâcher prise tout comme il manque de vrais approfondissements psychologiques. Tout cela est vraiment dommageable et entache la qualité du film, l’empêchant d'être le grand film barré qu'il aurait pu être mais néanmoins le talent du casting et la fraîcheur de la mise en scène emporte l'adhésion surtout que Marjane Satrapi montre qu'elle a encore des choses à offrir et que Ryan Reynolds prouve qu'il peut décidément être un bon acteur, un très bon même.
    HawkMan
    HawkMan

    151 abonnés 1 125 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 février 2021
    Ryan Reynolds a le don pour faire des films pas comme les autres. Et finalement, on lui trouve des rôles souvent similaire à Deadpool dans la manière d'aborder les personnages où le ridicule est devenu une marque de fabrique.
    The voices est un film noir, autour d'un homme psychopathe qui entend ses animaux lui causer et lui donner des "conseils". Et le meurtre va rapidement être un mode de vie pour ce jeune homme.
    Le film est bourré d'incohérences, probablement un choix du réalisateur mais j'avoue ne pas avoir pris de plaisir devant ce long métrage.
    Bref : terrifiant sans doute, à mourir de rire sûrement pas.
    The Claw
    The Claw

    58 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 septembre 2015
    Une comédie noire (à ne pas mettre devant tous les yeux) très originale qui m'a beaucoup plu. Même le générique de fin est réussi, c'est dire! Il ne lui manque vraiment qu'un tout petit "quelque chose" qui aurait pu en faire un film culte. Un peu dommage, mais ne boudons pas notre plaisir tout de même.
    Delwinn
    Delwinn

    28 abonnés 220 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 mars 2015
    C’est pas compliqué, je me demande encore, d’où est-ce que cette heure et demi sort ? Parce que ce film est juste un délire monstrueux. Et c’est d’ailleurs ça qui fait sa force : c’est original, c’est timbré, c’est à prendre au troisième ou quatrième degré grand minimum, et les situations invraisemblables devant laquelle on nous place, spectateur et personnage, en deviennent hilarantes. Et le mieux, c’est qu’à la fois on rit tellement le personnage principal est bête et les situations rocambolesques, on est un peu tendus parce qu’après tout c’est quand même un sacré psychopathe, et en même temps il est un peu pathétique alors on finit par l’affectionner. Et ce mix d’émotions dosé juste comme il le faut est remarquablement provoqué par, comme dit, des scénaristes hallucinants, mais aussi par des acteurs tout à fait convaincants (Ryan Reynolds est juste parfait dans son rôle). Honnêtement, j’ai été agréablement surprise à absolument tous les points de vue, et je ne peux que recommander cet espèce d’ovni farfelu mais jouissif au possible.
    Sally Ecran et toile
    Sally Ecran et toile

    56 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 mars 2015
    Marjane Satrapi (« Persépolis », « Poulet aux prunes ») signe ici dans son dernier film, une réalisation à l’opposé du cinéma auquel elle nous avait habitué. Récompensé par le prix du jury et celui du public lors du festival du film fantastique de Gérardmer, « The voices » vogue en permanence entre tragi-comédie et thriller. Petite présentation de ce film particulièrement insolite.

    Tantôt drôle, tantôt cynique, ce long métrage fait la part belle à quelques scènes trash, à la limite du supportable. Le scénario offre par moment une ambiance malsaine, preuve que la mise en scène est réussie mais est-ce ce que l’on était venu chercher ? Pas sûr. Autant le dire tout de suite, « The voices » n’est pas un film familial et il s’adresse à un public averti. Le casting de qualité et l’affiche décalée peuvent laisser penser le contraire… attention, âmes sensibles s’abstenir !

    Côté interprétation, il faut reconnaître que Marjane Satrapi a su s’entourer d’un casting adroit : le film est porté par Ryan Reynolds (vu récemment à l’affiche de « Captives »). Alors qu’il n’est pas évident de jouer un personnage emprunt à la schizophrénie Reynolds y parvient sans faire preuve d’un surjeu pathétique. Autour de lui, un casting féminin de charme tout aussi performant. Pour preuve, la présence de Gemma Arterton («Gemma Bovary», «Byzantium»,«Tamara Drew»), sensuelle mais aussi manipulatrice à ses heures. A ses côtés, Anna Kendrick pour qui 2014 a été riche en tournages car on la retrouve prochainement à l’affiche de nombreux films tels que «Into the woods», «Happy Christmas», «Cake». On retrouvera aussi, en vrac, un casting secondaire dans lequel Jackie Weaver, Ella Smith, Valerie Koch ou encore Stanley Townsend tiennent chacun un rôle déterminant dans la destinée du personnage principal.

    Ce qui est particulièrement troublant dans ce long métrage, c’est que le spectateur vit à la fois dans la vie idyllique et édulcorée du héros (lorsqu’il ne prend pas son traitement) et se retrouve ensuite confronté à une vision réaliste des choses, mettant en exergue la décadence dans laquelle évolue Jerry. Lorsqu’il est en crise, ce dernier communique avec son chien et son chat, qui incarne tous les deux la raison et le mal tels un ange et un démon. Bonne idée que celle-ci de mettre en scène les émotions et les pensées du héros lors de ses troubles psychotiques via ses animaux de compagnie. Cependant, il faut admettre que cela fait un peu trop « cliché » par moment et que l’on se lasse assez vite du procédé.

    Vous l’aurez compris, « the voices » est un film interpellant, bien réalisé mais cependant un peu longuet et souvent malsain. Même si l’histoire est amenée subtilement, il faut reconnaître que Marjane Satrapi passe parfois à côté de son sujet. Dommage car le concept thriller - comédie et le sujet avaient tout pour plaire… Petit bonus de fin: les dernières minutes consacrées au générique, surprendra une dernière fois le spectateur et recolorera un peu l'univers noir dans lequel nous nous sommes plongés durant presque deux heures
    Squall Monchagol
    Squall Monchagol

    11 abonnés 60 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mars 2015
    J'ai adoré ce film, faire d'une tragédie singlante et meurtrière un véritable film comique et ultra coloré, mais tout en gardant un discour cynique et intéressent, quel tour de force. Entrez y à fond, et laisser vous prendre par cet univers hors de la réalité, sinon vous ne pourrez pas l'apprécier. Définitivement une très bonne surprise.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 3 mai 2015
    Ni-hilarant, ni terrifiant, ce film se complait dans sa médiocrité et son vide absolu. La seule chose qui m'a fait sourire est le nom du chat "M. Moustache". Quel niveau ! Ryan Reynolds nous fait même de la peine, c'est pour dire. Afin de donner un sens à cette page, j'en profite pour vous recommander Donnie Darko pour le côté schizophrène, la série Dexter pour le tueur en série à l'humour noir et, allons, soyons fou, les gardiens de la galaxie pour avoir un animal qui parle.
    rogerwaters
    rogerwaters

    126 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2016
    Totalement décalé, le nouveau bébé de Marjane Satrapi confirme le goût de la réalisatrice pour les univers barrés dans la mouvance d’un certain John Waters. Elle décrit ici un cas particulièrement aigu de schizophrénie en nous faisant d’abord pénétrer dans l’univers mental d’un déséquilibré qui préfère embellir le monde qui l’entoure plutôt que de se confronter à la dure réalité du quotidien. Lorsque celui-ci prend son traitement, le spectateur s’aperçoit à quel point son quotidien est sordide, ce qui attire malgré tout la pitié et la sympathie du spectateur. Elle s’appuie pour cela sur l’excellente composition de Ryan Reynolds et des actrices. Le tout baigne dans une atmosphère incertaine, ni franchement drôle, ni effrayante, juste incroyablement malsaine par son indécision même. Une future œuvre culte digne de l’Etrange Festival.
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