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    Shokuzai - Celles qui voulaient se souvenir
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    97 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 juin 2013
    Très beau et tout en finesse, le réalisateur qui m était a ce jour inconnu signe une œuvre poétique possédant une grande force d attraction et qui en dépit d une certaine lenteur pas nécessairement gênante parvient à nous garder sur nos sièges. Très bon scénario malsain sans pour autant dépasser la ligne de la grande violence, le réal parvient a nous emporter deux heures durant dans son univers étrange mais extrêmement intéressant.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 166 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 juin 2013
    Bon... Je pense pouvoir dire sans trop me tromper que les dialogues et la direction d’acteur de ce film sont surement les plus mauvais que j’ai vu cette année. Plus téléguidés et rigides que ça, tu meurs. Ça peut paraître con de commencer une critique comme ça, mais à mes yeux, c’est vraiment l’élément fondamental qui m’a fait prendre ce film pour un petit bousin. Jamais je n’ai pu me mettre dedans. Certes, il y a une jolie photo et de jolis plans, mais la situation est tellement artificielle du début jusqu’à la fin que je l’ai vraiment suivi de l’extérieur. Et en plus il faut que le film se segmente en deux épisodes ! ...Et en plus il faut que chaque épisode soit découpés en chapitre !! ...Et en plus il faut que chacun de ses chapitres soient autonome en termes d’intrigue !!! Non mais merde ! Déjà que le film n’est pas aidé niveau immersion : mais là, c’est vouloir se foutre des bâtons dans les roues. Le pire, c’est qu’il n’y a pas cinq minutes que je passe dans ce film où je me dis : « qui en vrai réagirait comme ça franchement ? » Je veux bien qu’on soit au Japon. Je veux bien que ces personnages aient subi des traumatismes. Mais quand même ! Le pire, c’est que l’un dans l’autre, j’ai toujours su trouver quelque-chose à quoi me raccrocher pour poursuivre la vision de ce film, preuve que tout n’est pas à jeter... Mais tant d’efforts pour combien de douches froides au final ? D’ailleurs, en parlant de « final », celui de ce film est particulièrement risible, tant il montre à quel point le film ne repose sur rien. Enfin bon… Il y avait deux volets à ce "Shokuzai"... Autant vous dire que le premier me suffira amplement...
    Robin M
    Robin M

    62 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 mai 2013
    Projeté lors du 15e Festival de Deauville

    Le documentariste français Oliver Meyrou ironisait sur la place de la télévision dans l’art en disant « Le cinéma est un art, la télévision est un meuble ». Il met alors en place une frontière nette entre les deux supports oubliant les passerelles qui les lient : les Séries. Les réalisateurs sont de plus en plus nombreux à tenter l’aventure télévisuelle comme Scorsese (Broadwalk Empire), Assayas (Carlos) ou plus récemment Campion (Top of the Lake). La qualité de l’offre télévisuelle permet même aux réalisateurs d’obtenir des sélections dans les Festivals : Carlos à Cannes, Top of the Lake à Sundance, Berlin et Cannes ainsi que Venise et Deauville pour Shokuzai de Kyoshi Kurosawa. Œuvre de plus de 4h30 transformer en France en un dytique savamment coupé (celles voulaient se souvenir/celle qui voulaient oublier), Shokuzai est avant tout une série en 5 épisodes réalisée pour la chaîne nippone WOWOW. Le passage par le petit écran permet de dilater le temps et ainsi de construire une narration fine sans se poser forcément la question de la nécessité. Il n’y a plus de question de coût/gain de l’image. Jamais Kyoshi Kurosawa n’aurait pu livrer une si grande fresque sur la culpabilité et la rédemption sans utiliser les codes de la série. Il dit d’ailleurs que c’est avec Shokuzai qu’il saisit « ce qu’est la tragédie pour la première fois ».

    L’œuvre de Kurosawa naît de l’envie de narrer les changements perceptibles dû à un traumatisme. L’auteur est travaillé par la question du vide ; dans Shokuzai c’est le vide de la vie dont le souffle s’échappe dans l’horreur. L’horreur est le viol et le meurtre d’Emili par un homme dont l’identification est impossible par le blocage mémoriel des 4 fillettes qui l’ont vu. L’intrigue glisse alors dans la culpabilité et la quête de rédemption suite à la promesse macabre d’une mère vengeresse, Asako. Elle représente le fantôme du passé attendant même Sae, dans le premier épisode, sous un pont à la manière des esprits dans la tradition japonaise. Kurosawa met alors en image les séquelles du passé qui forment le présent.

    Chacune est une facette de la réaction à l’horreur, à cette incursion soudaine dans le monde dur des adultes mais surtout au monde sexué de la gente masculine. Sae (1er Episode) a ainsi développé une peur panique du contact et a mentalement bloqué son corps dans l’enfance s’interdisant la fertilité. Elle se déshumanise sous les traits d’une poupée fantasmée par son mari. Cette stagnation de l’enfance se retrouve avec Akiko (3e Episode) mais Kurosawa la pousse à l’extrême (voire au fantastique) avec cette « femme-ourse », sorte d’adolescente éternelle au comportement animal. Elle s’exclue de la communauté des hommes qu’elle ne retrouvera seulement pour revivre une enfance à travers la fille de la copine de son frère. Pour Maki (2e Episode), c’est dans la rigueur d’un cadre scolaire qu’elle tente d’inculquer les valeurs qui auraient sans doute pu empêcher le drame. Elle se protège par des cours de Kendo qu’elle mettra en pratique lors d’une scène mémorable d’attaque dans une piscine devant ainsi l’héroïne qu’elle n’a pas pu être. C’est comme ça qu’elle paye sa dette. Enfin, Mayu (4e Episode) se détache un peu des 3 autres protagonistes. Elle est sans doute celle à qui le sous-titre celles qui oublient va le mieux. Cependant son comportement de fille volage repose belle et bien sur la perte d’opinion du corps et des atouts féminins.

    Cette dénaturation de l’homme est aussi visuelle. Si le film s’ouvre sur les couleurs douces et colorés de la campagne japonaise dans laquelle les robes des fillettes sont comme des coups de pinceaux. De l’après-midi ensoleillé, le film bascule soudainement dans la nuit noire symbolisant le voile épais de l’horreur qui s’abat sur le film dont seule la lumière rouge des voitures de police amène la lueur macabre. Le rouge chez Kurosawa est la couleur de l’au-delà, c’est ainsi le fantôme d’Emili qui couvre les visages et les culpabilisent. Puis, la photographie bascule dans des couleurs pastelles et dénaturés symbolisant le voile de l’évènement sur les vies brisées que Kurosawa dépeint.

    Shokuzai est également un regard sur la société japonaise. Une société profondément atomisée qui met en exergue la solitude des Hommes. Le vide se comble par le biais de réseaux de connaissances, mais jamais par le hasard des rencontres. Ce vide moral trouve écho dans l’image de dépeuplement qui se dégage des lieux : maisons abandonnées, gymnases vides. De plus, se dégage de l’œuvre de Kurosawa un certain machisme social avec des mariages arrangés, des femmes-objets. Les hommes sont réduits à des archétypes qui regroupent les malversations souvent attribuées au sexe masculin. Cependant la rédemption de l’homme est progressive : d’abord par l’ambiguïté du frère d’Akiko (3e Episode). Le rôle du père d’Emili pourtant malsain parvient à dégager une certaine pitié bienveillante excusant presque son geste.

    Shokuzai est une fresque psychologique intéressante, mais elle repose néanmoins sur une longueur et sur une exagération des situations qui perd parfois le spectateur. Kyoshi Kurosawa montre son talent de réalisateur mais s’autorise parfois des envolés très « télévisuelles ». Shokuzai fascine tout de même dans ses incursions au bord de l’irréel.
    tixou0
    tixou0

    638 abonnés 1 972 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juin 2013
    Ce "Pénitence" ("Shokuzai) est dans cette 1ère partie (2 h) très "japonais". Je veux dire par là que le contexte, les caractères, les postures, la morale.... tout est déconcertant pour le non-nippon (surtout occidental). Cela étant, ce drame par tableaux (ici, un prologue et deux histoires) a tout d'un drame à l'antique, même si les obsessions et codes traditionnels sont bien celles de certains Japonais, et ceux qui perdurent dans le Japon actuel. Elles étaient 5 petites filles dans une cour d'école, dont une "nouvelle", Emili. Celle-ci est violée et tuée d'horrible façon. Ses 4 amies ont vu le coupable présumé, mais sont incapables d'en faire la moindre description ! 15 ans plus tard, on suit un moment le destin chahuté de deux des anciennes gamines, celui de "Sae", puis celui de "Maki". La première a fait un riche mariage (de convenance), mais est totalement réifiée par un mari aux pulsions fétichistes régressives (fétichisme de la poupée), la deuxième, devenue institutrice, abuse du kendo - les deux sous l'ombre beaucoup plus malveillante que tutélaire d'"Asako", la mère d'Emili. C'est très théâtralisé (voire surjoué, comme dans le kabuki), lent souvent (histoire de Sae surtout), à la limite extrême du "décrochage" par le spectateur décontenancé et impatient à la fois, mais cette immersion au ralenti en terrain malsain et inquiétant a des vertus hypnotiques certaines, et, étourdi(e), on se surprend à être intrigué(e), attiré(e), finalement passionné(e). Vite, la 2ème partie !
    traversay1
    traversay1

    3 140 abonnés 4 634 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juin 2013
    A la sortie de Shokuzai-Celles qui voulaient se souvenir, on a hâte d'une seule chose. Voir si la seconde partie, parait-il plus réaliste, confirme l'impression que l'on a véritablement affaire à une oeuvre d'une force peu commune, dont le style épuré distille un malaise persistant. Sans doute que l'on perd au change avec deux films en lieu et place d'une série mais la nature du projet et son ambition sont bien et oh combien présentes. La mise en place, avec le meurtre de la petite fille installe d'emblée une ambiance oppressante : la tragédie est là et le trauma induit aussi, pour ses quatre amies. Les deux histoires qui suivent sont d'une durée et d'une tonalité différentes. Reste un fond malsain et tordu, une violence feutrée ou explicite, et un personnage incroyablement fort, celui de la mère de la victime qui telle une sorcière a jeté un sort aux fillettes, les seules à avoir vu l'assassin, et qui vont devoir vivre avec ce fardeau. Au-delà de cet aspect de thriller, parfois fantastique, Shokuzai est aussi un récit social, sur la place des femmes au Japon, entre soumission et velléités d'indépendance. Bref, une oeuvre riche, dense et dramatique dont il est urgent de connaître la suite et le dénouement.
    Misoramengasuki
    Misoramengasuki

    54 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juin 2013
    Kurosawa Kiyoshi est un réalisateur subtil et perfectionniste, qui n’a pas toujours eu la chance de travailler sur des scénarios à la hauteur de son talent. Coup de chance : avec « Shokuzai », il trouve un cadre qui lui permet de donner sa pleine mesure. Une écolière est violée et assassinée, presque sous les yeux de quatre de ses camarades. Mais aucune ne parvient à identifier le tueur, et la mère de la jeune victime, effondrée, leur enjoint de le retrouver ou de compenser d’une façon ou d’une autre la perte qu’elle a subie. Comment chacune des jeunes filles va-t-elle réagir ? Comment vont-elles régler ce traumatisme ? La réponse ne se dévoile que petit à petit : chacune va affronter un aspect particulier du crime. Dans ce premier volet, Sae se transformera en femme poupée, comme la jeune Emili l’avait été pour son agresseur. Elle sera ainsi confrontée à la perversité d’un mari inquiétant (excellent Moriyama Mirai). Mika, de son côté, cherchera à racheter la faiblesse de la petite victime et l’absence des professeurs qui auraient dû la protéger en se faisant enseignante experte en kendo. Elle saura ainsi affronter un détraqué venu agresser sa classe. Mais, pour Sae comme pour Mika, le prix à payer pour ce rachat sera lourd. Plans hyper travaillés, dialogues minimalistes, colorisation glaciale : Kurosawa impose une ambiance dérangeante et sophistiquée, au-dessus de laquelle plane le personnage d’Asako, merveilleusement par Koizumi Kyôko. Vivement la suite !
    stanley
    stanley

    57 abonnés 751 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 juin 2013
    Shokuzai est un film qui traite clairement des capacités de chacun d'assumer les traumatismes de son passé et des potentialités de les résoudre et à devenir un adulte responsable. Cette première partie de Shokuzai est un bel exercice de style d'une mise en scène légère et intelligente dans sa manière de susciter un effroi qui peut surgir de nulle part, un malaise qui sourd. Kyoshi Kurosawa a vraiment le sens des plans larges d'une grande beauté et des mouvements de caméra justifiés autant que des plans fixes troublants. Le deuxième chapitre est plus réaliste et montre la rupture de ton avec la première histoire. Le film est aussi bien interprété telle le personnage de la mère, en fantôme quelque peu pervers et égoïste (voir le moment où elle bouscule une petite fille à l'annonce de l'assassinat de sa petite fille). Le propos du film est d'une grande originalité et sa narration également. Un thriller très subtil sans concession avec ses personnages aux destins brisés. Une scène terrifiante, celle du cauchemar avec la poupée. Le film est cependant parfois trop long (scènes étirées au premier chapitre) et prévisible, on devine trop vite que le mari est perclus de problèmes sexuels et de l'ambiguïté de la seconde jeune femme. Les instants de relative platitude sont peut être la conséquence du montage et du fait qu'il s'agit à la base d'un feuilleton télévisuel en cinq épisodes. Dommage, mais ce premier film donne l'envie de voir la suite.
    islander29
    islander29

    772 abonnés 2 281 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 mai 2013
    Voila un film haut en couleur sur le japon.....Il semble peindre une réalité irrévocable sur les mentalités japonaises...
    Peinture sociale et fantastique, le film est divisé en deux grandes parties qui nous tracent les séquelles de deux petites filles devenues femmes (15 ans après), après que quatre d'entre elles aient assisté à un meurtre dans leur école......
    Le premier portrait lorgne vers le fantastique, avec une histoire d'amour mêlant fantasmes et incongruité (l'introspection des deux personnages est exemplaire et envoutante)....La petite fille y ressemble à une poupée....
    Le deuxième portrait, beaucoup plus social et concret, nous présente une professeur dans ses réunions de parents, où les accusations pleuvent à tout va....Le tableau de la société nippone est très précis et pernicieux, il ne peut laisser insensible ni un parent d'élève, ni un professeur....
    Le style de la caméra mélange esthétisme et dépouillement et accrédite le discours du réalisateur par une sorte de virtuosité poétique et colorée...
    La musique n'est pas en reste et est parfois troublante....
    Un film résolument moderne (contemporain) dans son fond et sa forme, et qui laisse une trace dans la mémoire du spectateur....J'ai beaucoup aimé...
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 30 mai 2013
    Une base intrigante mais ensuite c'est long, long, long... C'était peut-être bien pour la TV japonaise, à laquelle ce projet était destiné, mais il aurait fallu une version remontée pour le ciné pour ne pas qu'on ait ce sentiment de s'engluer...
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 1 juin 2013
    Le film a l’immense avantage de nous immerger dans une culture fascinante à la poésie magnétique. Le réalisateur installe une ambiance à l’esthétisme glacial et aborde à travers son histoire des problématiques sociétales comme l’isolement, la violence, la place des femmes ou le poids des traditions. A priori Shokuzai regroupe tous les ingrédients pour nous envoûter et nous transporter dans son intrigue. Mais le film souffre d’une mauvaise gestion du rythme. En effet, le drame initial et le « pacte » qui va se nouer autour de cet évènement sont expédiés beaucoup trop rapidement et s’enchaînent assez mal, avec une grande lacune au niveau des émotions. L’ennui c’est que c’était là qu’il ne fallait pas se louper et ne pas perdre l’intérêt du spectateur. A l’inverse la suite du film est interminable avec un premier chapitre d’une lenteur inexplicable et presque douloureuse. La dernière scène tente de réveiller notre curiosité dans un suspense vain (et légèrement ridicule) qui vient surligner le côté feuilleton. Enfin certaines scènes, aidées par une musique poussive, sont d’un kitsch presque gênant (la palme allant à cette fameuse scène finale du chapitre 2). Dommage également que le jeu de la mère d’Emili, pour laquelle on devrait osciller entre compassion et crainte, ne soit pas plus convaincant. Reste la magie du Japon qui opère envers et contre tout.
    brunetol
    brunetol

    175 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 juin 2013
    Sur la foi des nombreuses critiques élogieuses et d'un souvenir plutôt bon de "Tokyo Sonata" et de "Kaïro", j'y suis allé. J'ai failli plusieurs fois quitter la salle avant la fin. C'est de la télévision et ça se voit. Les cadres sont certes soignés, mais l'image est souvent laide, outrageusement numérique, avec des hautes lumières brûlées aux reflets jaunâtres, et des échelles de pixels. Le scénario totalement improbable, fortement teinté de culture traditionnelle japonaise, pouvait fonctionner dans un contexte médiéval. Là, on se pince. Le point de départ de l'intrigue aurait pu être fécond, mais le traitement du prologue annonce déjà la suite : acteurs mécaniques, dialogues ampoulés, effets de style lourdingues, et très peu de mystère. Tout est artificiel, appuyé, creux, d'un psychologisme primitif complètement périmé. A la limite, on peut dire que le deuxième volet est un peu moins pire que le premier, mais certainement pas de nature à me convaincre d'aller voir les deux autres. J'en resterai donc là, sur un épilogue effectivement risible, digne d'un roman de Paul-Loup Sulitzer.
    velocio
    velocio

    1 183 abonnés 3 043 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 octobre 2014
    A votre avis, quelle peut-être votre humeur lorsque vous venez de perdre 4 heures 1/2 d'un bel après-midi de printemps pour vous enfermer dans une salle de cinéma afin de visionner ce qui va s'avérer être un navet de la pire espèce. La faute à qui ? Aux critiques, pour commencer, qui, pour la plupart, portent aux nues les 2 parties de cette œuvre fleuve. A la plupart des spectateurs, ensuite, qui semblent raffoler de ce qu'ils ont vu. Au nom du réalisateur, Kiyoshi Kurosawa, pour finir, un réalisateur dont des films précédents avaient trouvé grâce à nos yeux, en particulier "Kaïro" et "Tokyo Sonata". Résultat : on se pointe au cinéma et on prend d'avance les tickets pour les 2 parties, avant même d'avoir vu la première partie. Funeste erreur ! Précisons que "Shokuzai" est au départ un téléfilm, découpé en 5 chapitres, "Shokuzai - Celles qui voulaient se souvenir", comprenant les 2 premiers chapitres, "Shokuzai - Celles qui voulaient oublier" comprenant les 3 suivants. Premier chapitre : nullissime ! Deuxième chapitre : un léger mieux. Que faire à la fin des 2 heures de la première partie ? Les places étant déjà achetées, on reste ! Troisième chapitre, quatrième, cinquième : chaque chapitre est un peu plus supportable que le précédent. Attention : le cinquième chapitre, le "meilleur", est loin d'être un chef d'œuvre, mais, au moins, on ne passe pas son temps à bailler et à regarder sa montre ! En fait, tout au long du film, le comportement totalement invraisemblable des protagonistes le dispute aux scènes totalement grotesques. On espère que le véritable Japon est un peu différent de celui que nous montre Kurosawa, un Japon où règnent le misogynisme, l'aigreur et la jalousie. 2 moments savoureux en 4 heures 1/2 : voir un japonais conduire dans son pays une automobile Peugeot avec volant à gauche (au Japon, les voitures ont le volant à droite puisqu'on roule à gauche sur les routes de ce pays; à noter que Kurosawa avait déjà utilisé une Peugeot dans "Tokyo Sonata" !); entendre de la musique écossaise avec cornemuse dans un des chapitres. Sinon : rideau !
    selenie
    selenie

    5 501 abonnés 6 029 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 juin 2013
    Attention reprise de la critique de "Shokuzai - celles qui voulaient se souvenir" ... Suite à la seconde séance pour "Shokuzai - celles qui voulaient oublier" il semble évident que les deux films sont très indissociables, ils ne font qu'un car trop intimement liés notamment par le dernier chapitre. Donc une seule et même article pour une critique unique pour ce film.
    Adaptation d'un roman de Minato Kanae mis en scène par l'un des meilleurs réalisateurs japonais pour un dyptique en deux parties pour le cinéma mais qui est à l'origine une mini-série télé au Japon. "Shokuzaï" veut dire pénitence, et par là on suit le destin de quatre fillettes 15 ans après le viol et le meurtre d'une amie ; ces dernières ayany vu l'assassin mais étant incapable (ou autre ?!) de se souvenir la maman de la victime leur impose une promesse de pénitence... En fait cette maman fait presque figure d'une sorcière jetant une malédiction aux quatre fillettes qui, 15 ans après, s'accomplira... Le casting est composée de 5 stars nippones très connues (là-bas surtout) que Kurosawa s'applique à faire jouer dans des contre-emplois pour surprendre les fans (japonais surtout). La mère et les quatre filles correspondent à deux films pour un prologue et quatre chapitre par fille. Dans ce premier opus le prologue annonce la sobriété et l'épure de l'oeuvre qui, associé à la tragédie effroyable, montre un récit aussi glacial dans le fond que dans la forme. Chapitré via des ellipses, chaque destin est aussi différent et que la pénitence qui en découle ; ici les deux premières filles étant parfaitement antagonistes (l'une calme, vierge et stérile l'autre institutrice coléreuse) le réalisateur impose également un mélange dse genres, entre thriller froid et drame intimiste. L'idée de départ est particulièrement intéressante, la psychologie des personnages et leur faille impliquent de telles conséquences qu'on reste happé par tous ses drames enchainés. Mais c'est aussi souvent trop court, trop vite résumé ce qui crée une vraisemblance pas toujours aisée (notamment et surtout dans la gestion de la "promesse" et de la "pénitence" via la mère). Des regrets également niveau émotion, pas toujours juste, l'interprétation flirtant trop avec le côté glacial du film. De plus le style très épuré et le rythme très lent ne facilite pas l'implication du spectateur malgré l'étonnante fascination de ce film envoûtant. Malgré tout un film prenant dansl'attente du second et dernier opus. Après les deux premiers chapitres pour deux fillettes la second opus est construit à l'identique. Troisième chapitre pour une autre fillette. La quatrième fillette et son destin est par contre différemment traité... Cette dernière ouvre la voie à un indice important pour retrouver le meurtrier, et il est surprenant que cette même jeune femme est aussi la moins vertueuse (ou la plus salope) des quatres "témoins"... D'ailleurs de témoins ça reste à débattre, car un des points faibles ets justement le fait que les fillettes n'ont rien vu de l'horreur, elles n'ont vu que trente secondes l'homme en question... D'où une forte interrogation sur les conséquences, tout comme cette promesse que les fillettes ne font en réalité jamais, c'est la maman qui impose une sorte de malédiction. Mais si le film reste fascine et envoûte un temps soit peu malgré un côté bancal le dernier chapitre (nommé "rédemption", comme le mot "pénitence" c'ets peu cohérent avec les faits) est celui qui gâche définitivement cette oeuvre qui ne manque pourtant pas d'ambition... Ce denrier chapitre est long (encore plus que les autres !) et n'est qu'une succession de "twists" faits de révélations multiples, une vraie collection qui finit autant par lasser que par en devenir ridicule. Ambitieux et bancal voilà un film qui manque d'une réelle cohérence entre tous les paramètres. 5 à 15 mn en moisn par chapitre n'aurait pas été une sinécure.
    landofshit0
    landofshit0

    253 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 février 2014
    Du destin qui lie les personnages Kiyoshi Kurosawa fait un thriller aux ambiances passant du fantastique au policière,du dramatique à l'horreur le tout enveloppé avec une image hypnotique. C'est maitrisé d'un bout à l'autre,chaque histoire possède son intérêt et le suspens est parfaitement construit jusqu'a son aboutissement.
    floflo2204
    floflo2204

    74 abonnés 379 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 juin 2013
    Kurosawa revient sur le devant de la scène après quelques années d'absence en adaptant la bande-dessinée Shokuzai. C'est avec un grand plaisir que nous retrouvons ce réalisateur plein de talent face à une oeuvre aussi réussie. En effet chaque aspect est maîtrisé avec une main de maître, certes le film est parfois un peu lent mais malgré tout on ne s'ennuie jamais car l'histoire est très prenante. En effet, suivre le quotidien de ces quatre jeunes filles après un événement aussi horrible est sans aucun doute une expérience cinématographique marquante. Ce premier chapitre ne nous permet de voir le futur de seulement deux jeunes filles mais c'est avec une petite frustration que l'on quitte la salle sans connaître l'assassin. Néanmoins, on oublie très vite ce sentiment en repensant à la splendide mise en scène. On se souvient aussi des excellentes prestations de toutes les comédiennes adultes comme enfants. La musique nous plonge aussi dans l'esprit de ces filles rongées par les souvenirs. On peut donc dire que c'est avec un grand plaisir que l'on quitte ce premier opus mais c'est surtout avec beaucoup d'envie que l'on attend le second.
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