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    Eastern Boys
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    3,6
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    149 critiques spectateurs

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    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 avril 2014
    Film important -et passionnant. Même si, comme on le verra à la fin, il peut donner lieu à des interprétations dérangeantes. Mais si le cinéma ne dérange pas, il sert à quoi?

    Dire, tout d'abord, que le film permet de mettre, enfin, en lumière ce formidable acteur qu'est Olivier Rabourdin, jusqu'à présent abonné aux seconds rôles, où il était excellent, mais bon, ce n'étaient que des seconds rôles. Physique atypique qui lui permet d'être aussi bien ange -ou gendre idéal- que démon, de ceux qui se cachent derrière une surface lisse. Ici, il est de tous les plans -et il n'a pas peur de casser son image!

    Pièce en un prologue et trois actes. Le prologue, c'est le ballet, gare du Nord, d'une bande de jeunes venus de l'Est, en quête de fauche. Filmé de loin, de haut, filmé d'une manière extraordinairement intéressante. Et il y a Daniel, Rabourdin donc, qui mate. Séduit par le minois de chat de Marek (Kirill Emelyanov) qu'il suit, qu'il invite chez lui.

    Daniel est, apparemment, un jeune cadre prospère. Il habite un appartement porte de Montreuil, tout ce qu'il y a de plus chic, tout ce qu'il y a de plus design, avec art contemporain aux murs et salle de muscu. Quant on sonne, c'est un marmot qui se présente (on le retrouvera plus loin, une vraie petite teigne). C'est lui, Marek! et il est mineur, il n'a que quatorze ans, ce qu'a fait le monsieur en l'invitant, c'est très vilain. Et toute la bande rapplique, derrière son chef, le russe que l'on appelle Boss: Danil Vorobyev, qui a (en plus dangereux) l'insolence provocatrice et rigolarde qu'avait, autrefois, Patrick Dewaere. Il y a même une fille. Ils vont, tranquillement, méthodiquement, vider le bel appart de Daniel de tout ce qu'il contient de négociable, tout en dansant sur fond de rock et en vidant les bouteilles d'alcools forts; scène formidable et angoissante.

    Pourquoi si peu de réaction de la part de Daniel? Après tout, il n'avait rien commis de répréhensible; rien qui l'empêche de porter plainte contre cette bande si facile à retrouver. Cela fait partie du mystère d'un personnage qui restera mystérieux à bien des égards. Le fait est que Marek, qui s'appelle de fait Rousslan, reviendra cogner à la porte de Daniel.

    Le deuxième acte, c'est le déroulement de leur liaison. Au début, Rousslan vient une fois par semaine. Jamais le dimanche: le dimanche, on ne travaille pas. Puis deux. Puis, reste parfois la nuit. Et l'on assiste à la lente évolution de cette liaison: petit à petit, le jeune sauvage s'attache à celui en qui il ne voyait d'abord qu'un client et un pourvoyeur de cadeaux; petit à petit, Daniel cesse de voir en Rousslan juste une relation tarifée, et à 50€ la passe on aurait bien tort de s'en priver! pour le considérer comme un être humain qu'il a envie de protéger, on n'oserait dire un fils mais, peut-être, un petit frère.

    Le dernier acte, c'est une sorte de thriller, la lutte engagée par Daniel porte sortir le petit Ukrainien passé par la Tchetchénie, où il a perdu ses parents, du cadre de soumission et de terreur que fait régner Boss. C'est lui qui cache les passeports; c'est lui qui décrète la loi du clan. Et il peut se comporter comme une véritable brute.

    Oui, le film de Robin Campillo est de bout en bout passionnant. Par la pluralité des points de vue par lesquels il regarde cette histoire. Des moments de grande virtuosité filmique. Des moments retenus. Une histoire d'amour. Un documentaire.

    Il est singulier que deux des films français importants de ces derniers mois (l'autre étant L'Inconnu du lac) traitent de l'homosexualité par sa face noire . On n'est pas chez les bisounours, le couple du zentil monsieur-papa et du zentil monsieur-maman mis en exergue par les défenseurs du mariage pour tous (et qui est aussi une réalité, heureusement!); on est face au sexe furtif, clandestin, violent.

    Pourquoi ais je parlé d'interprétation dérangeante? Ma foi, l'aspect sociologique du film apporterait plutôt de l'eau au moulin du FN.... Car la petite mafia est logée, au frais de la princesse -la princesse étant la Préfecture en l'occurrence- dans un hôtel genre Formule1 de la grande banlieue Nord. Ils occupent un étage, où le personnel de l'hôtel ne vient pas. Ils en sont les rois, font régner leur ordre, insolents voire violents vis à vis de ce personnel s'il s'avise de se mêler de ce qui s'y passe. Se dire qu'on entretient des gangs venus de l'Est (ou d'ailleurs) parce que, cachant leur nationalité ils sont inexpulsables, quand tant de travailleurs honnêtes sont à la rue, c'est une réalité qui dérange, non?
    AlphaWolf
    AlphaWolf

    62 abonnés 805 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 novembre 2019
    Les premières quarante cinq minutes du film sont de haute volée, c'est intrigant, presque malaisant, on est totalement happé et tenu en haleine par ce début d'intrigue. Puis le scénario évolue intelligemment et subtilement vers une deuxième partie au rythme qui augmente crescendo pour finir sur un happy end pas si convenu que ça. Le casting est impeccable, la direction et mise en scène, faisant la part belle au jeu de regards et aux silences, ne souffrent d'aucun défaut. Une belle réussite.
    Gwen R
    Gwen R

    39 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2016
    j'ai beaucoup aimé ce film qui oppose et rapproche pauvre et riche , Europe de l'est et Europe de l'ouest, amour et prostitution. La mise en scène et le jeu des 3 acteurs principaux sont excellents. Alors certes, le sujet n'est pas un sujet "grand public" mais le film parvient à aborder plusieurs thèmes (amour, prostitution, immigration...) ancrés dans notre réel , on est dans un film socio-romantique.Perso, j'en ia jamais vu et j'en suis ravi.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 171 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 septembre 2016
    Si l’histoire peut gêner, c’est pourtant un fait réel. Beaucoup de quadragénaire recherche l’amour, même faux afin de soulager leurs maux de la vie. En commençant Eastern Boys, on pense à la simple idée d’une histoire entre un escort et un client. Mais cette longue séquence de cambriolage nous prend au piège et nous dérange. Ensuite, comme le personnage principal, nous nous retrouvons embrigadés dans une histoire folle de dangers avec des roumains. Robin Campillo nous offre donc un scénario véritablement surprenant. Par contre, son casting l’est un peu moins et Olivier Rabourdin et Kirill Emelyanov nous gênes un peu.
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    Black-Night
    Black-Night

    167 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 août 2017
    Présenté à la 70ème Mostra De Venise en 2013 dans la sélection Orizzonti (Horizons), il y remportera le Prix Horizons du meilleur film et je trouve cela bien mérité. Un film dramatique français subtilement bien réalisé par le cinéaste Robin Campillo. Le long métrage sort vraiment des sentiers battus pour son originalité et sa très belle mise en scène fascinante. L’ensemble met surtout le point sur une histoire d’amour dérangeante en mettant en ligne de mire l’homosexualité d’un homme d’un âge mur face à un jeune ukrainien sans-papiers avec en toile de fonds de véritables sujets sociaux.
    L’ensemble est surprenant mais captivant malgré ce sujet principal qui dérange de prime abord. C’est très bien romancé et on vire un peu sur une sorte de thriller lyrique et politique à la fois tendu et troublant.
    Les acteurs y sont tous bons dont j’ai beaucoup apprécié le jeu de l’acteur principal Olivier Rabourdin.
    Une autre belle surprise, c’est la bande son de Arnaud Rebotini absolument formidable composée de morceaux de musique électronique qui rythme bien le film et apporte un cachet supplémentaire à la belle réalisation du cinéaste français.
    Loin d’être le film d’auteur pénible qu’on pourrait penser, le film est plus riche que ce que l’on peut croire. Il est bon mais il va évidemment déplaire certains.
    Ma note : 7.5/10 !
    brunetol
    brunetol

    172 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2014
    Beaucoup de bonnes choses dans le nouveau film du réalisateur des "Revenants" et scénariste du calamiteux "Qui a tué Bambi ?". Le meilleur, c'est le casting, Rabourdin, dont le jeu monolithique m'exaspère souvent (cf "Des hommes et des dieux") est assez formidable, et son partenaire Kyril Emelyanov l'est tout autant. La relation qu'on voit se tisser entre les deux hommes est juste, de plus en plus attachante (et attachée) à mesure qu'elle se déploie dans le film, dont les deux premier tiers sont irréprochables. Beaucoup de style et de maitrise (qui culmine dans la fameuse scène du pillage de l'appartement de Rabourdin, magistrale). Lorsque le film bascule dans le suspense à la fin, Campillo semble se remettre sur des rails convenus. On a déjà vu ça maintes fois, et en mieux, chez Scorcese ou d'autres. Mais pourtant, le film garde en partie son charme très singulier, car le montage ouvre des béances que trop de scénarisation semblait vouloir combler, et maintient l'atmosphère d'apesanteur, de rêve éveillé, distillée dès les premiers plans. On se fiche un peu de la crédibilité de ce qui se passe, on ne comprend pas tout spoiler: (l'évacuation brutale de la communauté russe de l'hôtel parait complètement gratuite)
    mais peu importe au fond, c'est du cinéma et du bon.
    BeatJunky
    BeatJunky

    121 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2015
    Une belle surprise. Un film prenant dès les premières minutes et qui le restera durant ses deux heures. Deux heures qui passent très vite malgré un rythme plutôt lent pour la majeure partie avec peu de dialogues. Mais l essentiel n est pas là évidemment. L important est d observer cette relation se mettre en place (après un départ des plus foireux )et évoluer. De la simple baise a une relation plus complice pour se terminer en relation paternelle et/ ou fraternelle. Cette évolution est captivante de bout en bout et superbement interprétée. Je n avais jamais vu Rabourdin aussi bon! Mais pourquoi est ce son premier vrai grand rôle?!?!? Bravo.... Coup de chapeau également au metteur en scène qui aura fait de cet espèce de huis clos un film si accrocheur. Réussir à captiver et à émouvoir avec un tel sujet et dans un tel environnement est une prouesse. Prouesse que vous devez absolument voir!
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 13 avril 2018
    Le scénario est cohérent avec une jolie mise en scène soignée, tandis que le réalisme à de quoi se questionner davantage, l’histoire d’un homme gay en quête d’amour aurait pu être touchant, manquant quelque chose indéniablement pour pouvoir aimer ce genre de film, sa situation bien lotie financièrement et son fantasme sur les garçons de l’Est restera du domaine de la fiction.
    gjolivier1982
    gjolivier1982

    61 abonnés 330 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 avril 2014
    Eastern Boys est un excellent film qui tient le spectateur de bout en bout. Nombreuses sont les scènes haletantes. Visuellement et techniquement très abouti, Eastern Boys est porté par des interprètes de grande qualité et une réalisation vraiment excellente et étonnante (le plan final notamment réussit à faire rejoindre la petite et la grande histoire de manière très habile), mais c'est surtout par sa très grande richesse thématique que le film surprend. Il parvient à faire passer un tas de messages de manière plutôt subtile et joue la carte du thriller pour finir par toucher en plein coeur. Une très grande réussite à ne pas manquer.
    Steph L
    Steph L

    46 abonnés 315 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 avril 2014
    Un film absolument fascinant, une parabole du monde d'aujourd'hui et une très belle histoire d'humanité. La réalisation est prodigieuse, notamment la longue et grande scène d'ouverture du film. Le réalisateur parvient à instiller un climat parfois étouffant, parfois merveilleux. On passe de l'histoire d'amour au film social, du thriller au drame avec une maîtrise totale de la narration dans des décors d'un Paris et d'une France vue pour une fois sous un autre angle que les sempiternels clichés habituels. Olivier Rabourdin est tout simplement génial, massif, subtil, énergique. Quelle joie de le voir exceller dans un grand premier rôle. Le jeune acteur est lui aussi excellent, parfois dur, parfois tendre. Un film à ne surtout pas rater, riche en émotions et en sensations fortes, tant physiques qu'émotionnelles.
    Vinz1
    Vinz1

    123 abonnés 2 291 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mars 2018
    « Eastern Boys » est avant tout un film sur la solitude, celle de Daniel, un quadragénaire homosexuel qui vit seul dans son appartement à la lisière de Paris. Un beau jour, son petit monde est envahi par des jeunes hommes de l'Est. La rencontre avec Marek sera alors pour Daniel, une occasion inespérée de se sauver et de ne plus être seul. Les plans muets du début du métrage, la mise en scène crue de plusieurs séquences, le fait qu’il n’y ait aucune tête connue ou presque au casting (à part Olivier Rabourdin, le Kevin Spacey français) installe une distance mais favorise l’empathie au fur et à mesure que la trame progresse et font de ce long-métrage un petit bijou moderne proche du documentaire par moments. On n’oubliera pas non plus la tension de certaines scènes qui perdure tant que Daniel recherche Marek, ayant du mal à quitter le groupe. Ce dernier est une masse informe composée d’individualités reliées entre elles par Boss, incroyable petite brute finalement fragile. La frontière entre l’espoir et le désespoir est alors ténue mais quoi qu’il se passe, il y aura un prix à payer. Superbe film !
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    73 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 septembre 2017
    Solidement mise en scène, l'histoire de cette rencontre entre un quinquagénaire francilien homo et un jeune garçon des pays de l'est nous embarque très rapidement sur des chemins scénaristiques inattendus, assez inédits et donc forcément intéressants. Malgré de nombreux points positifs, le film finit hélas par se perdre dans un brouillard de plus en plus épais, et dans un manque de réalisme criant, lors de 20 dernières minutes dont on peine à comprendre le sens. Un peu dommage...
    GéDéon
    GéDéon

    54 abonnés 444 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mai 2021
    Un film surprenant qui nous tient scotché au bord du précipice. Et il est difficile de savoir où la chute va nous entrainer. Avec son deuxième long-métrage, sorti en 2013, Robin Campillo (« 120 battements par minute » notamment) aborde une multitude de thèmes qui s’entrecroisent avec réalisme. De l’humiliation malaisante en passant par le déracinement, la confiance et l’amour, le scénario est plutôt bien construit autour d’acteurs méconnus mais terriblement justes (mention spéciale à Olivier Rabourdin). Bref, une comédie dramatique d’une rare intensité.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    165 abonnés 1 855 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 avril 2014
    Ce film atteste d'un grand talent de mise en scène et de direction des acteurs - qui sont sans exception excellents et très crédibles. En revanche, le scénario ne l'est pas vraiment. D'une part, on a un peu de mal à croire que le principal protagoniste se conduirait de cette façon au début du film, d'autre part une bande telle que celle qui est décrite ne déménagerait pas les meubles de sa victime (ce qui est tout de même compliqué), mais s'emparerait des objets de valeur et chercherait à lui soutirer de l'argent, par exemple en lui extorquant le code de sa carte bleu. L'évolution du "héros", qui passe du rôle de consommateur de chair fraiche tarifée à celui de protecteur paternaliste n'est pas non plus très crédible. Le couplet larmoyant sur le sort des parents du jeune homme en Tchétchénie n'est pas convaincant, car personne n'ignore aujourd'hui ces choses-là, personne ne croit que les jeunes gens qui se prostituent dans les gares parisiennes le font pour le plaisir. Le happy end final n'est pas non plus à la hauteur de l'ensemble du film. Bref, un ensemble qui laisse une impression mitigée.
    Jonathan M
    Jonathan M

    111 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2015
    "Eastern Boys" est un film vénéneux. A l'instar de "L'inconnu du lac", qui n'a de point commun que le traitement de l'homosexualité, on a les 20/30 premières minutes qui sont la mise en abîme d'un environnement. Le parking et la forêt pour le film d'Alain Guiraudie, la cité et l'appartement pour celui-ci. C'est assez déstabilisant, mais l'effet de surprise sur la suite de l'histoire est réussie. Olivier Rabourdin y est fracassant. Je nommerai cela un thriller bancal, confondant la quête de liberté et une histoire passionnelle singulière.
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