Avis : Money Monster - Page 2

Thriller magistralement haletant ! On est tenu en haleine du début à la fin, grâce notamment à de nombreux passages où la pression s'intensifie énormément. On n'est jamais à l'abri d'un pétage de câble du jeune preneur d'otage, multipliant par 10 l'angoisse des spectateurs en une poignée de secondes. L'intrigue est également très bien menée, car elle ne tourne jamais en rond, ce qui aurait pu être le cas avec un film de ce genre là. Et la mise en scène est aussi magistrale que le reste, donnant à ce film une énorme dimension, à l'image de l'influence des médias sur le monde. Enfin, le point de vue sur l'argent est assez innovant, car Money Monster précise que la cupidité éloigne tout le monde des vraies valeurs humaines. Aussi bien les personnes puissantes financièrement, que les plus modestes.

La mise en place du contexte est un passage éclair du film : Le temps d’explorer le studio de l’émission, de connaître brièvement le rôle des personnages puis l’action débarque comme une bombe dans le film ! Un petit clin d’oeil à « Phone Game » (2002) et « Flight Plan » (2004) dont les éléments principaux sont repris : un huit clos et un espace temporel égale à celui du long-métrage. Le scénario joue sur une psychose finement étudiée qui nous retient par les tripes du premier coup de feu jusqu’au final. Un suspens prenant et parfois même euphorique, c’est surtout un message cynique de la société occidentale et des abus financiers qui la constituent qui sont visées en arrière-plan; Une dénonciation dont l’espèce humaine n’est qu’un élément insignifiant qui agit selon les manipulations des technocrates, des politiques, des réseaux sociaux, de la consommation, du marketing, ou encore de l’audimat.

Bilan : Jodie Foster explore avec tension un terrain qu’elle apprivoise pratiquement par cœur : le huit clos temporel. Un petit chef d’oeuvre saisissant.

Lee Gates, animateur cynique d'une émission télévisée sur Wall Street, se fait prendre en otage lors d'une de ses émissions en direct. Kyle a tout perdu en plaçant son argent dans des actions qui se sont effondrées. Et il l'a fait sur les conseils de Lee. Forçant l'animateur à porter un gilet explosif, Kyle réclame que les grands pontes de la finance lui disent la vérité et il semble prêt à tout... Avec "Money Monster", Jodie Foster passe une fois de plus derrière la caméra pour nous livrer un thriller sympathique mais sans grande envergure. Les ingrédient utilisés par le scénario sont vus et revus et dans l'ensemble c'est assez prévisible mais on se laisse tout de même prendre au jeu. Sans grande personnalité, Foster orchestre le tout avec savoir-faire, livrant quelques petits moments de tension et laissant les acteurs jouer le jeu avec leurs talents habituels. George Clooney excelle forcément dans ce rôle de cynique qui lui va comme un gant, Julia Roberts s'impose en réalisatrice dévouée et professionnelle tandis que Jack O'Connell continue de prouver qu'il est très bon lorsqu'il s'agit de jouer les types à fleur de peau. On en ressort donc divertis même s'il faut bien avouer que la morale bien gentillette et bien naïve du film n'échappe pas à la facilité.

Ce nouveau film réalisé par Jodie Foster nous propose une histoire quasi en huis clos entre un présentateur télé de la bourse qui cabotine, sa chef en régie qui essaye de gérer et un innocent preneur d'otage... Même si le film n'évite pas certains clichés, les répliques fusent, font mouche et le scénario nous fait finalement réfléchir.

Pour son nouveau film, Jodie Foster réalise un thriller fleurant bon les années 90, avec une intrigue au cœur d’un scandale financier, porté par un duo d’acteurs superstars et un rythme tendu qui maintient en haleine. J’ai aimé le coté old school et efficace de Money Monster qui tisse une intrigue prenante, ponctuée de touches d’humour pour dynamiser un cadre orageux. L’occasion pour Jodie Foster de dénoncer les zones d’ombre sciemment entretenues du capitalisme et le pouvoir des médias sur un public hypnotisé, tandis que l’acteur Jake O’Connell continue de faire ses preuves sur grands écrans.

Un thriller intéressant dénonçant l'argent roi, le business à tout prix et le poids des réseaux sociaux sur nos vies. Bien fait.

Huit clos explosif, Money Monster déploie une narration intéressante qui est presque devenu un genre en soi : face à une crise, des protagonistes sont forcés de se côtoyer et changent de point de vue, d'attitude. Parallèlement est dévoilé aux spectateurs que les méchants ne sont pas ceux qu'on croit. (je n'ai rien spoilé..

"Sept hommes en colère" chef d'oeuvre de 1955 peut être défini comme l'étalon de référence, d'une construction minutieuse et implacable, ici le système est plus lâche et plus déluré, mais il tient la route. Georges Clooney est parfait dans son rôle d'animateur télé et Julia Roberts retrouve de belles couleurs dans le sien.

Jodie Foster nage souvent à contre courant aux USA. Sa sensibilité est plutôt plus proche de l'Europe et ses films ont de fait plus de succès de ce coté-ci de l'Atlantique. Sa dénonciation du capitalisme sauvage ne déroge pas à la règle.

Le sujet n'est pas hyper original (une prise d'otage parce qu'un pauvre naze a mis toutes ses économies dans une recommandation de placement boursier, ce qui fait qu'il en veut au capitalisme...) mais le duo de star entre George Clooney et Julia Roberts fait le travail.
Rien de plus ambitieux niveau scénario pour Jodie Foster?

Excellent film sur la télé et le monde de l'argent qui domine le monde et souvent l'arnaque. Si le côté comédie américaine peut décevoir, il est contré avec réussite par le tragique de situation. Georges Clooney est parfait dans le rôle. A voir absolument sans hésitation.

Rien à voir avec The Big Short qui pouvait en dégoûter plus d’un de la finance. Bien que traitant de placements boursiers, on n’est pas du tout à Wall Street ici, mais dans une émission pseudo financière à grande écoute, en fait un show télévisé hip hop qui donne des conseils en matière d’investissements (cherchez l’erreur).
Clooney égal à lui-même (odieux, suffisant, immoral, cynique), la grande et talentueuse Julia jouant quasi en solo à travers un jeu d’oreillettes, Jack O’Connell très convainquant en preneur d’otages hystérique, naïf et désespéré, qu’un soi-disant ‘’couac ‘’d’algorithme a totalement fauché, dans tous les sens du terme. Ce type a tout perdu, mais sa tentative désespérée, ceinture d’explosifs et flingue à l’appui, n’a qu’une seule exigence : entendre comment et pourquoi ses 60000 dollars d’économies ont disparu en un claquement de doigts, en même temps que 800 millions. Et il veut les excuses qui vont avec.

Ce film parle de gros sous, de très gros sous, mais sans être prétentieux, et ne prétend donc pas s’adresser uniquement à des financiers avertis (dont nous, humbles spectateurs lambda ne faisons pas partie, n’est-ce-pas ?, alors promis juré : vous ne tomberez pas dans les bras de Morphée). Mais c’est dirigé avec dextérité et finesse par Judie Foster, donc c’est intelligent, solide, précis, et humain sans concession. Avec des parenthèses d’émotion, même du loufoque, et surtout beaucoup de tension.

Notre société est y parfaitement dépeinte : scotchés à nos smartphones, nos tablettes, nos écrans, nos moniteurs, à l’affût du dernier scandale, du dernier désastre, de la dernière cata (du sang ! du sang ! du sang !), mais dans la navrante réalité, quand nous ne sommes pas directement, personnellement concernés, très rapidement la dernière actualité n’est plus d’actualité, nous retournons à nos petites affaires et passons à autre chose comme si rien n’était jamais arrivé. En réalisant ceci, les yeux de notre célèbre présentateur télé vont se déciller quand il se prend cette claque : pendant toutes ses émissions, il présentait et vendait du vent, et maintenant, il va constater que sa popularité en a la même consistance.

Ne sera pas le film de l’année, ni la Palme, mais on ne s’ennuie pas une seconde.

Je n’avais pas entendu parler de ce film avant que l’on parle du Festival de Cannes. Généralement, je n’aime que très peu les films présentés là-bas mais je dois dire que celui-ci était vraiment tentant avec au Casting Georges Clooney, Julia Roberts, Caitriona Balfe et en plus un film fait par Jodie Foster ! De plus, j’étais curieuse de voir comment serait présenté ce genre de film. Je dois dire que c’est assez intéressant. Le personnage de Lee l’est tout particulièrement, d’ailleurs, Georges Clooney est excellent dans son rôle. J’adore son personnage haut en couleur au début, imbu de lui-même, puis revirement de situation, il est mort de peur et ferait tout ce que l’on attend de lui pour s’en sortir et enfin il prend conscience des choses.

Le film est censé ouvrir les yeux sur le monde de la bourse et de l’argent. Comment les personnes, souvent les plus riches, prennent partis et s’en mettent plein les poches pendant que les autres triment pour ne gagner que très peu d’argent et essayent d’en gagner en jouant en bourse pour finalement perdre le peu d’argent qu’ils ont. C’est la vie de Kyle qui mise tout ce qu’il a et perd tout. Il veut alors se venger des personnes qui lui ont fait tout perdre d’où la prise d’otage. On se doute un peu de la fin au fur et à mesure que l’on avance mais on est réellement pris dans l’histoire. Les personnages sont d’ailleurs tous attachants. C’est vraiment bien filmé et le scénario est bien monté. C’est assez agréable de retrouver Julia Roberts dans un rôle totalement différent de ce qu’elle a l’habitude de faire. Et c’est très plaisant de retrouver Caitriona Balfe de Outlander et de voir à quel point elle commence à monter à Hollywood même si son rôle ici est assez effacé, il n’en reste pas moins efficace.

En résumé, Money Monster est vraiment bien grâce à son rythme soutenu et une montée en puissance au fur et à mesure que l’on regarde celui-ci. Jodie Foster aime faire passer des messages et ici elle montre les dérives de l’hypercapitalisme américain avec un scénario totalement probable aussi bien par l’émission présenté que pour ce qui arrive sur le plateau ! C’est peut-être pour cela que l’on arrive totalement à y croire et être prise dedans. C’est un film inattendu qu’il faut voir par son jeu d’acteur mais aussi son histoire.

Pendant tout le film, on va suivre non seulement la prise d’otages mais aussi l’enquête sur l’entreprise sur lequel le fantasque animateur avait conseillé de placer. En direct, la prise d’otages va être suivie par des millions de téléspectateurs. Seul sur le plateau avec quelques cameramen, Lee Gates est relié par une oreillette à Patti Fenn, qui dirige l’émission depuis la régie.

Les ficelles sont parfois grosses, la dénonciation du système boursier, les petits épargnants face au géant capitaliste, la télé fascinante et racoleuse… Mais tout ceci est bien filmé. Jodie Foster nous tient en haleine pendant tout le film. Le rythme est nerveux. L’histoire se déroule aux 3/4 sur le plateau mais on n’en a pas vraiment conscience tant le suspense est là. La réalisatrice propose un film soigné, elle déroule l’intrigue avec beaucoup de talent. C’est à la fois cynique, drôle, légèrement dénonciateur

Il faut dire que le trio d’acteurs devant nous fait le job. George Clooney le présentateur, prend du plaisir, c’est évident. Quant à Julia Roberts, elle est parfaite comme d’habitude. Jack O’Connell est le preneur d’otages

Money Monster est un thriller divertissant sur la tv et la finance. Les acteurs sont excellents !

Ce film parvient à bien exécuter tout ce que l’on attendait de lui : un assaillant et un otage qui deviennent progressivement sympathiques ; du suspens et une dose non négligeable de tension, qui restent présents jusqu’au bout ; un message politique assumé ; un jeu d’acteurs crédible (avec mention spéciale, en passant, à Emily Meade, qui n'apparaît que très brièvement mais dont la performance marque – et c'est un euphémisme – les esprits). Les bons sentiments sont certes un peu faciles et convenus, le « méchant » un peu caricatural, mais j’ai été convaincue par l’histoire, et n’ai pas été déçue de mon visionnage.

Un mot: "Wahou"

Quand un film a la bonne idée de vous surprendre, il ne faut tarir d'éloges à son sujet.

A la fois thriller captivant et critique de la société, Money monster a l'avantage d'offrir de la reflexion, en plus du divertissement. A l'image de "The big short" ou plus récemment "The truth" (voir l'article ici) qui expliquaient respectivement la crise de 2007 et un scandale politico-médiatique, Money monster explique comment tirer les ficelles de la finance, comment les médias gèrent l'information, comment l'argent contrôle tout, et comment les plus modestes sont impuissants face aux puissants de Wall Street.

C'est instructif, certes, mais c'est aussi stressant, angoissant et terriblement captivant. Car bien loin de simplemement présenter des faits, le scénario est parfaitement monté comme un thriller addictif, tenant le spectateur de bout en bout, comme pris en otages à l'image des héros du film.

Porté par un trio d'acteurs excellents dans leur rôles respectifs (George Clooney, Julia Roberts et Jack O'Conell), Jodie Foster signe ici un thriller magistral, d'actualité et dans l'ère du temps tout en fusillant les pouvoirs de la presse et de l'argent.

A ne pas manquer

D'autres critiques sur mon blog au lien suivant:

Seulement quatrième film en tant que réalisatrice pour Jodie Foster en vingt-cinq ans (après Le petit homme, Week-end en famille et Le complexe du castor). Plus dans le drame familial jusque là, elle change carrément de genre pour se tourner vers le thriller. La trame est classique (et un peu invraisemblable) mais c'est très bien écrit et très bien ficelé. La mise en scène est solide, bien rythmée et le tout est mené tambour battant. C'est prenant d'entrée, voir inquiétant, et le suspens monte crescendo jusqu’au final. Deux stars au casting (George Clooney, Julia Roberts) qui ne tirent pas la couverture à eux et s'en sortent impeccablement et avec classe. Jack O'Connell (Les poings contre les murs, '71) est parfait en preneur d'otage, tout comme les seconds rôles tels Caitiona Balfe ou Dominic West. Jodie Foster réussie donc avec brio son retour à la réalisation dans un genre qui n'est pourtant pas le sien. Réussissant à nous parler simplement, à la fois du monde de la finance, de la crise économique, et de la télévision actuelle (et sa course à l'audimat). C'est carré, c'est efficace, c'est distrayant. On passe donc un très bon moment.