Avis : Crimson Peak - Page 8

N'’était l’apparition récurrente à l’écran d’un spectre, Guillermo del Toro semble avoir contenu pour cette histoire sa fantaisie débordante (voire délirante). Obéissant à une forme classique (dans le sens mélioratif du terme), le réalisateur traite cette histoire de maison hantée et de secrets familiaux au premier degré, se reposant pour faire vivre cette histoire sur les interprétations impeccables de Mia Wasikowska et Tom Hiddleston.
Cependant, trop respectueux, tant dans ses références parfois trop explicites (l’indépassable (?) « Shining » en tête, mais aussi « La maison du diable »), que dans l’obéissance aux codes du genre, le fantasque Guillermo del Toro s’est peut-être montré trop sage en cherchant à s’inscrire dans le « canon » du film gothique. Le scénario de « Crimson peak » est très bien construit mais est mis en scène avec une telle attention qu’il se devine quelque peu à l’avance.
Et pourtant, Guillermo del Toro réussit quand même son coup. S’appuyant (c’est sa signature) sur des effets spéciaux traditionnels et des décors réels, le film diffuse un charme enchanteur, et fait naître une émotion qu’aurait noyé le numérique.
« Crimson peak » est surtout d’une beauté magnifique. Le manoir où se déroule la majorité de l’action est une collection de bonnes idées de décor, habilement exploitées, à l’image de ce gisement d’argile qu’exploite le baron et dans lequel s’enfonce le manoir. Le rouge de cet argile s’immisce partout dans le manoir et envahit peu à peu l’écran, jusqu’à un final très sanglant, surprenant car flirtant avec le gore. C’est assez douloureux à regarder, et pourtant c’est sublime. La très belle musique de Fernando Velazquez ajoute encore à l’émotion du final.

On peut critiquer ce film dans le sens où il est prévisible et déjà vu et revu. Mais on reste sans voix devant le côté esthétique. Tout est très bien filmé, les acteurs comme les décors et rien que pour ça c'est un vrai plaisir. Heureusement, Del Toro ne tombe pas dans le piège facile du film d'horreur et plonge pour notre grand plaisir dans l'analyse des caractères. J'ai passé un excellent moment alors que ce n'est pas mon genre de film de prédilection.

Après l'hommage aux kaiju eiga qu'était Pacific Rim, Guillermo del Toro peut donner l'impression de rendre un hommage aux films de fantômes avec Crimson Peak. Cela n'est pas tout à fait le cas car les fantômes ne sont que secondaires dans ce film : le film se concentre plus sur le mystère entourant la fratrie Sharpe. Ainsi, même si l’œuvre rappelle par moment des films de maisons hantées, c'est surtout à Rebecca d'Alfred Hitchcock spoiler: (cinéaste dont l'ombre plane également avec le thé empoisonné qui rappelle la séquence du verre de lait de Soupçons)
que l'on pense spoiler: : une femme épouse un homme et va vivre dans son château où elle semble mal acceptée par une autre femme présente dans ce manoir (la servante dans Rebecca, la sœur ici)
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Ce film gothique met un peu de temps avant de réellement intéresser son spectateur car l'impression de déjà-vu du scénario est assez présente au début. Toutefois, la flamboyance des décors, de la photographie et de la mise scène éblouit à chaque instant et offre une splendeur visuelle rare au cinéma. De plus, l'interprétation de Mia Wasikowska en jeune fille naïve et surtout celles du duo familial incarné par Tom Hiddleston et Jessica Chastain est parfaite. Enfin, les effets spéciaux sont également une belle réussite (étrangement certains font penser à Hollow man : L'Homme sans ombre de Paul Verhoeven).
Ainsi, même si son scénario n'est pas d'une originalité extraordinaire (même s'il ne correspond pas au film de fantômes que la première séquence pourrait laisser croire), Crimson Peak possède une telle beauté visuelle qu'il est difficile de ne pas prendre de plaisir en le visionnant.

C'est en parfait touriste que j'arrive dans la salle pour voir le film (je n'avais vu aucun trailer et j'ai appris son existence 5 jours avant sa sortie).
Les personnes qui m'ont parlé du film me l'ont vendu comme un film d'horreur... La première chose que je peux alors affirmer c'est qu'à aucun moment le film ne réussi à instaurer une ambiance concrète. Même si l'ambiance visuel s'y prête (omniprésence de la couleur rouge sang, fantômes à l'esthétique particulièrement horrifique, quelques scènes assez trash mais sans partir dans le gore...), on est beaucoup plus souvent plongés dans une ambiance assez chaleureuse et les rares moments censés effrayer se font surtout à base de jump scares plutôt ratés puisqu'ils sont aussi discret qu'un éléphant dans un tunnel: musique stressante, faible luminosité, personnage d'Edith seule. Bien que le film choisisse une forme de facilité par l'utilisation de jump scares, dieu merci il ne pars pas dans du gore sans intérêt alors qu'on pourrait s'y attendre à certains moments.
Crimson peak n'est donc en aucun cas un film d'horreur, mais plutôt un thriller, romantique, fantastique.

Sachant cela on peut s'attaquer au scénario... et c'est incroyablement vide... le scénario est assez basique, même si le cadre qu'offre Del Toro le laisse assez intéressant à suivre (on ne décroche pas), mais il est malheureusement ULTRA prévisible et surtout rempli d'incohérences! spoiler: Comment le fantôme de la mère d'Edith connait-elle Crimson Peak? Pourquoi on a l'impression que toutes les femmes de Thomas ont découvert les phonogrammes laissés par la seconde femme de Thomas puisqu'elles en ont laissé chacune un, et surtout pourquoi y'a-t-il un phonogramme de sa première femme? Pourquoi des feuilles tombes elles par l'ouverture dans le toit du manoir alors qu'il n'y a pas d'arbres à moins de 100 mètres? L'histoire du bébé n'a aucun sens (Lucille affirme que c'est le sien, elle l'aurait donc porté, et la 2nd femme de Thomas aurait finit par admettre qu'elle a eu un trou de mémoire de 9 mois???????? ou alors c'est juste que la 2nd femme n'a en fait pas connu le bébé et que Lucille s'en est débarrassé à cause de son handicap, mais dans ce cas pourquoi y'a-t-il une photo de la 2nd femme avec le bébé, et pourquoi le fantôme du bébé apparaît avec celui de sa présumée mère?). On a également droit à un Ascenseur-Ex Machina, puisque l'ascenseur se trouve toujours au bon étage pour la plus grande joie d'Edith.
Ces incohérences ne sont qu'une sélection parmi beaucoup d'autres.
Les fantômes sont complètement accessoires à l'intrigue, spoiler: (sauf peut-être celui de Thomas à la fin)
tout aurait très bien pu se dérouler sans leur intervention puisqu'Edith a suffisamment d'informations pour se dire que quelque chose ne tourne pas rond et fouiner un peu. spoiler: pour finir par aller dans le sous sol et découvrir la valise d'Enola (la 2nd femme de Thomas), et au passage on aurait pu justifier le fait de voir le cadavre dans la cuve d'argile parfaitement inutile dans le film: Edith aurait très bien pu voir cela plutôt que des fantômes...

Enfin pour le final, Edith nous sort une punchline toute droit sortie d'un bon nanar... Cela aura eu le mérite de me faire rire, bien que la scène soit plutôt dramatique et donc gâchée par ce détail, ou alors le problème vient de la VF...

Si le film sur le fond ne casse pas trois pattes à un canard, sur la forme c'est un autre histoire. En effet, bien que le film en plus d'être vide scénaristiquement se permet d'innombrables incohérences, on ne peut nier que c'est vraiment très beau, et je pèse mes mots. Toute l'esthétique du film est sublime, le coup de l'argile et de la neige relève du génie, les fantômes sont à glacer le sang (bien que la VF du premier soit totalement parodique).
Le décor du manoir est épouvantable dans le bon sens du terme, tout inspire l'horreur, l'effroi... c'est à se demander pourquoi Edith n'a pas simplement fuit en courant lorsqu'elle est arrivée dans ce lieu. La photographie dans le lieu du manoir et ses alentours est très froide et fait contraste avec le visuel plutôt chaleureux des scènes à Buffalo.
Les costumes également sont somptueux et participent grandement à l'immersion dans l'époque du film.
Pour ce qui est de la VF, vu que c'est la version que j'ai vu, mis à part les quelques détails cités précédemment, elle reste assez convaincante. Mais pour le coup je ne me permettrai pas de donner un avis sur le jeu d'acteur sans avoir vu la VO.
Le film est plutôt bien rythmé, comme dit précédemment on a pas le temps de décrocher bien que le contenu soit de piètre qualité, le montage et un certain équilibre dans la durée des plans et des séquences donnent au film une fluidité étonnante.

Au final on ne peut qu'en vouloir à Del Toro et aux deux autres scénaristes de n'avoir su créer un récit à la hauteur du reste du film, car il y a un potentiel non négligeable au vu de ce qui a été fournis sur la forme de ce film. Je ne peux au final conseiller ce film qu'aux personnes appréciant particulièrement la filmographie de Guilliermo Del Toro, mais vous risquez fortement d'être déçus.
Finalement la Bande annonce (vue après coup) avait bien choisi son slogan: "Prenez garde à Crimson Peak" parce que c'est pas génial.

Guillermo del Toro ou est tu ? un peu déçu certes la qualité cinématographique est bien là , mais le scénario laissé a l'abandon ,laisse entendre qu'il avait d'autres projets en cours , une sombre histoire de manipulation et de vengeance d'outre tombe bref rien de nouveau ! on attendait mieux , reste la surprise de retrouvé JACK sans sont blouson de motard , et dans un rôle sans épaisseur dommage .

Des acteurs envoûtants, des décors à couper le souffle... mais l'histoire est un peu pauvre. Quel dommage. Un petit effort sur le scénar et cela aurait été un moment magique.

Pas mal
C'est un film magnifique par sa réalisation, les acteurs jouent à la perfection.
Il est très agréable d'en découvrir de nouveaux mais aussi d'en retrouver.
Malgré cela l'histoire est banale elle manque de recherche, et reste violente.
Dommage pour le drame !

Un film aussi attendu, aussi médiatisé ne pouvais qu’être genialissime pour répondre aux attentes. Seulement il ne l'est pas. Crimson Peak est seulement le fantôme d'une idée de base qui aurait pu être un chef d'oeuvre.
Ce n'est pas un film de fantômes, les fantômes sont une métaphore comme le dit Edith au début du film. En effet, les fantômes ne sont finalement qu'un accessoire macabre pour une histoire un peu vide de sens, esthétiquement élaboré, visuellement impressionnant mais rien de plus, à l'image de Crimson Peak.
Il manque cette étincelle qui fait frissonner, pleurer ou rire pour de bonnes raisons. Et, même si je suis fan de Chastain et Hiddleston, leurs potentiels d'acteurs n'est pas exploités au maximum et stagne dans du superficiel.
Crimson Peak est néanmoins un film à voir au cinema, car la beauté visuelle est à couper le souffle et chaque scène à été travaillée avec soin, des signes cachés, des codes couleurs et des clins d’œils.
Ce film est l'exemple même d'une surmédiatisation qui a fait plus de mal que de bien au produit final.

Du seul point de vue esthétique, Crimson Peak est une pure merveille, du victorien au gothique, hommage non dissimulé aux chefs d'oeuvre britanniques du genre. L'oeil est ravi mais point l'esprit tant le film pâtit d'un scénario sans originalité recyclant les bonnes vieilles formules du romantisme teinté d'horreur à la Mary Shelley. Mais l'on ne s'émeut pas plus qu'on ne frémit quand les scènes ectoplasmiques, annoncées à grand renfort de musique tonitruante, ne sont pas loin d'être grotesques. Pourquoi pas, après tout, s'il s'était question d'une parodie du genre mais ce n'est pas le cas et la mise en scène reste somme toute bien sage dès lors qu'elle se place du côté de la brebis innocente plutôt que de la méchante (excellente Jessica Chastain, soit dit en passant). Faute d'être totalement emballé (on ne s'ennuie pas non plus, soyons honnête), on peut s'amuser à comptabiliser les très nombreuses incohérences ou facilités d'un récit fantomatique qui ne livre par ailleurs aucun suspense tant tout semble être joué dès les scènes d'ouverture. A voir pour les costumes et les décors et éventuellement pour sa première partie, un peu moins pataude et attendue que le reste.

Magnifiquement horrible,romantique,follement beau
Un très bon Guillermo del toro digne du labyrinthe de Pan

Un bon film de château hanté, esthétique dans ses décors, ses costumes, ses lumières, un poil horrifique mais pas trop, un scénario un poil cousu de fil blanc, une belle photographie, mais tout ceci est trop clean pour être crédible, on a plus l'impression d'assister à une pièce de théâtre gothique...

Une valse endiablée qui vous entraînera jusqu'à Crimson Peak!!
Cependant, Del Toro nous a habitués à autre chose.
Son film est excellent malgré quelques détails laisse à l'abandon.

J'ai beaucoup aimé ce film, les décors sont réellement magnifiques. Ambiance gothique à souhait.

Film plus d'épouvante que d'horreur, il faut le détour pour la qualité des décors et son ambiance. L'histoire est un peu longue à se mettre en place mais elle reste plaisante. Je ne suis pas fan de ce type de film mais je ne regrette pas non plus de l'avoir vu.
Les acteurs jouent parfaitement leurs partitions respectives.

Etant une inconditionnelle de Del Toro, j'étais impatiente de découvrir son dernier opus surtout avec un sujet aussi "gothique"... Hélas, pour moi, la montagne a accouché d'une souris... Je suis sortie perplexe de la séance, ne sachant pas trop quoi en penser... Je pense que Del Toro s'est fait plaisir en mettant toutes ses influences dans son film : Poe, Corman, Argento, sans parler du clin d'oeil fait à Peter Cushing avec le nom de son héroïne. Pour les habitués de ce genre de films, Crimson Peak n'apporte rien de nouveau au niveau scénaristique, aucune surprise ou rebondissement. Par-contre, je mets 4,5/5 à l'esthétique du film, flamboyante et exaltée, et à la photographie, sublime. Les acteurs sont également très bien choisis, mention spéciale à Jessica Chastain ! Petit bémol très personnel, l'apparence des spectres, trop virtuelle et froide pour moi. Au final, ce n'est pas un mauvais film, mais trop peu consistant dans son scénario, il laisse sur sa faim...