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    Fahrenheit 451
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    111 critiques spectateurs

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     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2016
    François Truffaut s'empare du roman de Ray Bradbury en adaptant "Fahrenheit 451", qui décrit un régime totalitaire où les pompiers n'éteignent pas le feu mais l'allume pour brûler les livres. Ce qui intéresse le cinéaste, c'est bien entendu la critique de la dictature mais c'est aussi l'objet détruit et ce que son extinction implique. Faire disparaître la littérature, c'est non seulement anéantir la matérialisation de la pensée mais c'est aussi empêcher les gens de réfléchir, de se faire leur propre avis sur ce qu'ils lisent. Même si le film a parfois tendance à tomber dans une dénonciation illustrative, en particulier dans les scènes avec le capitaine, il pointe les limites de cette propagande quand le chef des opérations met sur le même plan la philosophie, les encyclopédies, les grands romans du XIXème et "Mein Kampf" : on empêche le peuple d'accéder à toute forme de trace écrite et donc de savoir. L'émotion que procure le film réside dans les personnages qui luttent contre ce régime, que ce soit Montag et Clarisse ou bien cette femme qui refuse de quitter sa maison en feu. Ces personnages sont des résistants dans la mesure où ils tentent d'échapper aux autorités ou bien de les défier mais ils souhaitent aussi convaincre la population qu'elle est manipulée. Dans la plus belle scène du film, Montag lit quelques lignes d'un livre à sa femme et à ses amies quand l'une d'elles se met à pleurer. Ce que le gouvernement assène, c'est l'idée que la littérature rend les gens tristes; ce qu'affirme Montag, et à raison, c'est que si les mots font pleurer c'est parce qu'ils sont l'exact reflet de la réalité et de nos vies. Le film rend ainsi un vibrant hommage à la littérature, qui va prendre une dimension poétique dans un final sublime où les livres deviennent littéralement vivants et immortels. Efficace dans sa trajectoire scénaristique, ambitieux dans ses expérimentations formelles et émouvant dans son rapport aux personnages et à l'histoire, "Fahrenheit 451" est un film important de Truffaut, l'un de ses plus politiques.
    Hotinhere
    Hotinhere

    417 abonnés 4 736 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 janvier 2014
    Adaptation du roman de Ray Bradbury, un film SF d’anticipation qui nous plonge dans une société déshumanisée où les livres et les fauteurs de troubles sont bannis. Un Truffaut passionnant même s’il a un peu vieilli avec quelques effets kitchs.
    Dawasta
    Dawasta

    45 abonnés 635 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 décembre 2013
    En grand fan du roman, j'ai voulu voir si cette adaptation de Truffaut était à la hauteur. Et la réponse est non. Tout d'abord la mise en scène a très mal vieilli, les décors sont trop imprégnés des années 70 et il y a quelques longueurs. Ensuite les personnages ne sont ni attachants ni intéressants, car trop survolés, et il n'y a pas de "limier", cet engin de mort mécanique qui traque ses victimes ! Le réalisateur n'est clairement pas à l'aise avec la SF. J'ai quand même retrouvé avec plaisir certaines scènes du livre et même certaines répliques reprises à la lettre, mais je ne sais pas si je l'aurais suivi jusqu'au bout avec la même curiosité si je ne l'avais pas lu. Si je peux donner un conseil, lisez le livre avant de voir ce film. (Moyen)
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 173 abonnés 7 231 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 mars 2012
    Cinquième long-métrage pour François Truffaut qui adapte le roman d’anticipation éponyme de Ray Bradbury. Il s’agit de son premier film tourné en couleur, de son unique œuvre réalisée en langue anglaise à avoir été entièrement (ou presque) tourné à l’étranger (au studio Pinewood en Angleterre).
    Le cinéaste rencontra beaucoup de difficultés lors de la préparation de son film (un budget trop élevé pour les producteurs Français), à tel point que différents acteurs furent pressentis pour incarner le rôle titre de cette œuvre futuriste et très particulière.
    Si dans un premier temps, le film devait être tourné en Français, de grands noms ont failli obtenir le rôle, comme Jean-Paul Belmondo ou encore Charles Aznavour.
    Mais finalement, le projet ayant été revendu aux Etats-Unis, la condition première pour que le film aboutisse était de tourner le film en Anglais avec des acteurs Américains, c’est à partir de là que d’autres grands acteurs furent pressentis comme Paul Newman ou Terence Stamp, mais c’est finalement Oskar Werner qui fut retenu.
    Ce dernier ayant déjà travaillé pour le cinéaste, on a pu le découvrir en tant que Jules dans Jules et Jim (1962).
    Fahrenheit 451 (1966) est une oeuvre à part, très particulière où le thème central est la censure des livres ! En effet, la lecture est strictement interdite, à tel point qu’il existe une brigade chargée de traquer les gens qui en possèdent et qui détruit par la suite tous les livres qu’ils trouvent.
    Si dans un premier temps, le cinéaste surprend et trouble le spectateur, on entre finalement au cœur de l’intrigue et ce, jusqu'au dénouement final. Un film de science-fiction marquant et intriguant et très réussi pour une première œuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    L'inclassable de la filmographie de Truffaut, un film totalement à part. La science-fiction n'était pas un genre prisé de Truffaut et cela se sent. Tout est tellement réel et vrai qu'on en oublie que s'est tiré d'un roman de Bradbury. Le film est bien réalisé, les acteurs formidables (l'idée de Truffaut de faire jouer la femme et l'institutrice par la même actrice est géniale), un peu kitsch par moments mais convaicant. Tout cela peut faire penser au nazisme (ou au totalitarisme en général), mais c'est surtout aux médias et à notre société actuelle qu'on pense en voyant ce film, et au dangers qu'elle encourre aujourd'hui. Un film lumineux, courrageux et profond qui ne laisse pas insensible. Un très grand film.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    158 abonnés 2 421 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2017
    Fahrenheit 451 est une adaptation plutôt réussie du chef-d’œuvre de Ray Bradbury.
    L'intrigue est excellente (le mérite revient surtout à Bradbury). Le monde futuriste qui y est décrit est absolument terrifiant et nous amène à nous poser beaucoup de questions, j'ai même envie de dire encore plus aujourd'hui qu'à la sortie du film (puisqu'à l'époque, l'industrie du livre n'était pas menacé par l'ère numérique).
    L'histoire est plutôt bien retranscrite sur le grand écran. C'est une adaptation très fidèle du livre. C'est peut-être même là son principal défaut. Le film pourrait se permettre quelques écarts avec l’œuvre originale, dont certains éléments (notamment la fin où les personnages apprennent par cœur des livres entiers) sonne bizarre dans un film. Le film a également pris un vrai coup de vieux, notamment pour les décors et les différents gadgets qui sont censés faire futuristes en vain. À sa décharge, il date tout de même des années 60, et en cinquante ans, notre perception du futur a bien changé.
    Les acteurs m'ont semblé jouer plutôt juste : Oskar Werner est bon dans le rôle principal et Julie Christie est bien également.
    Bon film, mais le livre est bien meilleur.
    Uchroniqueur
    Uchroniqueur

    111 abonnés 2 276 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 avril 2021
    "Fahrenheit 451" film britannique de science-fiction réalisé par le cinéaste français François Truffaut sorti en 1966.
    Un excellent scénario adapté du roman éponyme de Ray Bradbury publié en 1953 qui présente une société dystopique où les livres sont interdits.
    François Truffaut exploite le roman de Ray Bradbury dans le contexte de la fin des années 60, dans la lignée de Guy Debord et la critique de la société du spectacle, du loisir et de la consommation qui combat la pensée au profit du marché. Culture de l'image, présence des téléviseurs dans les foyers.
    Une forme d'idiocratie imposée de façon totalitaire. Un roman et un film d'anticipation qui prête à réfléchir.
    Vu en excellente qualité. Une belle réalisation. Beau travail de la photo. Très beau sens du cadrage.
    Le seul film en anglais de Truffaut et son seul film de S.F.
    Un classique du cinéma.
    Jean-François S
    Jean-François S

    41 abonnés 667 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 août 2010
    "Fahrenheit 451" est un film à part dans la filmographie de Truffaut. D'abord parce qu'il est de science-fiction (un genre que n'affectionnait pas vraiment le cinéaste) et qu'il est sont seul film en anglais. C'est devant le thème de l'histoire de Bradbury (les livres) que Truffaut revisa son aversion envers la science-fiction qu'il considérait comme un genre mineur puéril et sans interêt. Après moultes difficultés de financement, Truffaut dut se résoudre à tourner en Angleterre avec une équipe anglaise, ce qui transparait au final par un style typique des productions anglaises des années 60 ("Le prisonnier", "Chapeau melon et botte de cuir"). Et profita au passage pour commander une partition à Bernard Herrmann dont il était fan. Un tournage long et éprouvant pour Truffaut, comme en témoigne son journal du film publié à l'époque dans "Les cahiers du cinéma" pendant le tournage, où le réalisateur relate son continuel conflit avec sa vedette Oskar Werner. A noter, certain détails des décors avant-gardistes de l'époque et qui devenu courant de nos jours (notament la télévision et ses programmes).
    Redzing
    Redzing

    919 abonnés 4 295 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 décembre 2020
    Pour son seul film tourné en anglais, François Truffaut adapte le célèbre "Fahrenheit 451" de Ray Bradbury. On y suit Montag, pompier dans un futur proche. Sa profession ne consiste cependant pas à éteindre les incendies, mais à traquer et brûler les livres, déclarés illégaux car susceptibles de rendre les gens malheureux ! Largement repompé depuis, "Fahrenheit 451" fait partie des premiers films dystopiques où le héros est l'exécuteur d'un système impitoyable, qui va peu à peu se rebeller contre celui-ci, en comprenant que ses valeurs son erronées. Ainsi, vue d'aujourd'hui, la trame principale n'a pas grande originalité, mais elle était novatrice à l'époque. Elle apparait toutefois un peu faible par moment, les personnages et leurs relations étant présentés de manière très froide. Le revirement de Montage, qui passe en quelques minutes d'un pompier zélé à un avide lecteur, est par exemple un peu gros ! Néanmoins, "Fahrenheit 451" demeure un film très intéressant en terme de mise en scène, en présentant un futur glacial, où les design futuristes presque enfantins montrent que l'homme se cantonne à un stade puéril, sans rien remettre en question. La suppression de tout écrit, jusque dans le générique clamé à l'oral, fait également son petit effet. De même, la critique de la manipulation par les images, la TV superficielle, et les réseaux (déjà !) est très pertinente... bien que parfois radicale : toute image semble vouée à rassurer les gens avides d'interaction sans les pousser à réfléchir, alors que seuls les écrits semblent pouvoir apporter de la profondeur. On relève par ailleurs la jolie musique de Bernard Herrmann, et quelques effets de mise en scène très "nouvelle vague" (ralentis, etc.) qui donnent à ce film de SF un côté particulier.
    Estonius
    Estonius

    2 473 abonnés 5 225 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 mars 2014
    Le film souffre d'un malentendu, ce n'est pas un film de SF, c'est une fable. Dans ce film on veut à la fois trop en dire (voir le véritable catalogue de livre brûlés qu'on nous propose) et pas assez, on n'entre jamais dans cette univers où tout est artificiel y compris les personnages, les méchants ne le sont pas assez, les autres n'ont pas assez de profondeur, on n'éprouve aucune empathie (le sort de la bibliothécaire brûlée parmi ses livres nous laisse froid), l'histoire passionne peu et la fin frôle le ridicule. Reste quelques idées, la caméra de Truffaut et la musique de Bernard Herman, mais bof.
    heathledgerdu62
    heathledgerdu62

    138 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 novembre 2014
    Le chef d'oeuvre de science-fiction de François Truffaut inspiré du célèbre roman anticipation de Ray Bradbury. Ce film est en quelque sort un plaidoyer pour encourager les spectateurs à lire les livres au lieu de les ignorer. Les livres étaient autodafés pendant la seconde guerre mondiale à cause de la dictature qui régnait en Allemagne qu'on appelait le Troisième Reich.
    Backpacker
    Backpacker

    53 abonnés 780 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Sans doute le meilleur film de Truffaut. On reste subjugué par cette pseudo science-fiction tant elle pourrait s'avérer véridique. Et si les livres étaient remplacés par les humains, comme lors de génocides passées? En fait, on se rend compte à quel point ce film est réaliste et visionnaire... Un pur chef d'oeuvre à voir au moins une fois dans sa vie.
    mazou31
    mazou31

    80 abonnés 1 263 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 janvier 2021
    Film que je revois 55 ans plus tard ! Cette adaptation m’avait marqué, en son temps. Aujourd’hui elle m’a paru à la fois vieillie, et pas d’une belle vieillesse, mais aussi visionnaire au constat de des dérives actuelles : pensée unique, polémiques sans débat, autocensure, cancel culture.
    Bradbury, et Truffaut, fustigeaient le maccarthisme, et on peut aujourd’hui fustiger notre monde actuel avec une différence de taille : le maccarthisme ne sevissait qu’aux USA, la sclérose actuelle de la pensée est mondiale !
    Truffaut nous tourne un film désabusé, désenchanté mais aussi très déshumanisé. Que les décors le soient, que les dialogues le soient, c’est un bon choix. Mais l’absence de chaleur (sans jeu de mot !) nuit beaucoup au film. Rien ne nous touche : ni les personnages, même la libraire qui s’immole, ni la troublante Julie Christie – un comble, ni la dictature ambiante !
    C’est un film froid (toujours sans jeu de mot) qui ne touche pas, n’émeut pas, n’explique rien. Pour moi, un beau souvenir déçu.
    Santu2b
    Santu2b

    214 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 juin 2011
    451 degrés Fahrenheit représente la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume. Dans cette effrayante société future où la lecture est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de mettre le feu à tous les livres pour le bien collectif. Cependant, l'un d'eux, Montag, se met à rêver d'un monde différent qui ne bannirait pas l'imaginaire et l'écriture. Dès sa parution en 1955, le chef d'oeuvre de Ray Bradbury est devenue un classique quasi-instantané de la science-fiction. Un tel sujet ne pouvait presque être bâti exclusivement pour François Truffaut, tant ses films sont constamment empreints de littérature. Pourtant, le plaisir n'est clairement pas le même. En effet, dès le début du film on sent comme une dissonance entre le cinéaste et la science-fiction. Peut-être est-ce le fait d'avoir tourné l'oeuvre en langue anglaise (son seul et unique film qui sera tourné dans la langue de Shakespeare), quoi qu'il en soit, le malaise est bel et bien là. Certes, la cinéaste exhibe avec force toute la passion vorace qu'il éprouve à l'égard des livres, mais force est de constater que ce n'est pas la grande et visionnaire adaptation du roman de Bradbury que l'on attendait. Son coup d'essai reste malgré tout à voir ne serait-ce que pour la beauté du geste.
    Truman.
    Truman.

    203 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 février 2014
    De la SF entre anticipation et kitsch des années 60, Truffaut offre une dénonciation intéressante de la population lobotomisée par la télévision . Truffaut offre aussi une vision intéressante de cette société futuriste qui vit un peu comme lors de l'occupation Allemande, les gens font les délateurs, vivent dans la terreur, les pompiers sont vus comme des bourreaux et ces mêmes pompiers sont comme des dictateurs de la pensée brulant toute culture littéraire .
    Très bon dans ses propos mais sur la forme a pris un coup de vieux .
    Les meilleurs films de tous les temps
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