Derniers Avis : Les Chevaliers blancs - Page 3

Ce film cherche trop à disculper ce groupe de personnes malhonnêtes. Mettez-vous à la place de ces enfants déracinés et enlever à leur famille...

Ce film est l'adaptation de l'affaire de l'arche de Zoé : un couple d'humanitaires ( Louise Bourgoin et Vincent Lindon ) vont tenter d'exfiltrer du Tchad des enfants supposés être orphelins. J'ai ressenti une forme de malaise devant ce film en essayant de comprendre le fonctionnement de ce groupe rempli de bonnes intentions et en même temps, se permettant d'outrepasser les lois, mais dans un but qui peut être louable. En tout cas, Joachim Lafosse réussit son coup en retranscrivant les événements de façon méthodique et en laissant donc le spectateur se faire son propre avis notamment sur Vincent Lindon, excellent en chef de groupe à fleur de peau.

Librement inspiré de l'affaire "L'arche de Zoé" et servi par une distribution de qualité (épatant Vincent Lindon), le récit anti-manichéen ne prend pas parti mais souffre de nombreuses longueurs, ainsi que d'un manque de tension et d'émotion, jusqu'à ennuyer parfois et se diriger vers une direction toute tracée qui n'apprend au final rien de plus sur les motivations. Une bonne intention de départ mais peut mieux faire à l'arrivée.

explorant le parcours de "l'Arche de Zoé" partie au Tchad pour chercher quelques 300 enfants à adopter, cette histoire qui avait défrayé la chronique en 2007 se regarde comme un quasi-documentaire qui ne juge ni ne prend-parti-pris, laissant le spectateur se faire son propre choix. Et c'est là toute l'intelligence du réalisateur Joachim Lafosse. les difficultés diverses au cours de cette expédition, des plus basiques comme un moteur d'avion aux mensonges les plus scandaleux dans lesquels s'enferre le protagoniste montrent cependant toute l'énormité et l'indécence car il est clairement impossible entre les chefs de village intéressés par l'argent comme les mères de famille espérant offrir un avenir meilleur à leur enfant, de déterminer réellement ceux qui sont orphelins de ceux qui ne le sont pas. Un film pudique et intelligent.

Réalisateur des "Chevaliers blancs", Joachim Lafosse s'est vu reproché par une partie de la critique de ne pas avoir assez contextualisé son propos en se contentant de narrer l'affaire de "l'Arche de Zoé" à travers le récit très détaillé de l'expédition au Darfour de 2007 qui se solda par l'arrestation de tout un groupe d'humanitaires avec à sa tête Eric Breteau, suspecté d'enlever des enfants tchadiens pour se livrer à un commerce à visée lucrative. Une prolongation de la domination de l'homme blanc sur ses anciennes colonies au nom du droit d'ingérence en quelque sorte. Une vision plus large incluant la mise en route du projet et le procès qui suivit l'opération désastreuse aurait selon certains, permis au spectateur de se faire une opinion plus objective de l'affaire. Se concentrer sur le fiasco du Darfour en montrant d'un côté l'amateurisme des protagonistes et de l'autre la duplicité du chef d'expédition sacrifiant au fur et à mesure des difficultés se présentant à lui tous ses principes moraux, relèveraient donc d'une démonstration à charge. On peut aussi se demander si de telles initiatives aux conséquences ravageuses tant sur les enfants que sur les familles potentiellement adoptantes méritent vraiment des égards de traitement. Surtout quand on sait que le Thierry Sabine (créateur du rallye Paris-Dakar mort tragiquement dans le désert malien en 1986) d'opérette qui un jour se prit pour Jésus dans le désert tchadien n'a exprimé aucun remord après son procès. C'est justement dans l'action quand les affaires se corsent que les masques tombent et Joachim Lafosse n'omet rien des révélations qui se font jour assez rapidement : vanité, impréparation, aveuglement, mensonges aux populations locales, disputes puis scission au sein du groupe, prise de conscience tardive des réels enjeux et enfin sauve-qui-peut de toute petite classe. Vincent Lindon qui endosse pour une fois un rôle très ambigu s'en sort à merveille, apportant à lui seul grâce à son background cinématographique, la petite part d'humanité estimable qui manque à ce piètre héros à qui l'on ne peut guère trouver de circonstances atténuantes, se laissant aveugler par sa soif de reconnaissance. A côté du grand acteur, Louise Bourgoin, Valérie Donzelli et Reda Kateb aident Joachim Lafosse à montrer que les véritables héros de l'humanitaire sont ceux dont on ne parle pas souvent. Certains philosophes médiatiques habitués à se faire photographier sur tous les théâtres d'opérations en savent quelque chose. Un film passionnant que l'on peut recommander de voir à tous ceux qui pensent pouvoir sauver le monde et qui veulent que cela se sache.

En s'inspirant simplement de l'affaire de l'Arche de Zoé, Joachim Lafosse aurait pu prendre un peu de liberté par rapport à la vérité pour faire une histoire un peu plus passionnante et moins plate parce que là tout ce qu'on voit est assez commun et surtout très linéaire, il n'y a ni tension ni émotion, ça m'a semblé bien vide. L'histoire de fond est intéressante, mais le scénario manque d'intérêt étant donné qu'on connait les enjeux et l'aboutissement, les cartes sont dévoilées trop vite, il aurait fallu user de subtilité et essayer d'être moins redondant au niveau de la mise en scène qui est vraiment pauvre et limitée ce qui a tendance à bloquer les acteurs qui ont du mal à exister hormis Vincent Lindon ce qui est dommage, car le casting est vraiment pas mal. Au final, j'ai trouvé le film assez décevant, et même ennuyeux sur la longueur.

slt moi c blaise bwana je fai partie des acteur de c film mais je n'arrive pas a voir le film sur l'internet,,,et sa c nul il ya des film mieux que sa qu'on trouve facilement mais pourquoi sa et dure a trouve

Le sujet du film est très intéressant, voir passionnant. On nous présente des humanitaires faisant face à de réels cas de conscience : en voulant faire le bien, ils sont amenés à créer des injustices, et à mentir. Grâce à cela, notre attention est captée pendant toute la durée du film, même s'il manque un peu de rythme, et que le ton reste toujours le même. Il n'y a pas de grosses montées en intensité. On peut également se lasser légèrement des embrouilles, trop répétitives, entre ces humanitaires. Film finalement imparfait, mais captivant malgré tout.

L'incroyable dèrive de l'action humanitaire selon le belge Joachim Lafosse qui s'inspire librement du fait divers "L'arche de Zoè". On ne peut pas attaquer un fait rèel aussi important et ne pas être totalement fidèle à la vèritè! Ça serait de la folie! En leader illuminè des Chevaliers blancs, Vincent Lindon est remarquable parce qu'il a cette idèologie, cette ènergie complètement folle et ce rêve qu'on le suit jusqu'au bout même si on sait pertinemment que c'est perdu d'avance! il est le chef « fou » et ègocentrique de ces bènèvoles français venus au Tchad pour prendre en charge, sur place, des enfants orphelins! En realitè, il s'agit de les ramener en France puisque ses enfants ont ètè promis à 300 familles adoptantes! Est-ce que la fin justifie les moyens ? Oui ? Non ? D'accord, il y a ce fait divers qui fit la une des journaux en 2007 mais il y a surtout une histoire humaine derrière! Celui d'un homme qui se perd en route! Du Bien qui se regarde dans la glace! D'un Lindon qui interprète le personnage de Jacques Arnault avec une conviction qui force l'admiration, laissant Louise Bourgoin et Valèrie Donzelli sur le banc de touche! Reste que parfois on succombe d'ennui devant ce fait divers qui dèrive entre difficultès et contradictions, avec finalement trop de neutralitè et un manque de parti pris èvident! C'est dommage car ce rapport ètroit à la vèritè donne dans ses meilleurs moments de la force au film! De plus, Lafosse n'essaye pas de tirer tout doucement le spectateur en essayant de lui infiltrer une pensèe bien pensante! Les avis sont donc partagès! Peut-être parce que "Les Chevaliers blancs" fournit des èlèments à charge et à dècharge! C'est à dire qu'on accable le personnage principal et qu'au final on se dit...mais en même temps c'est quelqu'un d'un peu inconsèquent et d'illuminè! Bref on s'y perd! Même la justice s'y est perdue dans cette affaire...

Les chevaliers blancs est un film plutôt réussi. La force du film réside dans le parti pris de ne pas faire de l'arche de Zoé les coupables, mais presque les victimes. Malheureusement, cette force est également la faiblesse du film, car on peut être gêné de ce choix, et on sort du film surtout déconcerté. On découvre les obstacle infranchissable auxquels est confronté le personnage de Vincent Lindon dans un pays en guerre, où les intérêts des civils, des combattants nationaux, des armées extérieures et des associations humanitaires se confrontent sans véritablement trouver des solutions. Les acteurs jouent très bien, porté par un excellent Vincent Lindon, mais également de très bons seconds rôles (Louise Bourgoin, Valérie Donzelli et Reda Kateb). Le choix de la musique (Goodbye – Apparat) est très bon (ce qui est assez rare dans un film français qui n'a aucune prétention de blockbuster pour être noté). Au final, un bon film, même si on reste un peu sur sa fin.

Retour sur l'affaire "l'Arche de Zoé" où l'on embarque dès le début dans le camp de l'ONG "Move for Kids" posté au Tchad et censée éduquer les orphelins de moins de 5 ans pour les 10 ans à venir, le but réel en est tout autre...
Le film laisse le spectateur en immersion avec cette équipe sans connaitre comment le projet s'est battit, nous suivons notre groupe et cette atmosphère délicate qui va s'installer entre les différentes personnes..
Les interpretations sont justes et la réalisation permet de nous faire notre propre opinion sur cette opération, ni tout blanc ni tout noir et entraine une réflexion sur les actions humanitaires en général.

Joachim Lafosse (Nue propriété, A perdre la raison…) réussit parfaitement, et dès l’entame, à nous plonger au cœur de ce récit, à rendre palpable les tensions qui règnent, non seulement dans cette région du globe alors en proie à la guerre civile, mais aussi celles qui règnent au sein de ce groupe d’humanitaires dépassés par l’entreprise insensée de leur étrange projet. Filmant très bien les trajets périlleux en voiture ou en avion pour arriver dans les villages, mais aussi les discussions tendues entre les membres de l’ONG, de plus en plus sceptiques quant à l’issue de cette aventure, Lafosse propose une mise en scène très rythmée, laissant peu de répit au spectateur, embarqué lui aussi dans cette histoire mouvementée.

Autre point fort, l'ambigüité des personnages constitue l’une des clés de la réussite du film. A ce titre, Vincent Lindon incarne parfaitement ce Vincent, cet homme maladroit, manipulateur, à double faces, pris, d’un côté, par sa mission humanitaire à but lucratif et bien mal organisée, et de l’autre, par son côté "chevaliers blanc", sans doute persuadé que pour sauver ces petits enfants de leur triste sort, rien n'est trop beau.
Cette ambigüité dans les attitudes, dans les rapports, on la retrouve également chez la compagne d’Arnaud (Louise Bourgoin) et surtout chez Françoise (Valérie Donzelli) qui incarne une journaliste reporter dont le rôle se confond par moment avec celui des humanitaires, filmant le groupe de l’extérieur tout participant à ses actions.

Sans jugement, mais en étant malgré tout très clair et précis quant aux actes commis et aux intentions supposées de chacun, Joachim Lafosse réussit là un film passionnant, captivant jusqu’au dernier plan, sans la moindre posture morale, laissant le spectateur prendre la mesure de ce fiasco annoncé qui aura des retentissements diplomatiques jusqu’en très haut lieu.

Pour traiter le scandale réel de cette OGM, Joachim Lafosse enchaîne tellement les non-choix qu'on se demande bien l'intérêt qu'il a put trouver à réaliser ce film. D'abord pourquoi en tirer une fiction si c'est pour s'accrocher de cette façon à un traitement aussi réaliste de manière documentaire - ou même plutôt reportage tant il n'apporte jamais de vision. Le film se justifie de sa neutralité comme étant une présentation froide de tous les points de vue. D'un côté, ce rapport à l'image et au marchandage qui a corrompu cette OMG, de l'autre l'utopie qui se heurtent à la réalité. La balance n'est pas trouvé et aucun des points de vue n'est vraiment creusé, Lafosse semble oublier que non seulement la neutralité journalistique devient fadeur au cinéma, mais surtout que c'est un art de point de vue et que des intentions sont nécessairement présentes, même inconsciemment. Dans ce registre, le peu de place qu'il accorde aux vies des villageois africains, c'est à dire tout simplement la souffrance à la base de la création de cette OMG, tout en plaçant parfois la caméra dans leur point de vue est moralement discutable. La journaliste en enquête sur le terrain, moitié gênée moitié investit, à la recherche d'une grosse histoire, se défend d'un "je n'ai rien fait" quand elle est associée au groupe, Lafosse aurait bien fait de se poser sérieusement la question.

C'est un film qui relate l'histoire de l'arche de Zoé (soit ta suivi ce qui c'est passé en 2007 sur cette affaire et alors, c'est excellent, soit tu entends pour la première fois cette histoire et dans ce cas, t'es obligé d'aller le voir).

A part les 20 premières minutes où ça à dû être filmé par le stagiaire de 3em, c'est bien mis en scène, un ou deux plans de paysages bien mis en avant (plan large en hauteur) et ce que j'ai beaucoup apprécié, c'est les dialogues (entre infirmier et membre de l ONG), les remises en cause sans cesse des personnages et l'évolution de certain (Brillante Valérie Donzelli).

L'avantage de ce film, c'est les sujets de fond, mélange du capitalisme (argent, argent argent, marchandisation des corps, mensonge et violence psychologique pour arriver à ses fins...) et d'idées chrétiennes devenues folles (solidarité, aider son prochain, adoption et ingérence) pousser à l'extrême.
Je répète 3 fois "argent" car l'écriture du personnage de Vincent Lindon est brillante sur ce thème.

On pouvait avoir d'un film moraliste (car c'est ce que font les films Français et c'est insupportable) et là pas du tout, donc c'est un film qui mène à la réflexion.

Film intelligent avec de très bons acteurs et c'est un film Français ... alléluia

Le film est particulièrement réussi car il évite habilement les écueils du parti pris trop évident et du pathos. Il peut se regarder comme un témoignage intéressant ou presque comme un thriller, porté par la prestation de Vincent Lindon.