Avis sur Outreau, l'autre vérité

Ce remarquable documentaire apporte un regard neuf et troublant sur cette affaire tristement célèbre dite d’Outreau. Passer du « tous coupables » au presque « tous innocents » : certes, on peut admettre – même si la pilule est dure à avaler - qu’une erreur judiciaire puisse toujours être commise, surtout au vu et au su d’un dossier aussi complexe et sensible que celui-ci, mais lorsque l’on nous met en lumière tant d’aspects quasiment occultés de manière volontaire semble-t-il et arbitrairement orientés et véhiculés par la presse, l’ensemble des médias en général et la classe politique, on arrive bien vite à la conclusion que le véritable scandale de cette affaire n’est pas vraiment là où on a bien voulu nous amener. Outre la réhabilitation morale et professionnelle – du moins publique -du Juge d’Instruction de l’époque, le film nous rappelle surtout que les grands oubliés de cette histoire sont bien les enfants victimes dont la parole et les témoignages n’ont guère été pris en considération. A ce titre, le récit de deux des enfants Delay, présents dans le film, se révèle être totalement bouleversant.

Pas lavage de cerveau, mais laissant place à notre réflexion, ce documentaire très "chevalier blanc" ne heurte jamais par un ton moralisateur. Il est honnête et démonstratif, ne voulant pas rebuter le spectateur que ce soit par le sordide ou par le péremptoire. Un fait hautement symbolique : parmi les inculpés innocentés certains étaient parents d'enfants reconnus victimes d'actes pédophiles, et ont touchés un épais paquet d'euros de la justice du peuple, tandis que une des victimes est squatteur et une autre a quitté la France juste semble-t-il pour pouvoir respirer. On s'est bien fait avoir, c'est un acté, fini. Toute la pertinence du film est de nous montrer comment. Ainsi l'alliance politico-judiciaire-médiatique est restituée habilement, atrocement, tragiquement, dans son petit quant à soi assis tout en haut de la hiérarchie française, comme sur des wc, au-dessus de nos têtes. Anecdote: Mr Bot, procureur profiteur incompétent corrompu, porte sur son visage autoritaire sa morale absente et son culot manipulateur sans scrupules, docte supérieur dans la Loi, chien servile dans la politique. Projection d'intérêt public, cette autre vérité, avec l'hameçon d'une bande d'avocats véreux qui ne font que leur métier, attrape la forfaiture institutionnalisé des hautes instances made in France, et c'est nous que cela ne lâche pas, car nous y sommes intimement liés par delà le tabou, encore à briser en 2013, de la pédophilie, la sexualité d'adultes dans le corps d'enfants.

Au delà de l'affaire judiciaire d'Outreau, il s'agit de l'affaire qu'on a fait avec. Une réalisation qui va loin, avec grande sobriété. Lisez les bonnes critiques postées sur Allociné, Elles en parlent mieux que moi.

J'encourage tous ceux qui se demandent ce que vaut ce documentaire à aller le voir pour s'en faire une idée.
Pour ma part, j'avais un peu peur d'un argumentaire trop émotionnel, peu fondé ou interprétatif. Au final, ce sont des dizaines d'éléments inconnus par le grand public sur cette affaire, qui sont incontestés visiblement même par les critiques acerbes du film (qui se concentrent bizarrement sur la forme ou les procès d'intention, d'ailleurs) et qui nous sont communiqués. Beaucoup de question au final sur la façon dont la défense, les journalistes peu curieux du fond du dossier (ou qui n'avaient pas le temps d'en prendre connaissance) et certains décideurs politiques de l'époque ont installés cette image figée et fausse d'une erreur judiciaire abominable. Le film remet au centre aussi du regard ces enfants, 12 enfants, reconnus victimes des pires crimes que l'on puisse imaginer. Essentiel aussi pour comprendre comment cette affaire à influencer de la pire des manières et pour 10 années le traitement judiciaire des maltraitances sur enfants.

Un véritable chef d'oeuvre de courage et de liberté. Pour moi c'est le meilleur film que j'ai vu cette année. Plusieurs personnes ont applaudi dans la salle. A voir très vite et partager l'information, la presse ne s'en chargera pas car le film montre bien qu'elle a reproduit une version des faits sans toujours se plonger dans le dossier. Le film montre également des itinéraires de véritables héros qui osent relever la tête et témoigner. A chacun de se faire une opinion, mais ayons au moins le courage d'aller entendre l'autre vérité.

Une vérité qui dérange un peu trop les médias, d'où les mauvaises critiques ...

Enfin nous voyons un documentaire sous le prisme des citoyens notre regard se plonge dans les yeux de ses deux frères victimes.....avec beaucoup de "mansuétude" pourquoi car l'on nous a fait croire à tord que ces enfants d'abord victimes était coupables.
D'ailleurs les 12 enfants ont été placé dans le box des coupables lors du procès.
Que sont devenus les 12 enfants victimes reconnues?
Les 8 autres....Ceux là même dont les parents les ont confié à la famille delay badaoui des journées entières !
Ces parents là n'ont jamais été inquiété de rien? Pourquoi ??? Comment????
Enfant devenu majeur....Parlez, brisez le silence vous êtes grand désormais sortez de cette enfance muselée.

Regardez bien les critiques "spectateurs", postées avant même la sortie du film ! et toute plus élogieuses les une que les autres ! Fallait il qu'ils soient peu sur d'eux ! Quelle "surprise" de trouver ici ce paquet de critiques élogieuses, postées par des aficionados, qui n'ont pratiquement tous posté que cette seule et unique critique, certains avant même que le film ne soit sorti (si ! si !) ! Les gens qui ont fait ce "reportage" et n'ont trouvé aucune chaîne de télé prête à le diffuser, semblent surtout avoir décidé de se faire du blé grâce à un point de vue scandaleux, juste destiné à attirer les gogos. Une bonne raison pour ne pas aller le voir il me semble !

Un documentaire politique dur mais nécessaire pour sacraliser de nouveau la parole des Enfants. Celui ci illustre objectivement la difficulté à rendre la justice ainsi que le rôle trop envahissant que jouent les médias qui contrôlent les pensées par le maniement de l'image. Politiquement peu correct.

Une honte que ce film ne soit pas diffusé dans plus de salles...

Pas étonnant que ce documentaire ne soit pas accepté par les télévisions en prime time : il montre à quel point les journalistes ont manipulé cette affaire (ou du moins ont été manipulés par les avocats de la défense). C'est bien de prendre du recul et de se rendre compte de l'intrusion et la récupération politique . Il reste un énorme gâchis et des dizaines d'enfants victimes non reconnues comme telles. Le fiasco d'Outreau ce n'est pas Burgeaud , ce n'est pas la sacralisation de la voix de l'enfant mais celle de Badaoui qui a elle seule a réussi a innocenter les autres accuses . On ne saura jamais quelle suite a été donnée à la lettre confidentielle envoyée au Ministre (qui a refusé de répondre au journaliste...) faisant état de tractations entre les avocats de la défense et Badaoui. Bref c'est un documentaire très fort . Voir des cinémas projeter ce documentaire est
une preuve que notre démocratie n'est pas encore complètement malade .

Un film qui rétablie la vérité ! ce film montre les limites de nos médias qui manipulent la population comme ils le souhaitent. Longue vie et bonheur à tous ces enfants à qui notre système judiciaire pourri et nos politicards véreux ont refusés de rendre justice.

Allez voir ce documentaire. Du grand travail!! Et la vérité fait froid dans le dos...
De l'aveu même de certains avocats de la défense, Les enfants ont été les grands oubliés de ce procès!
Sans conteste, des acquittés n'auraient jamais dû l'être.
Les 2 enfants qui ont témoigné dans ce film et tous ceux dont le statut de victime n'a pas été reconnu,
sont des "bombes à retardement".... dixit un témoin... La procédure "A vomir" selon un autre.
Récupération politique, médias de caniveau (et pas des moindres: Libé, télérama..)
En conclusion, ce procès aura fait les petites affaires (ou les grandes) de certains avocats qui n'ont fait que travailler pour défendre un "client"... mais 1 enfant face à 20 avocats... C'est ignoble.
Courage pour tous ces enfants qui n'ont pas été entendus!

Un film documentaire passionnant du début à la fin. Passionnant et dérangeant. Quelle est cette force incontrolable et maléfique qui a fait dérailler une à une les institutions du pays ? Avoir fait ce film réhabilite le journalisme dans ce qu'il a de plus important en démocratie : un contre-pouvoir. Un contre-pouvoir qui se permet avec courage de nous faire douter et surtout se questionner sur le fonctionnement de la justice, de la presse, du pouvoir politique. Ce que nous voyons se dérouler sous nos yeux n'est assurément pas ce que nous voulons : des enfants incompris, violentés, oubliés; des avocats qui oeuvrent à la relaxe de clients assassins faisant douter de la parole d'enfants violés qu'ils manipulent; un Etat qui se déchaîne contre un bouc émissaire qui est interrogé comme un criminel; une presse qui simplifie, désinforme, médiatise un sujet qui nécessite le silence; un pouvoir judiciaire et politique qui bafoue l'autorité des jurés...
Dernière question : Pourquoi aucune chaîne de télévision n'a voulu diffuser ce film ? Vous devez bien vous douter de la réponse.
Courrez voir ce film et indignez-vous !
(Vu en avant-première)

Film trés courageux qui met en lumière la pagaille (pour rester poli) que les médias peuvent mettre lorsqu'ils chroniquent à outrance une affaire. On en arrive à la conclusion un peu comme pour l'affaire du petit Gregory qu'il va être trés difficile de connaître un jour la vérité, d'autant plus que les victimes devenues adultes pourront difficilement témoigner de nouveau sans se faire traiter de négationiste. Ce qu'on découvre aussi dans ce film c'est la récupération qui a été faite de cette affaire par les politiques pour se débrasser du juge d'instruction en ostracisant le juge Burgaud. En outre ce film confirme que la presse et les journaux TV ne cherchent pas à dire la vérité mais simplement que ce qu'ils veulent bien nous dire. normal que Le Nouvel Obs et compagnie aient sabré ce film, bref argument de plus pour aller pour ne pas prendre pour agent comptant ce qu'on nous sert dans les médias de masse.