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Shephard69
280 abonnés
2 259 critiques
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5,0
Publiée le 13 janvier 2016
Sur le fond d'un film de science-fiction soulevant des questions philosophiques très intéressantes quoique déjà débattues comme la limite entre humanité et intelligence artificielle ou encore la nature de la conscience, un huis-clos saisissant qui prend la forme d'un thriller où chaque protagoniste manipule l'autre dans un poker menteur aux dialogues ciselés. Si Oscar Isaac s'impose comme la véritable figure de proue, excellent dans un personnage complexe et ambigu, Alicia Vikander et Dohmnall Gleeson s'en tirent aussi très bien. Malgré un rythme un peu lent, une petite perle.
"Nathan" (le latino Oscar Isaac) est une sorte de Howard Hugues 2.0. Ce précoce, génial et richissime concepteur du moteur de recherches le plus utilisé au monde ("Blue Book") vit en ermite (de luxe) dans une thébaïde située en pleine montagne, dans la seule compagnie d'une domestique japonaise à (vraiment) tout faire. Il y convie un de ses nombreux employés, le doué mais obscur "Caleb" - alias l'Irlandais Domhnall Gleeson, qui jouait avec son père Brendan dans "Calvary" (sous le prétexte d'un concours gagné par le jeune homme de 26 ans). Commence alors un huis-clos d'une semaine, au terme duquel Caleb devra avoir réalisé un "test de Turing" sur "Ava" (la Suédoise Alicia Vikander), un androïde féminin conçu par Nathan. Ce "Dr Frankenstein" de l'IA qu'est le fantasque milliardaire spoiler: (avec embranchement Barbe-Bleue - comme on le découvrira - même si l'ornement pileux de l'inventeur est plus conventionnel que dans le conte de Perrault, mais avec l'idée commune de pièce inaccessible...) a-t-il choisi le bon "deus ex machina", ou bien la créature Ava est-elle du genre à échapper à son créateur ? Une approche originale d'un sujet souvent traité en SF, celui de l'intelligence artificielle, que celle du Britannique Alex Garland, qui signe ici sa première réalisation (déjà, et encore, scénariste, et même romancier) ; mais un rythme sans doute exagérément lent, pour un propos philosophico-contemplatif pas toujours bien maîtrisé, gâche un peu l'agrément de cette découverte cinématographique....
Bonne surprise que ce film de science-fiction au scénario habile et à l'interprétation irréprochable. L'atmosphère tendue de ce huis-clos apporte une réelle tension au film, renforcée par la musique et des décors froids et minimalistes.
Premier film du scénariste Alex Garland, « Ex Machina » mise beaucoup sur les décors et le scénario. Concernant le premier aspect, pari réussi tant l'apprenti cinéaste parvient à créer une atmosphère oppressante et singulière à travers des intérieurs très sophistiqués, ce superbe appartement high-tech s'avérant aussi fascinant qu'inquiétant. Pour le second, l'impression est un peu plus mitigé. Si l'œuvre pose pas mal de questions pertinentes sur l'intelligence artificielle et les nouvelles technologies avec une certaine habileté, rien de très innovant non plus dans le discours et ses conclusions, si ce n'est peut-être à travers un dénouement logique, mais amené avec efficacité et talent. Malgré tout, et même si je m'attendais sans doute à plus fort, plus profond, plus troublant, voilà un film de science-fiction réalisé avec maîtrise, ne manquant ni d'idées, ni de suspense (notamment sur la fin), et pouvant compter sur le très convaincant duo Domhnall Gleeson - Oscar Isaac pour nous séduire un tant soit peu. Un bon crû.
En explorant l’univers de l’intelligence artificielle, et en présentant un robot candidat au test de Turing (en extrapolant : la capacité d’un ordinateur à développer une intelligence équivalente à celle d’un humain), Ex Machina se révèle passionnant dès les premières minutes. Il prend la forme d’un huis-clos situé dans un complexe scientifique isolé, avec très peu d’intervenants. L’histoire développée ne manque pas de piment et bénéficie grandement de phases explicatives sur le software du robot et sur des inévitables questions philosophiques. Ces scènes sont malheureusement trop peu nombreuses, et le film privilégie d’autres sujets (la personnalité de Nathan…) ce que j’ai parfois trouvé légèrement frustrant, à l’image du personnage empoté de Caleb, et du rythme particulièrement lent. Des petits regrets contrebalancés par un scénario malin, peu avare en (fausses) pistes, et générateur de tension : un point fort incontestable. Finalement, même si Ex Machina n’atteint pas des sommets pour les raisons que j’ai citées, il possède suffisamment de qualités pour se positionner comme l’une des œuvres les plus intéressantes sur le sujet. Visionnage très recommandé pour les amateurs de SF !
Un film d'une étrange beauté... " Ex Machina " est un huit-clos qui frôle le film d'auteur, c'est bizarre je sais, mais ce n'est pas ennuyant, bien au contraire ! Le film raconte donc l'histoire d'un jeune employé qui travaille dans une fameuse société de moteur de recherche, quand justement, il a été sélectionné pour aller quelque part, et découvrir le projet secret de son employeur. Pour commencer, les acteurs du film excellent dans leur rôle, il y a vraiment une sorte d'intensité dans chacun des personnages, on s'identifie parfaitement dans le rôle du protagoniste. Le scénario en lui-même reste intelligent mais discret, et ceci, pour finalement dévoiler son grand jeu lors du climax, grâce à une mise en scène sublime ! En parlant de mise en scène, les plans de caméras sont tous originaux, on sent vraiment que c'est un film à la fois intime et à la fois visionnaire... En terme d'effets spéciaux, le robot " Eva " est animée d'une façon très juste, c'est robotique mais ça garde un côté humain. Alors l'ambiance reste le grand point fort du film, on ressent réellement un sentiment de solitude et de vide, rien que la maison utilisée dans le film joue un rôle énorme dans l'ambiance, tout est propre et carré, ce n'est même plus humain quoi ! Bref, ce film est intelligent, touchant, et même parfois inquiétant, à voir absolument.
Première réalisation d’Alex Garland, plus connu comme scénariste des films de Danny Boyle, Ex Machina est d’une excellente tenue et ceci malgré un sujet pour le moins habituel en SF, à savoir le problème de l’Intelligence Artificielle qui a déjà donné lieu à d’excellents longs-métrages. En le traitant de manière intimiste (en gros, on reste confiné dans un complexe scientifique avec quatre personnages), le cinéaste sort gagnant de l’expérience car il fait ressortir les traits de personnalité de chacun et aboutit ainsi à une conclusion aussi logique qu’implacable. Avec ses poussées poétiques, sa musique atmosphérique et menaçante, ses décors froids et lisses, Ex Machina est assurément un bel objet cinématographique qui ne révolutionne pas le genre sur le plan thématique, mais qui emballe le spectateur dans une immédiate efficacité particulièrement grisante. Le bonhomme a assurément retenu les leçons de Boyle sur l’impact de la musique sur une scène (on passe ainsi du silence à une saturation qui donne le frisson). A noter l’implication d’acteurs tous excellents et vous aurez un bien beau film de SF, à cheval avec le film d’auteur. Brillant.
Un sans faute pour un film d'anticipation. Il y a un longtemps qu'un film du genre ne m'aura tenu en haleine jusqu'au bout. Ést ce que la conscience robotique égale celle de l'humain au point que l'on risque d'oublier que le robot ne reste avant tout qu'un jouet créé par un homme se prenant pour dieu. Le créateur omnipotent et omniscient évalue, juge et contrôle aussi bien l'humain que le robot. Ce huit clos au couleur de jardin d'eden maléfique ravira votre curiosité.
Génial! Un film intelligent qui pose un panel de bonnes questions sur l'intelligence artificielle. Ce huis clos de luttes psychologiques et physiques est passionnant jusqu'au final qui n'en est pas un. Un avenir peut être pas si lointain que ça....
Film intéressant qui joue fortement sur le pouvoir des uns sur les autres. Vouloir berner ou être berner, qui se joue de qui, qui tire les ficelles ? Des questions se posent sur le fait de donner sa confiance, qui la mérite. Le film repose plus sur ce genre de question que sur le coté robotique, l'I.A. étant plus un moyen de montrer ce que la conscience humaine peut être amener à faire pour remplir un but. Les acteurs sont bien, Domhnall Gleeson tire une bonne prestation. spoiler:
Le film repose sur la question de conscience que peut avoir l'I.A. créée. Le créateur demande à un employé de la juger mais le vrai test repose plus sur comment l'employé réagit face à l'I.A.
Que se passe-t-il lorsque l'intelligence artificielle est beaucoup plus intelligente que prévue et finalement plus si artificielle que ça ? C'est tout l'enjeu de ce film. J'avais remarqué ce film il y a bien longtemps et hormis les gros films qui vont sortir, c'était l'une de mes plus grosses attentes et je n'ai pas été déçu même si on peut toujours espérer mieux quand les attentes sont grandes. "Ex-Machina" est un film intéressant, on peut presque le voir comme un film d'anticipation tant les avancées dans ce domaine vont vite, c'est pour cela que j'aime tant les films de SF. L'histoire est bien menée, le réalisateur prend le temps d'exploiter son sujet avec un faux-rythme bouleversé par quelques bons rebondissements bien placés, mais le fond de l'intrigue se révèle quand même sans grande surprise puisque c'est ce que j'avais imaginé dès le départ. La grande force du film réside dans l'ambiance qui est excellente à la fois mystérieuse et oppressante, le cadre y est pour beaucoup tout comme les acteurs qui sont excellents. J'ai beaucoup aimé tout le travail qui a été fait sur Alicia Vikander, le rendu visuel est assez impressionnant. Bref, un film de SF très sobre, mais quand même très efficace.
Premier long métrage pour Alex Garland qui officiait jusqu'ici dans l'ombre en tant que producteur et/ou scénariste notamment sur Producteur et scénariste de "28 jours plus tard" et "Dredd". Pour son premier projet personnel il se lance dans le sous-genre de l'Intelligence Artificielle, une prise de risque tant ce sujet à inspiré le cinéma. Entre "Frankenstein", "Her" (2014) de Spike Jonze et "Eva" (2011) de Ike Maillo ce film est intéressante et prenante à défaut d'être une complète réussite.
Le personnage du PDG, milliardaire excentrique et génie, fait penser à Mark Zuckerberg ou Bill Gates pour l'alliage de coolitude et de richesse infinie, mais Oscar Isaac (remarquable) convoque le souvenir de deux figures mythiques du cinéma : Stanley Kubrick pour l'aspect ombrageux et manipulateur (et la barbe !) et le Colonel Kurtz incarné par Marlon Brando dans Apocalypse Now (...). La mise en scène épurée (...) profite de tous les atouts d'un décor de huis clos ultra moderne : fonds monochromes, surcadrages avec effets de transparence, aspect labyrinthique… On regrette parfois que le scénario reste prévisible (...). Une belle réussite, avec les écueils d'une première réalisation.
Voici le premier film d'Alex Garland, connu jusqu'ici pour ses talents de jeune scénariste (28 Jours Plus Tard, Sunshine...). Pour son premier film, il a la chance de composer avec un casting des plus prometteurs : Domhnall Gleeson et sa bonne frimousse joue l'étudiant naïf, rat de labo dans ce jeux organisé par son nouveau patron ; Alicia Vikander, nouvelle bombe du cinéma mondial, joue pour sa part le robot à l'intelligence artificielle révolutionnaire ; enfin, Oscar Isaac confirme son statut d'acteur au talent énorme en interprétant ce chef d'entreprise au génie dérangeant, davantage gourou que patron de CAC 40. Il habite dans une villa luxueuse, située en pleine nature, dans un domaine privé immense, où l'habitation a été conçue plus comme un bunker que comme un espace de villégiature à la Air BNB. Il recrute Caleb, jeune diplômé dans la programmation informatique, pour le faire participer à une mission novatrice de tout premier ordre dans le domaine de l'intelligence artificielle. Son but : établir si oui ou non cette intelligence artificielle a une conscience, alors même que Caleb est au courant qu'il a affaire à une machine. Le film nous amène à nous poser bien des questions sur notre responsabilité vis à vis de nos créations, mais aussi notre droit sur elles, et le bien-fondé de ce droit. Très étrange, bénéficiant d'une atmosphère envoutante et intrigante, ce long-métrage étonnant réussit par sa capacité tant à émerveiller, mais aussi à nous faire réfléchir sur notre société et son avenir très proche. Un film qui marquera 2015.