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    Métamorphoses
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    73 critiques spectateurs

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    Guiciné
    Guiciné

    128 abonnés 1 207 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 septembre 2014
    Un film avec de belles idées, mais hélas semblant totalement inabouti, avec une narration, désastreuse, brouillonne et incohérente, ce que n'arrange pas les acteurs plutôt amateurs. Navrant!
    Thierry-Gautier
    Thierry-Gautier

    24 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 octobre 2014
    J'adore les films de Christophe Honoré mais là je n'ai pas marché. La faute en partie à la direction d'acteurs mais aussi à l'impression de "déjà vu".
    ffred
    ffred

    1 501 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 septembre 2014
    N'étant pas spécialement fan d'Honoré, je n'attendais vraiment rien de ce nouveau film. Vu un peu par hasard le seul jour de pluie de mes vacances, je n'en savais d'ailleurs absolument rien. Contre toute attente, j'ai plutôt bien aimé. Pourtant, cela part mal et on craint le pire les premières minutes. Il faut se faire à l'ambiance, à l'histoire (poème antique parlant de dieux et de mortels transposé aujourd'hui, mais paradoxalement très contemporain), au jeu des acteurs tous non-professionnels. Passé cela, un certain charme opère, une certaine fascination même. C'est léger, grave, ensoleillé, il y a de beaux garçons tout nu. Au final, un film atypique, agréable, étrange, poétique mais aussi assez drôle. Un belle petite surprise de la part de Christophe Honoré, sans chansons et sans Louis Garrel. C'est peut être pour ça.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 septembre 2014
    Quel film !
    Splendide !
    Superbes paysages, superbes idées, Superbe jeu des acteurs, superbe reprise d'Ovide
    A voir et à revoir
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 17 septembre 2014
    J'ai trouver l'idée de l'histoire génial. "Les métamorphoses d'Ovide" des temps moderne! En voilà une bonne idée!
    On colle bien au scénarios et les musiques/bruitages donne une ambiance qui va avec.

    Par-contre, j'ai trouver qu'il y avait trop de nues.
    Certes, les dieux grecs sont un peu "pervers", mais le réalisateur aurait quand même dû censure ces passages!
    Deuxième point négatif:
    Les passages de transformation ne sont pas progressifs et c'est bien dommage.
    Les transformations sont illustrer par des fondues/enchaîner et des passages d'un personnage au regard d'un autre personnage.
    Il aurait été préférable de faire des transformation progressifs, "étapes par étapes."
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    99 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 septembre 2014
    Honoré, par la direction d'acteurs et le principe même du film, refuse tout naturalisme et, mine de rien, donne un petit coup de pied dans la fourmilière du cinéma français. (...) un film très audacieux, fascinant et magnifique...

    LA SUITE :
    singeou7
    singeou7

    11 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 octobre 2014
    Qu'ai-je pensé de ce film ? Et bien j'ai plutôt bien aimé. Déjà, rien qu'un film proposant une adaptation des Métamorphoses d'Ovide, de surcroit moderne, ne pouvait qu’attiser ma curiosité de part les symbolismes, métaphores et comparaisons des vestiges de notre culture que le film allait proposer dans ses interprétations. Donc j'ai attendu très impatiemment ce film, pour savoir comment ils allaient adapter ce "monstre" de 231 métamorphoses en moins de 2h... Pour couper court à toutes réclamations, oui le film n'aborde qu'une quinzaine de métamorphoses spoiler: (Actéon, Io, Argus, Philémon et Baucis, Tiresias, Narcisse, Arachnée, Syrinx, Hermaphrodite, les 3 sœurs Mynias, Orphée et Eurydice, Ganymède, Hippomène et Atalante, et enfin Europe)
    , mais ces dernières sont toutes introduites et enchâssées les unes avec les autres pour former un ensemble cohérent, une quête spirituelle (présentée en trois phases et rencontres distinctes) à un personnage principale dont l'histoire a été réinterprété (chaque rencontre apportant une nouvelle vision). spoiler: Le film même est une métaphore de l’enlèvement, ici progressif, d'Europe vers le monde des dieux par le biais de Jupiter.
    Les Métamorphoses en elles même sont plutôt bien faîtes, n'utilisant pas d'effets spéciaux pour les réaliser, le metteur en scène a du faire preuve d'un habile jeu de montage, de transitions instantanées ou parfois d'interprétation plus ou moins réussis allant de séquences, que j'ai personnellement trouvé superbes spoiler: (La naissance des Paons ou encore l'éclosion de la narcisse)
    , métaphorique spoiler: (la Contemplation de Narcisse)
    ou encore aux rendus moins appréciables spoiler: (Le lendemain du déluge)
    . Christophe Honoré a avoué dans un interview que le but de ce film était de montrer à quel point nous sommes imprégné à cette culture antique méditerranéenne. Le film ne fait pas de discrimination sexuelle et intègre tout genre dans le nu ou tout type de sexualité et identité sexuelle par diverses références ou formes visant à conserver une universalité aux textes adaptés.

    Le film ne trompe donc pas les attentes de son spectateur et intègre très clairement son film dans une tradition romaine, elle même helléniste, dont la plus grande preuve esthétique est la présence du nu. Le Nu dans ce film occupe une place très importante, il n'est pas à être perçu comme un nu intime, transgressif ou interdit, mais plus comme un nu naturel. Le réalisateur ne va pas chercher à esthétiser ce nu à l'usure, il n'est pas présent pour rajouter une dimension érotique; ni à le rendre pour autant vulgaire et possiblement choquant (les relations et états à caractères sexuel sont suggérés et non cadrés) spoiler: (Même Pan n'est pas représenté en érection, alors que l'ithyphallie est caractéristique dans son iconographie)
    . Certains personnages apparaissent nus selon la pensée antique, ils sont nus uniquement par ce que les vêtements ne leurs semblent pas entièrement nécessaires, nus uniquement parce qu'ils aiment l'être, nullement pour choquer ou par pulsions sexuelles. Et cette pratique ne choque personne de manière interne au récit, elle leur semble même innée, si bien qu'ils n'hésitent pas à les rejoindre. Bien que surprenante, et c'est là où la démonstration d'Honoré fait effet, c'est que nous ne sommes nullement étrangers et choqués, nous concédons très facilement ce mode de vie. spoiler: Cette vision du nu est assez importante, car elle permet d’interpréter l'ultime scène où, sous les yeux de Jupiter, Europe décide de se baigner nue dans un lac. Si on remarque bien, Europe n'apparaît jamais nue durant tout le reste du film, elle reste cachée ou est à moitié dévêtue chaque fois qu'elle s’unit à Jupiter, mais cette apparition en fin de film fait état de son assentiment à son enlèvement, et établit la fin de sa quête. Elle abandonne sa condition de simple mortelle et accède au monde des dieux par les abandons de ses vêtements et de son petit frère.


    En ce qui concerne l'héritage de ces cultures, Christophe Honoré propose plusieurs pistes avec différentes interprétations possibles pour traiter en interne cette question de lègue.
    Premièrement, on peut voir dans le récit quelques références bibliques ou plus généralement monothéiste spoiler: (Mercure et Jupiter mendiant à la sortie de la messe, Atalante et Hippomène s'accouplant dans une mosquée ainsi que l'essentiel du développement d'Orphée : sa catabase, ses habits blanc, le fait qu'il délivre un message en tant que prophète, non pris au sérieux, suivis d'un groupe de prédicateurs, la métamorphose de sa tête décapitée, ou de sa pensée, en un livre, de format équivoque)
    . Cela démontre une certaine paternité avec les religions fondatrices.
    spoiler: Deuxièmement, le fait que Europe transmette le livre des métamorphoses à son frère en lui interdisant de la suivre (voir plus haut), montre déjà une certaine progression culturelle (car elle avoue en début de film ne pas connaître la mythologie antique) mais aussi montre dans le geste l'envie de propager l'existence de cette culture et de ce livre (par le biais de la redécouverte).

    spoiler: Troisièmement, le film reste flou sur un passage du film ayant des conséquences sur l'interprétation générale de l'histoire. Après s'être unit au bord de la rivière avec Jupiter, Europe s'endort sur un tronc d'arbre. Jupiter traverse la rivière et rencontre Junon, après un moment il en vient à se demander si l'orgasme féminin n'est pas supérieur au masculin. Ils vont ainsi à la rencontre de Tirésias, qui ayant été à la fois homme et femme semble le plus à même de répondre, dans ce qui semble être une scène se déroulant chronologiquement après. A la suite d'une dispute, Junon rend Tirésias aveugle mais Jupiter lui offre le don de voir le futur en contrepartie. A la suite de cet incident, après un laps de temps inconnu, une femme demande conseils au sujet de son fils Narcisse, et Tirésias prédit le danger tragique menaçant l'enfant. Narcisse grandit, et succombe à son destin vers un âge adolescent. Après cet enchâssement d'histoire, le récit se recentre sur Europe qui se réveille. Après un "supposé" court séjour chez Bacchus, Europe décide de suivre Orphée avec ses acolytes le temps d'une durée indéterminée et ces derniers se recueillent devant un site de recueillement à la mémoire de Narcisse, supposément mort récemment. Or on peut conclure que Europe a pu dormir pendant un peu moins de 20 années sur cet arbre sans changer physiquement, procédé fréquemment utilisé dans la mythologie pour les personnages immortels ou affiliées aux dieux, mais le "problème d'interprétation visuelle" du film vient du fait qu'à la fin du film Europe recroise son petit frère (qui avait 16 ans quand elle est partie) et lui non plus n'a pas changé physiquement ce qui est plus surprenant de sa part. Alors est-ce une hallucination de la part d'Europe ? Un désir de sa part de ne pas partir sans laisser une ultime trace ? Est ce oeuvre d'une divinité ? (ce à quoi je ne crois pas). Cette curiosité visuelle pose donc un problème d'interprétation sur la signification réelle du personnage du petit frère d'Europe.


    En conclusion, ce film est un grand éloge à la culture antique pas si disparue, il tente de moderniser les enjeux des métamorphoses en leur donnant une dimension universelle et intemporelle par divers jeux de références et transpositions à la société actuelle. Il souffre néanmoins de son côté élitiste et film d'auteur dans la compréhension de l’œuvre et sa popularisation auprès du grand public, ainsi que dans le budget accordé et dans la liberté d'expression de la vision du réalisateur. Il tente, dans la mesure où il le peut, de réinstaurer la pensée antique, origine des cultures européennes, dans la doxa, s'étant progressivement perdue de générations en générations, souvent décriée, humiliée mais surtout profondément ignorée.

    16/09/2014
    Mis à jour le 24/09/2014
    gvnm73
    gvnm73

    6 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 octobre 2014
    Les Légendes des dieux romains se sont transmises jusqu'à nous, elles sont fascinantes et intemporelles. La réécriture contemporaine des poèmes d'ovides participe à ce rite de passage de générations en générations des plus grands mythes de l'humanité. La métaphore fonctionne, les frustrations d'Europe sont parfaitement transposables à ce que ressent une beurette face à son père dans une cité hlm anonyme. De même, la jalousie de junon et les colères de bacchus sont tout à fait crédible au cœur d'une époque où les hommes appréhendent les religions de manière opposée et souvent radicale.
    Malheureusement, le ton du film n'est juste, ni comédie, ni drame, on a du mal à vibrer pour ces histoire pourtant fascinantes et le film s'enterre dans des longueurs trop nombreuses.
    Ne vaut pas le détour.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 14 septembre 2014
    Contemple ou rien

    L'art est une chose si mystique ! Il y a des œuvres dont vous reconnaissez les limites du mérite mais qui vous font passer un moment plutôt agréable, et donc pour lesquelles vous avez du mal à médire malgré leur faible qualité. Et d'autre, au contraire, dont vous percevez le travail et l’esthétisme mais qui ne vous transporte pas, si bien que c'est une épreuve de la contempler de bout en bout. C'est parfois un problème subjectif, on arrive pas à percevoir le sens profond de l’œuvre. Cela peut aussi être une simple absence de réel propos. "Métamorphoses" est de ces films qui pose questions mais qui semble d'avantage à honorer que quelconque films bien plus conventionnel.

    Quoique ce dernier Christophe Honoré renvoi à plein d'autres films.
    L'excellent "Rubber" dans ses ouvertures de portes très absurdes et la façon de rendre un camion fantomatique, "L'inconnu du lac" par son érotisme inélégant, ou plus récemment "Un voyage" de Benchetrit avec la même extravagance dans la discordance.

    Soit elle est fauchée par le manque de clarté, soit la métaphore est inexistante dans ce film opaque. C'est intéressant de voir une œuvre qui se libère des évidences, mais avec "Métamorphoses" cela semble surtout décousu et totalement abstrait. L’enchaînement de bizarreries est très déconcertant et jamais vraiment captivant de sens. Christophe Honoré remplit sa fonction d'artiste pour ce qui est de déranger, surprendre. Malheureusement sans vraiment d’intérêt plus profond.

    Mais l'abstrait est un art. Si bien que "Métamorphoses" n'est pas totalement raté. L'utilisation de la musique est plutôt très bien accordée à l'image, c'est par moment très entraînant. Comme dans le dernier Guiraudie la photographie est magnifique, avec la même présence de l'eau douce, la faune en plus. Autre point commun avec "L'inconnu du lac", la grande part d'érotisme. Et c'est pas loin d'être aussi dérangeant, mais pas du tout pour les mêmes raisons. Le premier manquait franchement de pudeur et d’esthétisme, celui-ci est plus malsain dans les relations qu'il met en scène et les personnages qu'il met à nu. Mais c'est fait avec une assez belle précision et un vrai sens de la beauté. Il n'en reste pas moins que c'est assez malsain par moments.

    "Métamorphoses" est une suite de tableaux érotiques vivants au sous-texte insipide et insensé, voir inexistant. Un récit mystique plutôt barbant, une œuvre contemplative qui se parcours avec difficulté et admiration à la fois.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 14 septembre 2014
    la catastrophe totale: ni poétique, ni intelligent, ni festif. A réserver à ceux qui veulent voir Orphée dans un terrain vague derrière Carrefour ou Pan à poil avec des baskets.
    Chris Art
    Chris Art

    71 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 septembre 2014
    (...) Film après film, Christophe Honoré continue de se réinventer. Fan de Nouveau Roman (il a monté "Nouveau Roman", un spectacle mettant en scène ses écrivains préférés : Robbe-Grillet, Sarraute ou Duras pour ne citer qu’eux), écrivain érudit lui-même, dramaturge chevronné, il fait du cinéma une corde de plus à son arc. Malgré une liste de films qui s’allonge sérieusement, le cinéma n’est qu’un de ses moyens d’expression. Cette particularité lui permet d’aller très loin dans l’exploration du champ des possibles, de mixer les univers, et de tenter comme ici de traduire un monument de la littérature, Les Métamorphoses d’Ovide, douze mille vers et pas un de moins, en un film élégant et inventif
    (...) Europe va naviguer de tableau en tableau dans les récits de figures marquantes de la mythologie dans la version d’Ovide, des récits fidèles mais transposés à l’ère moderne, entre béton et nature foisonnante
    (...) On plonge dans un monde qui n’existe pas, un monde à la limite du merveilleux, mais en même temps un monde dont le moteur est l’amour, un sentiment qui n’est que trop réel et qui ne nous est que trop familier
    (...) Il (Christophe Honoré) offre de belles trouvailles cinématographiques, une atmosphère particulière et cohérente tout au long de la narration : présence récurrente de la végétation et de l’eau, incursions régulières dans le paysage urbain. Le choix d’acteurs inconnus du public permet de dépersonnaliser le film pour que le spectateur puisse se couler au mieux dans l’enchantement de cette histoire.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 septembre 2014
    Auprès des Dieux, plus belle la vie !

    A la sortie de la projection c’est un sentiment étrange de douceur et d’apaisement qui nous habite. Honoré est parvenu habilement à transposer dans notre monde contemporain la mythologie romaine et à épurer l’oeuvre d’Ovide qui nous avait donné tant d’urticaire dans nos années adolescentes. La musique pop et mélancolique de Baxter Dury (Leak At The Disco) présente dans le film nous trotte encore dans la tête et on se dit alors que Christophe Honoré a réussi son pari (comme dans la plupart de ses films) : celui de nous extirper le temps d’un long-métrage de la torpeur de nos vies insignifiantes...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 12 septembre 2014
    IL y a des mariages païens, et des dieux païens, et bon maintenant il y a des des films païens – Le film païen- je ne connaissais pas avant hier soir, mais c'est une expérience en soi. Ce qu'il nous raconte ? les aventures des dieux grecs dans la france d'aujourd'hui– Jupiter , Bacchus et consorts. Il s'agit d'une relecture du livre les Métamorphoses d'Ovide, auteur du Ier siècle de notre ère que l'on pourrait résumer ainsi : les Métamorphoses c'est la quintessence de la sexualité. Dans la première partie du film, On suit les aventures joyeusement débridé du dieu Jupiter - ; à la base la libido d'un dieu, on l'imagine ainsi : ça ne peut être qu'un hors norme- mais ici Jupiter bat tous les records- il séduit à tout va, et séduit les mortels -. Dont Europe une jeune fille sortit de son lycée qu'il va aller racoler à la sortie de l'école. Le tout plus ou moins surveiller par sa femme Junon, jalouse comme toute femme amoureuse. Les Métamorphoses c'est donc un film sur la possibilité de se métamorphoser, de changer les rôles d'être le dominant ou le dominé- de changer de sexe. On s'interroge sur les corps et la sexualité.
    Et cela nous offre une scène assez géniale quand Jupiter jalouse le plaisir qu'il donne à sa femme Junon- vous savez ce fameux multi-orgasme que seules les femmes connaissent- figurez vous que la femme éprouverait 8 fois plus de plaisir que l'homme- y'a de quoi être jaloux, et bien Junon chambre son mari, en lui disant qu'il se vante peut-être un peu là.
    Les mythes grecs c'est aussi l'excès en tous genre, pas seulement les pulsions sexuels mais aussi de meurtres, bacchus et les bacchantes sont là pour nous le rappeler. Une vie d'immortel qui s'affranchit de toute contrainte, rappelle les limite que l'homme se donne./ forcément un film qui brasse joyeusement tout ça, divise les avis. Le réalisateur a choisi de ne pas nous mettre des acteurs en toge, mais il théâtralise tout de même le jeu des acteurs. Il actualise le texte d'Ovide mais réunit un casting d'amateur qui peine parfois à le faire vivre. En tous cas, le résultat respire la liberté de ton – la fraîcheur. Soyons francs tous les acteurs ne sont pas excellents, mais Junon la femme cocufié de Jupiter et Bacchus habillés d'une chemise à fleur sont les révélations du film.
    Le personnage de Bacchus pose lui la question du croire, croire en une existence plus libre, nous rappelez nos vies païennes loin du vernis de la civilisation a mis des limites, de la pudeur-. Orphée – – offre une réflexion sur le prosélytisme-avec les Orphiques. .
    Allez-y c'est un film d'une crudité parfois choquante, mais qui s'offre à vous comme une balade audacieuse et originale au milieu des dieux.
    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    37 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 septembre 2014
    Même si je ne connais pas bien Honoré, je l'aime bien, il a ma sympathie rien que pour Le belle personne que j'avais beaucoup aimé. J'ai été un peu pris au dépourvu par la sortie de Métamorphoses, je ne savais pas qu'il sortait il y a encore deux semaines, et si les critiques n'étaient pas excellentes j'avais quand même envie de le voir, adapter les métamorphoses ça me disait bien, même si (et je m'en veux) je n'ai pas lu Ovide, enfin j'en connais quelques-unes mais pas toutes. Et puis il avait bien réussi à adapter la princesse de Clèves avec La belle personne alors pourquoi pas Ovide.

    Alors j'ai eu un peu de mal au début, le prologue est sympa, mais le film est une sorte d'enchaînement de mythes reliés entre eux par l'histoire d'Europe, jeune demoiselle demoisellenappé par le bien nommé Jupiter, ce qui peut dérouter, on peut avoir du mal à accrocher. Mais finalement je me suis pris au jeu, j'ai fini par trouver ça très sympathique, les histoires racontées sont cool et intéressantes pour qui aime la culture occidentale (tout un chacun, non ?). Et ce qui est bien c'est que Honoré l'aime aussi, il la respecte vraiment, ne va pas juste se servir d'un texte qui a plusieurs millénaires pour faire un truc grand spectacle ou je ne sais pas quoi en faisant n'importe quoi avec, vous savez comme les américains se derniers temps quoi (Pompéi, 300 etc dans le peplum), ou comme Disney qui massacre Grimm, Andersen et Perrault (je parle-là surtout des "réadaptations" récentes, genre Maléfique, que je n'ai pas vu mais bon, je ne parie pas une cacahuète dessus).

    On a donc une suite de mythes, parfois vraiment beaux, parfois moins, mais jamais inintéressants. De ceux qui sont beaux, je pense à celui de Narcisse, dont l'histoire est introduite par une scène vraiment sympa, assez cocasse, où Jupiter et Junon se rendent chez le médecin, alias Tiresias, pour débattre du sexe ayant le plus de plaisir orgasmique (et le petit gag dans cette scène, sans le dévoiler, m'a bien fait rire). Voir Narcisse faire du basket, encouragé par des filles hystériques à côté du terrain, quelque part ça vaut le déplacement.

    Aussi, ce que j'ai apprécié, c'est que bien qu'on soit dans un espace assez connu, le lycée, la cour, les bords de route, la forêt, les bords de rivière, Honoré essaye de créer un univers un peu étrange, où trouver des mecs à poil à tire-larigot n'a pas l'air de beaucoup choquer. Et c'est un détail mais j'aime bien sa représentation des bacchantes, ces femmes nues "vêtues" d'une sorte de manteau de plastique.

    Après je suis quand même quelque peu partagé, si l'ensemble ne fonctionne pas trop mal, j'ai peut-être un peu de mal avec le personnage principal, qui n'est pas aussi touchant que dans l'autre Honoré que j'ai vu. Je comprends ce qu'il a voulu faire, mais je trouve que ça ne marche pas totalement. Le film est un petit voyage très sympathique, il y a de beaux moments, Honoré aime toujours la musique et utilise certains morceaux de manière intéressante, mais je sais pas, j'ai pas été vraiment ému par l'histoire d'Europe, même à la fin après son escapade avec Orphée. Le film est appréciable, j'ai été content de le voir et j'ai passé un bon moment en compagnie de ces personnages, certaines histoires m'ont plu et touché (comme celle d'Atalante et Hippomène rapprochés par Vénus, si je ne fait pas d'erreur), mais il me manque un truc pour être vraiment ému comme devant La belle personne.

    M'enfin, j'ai apprécié, et puis de toute façon, un film avec tant de femmes nues et avec Bacchus qui en enlève trois pour les transformer en chauve-souris, ça ne peut qu'être cool !
    Anton75
    Anton75

    20 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 septembre 2014
    Malgré la nudité de ces "Dieux" en baskets, ce film manque singulièrement de sex-appeal. Un comble pour une adaptation d'Ovide, qui déborde de sensualité. Le film a pourtant de vrais atouts, à commencer par les comédiens, pour la plupart non professionnels, qui sont excellents, en plus d'être beaux... comme des Dieux. Quelques fulgurances, comme toujours chez Honoré, spoiler: en particulier cette scène d'amour tournée dans la salle de prières d'une mosquée (comment a-t-il fait pour obtenir l'autorisation...?), ou la contemplation du jeune Narcisse dans l'azur du ciel
    . Mais ce ne sont pas quelques donzelles à poil qui font une bacchanale (la scène fait cheap...) ni un homme à seins un hermaphrodite.
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