Avis : Au fil d'Ariane - Page 3

Si le personnage éponyme parvient (à peu près) à trouver sa voie, le spectateur, lui, ne prend pas le fil et se perd dans le labyrinthe sinueux et ennuyeux de Robert Guédiguian : un personnage principal absurde auquel qui ne nous captive pas, des poncifs et truismes sur la société (le restaurant au bord de mer qui n'accueille que des personnes âgés, la jeune prostituée souffletée par son copain...), des situations pseudo-poétiques qui ne trompent personne (la scène en mer, véritable catastrophe cinématographique, ou encore les deux amoureux qui se prennent pour Anita Ekberg et Marcelo Mastroianni dans une fontaine), sans oublier l'extrême pénibilité pénibilité de la scène de chant entre Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin.
On regrette que des acteurs de talent comme Darroussin ou Anaïs Demoustier aient accepté de suivre ce fil scénaristique prétentieux et vain...
Heureusement que, comme Thésée, nous finissons par sortir du labyrinthe obscur, où l'ennui a bien failli nous terrasser.

Qu'est-il arrivé à Guédiguian ? Il n'avait pas de scénario, mais a néanmoins voulu faire un film (qu'il qualifie de "divertissement"), en ne comptant que sur ses ingrédients habituels : ses acteurs fétiches, des vues de Marseille, beaucoup -beaucoup- de bons sentiments, des chansons de Ferrat ( qui arrivent hors contexte comme des cheveux sur la soupe ), et en incidente la condamnation réitérée de l'horrible libéralisme (versus : quel paradis ce serait de vivre dans un pays communiste !).
Mais ces composants ne servent aucun récit, sauf à tenir pour une histoire le bloubi blouba qui nous est servi, hélas, hélas !

Ce film aurait pu être bien mais au fur et à mesure il y a trop la volonté de faire passer des messages, les personnages ont tous l'envie de faire naitre une pensée et cela devient lourd....

Très décevant ! Situations qui sonnent faux malgré le potentiel d'excellents acteurs.J'ai trouvé le temps long mais j'étais curieuse de connaître la fin. Je n'ai pas été déçue : un final qui tente de justifier la médiocrité du scénario ! Astuce de mauvais élève qui rend sa copie...Pas digne des productions précédentes de ce réalisateur.

(...

le film ne décolle pas et la plupart des bonnes idées tombent à plat, comme si Guédiguian ne se sentait pas vraiment à l'aise dans ce genre nouveau pour lui. (...) On retient tout de même le talent d'Ariane Ascaride (...) et une très belle mise en abîme du rapport actrice/metteur en scène dans la plus belle séquence du film, une vraie/fausse dispute entre Darrousin et Demoustier. Un film mineur donc, mais pas sans intérêt puisqu'on sera toujours charmé par l'amour de Guédiguian pour Marseille et son quartier de l'Estaque.

Bien trop léger pour rester dans les mémoires. Même si les acteurs jouent parfaitement et qu'il n'y a pas de bug technique, cette fantaisie me laisse de marbre. Celle réalisée par le tandem Bacri-Jaoui à bien plus de sens et de force d'esprit ! Sans critique sociale, ce n'est pas du Guedigian...

Je viens de me rendre compte que c’est le premier film de Robert Guédiguian que je regarde, eh bien, après celui-ci, je ne suis pas pressé de voir les autres œuvres de ce réalisateur. Ce film, qui pourtant n’est pas très long, a été pour moins d’un ennui insondable. Histoire insipide, péripéties parfois à la limite du grotesque, personnages bouffons, dialogues sombrant parfois dans l’inepte et jeu d’acteur affecté et artificiel. Voilà en quelques mots les principales caractéristiques de ce long-métrage. Résultat au bout d’une demi-heure je regardais déjà ma montre et je n’ai pas cessé à partir de là à mesure que mon ennui et mon irritation croissaient. Je passe sur le twist final qui, pour inattendu qu’il soit, ne fait qu’enfoncer le film dans le bouffonesque. Une comédie pleine de bons sentiments et de sentences gauchisantes dont l’insipidité de l’intrigue n’a d’égal que le ridicule des personnages et dont la somme nous vaut un spectacle d’un ennui insondable. Franchement si c’est cela le cinéma de Guédiguian, on peut dire qu’il effroyablement sur-côté… Je préfère de mon côté penser à un accident de parcourt isolé. Quoi qu’il en soit ce film est parfaitement dispensable.

Dieux que ce film m'a ennuyé j'ai mis 2 étoiles pour la musique et Monsieur Darroussin grand acteur comme toujours je n'ai rien compris à ce film il faut dire que je ne vais pas voir les films de ce metteur en scène d'habitude et la une envie mal m'en a pris c'est bon à savoir

Guédiguian annonce de suite sa démarche : une fantaisie. A partir de là, il ouvre tous les champs du possible, il laisse aller son imagination et peu importe la cohérence et surtout la réalité. Lui qui justement est un auteur de la réalité sèche, coup-de-poing, brut de décoffrage, revendicatrice, sociale. Mais Guédiguian reste Guédiguian car il n’a pas pu s’empêcher de distiller quelques lignes de dialogues à caractère social… seulement ses lignes sonnent creux. Elles n’ont pas leur place dans cette fantaisie, je les ai trouvées artificielles, inopportunes, insignifiantes. Sans compter cette phrase qui pèse son pesant de fadaises : « L’amour est ce qu’on a pas et que l’on donne à quelqu’un qui n’en veut pas ». Moi, je n’ai pas de ballon de foot mais je le donne à ma compagne qui déteste le foot ! A méditer. A moins de prendre toutes les paroles au vingtième degrés puisque c’est une fantaisie. Je l'espère et veux bien le croire, mais selon moi cette fantaisie dont je me doutais bien de l’issue, n’en demeure pas moins une déception. A cela s’ajoute le jeu des acteurs limite acceptable à deux exception près. Guédiguian aurait-il poussé la fantaisie jusqu’à oublier sa direction ? Guédiguian m’avait habitué à mieux.

Robert Guédiguian se plait à filmer sa femme, mais là c'est totalement inintéressant car ce qui devait être un film sur une ballade poétique, un road-movie français, tourne à l'obsession des gros plans fixes sur Ariane Ascaride ébahie.

Un film très paresseux de Guédiguian, où la petite troupe de comédiens habituelle s'en donne à cœur joie ; quasiment sans intrigue, ce long-métrage est un prétexte pour des échanges sympathiques entre des personnages épris de fraternité et une nouvelle déclaration d'amour par le réalisateur à son épouse et actrice-fétiche.
Cela se laisse voir et oublier aussi vite...

J'aime beaucoup Guediguian et je vais voir tous ces films, mais celui là m'a beaucoup déçu.
Seul JP Darroussin s'en tire dans cette histoire sans queue ni tête. Ariane Ascaride est tout à fait nunuche tout le long du film. Une espèce d'illuminée qui veut faire la bonne fée, perchée sur ses talons aiguilles même lorsqu'elle marche dans les calanques. C'est grotesque, ennuyeux, gnangnan..
Heureusement les chansons de Jean Ferrat nous enchantent une bonne partie du film !

Les dialogues, les musiques, les acteurs rendent cette fantaisie drôle et rafraîchissante. Bref une fantaisie très attachane dont on ressort avec un grand sourire...

Mais qu’est ce que c’est que ce film ? Sur Allociné il est classé comme Drame, je ne saurais dire si c’est correct, moi-même je ne saurais pas comment le décrire.
C’est tellement farfelu et sans queue ni tete que par moment l’envie de quitter la salle est très tentante mais j’ai quand même tenu jusqu’au bout.
Ariane Ascaride y est complètement nunuche et elle est entourée d’acteur qui ont des rôles à la limite de la débilité, le veilleur de nuit« papa » de bêtes mortes mises en bocaux, le jeune désoeuvré amenant des seniors à venir manger à l’autre bout de Marseille tous les midis, la prostitué amoureuse, la tortue qui parle …. Malgré tout j’ai porté une attention particulière pour le chauffeur de taxi grincheux, mélomane et ami des chats joué par Jean-Pierre DARROUSSIN (d’où mon étoile) les passages en sa présence m’ont fait rire.
On se croirait dans un Jean-Pierre JEUNET raté ! Le fait d’attribuer des identité très excentriques aux acteurs, on a déjà vu ça dans MICMACS À TIRE LARIGOT ou AMELIE POULAIN, mais dans ces deux films c’était très bien fait et correctement amené.
On « comprend tout » (entre gros guillemets) seulement à la dernière minute du film … (et encore on se dit que le film n’avait aucun intérêt).

Si l'on fait partie des inconditionnels de Guédiguian, de ceux qui ont vu tous ses films, et j'en fais partie, si l'on a l'impression qu'Ariane Ascaride, Darroussin et Meylan font partie de la famille à force de les avoir vus vieillir ensemble, ce film est une friandise, un bonbon à déguster sans modération, un pur moment de bonheur.
Par contre force est de constater que cela peut dérouter les profanes, ceux qui ne connaissent rien à ce cinéma...
Mais comment ne pas succomber aux mélodies de Jean Ferrat, Ah, que c'est beau ce cinéma là!